Catégorie : Politiques

IXe Encuentro Continental Latinoamericano y Caribeño de Solidaridad con Cuba

— Communiqué de presse —

Participation du Secrétaire Général de l’UPLG au IXe Encuentro Continental Latinoamericano y Caribeño de Solidaridad con Cuba L’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) a le plaisir d’informer ses militants, ses sympathisants et l’opinion publique de la participation de son Secrétaire Général, le camarade, Jean-Jacob BICEP, au IXe Encuentro Continental Latinoamericano y Caribeño de Solidaridad con Cuba, qui s’est tenu à Mexico du 9 au 12 octobre 2025.

La présence de l’UPLG à ce rendez-vous majeur, qui a rassemblé 556 délégués de 35 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes, ainsi que des amis d’autres régions du monde, est d’une importance capitale et multiforme pour notre mouvement et pour la cause du peuple guadeloupéen :

Réaffirmation de la Solidarité Continental et Caribéenne :

La participation du Secrétaire Général à cet événement réaffirme l’engagement indéfectible de l’UPLG envers la Révolution Cubaine, dont l’exemple de résistance et de dignité face à l’impérialisme est une source d’inspiration pour tous les peuples en lutte pour leur souveraineté. Elle marque notre pleine adhésion à la Déclaration Finale, notamment dans l’exigence de la levée immédiate et sans condition du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba, ainsi que son retrait de la liste des « États Parrains du Terrorisme ».

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L’éphéméride du 14 octobre

Création « officielle » de l’OJAM le 14 octobre 1962

Le Manifeste de l’OJAM (OJAM pour Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique) ou « La Martinique aux martiniquais », est un manifeste rédigé en 1962 en Martinique par 18 auteurs. Il fut placardé en Martinique les 23 et 24 décembre 1962

Les 18 auteurs
Rodolphe Désiré, Renaud de Grandmaison, Henri Pied, Hervé Florent, Marc Pulvar, Joseph René-Corail, Léon Sainte-Rose, Charles Davidas, Roger Riam, Victor Lessort, Gesner Mencé, Henri Armougon, Manfred Lamotte, Guy Dufond, Guy Anglionin, Georges Aliker, Josiane Saint-Louis-Augustin et Roland Lordinot.

Conséquences et réactions
Les 18 jeunes auteurs de ce manifeste sont arrêtés, emprisonnés à Fresnes et accusés d’atteinte à la sûreté de l’État. Ils sont jugés, lors d’un procès politique en 1964 qui se soldera par un acquittement général.

En décembre 1959, 3 fils de la Martinique, BETZI, MARAJO, ROSILE, tombaient victimes des coups du colonialisme français. Ce sacrifice montra à la jeunesse de notre pays la voie de l’émancipation, de la fierté, de la dignité.
Depuis, notre peuple, si longtemps plongé dans les ténèbres de l’histoire, offre une résistance de plus en plus grande à l’oppression coloniale.

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Le piège, la démagogie, la parade

— RS n° 416 lundi 13 octobre 2025 —
Dès que le thème du changement de statut refait surface, on entend une petite musique insistante : «Ils veulent l’autonomie et l’indépendance, mais ils ne savent pas même pas gérer les problèmes qui relèvent déjà de leurs compétences». Et l’on passe en revue toutes les tracasseries quotidiennes : l’eau, les transports, la gestion des déchets, etc. Et alors, le berger de répondre à la bergère : «impossible de résoudre les problèmes sans pouvoirs supplémentaires». Le piège réside dans ce cercle vicieux argumentatif.

La démagogie est du côté des personnes hostiles à tout changement de statut. D’abord, parce qu’elles se gardent bien de dire exactement comment résoudre les problèmes en question, sans changer les institutions, ensuite parce que nier les obstacles du système colonial, permet sans effort de discréditer les dirigeants actuels du pays, toutes tendances confondues. Enfin parce que cette posture flatte la mode populiste du rejet global de la politique et de tout ce qui s’y rapporte.

En face, on répond le plus souvent par la promesse sans garantie qu’avec plus de pouvoir on pourra tout régler.

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María Corina Machado, Prix Nobel de la paix 2025

La reconnaissance d’un combat, la cristallisation des tensions

Oslo, 10 octobre 2025 – L’annonce du Prix Nobel de la paix 2025, attribué à l’opposante vénézuélienne María Corina Machado, a résonné bien au-delà de la Norvège. Récompensée pour ses efforts en faveur d’une « transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie » au Venezuela, cette figure controversée et déterminée devient ainsi un symbole mondial de résistance civique – mais aussi un point de crispation géopolitique.

Une militante devenue icône

Âgée de 56 ans, María Corina Machado n’est pas une nouvelle venue sur la scène politique vénézuélienne. Issue d’une famille d’industriels dont les entreprises ont été nationalisées sous Hugo Chávez, cette farouche anticommuniste est devenue l’un des visages les plus visibles de l’opposition au régime de Nicolás Maduro. Surnommée la « libératrice » par ses partisans – un clin d’œil à Simón Bolívar – elle a su fédérer une opposition longtemps divisée, notamment lors des primaires d’octobre 2023, où elle avait obtenu plus de 90 % des suffrages. Inéligible à la présidentielle de 2024, elle a continué le combat en soutenant le diplomate Edmundo Gonzalez Urrutia, contraint à l’exil peu après l’élection controversée de Maduro.

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Crépuscule de la Ve République

La chute du régime n’a pas commencé avec Macron, mais son départ ne serait pas un geste gaullien.

— Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

En ce pic de la crise politique actuelle qui est sans précédent en France par temps de paix, je prends connaissance des réflexions à ce propos de trois personnalités honorables de la classe politique nationale. J’y découvre quelques idées exprimées dans mes écrits, notamment en janvier et février 2017 dont les extraits ci-dessous.

Première idée, le fait de “s’accrocher à la ligne de partage gauche-droite relève d’une forme de conservatisme voire de paresse intellectuelle. Le repli identitaire remplit le vide de la pensée politique avec ses relents d’ostracisme et de xénophobie. Ce recul est classé à l’extrême-droite en métropole, à gauche en Martinique”. Deuxième idée, “la 5ème république s’essouffle : les modifications qui lui ont été apportées ainsi que le retour de la prépondérance des partis politiques en ont altéré l’esprit et l’efficacité”. Troisième idée, “au moment où des phénomènes politiques bousculent l’Europe, la France ne pouvait pas demeurer quasiment le seul pays occidental où il ne se passerait rien d’important sur le plan de son organisation politique.

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Confiance locale et fractures territoriales : les collectivités au cœur des attentes citoyennes

— Par Jean Samblé —

Alors que la France traverse une période politique inédite et que les débats budgétaires se crispent, une étude menée par l’Ifop pour Intercommunalités de France met en lumière un paradoxe révélateur : malgré une défiance croissante envers les institutions nationales, les Français réaffirment leur attachement aux élus locaux et à l’échelon intercommunal.

Les élus locaux, figures de confiance en temps d’incertitude

Dans un contexte de fragmentation politique et sociale, les maires et les présidents d’intercommunalité apparaissent comme des repères stables et rassurants. 68 % des citoyens déclarent avoir confiance en leur maire pour développer des services publics adaptés à leurs besoins — un score en progression de 6 points depuis 2017. Le président d’intercommunalité enregistre quant à lui la plus forte hausse de confiance (+10 points), atteignant 57 %. Chez les jeunes de 18 à 25 ans, ce chiffre grimpe même à 67 %, signe d’un regain d’intérêt pour l’action locale.

Les collectivités locales sont perçues comme plus aptes que l’État à répondre aux défis concrets : 67 % des Français leur font davantage confiance pour assurer les services du quotidien, contre seulement 8 % en faveur du gouvernement.

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Aux vertus qu’on exige d’une femme politique…(1)

— Huguette et Méliné Bellemare, de Culture Égalité —

Pendant des siècles, (voire des millénaires), dans le monde occidental, les femmes ont été écartées du pouvoir comme elles l’ont été du savoir, de certaines profession, de certains sports ou loisirs… lesquels étaient le monopole des hommes.

Aussi, aujourd’hui, la parité en politique, imposée par l’action des associations féministes, n’est toujours pas acceptée par un certain public et les femmes politiques sont étroitement surveillées.

Elles le sont pour leur tenue : telle est sifflée pour sa robe, une autre, épinglée pour sa chevelure bouclée… À tel point que certaines en sont réduites à tenter de se dissimuler sous de quasi uniformes !

Elles sont critiquées aussi pour leur ton : on attend d’elles qu’elles soient tout miel et tout sourire, sinon elles sont vite qualifiées d’hystériques (là où l’on admirerait, chez les hommes, le « franc-parler », une « saine et virile colère » !)

Du coup, dans les assemblées, elles hésitent à intervenir…. D’ailleurs, quand elles le font, leurs collègues masculins s’empressent souvent de profiter de ce « temps mort » pour bavarder entre eux, consulter leur téléphone, et même les interrompre !

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La Martinique à l’heure de la responsabilité partagée

— Par Sandra Casanova —

Hier, 8 octobre 2025, la Martinique a franchi une étape majeure.
Le Congrès des élu.e.s a adopté à l’unanimité la résolution pour un pouvoir normatif autonome.
Un moment historique, non pas de rupture, mais d’affirmation sereine.

Au-delà des mots, c’est une émotion partagée qui a traversé la salle : celle d’un peuple représenté dans sa pluralité, capable de dépasser ses différences pour se retrouver autour d’un projet commun.
Je tiens à souligner la force collective qui a permis de façonner le consensus, malgré nos sensibilités politiques diverses.
Ce choix d’unité honore la Martinique et redonne à l’action publique son sens premier : servir le bien commun.

Nous voulons résolument un État partenaire, qui reconnaît notre capacité à agir, à innover, à adapter les lois et règlements à nos réalités.
C’est ainsi que la Martinique pourra décider pour elle-même, dans la République française, mais à partir d’elle-même.

Je veux saluer la vision et la persévérance de Serge Letchimy,
président du Conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique,
qui a su porter, année après année, l’idée d’une Martinique maîtresse de son développement,
et rappeler que la relation France–Martinique, doit être repensée sur la base du respect mutuel et de la responsabilité partagée.

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Haïti : Une génération d’enfants en danger face à une crise humanitaire sans précédent

Port-au-Prince, 9 octobre 2025 – L’UNICEF tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation dramatique des enfants en Haïti. Dans un rapport publié ce jour, intitulé SOS Enfants, l’organisation révèle que le nombre d’enfants déplacés par la violence a presque doublé en un an, atteignant désormais 680 000 enfants déracinés dans tout le pays.

La montée en flèche des violences armées, l’effondrement des services publics essentiels et la paralysie de l’accès humanitaire plongent Haïti dans une crise multidimensionnelle sans précédent, affectant plus d’1,3 million de personnes déplacées. Les enfants en sont les premières victimes.

« Les enfants en Haïti sont victimes de violences et forcés au déplacement à un niveau alarmant », alerte Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF.
« Chaque fois qu’ils sont contraints de fuir, ils perdent non seulement leur maison, mais aussi la possibilité d’aller à l’école et d’être simplement des enfants. »

Des conditions de vie alarmantes dans les camps

Le rapport souligne la précarité des conditions de vie dans les 246 sites d’accueil identifiés, où plus d’un tiers ne disposent d’aucune infrastructure de protection de base.

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L’éphéméride du 9 octobre

Promulgation de la loi abolissant la peine de mort le 9 octobre 1981

La peine de mort a été abolie en France en 1981, faisant ainsi de la France le seul pays à avoir procédé à des exécutions tout en étant membre de la Communauté économique européenne, ancêtre de l’Union européenne.

Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas Christian Ranucci mais Hamida Djandoubi, guillotiné le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes de Marseille, qui est la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France.

Dernière décapitation à Fort-de-France, celle de Landry-Lambert Gau, le 22 juin 1965.

Histoire
Époque gauloise
Certains condamnés étaient conduits au lieu du supplice qui était le bord d’une falaise d’où ils étaient précipités.

César rapporte que les criminels étaient exécutés à l’occasion de grandes fêtes propitiatoires au cours desquelles ils étaient enfermés dans de grands mannequins de paille auxquels on mettait le feu1.

Époque gallo-romaine et Bas-Empire
Sous le Bas-Empire, les Romains utilisaient le crucifiement pour les voleurs et les vagabonds ; ils les envoyaient parfois contre des gladiateurs, voire des bêtes sauvages ou encore leur coupaient la tête[réf.

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L’éphéméride du 8 octobre

Capture en Bolivie de Che Guevara le 8 octobre 1967. Il est assassiné le lendemain.

Ernesto Guevara, plus connu comme « Che Guevara » [ (t)ʃe ɡevara](en espagnol : [ t͡ʃe ɡeˈβaɾa]N 3) ou « le Che », né le 14 juin 1928 à Rosario en Argentine et mort exécuté le 9 octobre 1967 à La Higuera en Bolivie, à l’âge de 39 ans, est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin ainsi qu’un homme politique d’Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu’il a théorisée et tenté d’exporter, sans succès, vers le Congo puis la Bolivie où il trouve la mort.

Alors qu’il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l’amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution. Il décide alors d’intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d’apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d’État appuyé par la CIA.

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Le Sucre, pour la douceur et pour le pire

Un documentaire en deux volets, réalisé par Mathilde Damoisel
Disponible sur Arte jusqu’au 5 novembre 2025
Partie 1 – Aux origines d’un empire sucré : esclavage, colonialisme et capitalisme naissant

La première partie de ce documentaire éclairant retrace les origines sombres et sanglantes de l’industrie sucrière, née dans les plantations coloniales et consolidée au prix d’une violence inouïe. Dès le XVIIe siècle, le sucre devient une denrée de luxe en Europe, dont la consommation explose au XVIIIe siècle. Cette ruée vers le sucre transforme la canne à sucre en moteur économique global, ancré dans les pratiques les plus brutales de l’histoire humaine.

Voltaire en faisait déjà le constat dans Candide en 1759 : la douceur du sucre européen repose sur le sang et les mutilations des esclaves africains. Pour répondre à une demande croissante, les grandes puissances coloniales rasent des forêts entières, détruisent des écosystèmes et déportent des millions de captifs africains dans le cadre du commerce triangulaire. Plus de la moitié des 12,5 millions d’esclaves déportés sont employés dans les plantations de canne à sucre, principalement dans les Caraïbes.

Le film de Mathilde Damoisel, nourri d’archives saisissantes, de publicités d’époque et de témoignages poignants de travailleurs agricoles, met en lumière l’importance cruciale de l’industrie sucrière dans l’émergence du capitalisme industriel occidental.

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« Les guetteuses du 7 octobre » : silence d’État, voix brisées

Visible sur la plateforme france.tv jusqu’au 14/03/2028

Elles étaient jeunes, elles étaient invisibles. Une trentaine de jeunes femmes, âgées de 18 à 20 ans, effectuaient leur service militaire obligatoire au camp de Nahal Oz, à quelques centaines de mètres à peine de la bande de Gaza. Leur rôle ? Observer. Alerter. Surveiller en continu une frontière toujours sous tension, depuis la salle de contrôle de l’unité 414, spécialisée dans la vidéo-surveillance. En Israël, on les appelle les tatzpitaniyot — les guetteuses. À travers leurs caméras, elles ont vu venir l’horreur. Mais personne n’a voulu les écouter.

Durant les semaines précédant l’attaque du 7 octobre 2023, ces jeunes soldates remarquent un changement de rythme. Des groupes d’hommes armés patrouillent le long de la clôture. Ils s’arrêtent à chaque poste d’observation, escaladent les talus pour scruter les bases militaires israéliennes, parfois même ouvrent le feu ou déposent des explosifs. La tension est palpable, les incidents s’accumulent. Maya Desiatnik, alors âgée de 21 ans, et d’autres guetteuses, transmettent à plusieurs reprises des signalements aux services de renseignement. « On a tout vu, tout écrit.

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Congrès des élu·e·s : nouvel espoir ou vieilles illusions

— RS n° 415 lundi 6 octobre 2025 —

La coalition du Gran sanblé a tenu à annoncer dans un récent meeting, sa participation au Congrès des élu·e·s de Martinique, qui finalement se tiendra les 8 et 9 octobre courant. L’accent est mis, de part et d’autre, sur la question des institutions, même si dans les rencontres préalables du président de la CTM avec des représentants des forces politiques, syndicales, associatives, les échanges ont pu porter sur des questions économiques, sociales, culturelles, donc politiques au sens large du terme.

Dans ce cadre, le GRS a pu rappeler une conviction profonde : le changement institutionnel n’a un réel intérêt que s’il permet d’avancer vers la transformation sociale permettant de résoudre les problèmes des masses populaires. C’est bien pour cela que nous avons publié dans le précédent RS, une présentation des axes programmatiques à soumettre au débat public.

Les élu·e·s sont dans leur rôle lorsqu’ils s’attachent à définir leurs orientations face à l’État. Il est heureux qu’ils recueillent les avis des mouvements populaires, eu égard à leur démarche. Mais consulter, ce n’est pas définir ensemble des objectifs et des stratégies.

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“Faut qu’on parle” Saison 2

La Martinique entre dans la conversation nationale du 1er octobre au 22 novembre 2025

Une grande initiative citoyenne pour retisser le lien social, du 1er octobre au 22 novembre 2025

Après le succès de sa première édition en 2024, l’opération « Faut qu’on parle », portée par le Fonds Bayard–Agir pour une société du lien, revient cette année avec une ambition renforcée : inviter les citoyens à se parler vraiment. Et pour la première fois, la Martinique rejoint pleinement cette initiative nationale, grâce à la mobilisation d’associations locales.

Parler pour mieux s’écouter

Le principe est simple : deux personnes aux opinions opposées sont mises en relation pour une conversation de deux heures, en face à face ou en ligne, autour de sujets qui divisent souvent. Objectif : apprendre à s’écouter sans chercher à convaincre, redécouvrir le plaisir du dialogue et lutter contre la polarisation qui fragilise la société.

L’expérience repose sur une plateforme en ligne, www.fautquonparle.org. Après inscription, chaque participant remplit un questionnaire sur des sujets de société, et un algorithme se charge de trouver le binôme idéal : quelqu’un qui pense différemment, mais avec qui la discussion peut être constructive.

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Dans l’enfer de Gaza

— Par Gary Klang —

Comme tous les enfants du monde
Insouciants et rieurs
Perdus dans l’océan des rêves
Les enfants de Gaza aimeraient bien jouer
Les pieds couverts de sable
Et la tête dans les étoiles

Mais comment jouer me direz-vous
Lorsque l’avenir se confond avec un éternel présent de décombres et de morts

Les enfants de Gaza n’écouteront plus le chant joyeux des tourterelles
Remplacé par le bruit des obus et des chars
Le sifflement des balles

Alors
Au lieu de jouer
Comme tous les enfants du monde
Les enfants de Gaza pleurent amèrement leurs morts et leurs blessés
Le cœur plein de tristesse et d’incompréhension

Ils se demandent
Qu’avons-nous fait pour mériter tant de violence et tant de haine

Pourtant
Ils accueilleraient bien volontiers ces hommes en jaune
Les bras ouverts
Le cœur offert
Et jouiraient avec eux de la splendeur du monde

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« J’accuse »

« Si, par la simple force du nombre, une majorité pouvait priver une minorité d’un droit constitutionnel clairement défini, cela pourrait, au point de vue moral, justifier une révolution. »

(Abraham Lincoln, discours inaugural du 4 mars 1861)

Par Robert Lodimus

« Les Blancs débarquent », dirait l’historien Roger Gaillard. En attendant, la barque de la société haïtienne continue à dériver vers les rapides d’un désastre politique, d’une catastrophe économique et d’une péripétie financière avec des conséquences, – quoique prévisibles –, difficilement réparables. Le choc engendrera un niveau de destruction physique et de dérangement psychologique cent fois supérieur aux malheurs et aux détresses provoqués par le séisme du 12 janvier 2010, où plus de 300 000 mille compatriotes furent écrasés et ensevelis sous des blocs de béton armé. Nous ne sommes pas des prophètes de fatalité. Certains d’entre vous qui lirez ce texte réagiront probablement comme les individus qui se moquaient des avertissements prophétiques de Noé, le personnage de l’Ancien Testament. Et pourtant, le déluge arriva. Selon la légende, le récit hagiographique, les «Thomas » furent tous noyés sous les eaux de la colère et de la malédiction des cieux.

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La stratégie d’évitement du peuple

— Contre chroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

De l’autonomie, l’indépendance ou le système actuel, il serait trop simple de demander franchement à la population lequel des trois statuts politiques ils souhaiteraient pour la Martinique ? En effet, chacun sait confusément que les Martiniquais ne veulent pas distendre ou rompre les liens institutionnels avec la France. Dès l’an 2001, dans mon ouvrage Le Refus du débat institutionnel, j’avais perçu le souci des partis de gauche d’éviter de faire appel sur le sujet à l’expression populaire, à moins de le faire de façon parcimonieuse et précautionneuse

La peur du référendum par les élites.

Aussi, un référendum a toujours fait peur à la minorité active d’extrême-gauche ou même d’extrême-droite. D’où la stratégie d’évitement ou de contournement de l’électeur qui n’a pas été sans efficacité sur le plan électoral. Elle a permis à des autonomistes et indépendantistes de monopoliser le pouvoir et d’administrer l’assimilation depuis bientôt 50 ans. Sur le plan statutaire elle avance à petits pas de manière plus insidieuse et à coup de votations et de conciliabules. Voilà des partisans de la rupture qui n’ont pas réussi à rompre, et des anti-assimilationnistes conduits à gérer l’assimilation.

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Martinique : naissance du parti « Pour Le Peuple » (PLP), émanation du RPPRAC

Un nouveau parti politique fait son entrée dans le paysage martiniquais. Baptisé Pour Le Peuple (PLP), il a été officiellement inscrit au Journal officiel le 23 septembre 2025. Cette formation est le prolongement du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), un mouvement citoyen né en 2024 dans le sillage des mobilisations contre la vie chère.

Le PLP se présente comme un outil citoyen, pensé « par le peuple et pour le peuple », destiné à offrir aux Martiniquais un cadre d’action politique et démocratique. Selon son président, Rodrigue Petitot, également à la tête du RPPRAC, cette initiative marque une étape décisive après « plus d’un an de lutte déterminée » contre les inégalités économiques sur l’île.

Une démarche participative

Le nom du parti a été choisi collectivement lors d’une réunion tenue le 30 août 2025, au siège du RPPRAC à Dillon, à l’issue du Matinik Tour. Cette tournée, menée pendant les grandes vacances, a permis aux fondateurs de rencontrer la population, en Martinique comme dans l’Hexagone, afin de recueillir leurs attentes et préoccupations.

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Pour la rupture !

— RS n° 414 lundi 29 septembre 2025 —

Au risque de provoquer quelques frissons, les élu·e·s de la CTM ont choisi de mettre le « congrès des élu-e-s » sous le signe de « la rupture ». On peut mettre beaucoup de choses derrière ce vocable, sauf l’immobilisme et la routine. Et c’est sûr qu’il faut une rupture avec les politiques et le système dominant.

Les congressistes vont-ils exprimer par une motion spécifique la rupture avec la politique macronienne qui écrase aussi bien le peuple martiniquais et les autres colonies, que les masses laborieuses de France ? Disons clairement que pour bénéficier de services publics décents en matière de santé, de défense de l’emploi, de l’environnement, il faut rompre ouvertement avec une politique qui prend aux modestes pour donner encore et encore plus aux plus riches. Il faut casser l’illusion suivant laquelle les Dominants pourraient avoir à notre égard, une générosité qu’ils n’ont pas à l’égard des exploité·e·s de leur France, elle-même ! Une motion claire à ce sujet serait un encouragement positif à la lutte.

La rupture avec la politique coloniale implique aussi, bien entendu, des mesures immédiates spécifiques pour les peuples colonisés.

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L’éphéméride du 29 septembre

Massacre de Babi Yar les 29 et 30 septembre 1941

Le massacre de Babi Yar est le plus grand massacre de la Shoah ukrainienne par balles mené par les Einsatzgruppen en URSS : 33 771 Juifs furent assassinés par les nazis et leurs collaborateurs locaux, principalement le 201e bataillon Schutzmannschaft, les 29 et 30 septembre 1941 aux abords du ravin de Babi Yar.

D’autres massacres eurent lieu au ravin de Babi Yar dans les mois suivants, faisant entre 100 000 et 150 000 morts (Juifs, prisonniers de guerre soviétiques, communistes, Tziganes, Ukrainiens et otages civils) jusqu’à la mise en place en 1942 du camp de concentration de Syrets.

Babi Yar (« ravin des bonnes femmes  ; en russe : Бабий Яр ; en ukrainien : Бабин Яр, Babyn Yar ; en polonais : Babi Jar) est un lieu-dit de la ville de Kiev (Ukraine) entre les quartiers de Louk’ianivka (Лук’янівка) et de Syrets’ (Сирець).

Un contexte particulier : la conquête nazie de l’Union soviétique
Arrivée de la Wehrmacht en Ukraine

Le 22 juin 1941, plus de trois millions de soldats allemands envahissent le territoire soviétique.

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L’éphéméride du 24 septembre

La Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française le 24 septembre 1853

Les premières sources écrites concernant l’histoire de la Nouvelle-Calédonie remontent à son exploration en 1774 par James Cook, l’archipel était alors déjà habité par une population mélanésienne : les Kanak. La Nouvelle-Calédonie est une collectivité sui generis de la France.
Le contexte géographique
D’une superficie totale de 18 575,5 km21, la Nouvelle-Calédonie est un territoire d’une surface comparable à celle d’un État comme la Slovénie. La population est estimée à 245 580 habitants (recensement 2009), dont 99 078 d’origine mélanésienne. La Nouvelle-Calédonie est un territoire notoirement sous-peuplé avec une densité de 13 hab./km2 (119 hab./km2 en France métropolitaine).

Lors de l’arrivée des premiers explorateurs la population mélanésienne était estimée entre 40 000 et 80 000 habitants2.

Peuplement et préhistoire (xiiie siècle av. J.-C. – xixe siècle)
Il y a 5 000 ans environ (v. 3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, appelés Austronésiens par les archéologues, commencent à traverser le détroit pour s’installer à Taïwan. Vers 2 000 av.

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L’éphéméride du 22 septembre

La République est proclamée en Martinique le 22 septembre 1870.

Dans le sud, l’annonce de ce régime qui avait permis l’émancipation des esclaves en 1848 donne le top départ pour un soulèvement organisé contre les blancs les plus racistes et la mise en place d’une république sur le modèle haïtien. À Rivière-Pilote d’où est originaire Léopold Lubin, la population incendie l’habitation de Codé, blanc esclavagiste, royaliste et surtout responsable de la condamnation qui a mis le feu aux poudres. L’état de siège est déclaré le 23 septembre si bien que le commandant Mourat assume le pouvoir civil et militaire. L’insurrection sétend à Saint-Esprit, à Rivière-Salée, à Sainte-Luce, à Sainte-Anne, à Ducos, au Lamentin, au Marin et au Vauclin. « La classe noire tout entière était dans le mouvement» d’àprès un rapport. Elle sèn prend aux biens et non aux personnes, exception faite pour Codé qui, ayant fui dans les mornes, est retrouvé le 24 septembre rôti comme un cochon. Les békés prennent peur. Les troupes militaires, avec des armes à feu contre des coutelas ou des bambous afffités, parviennent à étouffer le mouvement insurrectionnel dès le 26 septembre.

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Oui ! Il est possible de mettre fin aux souffrances qui nous détruisent !

C’est quoi ce monde dans lequel on travaille comme un bourreau pour, au bout du compte, être étranglé par des factures abusives et des impôts, sans pouvoir se loger et nourrir sa famille, pendant que les ultrariches, défiscalisés, mettent des diamants au cou de leurs caniches.

C’est quoi ce monde où l’absence de solution à laquelle sont confrontés les masses conduisent tant de personnes au désespoir et à la démence, à l’autodestruction des toxicomanies ou du suicide.

C’est quoi ce monde où des millions de femmes vivent dans l’angoisse d’être agressées moralement et physiquement à chaque coin de rue et dans leur propre foyer.

C’est quoi ce monde dans lequel les Peuples sont soumis au fascisme, aux agressions militaires, au viol de leur souveraineté, à des génocides barbares sous l’oeil complice des institutions internationales.

Eh bien non ! Nous ne pouvons pas accepter que cela continue ! Nous déclarons que toutes les souffrances que nous subissons individuellement ou collectivement résultent de situations que nous pouvons changer et qu’elles sont entretenues par un système que nous devons combattre.

La terre dispose de richesses suffisantes pour loger et nourrir 10 fois plus des habitants qu’elle compte.

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Enfant de Gaza

— Par Gary Klang —
Enfant de Gaza
Je pleure quand je te vois
Couché dans la poussière
Les yeux fermés à tout jamais
Je pleure en te voyant
Et me demande
Pourquoi tant de souffrance
Alors qu’on pourrait tous se donner la main
Et sourire aux étoiles
Gary Klang
*****
***
*

Samedi soir, plus de 150 personnes réunies devant la Maison du développement durable à Montréal pour un flashmob solidaire afin de demander la fin du génocide à Gaza et la protection des enfants.

Merci du fond du cœur à Karine Cloutier, qui a conçu et guidé la chorégraphie avec générosité et puissance.
Merci à Humanité & Inclusion Canada pour leur témoignage bouleversant qui nous a rappelé l’urgence d’agir.
Merci à l’équipe de projection qui a permis d’amplifier notre message.

Et surtout, merci à toutes et tous les militant·e·s qui ont donné de leur temps, leur énergie et leur voix pour faire de cette action un moment fort de solidarité.

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