Par Michel Herland –
René Hénane dont on connaît les brillantes interprétations de la poésie de Césaire et de ses secrets (1), propose, en cette année du centenaire, une édition des Discours à l’Assemblée nationale du député de Fort-de-France (2). Ce volume constitue le premier d’une série consacrée aux Écrits politiques de Césaire, publiée chez Jean-Michel Place. Les césairophiles et césairologues gardent dans leur cœur une place particulière à cet éditeur auquel ils sont déjà redevables de deux instruments de travail extraordinairement précieux : le Glossaire césairien du même René Hénane (3) et la réédition en un volume des numéros de la revue Tropiques (4).

A la veille des premières élections libres de 1994 en Afrique du Sud, peu d’observateurs imaginaient qu’elles pussent se tenir sans effusion de sang. Une transition douce vers la démocratie semblait bien improbable : le pays, sous état d’urgence de 1985 à 1990, avait subi des années de quasi-guerre civile ; au début des années 1990, des tueries étaient commises par la police du régime d’apartheid, par des suprématistes blancs et par des sécessionnistes zoulous à l’encontre de membres de l’ANC (African National Congress) ; le secrétaire général du Parti communiste, Chris Hani, venait d’être victime d’un assassinat commandité par un député du Parti conservateur ; et, dans les meetings de l’ANC, la foule entonnait le chant belliqueux Kill the Boer (Tuez les Boers). Une transition improbable, donc, d’autant que le président afrikaner, Frederik de Klerk, était accusé de soutenir l’Inkatha Freedom Party de Mangosuthu Buthelezi, impliqué dans les violences.
Étudiant en médecine, Pierre Aliker est le premier martiniquais interne des Hôpitaux de Paris. En 1938, titulaire d’un doctorat en médecine, spécialité chirurgie, il retourne en Martinique et exerce le métier de chirurgien.
Année de la République dominicaine : la présidente de Région suspend les dernières manifestations
Cher Alex Lollia
Une commune de Martinique, Sainte-Anne, demande à toute entreprise répondant à un appel d’offres de dire si elle a des ascendances avec d’anciens esclavagistes.
Invité de l’Institut du monde arabe, le philosophe a déplié de façon progressive, vivante et accessible, son raisonnement sur «les promesses» des «émeutes» qui ne sont pas (encore?) devenues «révolutions» dans les pays arabes. Récit.
Une opinion fait une totale unanimité des Martiniquais et des Martiniquaises : notre pays se trouve dans une situation extrêmement difficile à tous points de vue. Beaucoup d’entre nous s’accordent également à penser, d’une part, que nous avons de nombreux atouts et d’énormes potentialités et, d’autre part, que si nous nous mettions ensemble autour d’une table pour travailler, nous pourrions aller de l’avant. Pour aboutir, ce nécessaire rassemblement, parce que difficile à se réaliser, implique un effort permanent de chacun d’entre nous. A titre d’exemple, les élections municipales, qui devraient être l’occasion pour notre peuple d’exercer sa souveraineté démocratique, sont hélas devenues un moment où s’exacerbent toutes les divisions.
Le magazine « Elle » a élu la garde des Sceaux femme de l’année. Une pétition de soutien lancée par une vingtaine de personnalités, a recueilli 100.000 signatures.
Ce lundi soir 18 novembre, Alain Plénel est mort d’un arrête cardiaque à l’âge de 91 ans, en Suisse où il habitait après avoir dîné le soir avec son fils. Il avait tenu dans son testament que la nouvelle de sa mort ne soit diffusée qu’après sa crémation qui a eu lieu ce jour jeudi 21 novembre.
Les racistes ne s’y sont pas trompés : Christiane Taubira est de fait un symbole. Le propre des symboles est de capter les projections négatives, individuelles ou collectives, qui émergent des crises. Ce qui est injurié à travers elle ce sont les frustrations, douleurs, souffrances et impossibles, que la situation économique, sociale et sociétale, suscite en France. Cette réception est d’autant plus forte que ce symbole identifié par ces esprits malades se trouve au cœur de l’allégorie républicaine : la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, garante des libertés, de la fraternité et de l’égalité pour tous, se trouve porteuse d’une différence visible. Dans une communauté traditionnelle, mono ethnique, mono religieuse, mono historique, le symbole concentre, rassure, exclue la différence. Ici, cet inattendu symbole proclame une constellation de différences : femme, noire, venue d’une périphérie, esprit rebelle, identité créole, mentalité progressiste, ouverte aux transformations du monde… Le symbole soudain bouscule, proclame une impérieuse diversité : les racistes n’en peuvent plus.
Cette fois, la rejeton Le Pen n’a pas choisi la méthode discrète. Confortée par une atmosphère nauséabonde de montée des groupes néo-nazis dans divers pays euro péens, elle annonce urbi et orbi qu’elle visitera les colonies avant la fin de l’année.
De violentes manifestations ont éclaté, mercredi 23 octobre, dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, capitale d’Haïti. Ces rassemblements confrontaient des forces de l’ordre à plusieurs groupes de jeunes, au lendemain de l’arrestation d’un jeune avocat de l’opposition.
Notre ami Jean-Claude Courbain est mort dans la nuit du mardi 22 octobre au mercredi 23 d’une crise cardiaque.
Le populiste n’est pas un démagogue ordinaire qui tente de séduire le plus grand nombre d’électeurs, mais il est possédé, presque au sens mystique, par la vérité incritiquable du peuple, par sa bouche s’exprime le bon sens populaire qu’aucun argument rationnel ne peut contredire. Le populisme est fondé sur l’émotion, et il ne fonctionne que lorsqu’une société connaît une rupture de récit collectif, autrement dit lorsqu’elle ne réussit plus à se raconter positivement. C’est une telle rupture de récit qui touche à mon sens les sociétés européennes, et pas seulement la France, depuis le début des années 2000. La plupart des sondages laissent apparaître ce sentiment de déclin mêlé au rejet de la mondialisation, autrement dit du monde tel qu’il est. Le populiste par son discours radicalement antisystème, sans programme clairement défini, ni de droite ni de gauche, capte, se nourrit et alimente cette angoisse collective. Mais la mondialisation est trop impersonnelle, il lui faut personnaliser la peur, désigner des cibles concrètes à sa portée.
Monsieur le Ministre Manuel Valls,
Le naufrage qui, le jeudi 3 octobre, a couté la vie à 350 personnes près des côtes de ‘l’île italienne de Lampedusa a provoqué une émotion planétaire parce que, cette fois là, le drame a connu une très forte médiatisation. Mais ce n’est, hélas, que l’un des tristes épisodes du fléau quotidien qui décime les désespérés des boat peoples. En vingt ans, ce ne sont pas moins de 20.000 migrants qui ont péri en tentant de gagner les rivages de l’Europe. Chaque année, à l’échelle mondiale, des centaines de milliers de personnes*, en quête de moyen de survie ou fuyant des zones de conflit, victimes d’une véritable traite organisée pas des maffias, abandonnent leur pays dans des conditions impensables d’insécurité. C’est ainsi que des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants périssent quotidiennement de manière atroce.
Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.
Dans la nuit du 10 au 11 septembre 2013, la statue de Victor Schoelcher – réalisée depuis 1964 – située à l’entrée de la ville éponyme a été vandalisée. Dans l’oeuvre originale, Victor Schoelcher tenait, dans chacune de ses mains, des chaînes brisées, symbolisant la fin de l’esclavage. Il est debout sur un bas-relief comportant un extrait du décret d’abolition de l’esclavage : « Nulle terre française ne peut plus porter d’esclave » . Sur la statue qui vient d’être saccagée des inscriptions outrageantes et exprimant de l’intolérance sont tracées. Le ou les illuminés ou pseudo révolutionnaires savent-ils seulement que de leurs mains sacrilèges ils portent atteinte à l’oeuvre d’une grande artiste martiniquaise ?
L’Express vient de rendre publique une étude complète sur plus de 1500 élus. Quels sont ceux qui cumulent mandats nationaux et locaux, à quel niveau ? Certains politiques outre-mer font partie de ceux que l’on appelle les cumulards.
Qu’y a-t-il de commun entre un Flamand, un Ecossais, un Catalan, un Lombard, un Kurde, un Kazakh et un Amérindien ? Rien, si ce n’est qu’ils constituent chacun un rameau de l’humanité.
Jeunes (et moins jeunes) d’Europe, le temps est venu de dévoiler le secret le plus jalousement gardé de nos gouvernants : ce qu’ils considèrent comme la panacée en matière de gouvernance dans l’ère moderne, leur fétiche, leur horizon indépassable, à savoir l’Etat-nation, tombe en désuétude. L’idole est obsolète et à bout de souffle. Hébétée comme ses aînés par la crise structurelle dans laquelle se débat l’Europe, la première génération d’Européens à connaître un niveau de vie inférieur à celui de ses parents est placée devant un choix d’une simplicité absolue : donner un vigoureux nouvel essor au processus d’intégration européen, provoquer un véritable big-bangou bien accepter de sombrer sans broncher dans l’insignifiance économique, politique et historique à l’échelle mondiale. Las ! Quel est donc le projet le plus ambitieux concocté ces jours-ci à Bruxelles et Strasbourg pour faire face à cette situation éminemment critique ? Faire en sorte que les élections européennes aient lieu le même jour dans tous les pays de l’Union et que le président de la Commission européenne soit élu au suffrage direct… La belle affaire !
La justice a tenté de faire appliquer le verdict rendu le 1er mars 2013 par la Cour d’appel et qui condamnait Albert Mongin, connu sous le nom de ‘Roi Mongin » à 50 000 euros d’amendes et à démolir dans les 6 mois sous astreintes de 100 euros par jour de retard les installations implantées sur l’îlet « Oscar » estimées non conformes au respect de l’environnement par L’Etat, l’ONF, et la municipalité du François. Condamné en première instance à 12 mois de prison ferme Albert Mongin était ressorti libre du tribunal, aucun mandat de dépôt n’ayant été émis à son encontre.