A propos de la rencontre à l’Elysée au sujet de « l’outremer »

Le 20 octobre, un événement clé s’est déroulé à l’Élysée, réunissant le président de la République, Emmanuel Macron, ainsi qu’une soixantaine d’élus et les préfets d’outre-mer. La rencontre s’est tenue au cours d’un déjeuner où la première ministre, Elisabeth Borne, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et le ministre délégué aux outre-mer, Philippe Vigier, étaient également présents. Ce rassemblement avait été prévu par le chef de l’État à la suite d’une première réunion similaire qui s’était tenue le 7 septembre 2022.

Les objectifs de cette réunion étaient multiples. Il s’agissait de maintenir la Nouvelle-Calédonie au sein de la France, tout en gérant les défis socio-économiques dans d’autres territoires ultramarins. Parfois, cela impliquait de répondre favorablement aux demandes d’autonomie formulées par certains élus locaux. Les ultramarins ont eu l’occasion de s’exprimer longuement devant Emmanuel Macron, tout en savourant un repas qui mettait en valeur les saveurs exotiques.

Mayotte, aux prises avec une crise de l’eau, a souligné l’urgence de la situation sociale. Pour faire face à ces enjeux, Gérald Darmanin a prévu de se rendre en Nouvelle-Calédonie à la fin de novembre pour des discussions sur l’avenir institutionnel du territoire. Une mission d’urgence pour sauver l’industrie du nickel sera également lancée. Cependant, le président a décidé de prioriser sa visite à Mayotte pour faire face à la colère de la population et annoncer la poursuite de l’opération « Wuambushu » de lutte contre l’immigration clandestine.

Chaque département et territoire d’outre-mer aura sa propre rencontre à l’Élysée dans les mois à venir. Cela témoigne de la reconnaissance du besoin de dialogue, bien que l’État soit conscient de son manque de crédibilité dans ces territoires. Sur le plan économique, il n’y aura pas de changements révolutionnaires à court terme. Philippe Vigier a accompli sa mission de visite des territoires, mais le travail technique doit se poursuivre sur de nombreuses mesures décidées lors du comité interministériel en juillet.

Les difficultés de la vie quotidienne continuent de miner la relation entre l’outre-mer et la France continentale. Les élus insistent sur la nécessité d’actions concrètes et immédiates pour répondre à la situation économique et sociale. En ce qui concerne les réformes institutionnelles, un nouveau rapport est en préparation, mais il semble que la révision constitutionnelle, si elle a lieu en 2024, ne touchera que la Nouvelle-Calédonie.

L’ensemble des territoires ultramarins cherche à mieux être reconnu dans la constitution, mais les réflexions sur l’évolution des compétences de ces territoires ne sont pas encore matures. Le président a toutefois exprimé sa volonté d’ouvrir la porte à un changement du modèle économique. Pour les ultramarins, il s’agit désormais de construire sur cette base et d’aller de l’avant.

M’A