— Par Lionel Venturini —
Plusieurs responsables de la droite profitent du carnage de la promenade des Anglais pour réclamer un nouveau virage sécuritaire, quand celui amorcé par François Hollande n’a déjà pas démontré d’efficacité.
Tandis qu’un pays se tient dignement face à l’attentat de Nice qui vient après les précédents de Charlie et du Bataclan, comme en témoigne l‘afflux à Nice pour le don de sang, peut-on en dire autant d’une partie du personnel politique qui pense qu’il n’y a pas plus urgent que d’espérer un bénéfice politique sur des cadavres tièdes ? C’est à droite qu’on trouve les plus va-t-en-guerre, avec sur la plus haute marche du podium le député (Les Républicains) Henri Guaino, convaincu que le carnage à Nice aurait pu être évité, car « il suffit de mettre à l’entrée de la promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquettes et il arrêtera le camion », a-t-il préconisé sur RTL. Frédéric Lefebvre, du même parti, est lui favorable à l’instauration de l’état de siège, déclenché pour la dernière fois en France en 1939. Député (LR) des Yvelines, Jacques Myard a quant à lui prôné, parmi huit propositions, « d’expulser tous les binationaux en voie de radicalisation » et « d’appliquer partout sur le territoire national l’interdiction du voile ».

Le retour périodique du recours au moratoire devrait questionner davantage la classe politique martiniquaise. D’où vient donc que celle-ci ne parvient pas à s’en libérer depuis 1981 ? On sait la distinction si importante, reconnue ici, entre une élection municipale, et celle, par exemple, de la Collectivité Territoriale. Ce que le citoyen devrait exprimer dans ce dernier cas, c’est qu’il y a pour lui accession à l’ordre du rationnel, plus qu’à l’affectif, ou à l’intérêt, donc selon des principes plus élevés de maîtrise de soi, de capacité d’abstraction, d’intelligibilité essentielle à l’homme abstrait de l’isoloir… bref, tout ce qui est constitutif de l’appartenance à un espace républicain. Certes, le lien rationnel avec l’Etat ne se base pas sur le sentiment, ou sur l’affectif, ni même sur le calcul d’intérêt. Ne se fonde-t-il pas plutôt sur la raison régulatrice de chaque citoyen, afin d’être à la hauteur de soi-même, et du contrat implicite de citoyenneté ? N’est-il pas vrai qu’appartenir à la République Française ne se voit pas de l’extérieur ?
La situation dure depuis plusieurs mois et ne semble pas s’infléchir. Confronté à de nombreuses crises, dues notamment à la chute des cours du pétrole, le Venezuela ne s’en sort pas. Le président Nicolas Maduro a décidé de réquisitionner les principaux ports du pays et des usines.
LE SCAN POLITIQUE -Le Canard enchaîné publie le contrat du coiffeur personnel du chef de l’État, qui perçoit 9895 euros brut par mois, depuis 2012.
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs, une des banques à l’origine de la crise des « subprimes » en 2008, vient d’embaucher l’ancien président de la Commission Européenne José Manuel Barroso pour la conseiller, au moment où le secteur financier est secoué par les craintes autour du Brexit.
Cinq policiers ont été tués par balles et six autres blessés jeudi soir à Dallas par deux tireurs embusqués en marge d’un rassemblement organisé pour dénoncer les violences policières. Les agents ont été spécifiquement ciblés.
Loi « travail ». La Motion de censure des gauches et des écologistes
Une vidéo montrant les derniers moments d’un Noir abattu par un policier dans le Minnesota est devenue virale jeudi sur internet, après une affaire comparable en Louisiane, réveillant le spectre du racisme et des brutalités de la police américaine.
L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a critiqué mardi le recours attendu à l’article 49-3 en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, en jugeant que sans débat, la démocratie était « un astre mort ».
— Par un collectif —
LES RENDEZ-VOUS DE RFA
En 1957, lors du débat sur le Traité de Rome, Pierre Mendès France mettait en garde contre un projet inspiré par « un libéralisme du XIXe siècle ». Cette mise en garde oubliée résonne dans notre présent où éclate la crise d’une Europe qui a perdu la confiance majoritaire des peuples.
Comment comprendre, lors de cette grève déclenchée par la CGT dans les raffineries, que le manque d’essence puisse provoquer une telle angoisse chez les consommateurs ? Certains psychologues expliquent que cela relève d’un complexe appelé à tort ou à raison syndrome de Diogène qui consiste en une syllogomanie, pathologie caractérisée par une obsession d’accumulation d’objets. Nous voudrions montrer ici que cela éclaire plutôt le type de subjectivité produite par la domination néolibérale.
Voilà deux mois que le gouvernement ne sait plus que faire pour venir à bout d’un mouvement auquel il ne comprend rien. Après avoir usé jusqu’à la lie la rhétorique anticasseur, il inaugure depuis la semaine dernière une nouvelle stratégie afin d’écraser ce qui lui résiste. Cette stratégie consiste à isoler, sur les suggestions des services de renseignement, des «groupes organisés» constitués policièrement en «associations de malfaiteurs», puis à les accuser de faits dont on exagère la gravité afin de pétrifier tant la population que ceux qui luttent. Ainsi, on annonçait jeudi 19 mai l’arrestation à Rennes d’un groupe de 20 «casseurs», jeunes «radicalisés» appartenant à la «mouvance anarcho-autonome», une «association de malfaiteurs» qui s’apprêtait à «saboter» le métro de la ville. Renseignements pris, le sabotage en question était une action de blocage économique décidée en assemblée générale interprofessionnelle et menée de concert avec la CGT-Route qui bloquait les axes routiers en périphérie de la ville. L’«association de malfaiteurs» se réunissait dans les locaux de Sud-Solidaires et s’apprêtait, en fait, à coller des autocollants sur les composteurs de billets, voire, pour les plus extrémistes, à y introduire de la mousse expansive.
Le Palacio Gomes qui abrite l’Alliance française a été inauguré le 11 mai 2015 par François Hollande.
Tribune – GRS – Philippe Pierre-Charles & Jacqueline Tally |
Nous étions
Le problème du transfert du lycée Schœlcher est arrivé maintenant au niveau étatique. Cette information nous a été donnée de façon si naturelle que l’on pense que cette ingérence est normale. Il n’en est rien.
Telle est la remarque faite par un écrivain célèbre de chez nous, parue dans le quotidien France Antilles du 09 avril dernier. Plus tard, dans l’édition du 16 avril de ce même quotidien, une universitaire déclare : « Nous vivons aussi une crise intellectuelle ».
Parce que nous vivons une période inédite dans l’histoire du capitalisme contemporain. Alors que, dans les années 60, les rémunérations des PDG représentaient 40 fois le salaire moyen pratiqué dans les plus grandes entreprises américaines, cet écart a explosé pour atteindre aujourd’hui plus de 200 au sein de ces dernières et 120 dans les sociétés françaises.
J’aurai pu ne pas répondre, ignorer complètement
En tant que responsable politique et élu martiniquais, je ne puis rester impassible face à cette dégradation constante et sans fin du climat politique, qui ternit l’image de notre pays et, pire encore, disqualifie au passage, la classe politique et bafoue la démocratie, la politique et les hommes politiques martiniquais.
Tribune contre le sexisme – « Nous ne nous tairons plus. » Alors que l’affaire Baupin secoue la classe politique, 17 anciennes ministres* lancent dans le JDD ce dimanche un appel pour dénoncer les remarques et comportements sexistes.