Le président de la République feint de découvrir aujourd’hui l’échec cuisant de la réforme constitutionnelle. Il en profite subrepticement pour jeter le bébé -l’indépendance de la justice – avec l’eau saumâtre du bain sécuritaire : l’état d’urgence et la déchéance de nationalité.
A grand renfort de communication, le président de la République annonce la fin du processus constitutionnel. Sa posture victimaire ne trompera personne : l’échec était inévitable tant le projet constitutionnel dit de protection de la nation portait atteinte à nos principes démocratiques.
La déchéance de nationalité, jadis obsession de la droite décomplexée, était une réponse honteuse aux dramatiques attentats de novembre 2015. Révélant les failles idéologiques d’une partie de la représentation nationale, prompte à jongler avec la nationalité et l’apatridie, cette mesure inefficace et stigmatisante n’a pas résisté à une opposition déterminée.
La constitutionnalisation de l’état d’urgence, combattue ardemment par citoyens, militants et juristes, en a heureusement fait les frais. Le gouvernement est freiné dans sa fuite en avant sécuritaire : l’enracinement de cet état d’exception dans notre constitution aurait porté un coup supplémentaire à l’Etat de droit.
Le retrait est salutaire mais ne doit pas faire illusion : il ne signe pas la fin de l’érosion des libertés, qui se joue en catimini dans les débats parlementaires expédiés sur le projet de loi Urvoas « renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale », qui introduit dans le droit commun assignations à résidence et retenues administratives directement inspirées de l’état d’urgence.

Le réchauffement climatique se caractérise notamment sous nos latitudes par une recrudescence des épidémies liées à la prolifération des moustiques : dengue, chikungunya, et maintenant zika.
Le chef de l’Etat a annoncé à la sortie du conseil des ministres ce mercredi qu’il renonçait à convoquer le congrès. La déchéance de nationalité ne sera pas dans la constitution.
TRIBUNE — Le lycée Schœlcher doit disparaître, non parce que je le souhaite, mais parce qu’à y bien réfléchir, il est déjà mort.
En France et ailleurs dans le monde, les amis de Daniel Bensaïd (dont je ne suis point) évoqueront sans aucun doute ses soixante-dix ans, puisqu’il est né le 25 mars 1946.
VIDÉO – Avec six spots mettant en scène des agressions racistes et antisémites, le gouvernement lance ce dimanche une campagne de sensibilisation pour dénoncer les préjugés et provoquer une prise de conscience.
Le choix de la date du 19 mars 1962 c’est le choix du cessez-le-feu censé mettre à huit ans de conflit en Algérie. La veille, le gouvernement français avait signé les accords d’Evian pour céder au gouvernement provisoire algérien ses pouvoirs. Un double référendum allait bientôt confirmer cette décision. Le 8 avril, les Français de métropole approuvent le choix du général de Gaulle. Le 1er juillet, les Algériens se prononcent eux aussi pour l’indépendance. Le 5 juillet, l’indépendance est officiellement proclamée en Algérie. Le problème est que le 19 mars à midi le cessez a été tout relatif.
Tribune —De ce qui suit, il n’existe aucune statistique fiable, et on ne peut le comprendre que par ce qu’on entend, partout, où qu’on soit et à qui qu’on parle.
L’ancien champion du monde WBA-WBC des lourds-légers a été nommé délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’Outre-mer.
Des élus de Guadeloupe tirent la « sonnette d’alarme » sur la violence dans leur département, réclamant, dans une lettre ouverte au premier ministre, des renforts de forces de l’ordre après le septième homicide depuis le début de l’année et une série d’agressions par armes à feu. Les maires de Pointe-à-Pitre et de Sainte-Anne, Jacques Bangou et Christian Baptiste, membres du parti progressiste démocratique guadeloupéen (PPDG classé à gauche), ont expliqué, dans leur courrier envoyé mardi, « tirer la sonnette d’alarme dans une Guadeloupe gangrénée par la désagrégation de la cellule familiale, les faits de délinquance et la violence désormais ordinaire ».
Proche conseiller de la ministre du Travail, Pierre Jacquemain a choisi de claquer la porte mi-février, pour marquer son désaccord avec le projet de loi El Khomri. Pour la première fois, ce jeune homme issu de la gauche radicale (il a été collaborateur de Clémentine Autain), raconte les raisons de sa démission.
Un autre Code du travail est possible, qui soit à la fois plus simple, plus court, plus protecteur et mieux adapté à notre temps. Pour démontrer ceci, le groupe de recherche PACT, « pour un autre Code du travail » , s’est attelé à la rédaction d’un projet complet de Code du travail.
Quand la lutte des places fait rage dans une société qui fut éminemment conflictuelle – et l’est toujours, bien sûr au grand dam des dirigeants politiques qui veulent l’ignorer – c’est peut–être le signe que les membres de cette société enfin pacifiée ont décidé de rechercher dans la paix sociale tant rêvée, les solutions aux graves problèmes que tous ont intérêt à voir être résolus.
(Reprise d’un aticle publié initialement le 25-05-2011 dans Madinin’Art)
Pendant que d’admirables optimistes nous répètent qu’un autre monde est possible, mais sans jamais en définir de crédibles contours, le pessimisme est de rigueur chez la plupart des observateurs et acteurs de notre vie ensemble.
L’État français, condamné pour cinq contrôles au faciès, a décidé de se pourvoir en cassation. Mediapart a pris connaissance du mémoire qui vient d’être transmis à la Cour, dans lequel il est jugé légitime de ne contrôler que les Noirs et les Arabes au motif qu’ils ont plus de chances d’être étrangers et donc sans papiers. Pour la première fois, l’État valide ainsi le principe même du contrôle au faciès, à l’encontre d’une jurisprudence nationale et internationale constante sur le sujet.
Lors d’un débat organisé au lycée Faustin FLERET de Morne-à-l’Eau, un lycéen de 16 ans, inscrit en 1ère, a prononcé quelques phrases que le professeur, sans lui permettre, semble-t-il, de développer sereinement son analyse, a considérées comme favorables au djihad (selon les témoignages, il aurait, en fait, rappelé que de tels débats n’avaient pas eu lieu lors d’interventions des forces françaises en Afrique causant de nombreuses victimes, et émis un avis nuancé sur le djihad). Suite à la communication qui lui en a été faite, le Parquet de Pointe-à-Pitre a diligenté une enquête : une perquisition à son domicile n’a abouti à la découverte d’aucun élément suspect, l’adolescent a été placé en garde à vue pendant 35 heures puis a été déféré à l’audience du mardi 23 février du Tribunal Correctionnel de Pointe-à-Pitre. Ses avocats ont soulevé une exception d’inconstitutionnalité. L’affaire a été renvoyée. L’opinion publique s’en est émue. Ses camarades du Lycée ont déclenché un mouvement de grève.
La prestation télévisée de M. Monplaisir, 1er Vice Président de l’Assemblée de la Collectivité de Martinique, le Dimanche 21 Février 2016 à Martinique 1ere, face à un journaliste faire valoir qui ne se cache pas ou qui ignore qui il est, a été stupéfiante et m’oblige à poser ces questions au Service Public qui se nomme Martinique 1ere et aussi à l’interviewé ! Oser annoncer, alors que son Président Marie-Jeanne prétendait aux lendemains des résultats électoraux pour la constitution de la nouvelle collectivité, qu’il était « le président de tous les Martiniquais ! », ce talentueux représentant de commerce, mais surtout de la finance gourmande :
Une fois de plus, l’unique réponse qu’envisagent les pouvoirs publics face à la situation dans le Calaisis, c’est l’évacuation d’un camp de réfugiés, et leur dispersion. On feint de s’attaquer aux causes réelles du problème ; mais en réalité, en s’en prenant aux victimes condamnées à se disperser dans la peur, cette politique ne fait que le déplacer et l’aggraver. Cette « solution » n’en est pas une.
l est des vérités désagréables à dire, mais il est des moments où il faut savoir les mettre en pleine lumière. Trop, c’est trop ! Les motifs d’insatisfaction sur les politiques menées depuis 2012 n’ont pas manqué, et nous-mêmes, comme d’autres, n’avons pas manqué d’alerter. Depuis quelques mois, ces désaccords se sont mués en une grande inquiétude. La colère populaire s’est confirmée sans appel par quatre défaites électorales successives. Ce n’est plus simplement l’échec du quinquennat qui se profile, mais un affaiblissement durable de la France qui se prépare, et bien évidemment de la gauche, s’il n’est pas mis un coup d’arrêt à la chute dans laquelle nous sommes entraînés.