— Le n° 297 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Le 1er mai est toujours un reflet, plus ou moins fidèle, de l’état du mouvement ouvrier et de la lutte des masses. Celui de 2023 a porté une question qui continue de trotter dans les têtes : était–ce un tremplin pour rebondir dans la lutte contre la démolition macronienne de la retraite, et pour la fusion de ce combat avec toutes les luttes du moment ? ou au contraire un baroud d’honneur, au terme duquel le gouvernement aura tout le loisir de tourner la page après ses frayeurs ?
Une bonne partie de la réponse se trouve en France, vu le rôle de l’intersyndicale « nationale » dans la mobilisation. La puissance des manifestations, qualifiées d’historiques, dans les villes de France, plaide en faveur de la vision optimiste du 1er mai relais.
La décision de placer la prochaine grande journée de lutte au 6 juin, combinée avec l’acceptation par les syndicats du rendez-vous donné par E. Borne, font penser le contraire, même si les syndicats affirment ne pas se présenter en victimes expiatoires à la table du pouvoir.

À Mayotte, la vie est un enfer pour de nombreux mineurs livrés à eux-mêmes, après l’arrestation et l’expulsion de leurs parents vers les Comores voisines. Sans prise en charge de l’État français, et face à des associations débordées, ces jeunes sombrent souvent dans la délinquance. Une situation explosive sur une île qui compte 50 % de mineurs, et où 84 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Reportage.
L’UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe) adresse ses sincères félicitations au peuple polynésien, au parti TAVINI et à ses dirigeants qui ont choisi de manière déterminée de confier les rênes du pays à ses plus dignes fils.
Un grand nombre de pays, y compris les États-Unis, la Chine, mais aussi la Russie et l’Iran, ont notamment critiqué les violences de la police en marge des manifestations.
À
Avec l’opération antimigrants engagée par le ministre de l’intérieur et des outre-mer, Mayotte, île restée française pour des raisons géostratégiques, risque d’être le théâtre d’atteintes à notre droit et à nos valeurs extrêmement inquiétantes, alerte, dans une tribune au « Monde », l’eurodéputé écologiste Damien Carême.
— Roland Gori psychanalyste, membre d’Espace analytique, professeur honoraire des universités —
(New York) Voix envoûtante et physique charmeur, Harry Belafonte, surnommé « le roi du calypso », a connu la gloire dès les années 1950 et marqué son époque par ses convictions humanitaires et sa lutte pour les droits civiques aux États-Unis.
L’opération de destruction massive, sans relogement et en l’absence de jugement d’expulsion, de plusieurs milliers d’habitations, par le biais de l’article 197 de la loi ELAN, est d’une ampleur inédite en France depuis un siècle.
Huit ans d’archives n’ont pas pu être jointes au dossier judiciaire qui s’est traduit par un non-lieu dans l’affaire de la chlordécone. La cellule investigation de Radio France a cependant pu établir que des alertes sur sa dangerosité avaient eu lieu dès 1981.
Le C.N.C.P dénonce avec la plus grande fermeté l’opération « Wuambushu » organisée par le pouvoir colonial français sur l’île de Mayotte. Cette offensive est inhumaine, démagogique et injuste. Ce sont des populations en profonde détresse qui sont violemment attaquées. La xénophobie est instrumentalisée par les autorités, comme c’est le cas dans tous les pays occidentaux, pour désigner à la population des boucs émissaires. La violence qui sévit à Mayotte est le résultat de la grande pauvreté engendrée par la domination coloniale.
L’UPLG prend acte avec une grande satisfaction de la décision la juge d’instruction de ne pas suivre le procureur de la République Xavier Sicot qui avait requis le non-lieu dans l’affaire Claude JEAN-PIERRE dit Klodo. Cet homme de 67 ans que le 21 octobre 2020 deux gendarmes de la brigade de Deshaies avaient mortellement agressé à la suite d’un contrôle routier et qui décédera par la suite de ses blessures le 03 décembre 2020, un veritabele assassinat à nos yeux.
DECRYPTAGE. Un an après le début de son second quinquennat, Emmanuel Macron suscite défiance et discrédit. Par Pierre Bréchon, Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble
RÉSEAUX SOCIAUX
Loin d’affaiblir le combat contre les plans scélérats du pouvoir macronien, la décision du Conseil Constitutionnel ravive la colère de la population et crée les conditions d’un nouvel essor de la mobilisation.
Bien sur, il faut des règles et des lois pour régenter la vie en société. Évidemment, des institutions doivent être mises en place pour les faire respecter afin de garantir l’harmonie sociale. Une fois cela admis, qui peut ignorer que, dans la société, existent des classes sociales dont les intérêts sont divergents ? Qui ne sait pas que celles qui s’emparent du pouvoir par la violence imposent des lois visant à perpétuer leur domination sur les classes exploitées ? Le coup de force perpétré par le gouvernement Français pour imposer le saccage des retraites nous donne l’occasion de déconstruire la propagande menée par les classes dominantes pour légitimer leurs exactions.
Il s’agit d’un sujet brûlant pour les outre-mer, l’aide à la continuité territoriale vise à ne pas isoler les territoires et découle du principe d’égalité entre les citoyens. Par définition, les outre-mer ne peuvent pas disposer d’une offre de services (qu’ils soient sportifs, économiques ou scolaires) équivalente à celle existante en métropole. Identifiée de longue date comme une solution, la continuité territoriale peine de plus en plus à produire les effets attendus. La faute principalement à un manque de budget de l’organisme chargé de faciliter la continuité territoriale, l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (LADOM). Pour les rapporteurs, Catherine Conconne, sénatrice socialiste de la Martinique, et Guillaume Chevrollier, sénateur Les Républicains de la Mayenne, la continuité territoriale est aussi un enjeu d’attractivité et de cohésion des territoires. Un sujet relativement transpartisan selon Stéphane Artano (RDSE), président de la délégation sénatoriale aux outre-mer, conçoit le rapport comme une « prise de pouls des territoires ». Ce dernier pointe la nécessité d’une réforme « systémique », pour « faire en sorte que la continuité territoriale ne soit pas perçue comme un facteur d’isolement ».
A observer la macronie, les LR, et le Modem, tous ne jurent apparemment très sincèrement depuis l’écriture de la réforme des retraites pondue ces derniers mois, que par la répartition. On aurait même oublié la réforme par points – qui ouvrait largement la porte à la capitalisation – proposée en 2019 par Macron, tant lui et ses partisans apparaissent comme les plus ardents défenseurs de la répartition. Pourtant, lorsqu’a été créée la Sécurité sociale en 1945, tout ce que la droite comptait comme réactionnaires, a combattu celle-ci, précisément parce que c’était un système par répartition, à l’opposé de la capitalisation dans lequel c’est la capacité pécuniaire individuelle qui prime, et pas les besoins de chacun. Avec la Sécu et la répartition, on passait alors au moins partiellement, de « à chacun selon ses capacités » à « à chacun selon ses besoins ». Sauf que leur apparente sincérité tiendrait la route si tous, depuis des décennies, n’avaient pas combattu et cherché en permanence à casser la Sécu, au point de la rendre dans son état actuel, presque « hostile » aux intérêts du plus grand nombre.
Le ministre de l’Intérieur a donné une longue interview au « Journal du dimanche » et assène ses vérités qui peuvent être contredites