— Par Roland Tell —
Cette île dans la mer, que l’on nomme la Martinique, verra bientôt se retirer ses vétérans politiciens. Dans leur arrière-saison de récolte de suffrages, par une cadavérique soirée de décembre 2015, dans la fraîche nuit pensive des résultats électoraux, ils firent tête à tête avec les élus d’une droite inconnaissable. Certes, toute trahison est poursuivie ! D’ailleurs, elle est déjà attrapée, dès l’issue des législatives dernières, du fait de l’échec total des six dignitaires du Conseil Exécutif, alors candidats ! Sont-ils morts politiquement ? La vérité supérieure des urnes nous le dira bientôt. Pour l’heure, la grande lassitude, physique et morale, où ils se trouvent après la campagne électorale, les condamne désormais à une sorte d’hypocrisie électoraliste dans leurs nouveaux rapports avec les citoyens. En effet, le silencieux espoir, qui les habitait tous, d’être élus députés, a du mal à les quitter. Mais ils ne peuvent plus rien faire deux fois en la matière ! C’est pourquoi ils se sentent un peu perdus, comme hébétés, puisque, en chacun d’eux, se trouve quelque chose d’inassouvi, un désir d’échappatoire, de fuite, de leur situation actuelle, obscure et nocturne, comme l’alliance qui les unit.

Nous sommes en France Hexagonale ! En Métropole…quoi !…
La situation est critique à l’hôpital de Cayenne, en Guyane française. Des femmes accouchant avant terme et des nouveau-nés prématurés du département sont actuellement évacués vers les Antilles, en raison d’un manque de personnel, ont annoncé des sources médicales mercredi 19 juillet.
Dans un appel lancé dans Libération et Mediapart, près de 500 universitaires et chercheurs s’alarment de la volonté du gouvernement d’inscrire dans le droit ordinaire les principales mesures de l’état d’urgence.
Bien sûr, il y a aussi pour chacun de nos élus politiques des raisons personnelles ou stratégiques de plaider en faveur des Accords de Guyane, d’autant plus que, dans l’opinion publique guyanaise, la mobilisation populaire de mars/avril dernier jouit encore d’un prestige intact. Mais prenons vite de l’altitude : nous en avons besoin.
A la Martinique aujourd’hui, l’intérêt pour la politique est anémique. Rien n’intéresse plus les Martiniquais que le tour cycliste de la Martinique, le tournoi de la gold cup, les grandes vacances et les mini-grèves qui ponctuent leur existence. Le souci est tout autre pour ceux qui s’attardent sur l’histoire actuelle, amputée, falsifiée, orientée et tourmentée dans ce pays merveilleux, mais ô combien souffreteux ! Ceux-là ont pour mission de faire que la France, celle de Macron-Jupiter réalise le tournant capital de la transition vers une économie dépolluée, conforme à ses engagements internationaux et au profond désir des Français de souche, comme ceux qui se considèrent comme tels.
Il est de plus en plus évident que l’école ne constitue plus le lieu unique de la référence culturelle. Car la culture, ce sont des connaissances, certes, mais ce sont aussi les réseaux capables d’organiser celles-ci, de les intégrer dans un système donné de références. Les réseaux conceptuels donnent à ces connaissances une structure. C’est pourquoi on peut avancer qu’un homme cultivé est un homme intégrateur, un homme qui intègre donc à un réseau consistant, préexistant en lui, les éléments nouveaux, que lui apporte l’expérience.
Il est salutaire que la presse relève la défaillance incontestable qui a conduit à l’abandon d’archives scolaires dans les locaux à détruire du Lycée Schoelcher. Mais il n’est pas normal qu’elle laisse dire ou suggérer que la Collectivité territoriale de Martinique puisse en porter la responsabilité. En effet, il est impossible à tout esprit averti d’ignorer que les auteurs d’une telle faute ne peuvent être recherchés qu’au sein de l’administration du lycée. Même si la Martinique était indépendante c’est cette administration qui serait responsable.
Les élections législatives terminées laissent convalescents les partis politiques, c’est le signe de santé le meilleur pour la Martinique de demain. Du fait de l’abstention massive des jeunes générations, les élus ont enfin compris que le progrès économique reste l’unique ressort de l’avenir martiniquais. Certes, les conditions économiques importent foncièrement au travail de nos milliers de jeunes au chômage, afin de les maintenir à la Martinique, en offrant à chacun d’eux la possibilité réelle et concrète d’accéder à un emploi stable, continu, bien à lui, donc aux avantages du travail rémunéré – valeur principale de la plus haute accession possible à leur vie de personne, et à leur liberté d’épanouissement social.
C’est un fait, déplorable sans doute : la lutte contre le racisme est traversée par de profondes divisions. Elle rassemble de multiples acteurs qui ont su mener des luttes communes pendant des années, allant du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) à la Ligue des droits de l’homme (LDH), et même des fédérations d’associations plus récentes, comme le Conseil représentatif des associations noires (Cran). Depuis quelques années s’y est ajouté un mouvement qui prétend lutter contre le racisme mais qui déconcerte une bonne partie des acteurs « historiques » de ce combat. Il se caractérise par une forte affirmation – voire ce qu’on peut appeler une assignation – d’une identité de Noir, de musulman, et par le recours à des néologismes largement utilisés comme « racisé » ou « islamophobie » et à des expressions clés, relayées par le Parti des indigènes de la République (PIR) en tête, comme « racisme d’État », « racisme républicain », qui relèvent d’une laïcité perçue avant tout comme un instrument de discrimination.
Près de 40 % des mesures coercitives prises dans le cadre de l’état d’urgence et contestées devant une juridiction administrative ont été jugées illégales en 2016.
A l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, dans plus de cinquante villes de Rouen à Toulouse, des moments conviviaux d’échanges et de partages sont organisés entre la population locale et les réfugiés à l’initiative des militants de l’association Amnesty International. A cette occasion et pour l’année à venir, des milliers de raisons seront collectées. L’an prochian le 20 juin 2018, elles seront adressées au président de la République afin de démontrer que la volonté des Français de protéger et d’accueillir les réfugiés est bien réelle !
Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.
[LETTRE OUVERTE] Points d’eau supprimés, distributions alimentaires entravées par les forces de l’ordre, violences physiques : les témoignages, rapports et reportages font état ces derniers jours d’actes de maltraitance inhumains insupportables envers les 600 exilés à Calais. Dans cette lettre adressée au président de la République, Emmanuel Macron, plusieurs personnalités demandent à ce que ces violences cessent.
Les sociétés de journalistes de vingt-trois médias considèrent, dans un communiqué commun publié mardi 13 juin, que le gouvernement continue d’envoyer « des signaux extrêmement préoccupants » au regard de l’indépendance des médias et de la protection des sources.
Table ronde avec Caterina Froio, chercheuse en science politique et politique comparée à l’université d’Oxford, Christophe Ventura, rédacteur en chef du site Mémoire des luttes (
Trois députés sortants qui siégeaient au sein du Groupe Gauche démocrate et républicaine, présidé par le communiste André Chassaigne, en tête dans les départements d’Outre-Mer.
Lettre ouverte à Monsieur l’Ambassadeur,
Communique LDH suite au futur projet de loi sécuritaire du gouvernement pour faire entrer l’état d’urgence dans le droit commun
À Bois-Debout, dix jours de grève ont permis aux ouvriers d’obtenir leur dû. Leur exemple s’est étendu à une douzaine de plantations Depuis le 18 mai, ils sont 200 à avoir cessé le travail pour obtenir une convention collective et en finir avec des conditions d’emploi proches de l’esclavage.



En tant qu’universitaires, intellectuels ou militants de la société civile, nous souhaitons exprimer notre profonde préoccupation face à la situation incontrôlée de violence politique et sociale au Venezuela qui a déjà entraîné plus de cinquante morts, des centaines de blessés et de détenus renvoyés devant des tribunaux militaires.