Catégorie : Politiques

Marine c’est comme Jean-Marie…

— Communiqué du SNUEP FSU —

Le SNUEP FSU Martinique appelle à voter contre Marine LE PEN et à faire barrage par tous les moyens possibles au front national.
Nous sommes en effet très inquiets des scores réalisés par ce parti d’extrême droite qui depuis toujours, propage et diffuse des thèses racistes et xénophobes, la haine de l’ « autre », sur fond de révisionnisme et négationnisme.
Le SNUEP FSU Martinique rappelle que l’École de notre pays est viscéralement française quand elle est diverse et multiculturelle, multicolore ou polychrome et polyglotte.
Nos Société et École sont fortement menacées-et il est curieux que les populations des DOM ne l’aient pas compris- avec un front national qui articule son programme sur la persécution, des immigrés et leurs descendants et des personnes nées dans un autre pays.
Et puisque c’est dans l’air du temps de croire et faire croire que c’est un parti différent qui aurait changé, il rappelle :
Que Marine c’est comme Jean-Marie : ça ressemble au front national, ça a l’odeur du front national, ça a l’acidité et l’aigreur du front national et c’est encore plus que jamais le front national.

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Contre l’extrême droite et les politiques libérales

Un début de riposte, déjà le 1er Mai !

— Par le GRS —

Les partis au pouvoir en France depuis 60 ans, Parti Socialiste et Républicains, sont éliminés du second tour. C’est le signe d’une grande crise politique. Ce séisme témoigne du ras-le-bol de la population française pour les politiques menées depuis des dizaines d’années, du ras-le-bol face au chômage, à la pauvreté, à la précarité et à la désespérance.
En outre, Macron et Le Pen au second tour, c’est une terrible menace pour les classes populaires. Macron, l’héritier direct de la politique libérale des gouvernements Hollande, est le roi de la précarité, de l’uberisation. Le Pen, danger mortel pour les libertés démocratiques et pour les populations d’origine immigrée, est contre tous les acquis sociaux.
Cet ébranlement intensifie les répercussions dramatiques pour le peuple martiniquais, (et aussi guadeloupéen et guyanais) quand bien même Marine Le Pen enregistre dans notre territoire son plus bas score de tout leur Outre-mer, que les 4 candidats de gauche y ont affiché plus de 42% des voix ( seulement 27% en France) et aussi que Poutou (3230 voix et 2,95%) et Arthaud ( 2257 voix et 2,06) font avec près de 5000 voix un score prometteur pour notre esprit de résistance.

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Roland Gori : « Face au dés-œuvrement, à la désolation, réhabiliter le champ du politique »

Psychanalyste, professeur honoraire de psychopathologie à l’université d’Aix-Marseille, cofondateur de l’Appel des appels, il a récemment publié Un monde sans esprit, la fabrique des terrorismes et il y a quelques jours, avec Bernard Lubat et Charles Silvestre, le Manifeste des œuvriers (éditions Actes Sud-les Liens qui libèrent).

 Un monde dés-œuvré est un monde sans avenir », écrivez-vous. Qu’est-ce qui caractérise ce dés-œuvrement ?

Roland Gori C’est une référence à Hannah Arendt, qui distingue le travail (de nos corps), l’œuvre (de nos mains) et l’action (de la parole et du politique). Le dés-œuvrement, c’est ce qui conduit au désenchantement du monde, et à la prolétarisation des activités humaines. Cette désolation, cet esseulement, qui isole les humains, les asservit aux machines matérielles ou numériques, participent de ce que j’appelle un technofascisme, place les citoyens sous une curatelle technico-financière qui favorise, aujourd’hui, les théofascismes. Face au dés-œuvrement, face à la désolation, il faut réhabiliter le champ du politique : restituer à la parole une place centrale qu’elle a perdue au profit d’une vision du monde économique, technique.

Comment en est-on arrivé là ? Y a-t-il eu défaillance (des politiques, des intellectuels, des syndicats) ?

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La culture dit non au FN

Le premier tour de l’élection présidentielle révèle un paysage électoral fracturé qui oppose les grandes villes et les territoires ruraux, les plus jeunes et les plus âgés, les périphéries et les centres urbains…

Le contrat social doit être refondé au plus vite.
Les arts et la culture seront décisifs.

Dans une société démocratique, chacun peut accéder et contribuer à la vie artistique et culturelle, comme à la protection sociale, la santé ou l’éducation, si l’État et les collectivités refondent ensemble un véritable service public de la culture.
La création doit être soutenue dans sa singularité, la démocratisation renforcée par l’action culturelle sur tous les territoires et le financement de ces missions d’intérêt gén éral garanti nationalement, et plus encore dans les collectivités. Le mécénat, le partenariat privé, les «pass culture», ou la seule performance économique ne constitueront jamais les fondements d’une véritable politique publique.

Nous, artistes et responsables de compagnies et de lieux subventionnés, nous demandons à nos concitoyens de faire barrage au Front National le 7 mai prochain lors du second tour de l’élection présidentielle.

Parce que ce parti promeut une société xénophobe fondée sur la division, l’exclusion, le repli sur soi et le conflit.

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Pour une autre politique contre le FN

— Par Viviana Saint-Cyr Psychologue clinicienne, conférencière en France et au Mexique —

Qui peut en ce moment où Dieu peut-être échoue,
Deviner
Si c’est du côté sombre ou joyeux que la roue
Va tourner ?

Victor Hugo, 1870

Le moment électoral que nous vivons actuellement en France exige non seulement d’être attentifs aux campagnes, programmes et idéologies des différents candidats à la présidence mais également de prendre position, et ce au-delà de la conjoncture de l’élection proprement dite.[…]

Notre monde est malade

Choisir le FN, c’est choisir la haine. La gauche communiste aussi bien que la droite néolibérale dénoncent la catastrophe qui s’annonce si le parti lepéniste prenait le pouvoir : Pierre Laurent signale « la brutalité extrêmement dangereuse » et « la logique de guerre » (1) de Marine Le Pen. François Fillon affirme que son « programme politique (…) mettrait le pays à genoux en moins de six mois » (2). Malgré la fragilité du plafond de verre (3), le front républicain n’est pas mort.

Il faut se battre contre l’extrême droite du FHaine, il est nécessaire de lutter contre son programme de guerre civile.

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Le Front national : à l’origine ou réceptacle du racisme martiniquais ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Observant les récentes positions du comité « Marine déwo », je posais dernièrement la question de savoir ce qu’avaient prévu les partis politiques et leurs dirigeants dans l’hypothèse de la victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle. Et ce qu’ils comptaient entreprendre pour combattre la candidate du Front national. Mais personne n’attend vraiment de réponse à ce genre d’interrogations, ce qui atteste du manque d’intérêt pour un sujet qui ne compte pas pour la réélection des élus.
On peut aisément imaginer qu’une fois passée l’élection présidentielle, qui mesure tous les cinq ans le niveau de progression du lepénisme en Martinique, en donnant lieu à des surprises bien plus affichées que sincères, les autruches officielles continueront de mettre la tête dans le sable. Puisque l’identitaire martiniquais s’est substituée avec son sac de nœuds idéologiques à la plupart des mots d’ordre traditionnels, ils resteront vigilants à relever les outrances verbales venant d’ailleurs et à faire la leçon aux autres. Mais le phénomène domestique ressurgira toujours et, si l’on ne prend garde, éclatera au visage des politiques et des martiniquais, en général.

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Commerce d’esprit ..

— Par Roland Tell —
Comment des écrivains, privilégiés par la renommée, parviennent-ils à cet évanouissement dans l’indifférence, s’agissant des souffrances du peuple martiniquais ? Au milieu de l’inertie politique générale, du déséquilibre de la vie humaine, au milieu aussi de circonstances particulières et contingentes, tels que la détresse mortifère des jeunes sans travail, la fuite continue des cerveaux, le cri des travailleurs en grève, la violence endémique, causée par l’alcool et les drogues, la spiritualité du profit immédiat chez les privilégiés, pourquoi donc ceux qui sont censés posséder un savoir-chef sur tout, une densité intellectuelle indépendante, se murent-ils dans le silence, froids comme des morts ? Y-a-t-il collusion systématique avec la gouvernance locale, quelle qu’elle soit ?
De telles questions se posent, d’autant plus qu’un vice profond travaille les politiciens au pouvoir – l’alliance bâtarde « conservatisme-séparatisme », devenue aujourd’hui une rente de situation politique, bien nourrie au budget communautaire, contente d’elle, fêtée, encouragée, subventionnée, localement naturalisée, donc se faisant de plus en plus promotrice de suffrages pour l’avenir. C’est toujours cela de gagné pour les affaires financières des uns, et les spéculations politiciennes des autres !

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​La dernière digue contre le Front National vient de céder dans les outre-mer

— Par Patrick Karam (*) —

Le Front National qui jusqu’ici peinait à s’installer sur nos territoires ultramarins réalise des scores inédits.

Dans les outre-mer, le premier tour de la présidentielle est un avertissement pour les partis de gouvernement, singulièrement le Parti socialiste et les Républicains, qui subissent une défaite électorale cuisante qui frôle la débâcle malgré le soutien de leurs relais locaux.

Un phénomène nouveau vient bouleverser la donne des rapports de force habituels et introduire de nouvelles idéologies dans le jeu politique local, dont celle véhiculée par le Front National qui faisait jusque-là l’objet d’un ostracisme et d’un rejet par les ultramarins en raison de son incompatibilité avec les valeurs portées par nos territoires éloignés.

Car ce scrutin montre une poussée sans précédent du Front National mais aussi du Front de Gauche. Les candidats de ces partis populistes ont multiplié leurs gains en outre-mer et le Front National, lui-même, qui jusque-là peinait à s’installer sur nos territoires ultramarins réalise des scores inédits qui confortent et amplifient des tendances déjà perceptibles lors des dernières européennes.

Une poussée sans précédent du FN

On est loin de l’époque où Jean-Marie Le Pen ne pouvait fouler le sol des Antilles et où les scores réalisés par son parti en outre-mer étaient marginaux.

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Pour que l’arbre ne cache pas la forêt !

— Contribution du CNCP relative à l’analyse des résultats du premier tour des élections Présidentielles Françaises —

Martinique CARAÏBE – Le 24/04/2017
39,98 % de votants pour ce premier tour des élections présidentielles françaises. Ce chiffre, à lui seul, suffit à prouver que la situation politique en Martinique n’a rien de comparable avec celle qui prévaut en France. Certains, dans leur volonté systématique de dénigrer notre peuple, donnent un écho démesuré au score de Marine LEPEN. Quoi donc ? Les Martiniquais s’abstiennent à 60,02 % ; sur la minorité de votants restant, 10,94 % votent pour le FN, alors, qu’en France celui-ci obtient 21,53 % des suffrages. On sait l’importance du nombre de français « expatriés », incluant les forces de répression (dont beaucoup ne cachent pas leur idéologie raciste et colonialiste) qui participent au scrutin. Et l’on voudrait culpabiliser « le Peuple Martiniquais » ! A ce propos, il faut relever que, sur WhatsApp, certains irresponsables persistent dans une basse besogne de division et d’autodénigrement. Dans la lâcheté de l’anonymat, ils s’attaquent à « Nou Pèp La » au prétexte que ce serait dans la commune du Prêcheur que Marine LEPEN a atteint son record de voix.

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Déclaration de Ghislaine Joachim-Arnaud au nom de Nathalie Arthaud

Après le 1er tour des élections présidentielles du 23 avril 2017

En Martinique, les résultats sont marqués par une augmentation de l’abstention. Le nombre de celles et ceux qui se sont détournés dépasse les 60%. Ce sont bien évidemment, des milliers de jeunes, de travailleurs, des chômeurs, de femmes au foyer qui sont souvent dégoutés de la situation actuelle qui ne se sont pas exprimés.

Nous militants de Combat Ouvrier, qui avons appelé à voter pour la candidate de Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud, partageons entièrement les idées qu’elle exprime dans sa déclaration au soir du premier tour

En Martinique, contrairement aux résultats de la France hexagonale, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête des suffrages exprimés. Ce score reflète une certaine méfiance par rapport à la politique pro-patronale menée par le gouvernement sortant.

En Martinique Macron, l’ancien banquier ministre, arrive en 2è position. Il est tout autant un ennemi de la classe ouvrière que Marine Le Pen. Il se posera en rempart contre le FN, c’est un mensonge. Il ne fera rien contre la colère qui monte dans les classes populaires .Le

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La France sous mutation libérale

Alain Garrigou retrace ici l’histoire politique récente de la France selon une vision globale de notre temps, saturé par les médias et pourtant souvent dominé par l’amnésie. Il se propose d’en donner des instruments factuels et conceptuels. Il a pour ambition de réaliser une autobiographie collective des générations d’aujourd’hui, des plus anciennes qui ont vécu toute la séquence envisagée (1940 à nos jours) jusqu’aux plus jeunes qui vivent dans le présent, avec les schèmes et souvenirs de leurs aînés. En ce sens, la réflexion s’attache à ce monde que nous habitons, mais qui tout aussi bien nous habite.
L’ouvrage est organisé selon un ordre chronologique nécessaire à des étudiants et à tous les lecteurs soucieux de situer les noms et les faits qui ont marqué l’histoire du pays depuis trois quarts de siècle, une histoire riche, mouvementée, scandée par une succession de « crises ». Toutefois, le récit rompt avec les façons classiques et commodes de découper le temps politique, mêmes justifiées comme 1945, 1958 ou 1981, afin de mieux mettre en perspective les enchaînements et les causes.

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La France sous mutation libérale

— Par Jacques Girault Historien —

Un manuel universitaire permet d’acquérir des connaissances, de comprendre la question au programme tout en invitant à approfondir par une bibliographie.

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Les bibliothèques victimes de l’austérité et enjeu électoral

— Par Sophie Joubert —
Les bibliothécaires sont en colère. Après les personnels de Sevran, en grève fin février pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail, une délégation des bibliothécaires en lutte de Grenoble a fait le voyage au salon Livre Paris, le 24 mars. Leur but : alerter les professionnels du livre sur la fermeture de deux équipements situés dans des quartiers populaires : « Une attaque sans précédent du réseau de lecture publique grenoblois », selon les membres de l’intersyndicale CGT-FO-SUD-CNT reçus au ministère de la fonction publique.

L’affaire remonte à juin 2016. À la suite de la baisse des subsides de l’État de 17 millions d’euros (soit 7 % du budget), l’équipe municipale d’Éric Piolle, composée d’élus EELV, Front de gauche, et de citoyens, met en place un « plan de sauvegarde » des services publics : « Une politique d’austérité qui ne dit pas son nom », analyse Guy Tuscher, élu Ensemble ! qui a refusé de voter le budget et a été exclu de la majorité avec Bernadette Richard-Finot (Parti de gauche). Joint par téléphone, le cabinet du maire parle d’« adaptation aux usages et aux métiers », plaide la densité du réseau (12 bibliothèques dont 7 de quartier), le transfert des deux sections jeunesse fermées vers d’autres équipements tout en admettant l’existence de « barrières psychologiques ».

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22 avril : en marche … pour les sciences!

Depuis le 20 janvier 2017 et l’investiture de Donald Trump, chaque jour amène son lot d’annonces fracassantes et de décrets liberticides. Les sciences, et plus généralement le monde académique, font partie des premières cibles de la nouvelle administration. Une hostilité idéologique à l’égard des sciences s’exprime désormais dans la doctrine officielle de la Maison Blanche. Le président Trump a ainsi dès les premiers jours cherché à contrôler les programmes de recherche susceptibles de recevoir des crédits fédéraux, et restreint la diffusion des résultats de grandes agences fédérales comme l’Agence pour la Protection de l’Environnement (EPA), à la tête de laquelle a été placé un climatosceptique proche des lobbies de l’énergie.

Pourquoi Trump cible-t-il ainsi le monde universitaire et la recherche ? Pour la même raison qu’il cible le journalisme d’investigation : les scientifiques comme les journalistes utilisent une méthode basée sur la collecte, la vérification et l’analyse des faits. Impossible pour eux de souscrire à la fabrication pure et simple et à l’utilisation de pseudo-faits (« alternative facts ») et de « post-vérités » pour donner crédit à des positions idéologiques favorisant les grands lobbies industriels ou religieux sur des sujets aussi divers que le changement climatique, la vaccination, l’économie, le port d’armes, l’interruption de grossesse, les mouvements migratoires ou les relations internationales… À la pointe de cet obscurantisme, négateurs et idéologues de l’alt right s’allient à la Maison Blanche et à de puissants lobbies industriels pour semer le doute sur les faits pourtant rigoureusement documentés et consensuels au sein de la communauté des sciences du climat et de l’environnement.

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Accord de sortie de crise en Guyane

Un accord a été signé vendredi 21 avril pour mettre un terme à la crise en Guyane, paralysée par un vaste mouvement social depuis près d’un mois.

Le texte, conclu entre l’Etat, le collectif Pou Lagwiyann dékolé (« Pour que la Guyane décolle »), les socioprofessionnels et les élus, englobe un plan d’urgence immédiat de 1,1 milliard d’euros présenté au début du mois. Celui-ci prévoit notamment des mesures en faveur de la sécurité, de l’éducation, de la santé, ainsi que de l’aide aux entreprises.

L’accord acte également la demande de mesures supplémentaires du collectif et des élus à hauteur de 2,1 milliards d’euros. « L’Etat s’engage à travers l’Accord de Guyane à ce qu’elles fassent l’objet d’un examen prioritaire pour mettre en œuvre un plan additionnel », précise Mme Bareigts, ministre des Outremers.

Les désaccords entre le collectif et les autorités s’étaient cristallisés sur la mobilisation de fonds supplémentaires, le premier ministre Bernard Cazeneuve ayant notamment qualifié d’« irréaliste » le montant de l’aide réclamée. Pou Lagwiyanne dékolé avait décidé, dans la soirée du 17 avril, de remettre en place les barrages routiers qu’il avait levés à l’occasion du week-end de Pâques pour « faire monter la pression » sur l’exécutif, juste avant le premier tour de l’élection présidentielle, organisé samedi dans ce territoire ultramarin.

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Gécom : audit annuel des politiques pour l’Outremer

— Par le Cégom —

Le Cégom (Collectif des États généraux de l’outre-mer – Fédération des Français/es d’outre-mers) publie les premiers résultats de son VIIème audit annuel des politiques conduites par l’État en direction des Français/es d’outre-mers. En 2011, au terme de la présidence de Nicolas SÁRKÖZY, 55% de notre public évaluait défavorablement son action, alors que 7% l’évaluait favorablement. En 2012, au 2nd tour de l’élection présidentielle, 45,8% votait François HOLLANDE, contre 16,9% pour l’ancien président.

Aujourd’hui, 78,1% des 301 personnes ayant répondu à notre consultation évaluent défavorablement l’action de François HOLLANDE, alors que 21,4% l’évaluent favorablement: en son ensemble, l’action du président sortant reçoit la note de 5,4/20. Ses domaines d’action les mieux notés touchent à la mémoire & à la culture (7,2/20), au soutien au tissu associatif (6,5/20) puis au racisme & aux discriminations (6,2/20). Ses domaines les moins bien notés sont relatifs à l’emploi & à la jeunesse en difficulté (4,3/20), à la cherté de la vie (4,3/20) puis aux conditions de vie & de santé (5,2/20).

Au 1er tour des élections présidentielles, 21,3% de notre public envisage de voter Jean-Luc MÉLENCHON; 10,3%, Emmanuel MACRON; 7,3%, Marine LE PEN; 6,3%, Benoît HAMON; 4,7%, François FILLON (42,9% ne se prononce pas).

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Quand le street art s’empare de la politique

Originaire de Paris, Combo, aussi connu sous le nom de Combo Culture Kidnapper, est un adepte du détournement. Pour la campagne présidentielle, il a repris une idée qu’il avait initiée en 2014, lorsqu’il avait détourné les affiches des candidats aux élections municipales. Cette fois, il a proposé à d’autres artistes, comme Jae Ray Mie, Mr Renard ou Raphael Federici, de s’associer au projet.

Voir aussi sa page Facebook

Il a également fait appel aux internautes. « Donnez moi votre personnage de dessins animés ou jeux vidéo préféré accompagné de son slogan de campagne. Je créerai et collerai dans les rues de Paris vos meilleurs ! », a-t-il promis.

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Des migrants vendus sur des «marchés aux esclaves» en Libye

— Par Yohan Blavignat —
L’organisation internationale pour les migrations (OIM) a recueilli des témoignages de migrants qui attestent de l’existence de «marchés aux esclaves» au sud de la Libye, dans des zones difficiles d’accès.

La Libye, en proie à une guerre civile et à une grave crise politique et institutionnelle, abriterait des pratiques dignes de l’antiquité. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une institution rattachée à l’ONU, un nombre croissant de migrants transitant par ce pays sont vendus sur ce qu’ils appellent des «marchés aux esclaves» avant d’être soumis au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle.

L’organisation se base sur les témoignages de nombreux migrants revenus de Libye. Contacté par Le Figaro, Giuseppe Loprete, chef de mission de l’OIM au Niger, a en effet relaté les dires d’un groupe de personnes qui ont «pour la première fois indiqué clairement l’existence de ce marché». «Beaucoup de migrants avaient auparavant raconté des histoires similaires, dramatiques, marquées par des violences, des abus et de l’exploitation. Eux-mêmes se définissaient comme des esclaves», a-t-il poursuivi. Mais ces témoignages n’étaient pas aussi concrets que ceux recueillis la semaine passée.

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« L’opposition ne sert à rien » : Et si Jean-Claude Duverger avait raison ?

— Yves-Léopold Monthieux —
Les démocraties sont ainsi faites que pour les rendre efficaces il convient de leur apporter des corrections. Celles-ci confinent parfois à des entorses. Au sein des assemblées, certaines mesures défavorables à l’opposition aident à la stabilité de la majorité qui est rarement majoritaire en voix. L’un des soucis des démocraties concerne l’étendue des artifices qui sont utilisés pour les faire fonctionner, lesquelles sont nécessairement injustes pour les minorités. De sorte que le degré de démocratie d’une institution peut se mesurer à l’aune du sort réservé aux élus de l’opposition. Ainsi donc, on peut comprendre que les opposants de l’assemblée de la collectivité territoriale de Martinique (CTM) se plaignent de la situation qui leur est faite. Cependant, l’actuel statut de l’opposition n’est-elle pas celle qu’avait voulue la majorité des élus, en particulier ceux qui ont inspiré la rédaction des statuts de la CTM ?
La récente tribune de Serge Letchimy le confirme, la désertion des bancs de l’assemblée par les élus d’EPMN est une décision qui vient d’en haut. De sorte que l’ « entier soutien » que le président du PPM dit apporter à son ami, le leader de l’opposition de la CTM, relève du pur euphémisme.

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L’idéal présidentiel du candidat

— Par Roland Tell —

A un premier degré, les candidats appellent « programme » ce qu’il faut bien qualifier de modèle fictif, car dépouillé d’existence en soi-même. Plus que témoignage appelant l’existence pour une élection donnée, il s’agit seulement de la matière intelligible d’un politicien, dont le mystère, lui-même intelligible, n’est ni vu ni communiqué à l’esprit de l’électeur. Combien de manquements à la parole donnée, une fois la victoire obtenue ! La lumière objective des votes fait alors tomber les masques ! Regardez donc du côté des Etats-Unis d’Amérique, pour voir à quel point les réalités de la gouvernance actuelle font aujourd’hui abstraction de l’image prospective, exprimant alors l’Amérique idéale souhaitée, s’agissant tout au moins de la politique extérieure. On le voit bien, encore une fois : c’est l’histoire, qui façonne l’homme !
Alors, tous ces programmes, enveloppant toutes les diversités de la France, ne restent que des témoignages de la mouvance politique, dont ils proviennent, toujours selon le sens déterminé de l’histoire de la République française, et les orientations européennes spécifiques, nullement réductibles au néant, quoiqu’en disent certains candidats.

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Guyane : vivrons-nous bientôt la fin de l’État Providence ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Le jugement, sans appel, semble déjà rendu : La société Antillaise se sent mal,et pourtant , d’un point de vue matériel, elle va nettement mieux qu’avant les années 60/70. L’espérance de vie est passée de 61 ans en 1960 à plus de 80 ans aujourd’hui, les Guadeloupéens et Martiniquais  sont plus diplômés ( environ 40 % ont le baccalauréat, contre 5,5 % en 1962), plus riches (le salaire annuel moyen était de 28.000 euros en 2015, contre 4300 euros en 1950) et mieux équipés (par exemple, tous les ménages ont un réfrigérateur, contre 5 % en 1958). L’amélioration du niveau de vie est incontestable ,mais aujourd’hui nous vivons la fin du cycle idéologique du progrès économique et social d’après-guerre, celui qui a porté l’État-providence. Notre logiciel y était fondé sur la réparation : laisser le capitalisme produire la richesse et corriger a posteriori les inégalités qu’il génère, à travers la redistribution de l’État-providence. Nombre d’économistes estiment qu’il ne faut pas réduire l’État Providence à la simple protection sociale car « l’on met de côté les trois autres piliers de l’État social: les services publics, 30 % des emplois en France, c’est absolument colossal, le droit du travail et puis toutes les politiques économiques, budgétaires, monétaires, commerciales, politiques de revenus qui se sont développées au cours du XXe siècle . Il

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Ha –mon socialiste ami … macroniste ! Aujourd’hui .

— Par Lucien Cidalise-Montaise —

Lettre ouverte à tous les socialistes

Ha –mon  socialiste ami … macroniste ! Aujourd’hui .

Merci pour ta contribution à ma culture « politique ». Ton héros E. Macron sait utiliser le vocabulaire de ses ancêtres avec talent, mais avec un peu de stratégie électorale. C’est bien !

Il définit « la vraie identité française » et s’affiche très prudent en prétendant que « l’appartenance n’est pas l’identité » et il avance que le roman national, nounouse filloniste « est une fonction de l’enseignement de l’histoire et c’est la partie éminemment politique ! » Ah enfin ! « Ce n’est pas une vérité d’Etat qui doit être enseignée à nos élèves sans aucun recul ».

Filtrez, choisissez, vantez, mentez aussi, il en restera toujours quelque chose.

Pour nous peuple différent, nous pensons humblement que le récit ou le roman national, c’est l’identité farouche, lisse ! Obligeante, honnête mais aussi masochiste de l’Histoire, de notre Histoire.

La tienne, c’est le blanc passéiste, le bleu, conservateur, le rouge révolutionnaire. L’identité dont E. Macron parle, c’est autant les « Bourgeois de Calais ! » dans leur soumission, Vichy dans la cruelle traîtrise, que les « Restos du cœur » dans leur générosité.

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Présidentielle : Pourquoi nombre des électeurs Antillais sont toujours aussi indécis ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Quel aveu ! le taux record d’indécis en Guadeloupe et Martinique aux présidentielles n’est-il pas la plus éloquente preuve que dans les situations difficiles, les Guadeloupéens et Martiniquais ne comptent absolument pas sur les politiques pour les tirer d’affaire ? De nombreux observateurs envisagent d’ailleurs un taux d’abstention record aux Antilles – Guyane . Pourquoi une telle indécision ? La société Antillaise , épuisée par plus de 50 ans de départementalisation , ne fait plus confiance aux institutions, se méfie des politiques , Oui, le nombre de personnes certaines d’aller voter au premier tour est faible par rapport aux précédentes élections. En général, aux élections présidentielles, l’abstention en Guadeloupe et Martinique oscille autour de 40 %. Actuellement, seuls 38 % des personnes interrogées sont sûres d’aller voter – bien moins que lors des dernières élections à une semaine du scrutin. Ce chiffre risque de monter pendant les derniers jours, mais on risque d’avoir un taux de participation plutôt bas en Guadeloupe et Martinique. A ce jour , on observe une opinion publique toujours défiante , et un électorat indécis concernant les présidentielles d’Avril et Mai 2017.

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Présidentielle 2017 : comment voter par procuration ?

Vacances, obligations professionnelles, formation, problème de santé… Vous êtes absent de votre domicile au moment de l’élection présidentielle (dimanche 23 avril et dimanche 7 mai 2017), vous pouvez voter par procuration.

Pour tout savoir sur les démarches à faire, retrouvez en ligne la fiche pratique proposée par Service-public.fr sur le vote par procuration .

Cette fiche précise d’abord les conditions à remplir par la personne qui reçoit la procuration (le mandataire) afin qu’elle puisse voter à la place de la personne absente (le mandant).

Elle explique ensuite la procédure d’établissement de la procuration par le mandant : lieu, pièces à fournir, délais sachant qu’il est désormais possible de remplir la demande de vote par procuration depuis son ordinateur, en utilisant le formulaire Cerfa n°14952*01 disponible en ligne. Néanmoins, pour valider toute demande, il faut toujours se présenter en personne au commissariat de police, à la brigade de gendarmerie ou au tribunal d’instance du domicile ou du lieu de travail muni d’un justificatif d’identité .

La fiche pratique indique par ailleurs la durée de validité de la procuration (en principe, la procuration est établie pour une seule élection, mais le mandant peut aussi l’établir pour une durée limitée).

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La nouvelle Guyane

— Par Roland Tell —
L’idéalisme politique des députés et sénateurs de la Guyane au Parlement Français s’est révélé impuissant à amener le Pouvoir d’Etat à prendre conscience de la réalité guyanaise vraie. Cela, pendant de longues mandatures ! C’est la principale leçon civique à tirer des évènements récents, qui ont entraîné le peuple guyanais, dans toutes ses composantes, à un retour complet sur sa situation réelle, sur les acquis comme sur les manques, hors tous ferments pathogènes de séparatisme, pour tenter de construire une Guyane moderne, au sein de la République Française.
Toute la société guyanaise s’est retournée sur elle-même, s’appliquant à exiger la venue de ministres, pour mieux avancer dans l’égalité réelle, pour faire avec eux le recensement, le dénombrement, l’évaluation des gigantesques besoins du pays – oeuvre nécessaire, étant entendu que l’opinion publique générale, bien plus que ses représentants à Paris, entend contrôler elle-même son destin. Il s’agit, en particulier, de la validité générale de ses revendications, sur les plans de l’éducation, de la santé, de la sécurité, de la justice, de la propriété foncière, etc… A Cayenne donc, par l’analyse et par la description des réalités guyanaises, par la mobilisation des foules, par les témoignages directs des uns et des autres, c’est toute la Guyane, qui cherchait à se faire connaître elle-même, selon la méthode phénoménologique d’Husserl.

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Pour que le droit à la culture ne soit pas qu’un slogan

— Par Paule Masson* —

La culture est le parent pauvre des débats de campagne la électorale. Mais elle figure dans les programmes des candidats et tonifie le clivage gauche-droite.
Depuis trente ans, la culture étouffe sous l’emprise du marché. L’exception culturelle, maintes fois sauvée par les mobilisations sociales, reste boutée hors des traités commerciaux. Mais elle est dangereusement grignotée par les offensives marchandes de Vivendi, Apple, Amazon, LVMH et autres multinationales. Le mécénat gagne dans le financement de l’art, au détriment du service public. Depuis la crise de 2008, l’assèchement des budgets des collectivités territoriales a tari nombre de sources de financement, réduisant au silence des troupes de théâtres, compagnies de danse, festivals, amenant des bibliothèques, musées, maisons des jeunes et de la culture à fermer leurs portes ou réduire leur offre. La fracture des inégalités s’est creusée. Or, comme le dit le sociologue Edgar Morin, « la culture, c’est ce qui relie les savoirs et les féconde. »
La place accordée à la politique culturelle dans une campagne électorale est souvent le reflet d’une époque. Les élections présidentielles et législatives de 2017 ne dérogent pas à la règle : les propositions en matière de politique culturelle naviguent entre ombre et lumière.

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