Catégorie : Sciences Sociales

Décès de John Lodge, bassiste et chanteur des Moody Blues

Le chanteur et bassiste britannique John Lodge, figure emblématique du groupe The Moody Blues, est décédé à l’âge de 82 ans, a annoncé sa famille ce vendredi 10 octobre 2025, dans un communiqué.

« C’est avec la plus profonde tristesse que nous devons annoncer que John Lodge nous a quittés de façon soudaine et inattendue. John s’est éteint tranquillement entouré des siens, sur la musique de The Everly Brothers et de Buddy Holly », a précisé sa famille, évoquant « un homme au grand cœur, profondément attaché à sa femme Kirsten et à ses enfants, avant tout passionné par la musique et animé d’une foi inébranlable ».

Né à Birmingham en juillet 1945, père de deux enfants, John Lodge avait rejoint The Moody Blues en 1966, deux ans après la création du groupe. Sa carrière s’est étendue sur plus d’un demi-siècle, au cours duquel il est devenu l’un des piliers d’un rock symphonique à la fois mélodieux et intemporel.
« Il n’était jamais aussi heureux que sur scène », rappelle sa famille. Et lui-même confiait encore en 2019 : « Je suis un Moody Blue, et je le serai toujours.

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L’éphéméride du 10 octobre

Fondation de l’Union Sociale et Politique des Femmes le 10 octobre 1903

La Women’s Social and Political Union (en français, Union sociale et politique des femmes) souvent désignée par son sigle WSPU, est une organisation féministe créée en 1903 et dissoute en 1917, qui a milité en faveur du droit de vote des femmes au Royaume-Uni.

Histoire
Fondation et débuts

La Women’s Social and Political Union est fondée le 10 octobre 1903 à Manchester par Emmeline Pankhurst et ses filles Christabel Pankhurst et Sylvia Pankhurst ; elles sont les leaders de ce mouvement. Les membres de la WSPU sont les premières à être connues sous le nom de « suffragettes ». Elles s’opposent aux organisations suffragistes, qu’elles estiment trop modérées. En 1905, Christabel Pankhurst crache sur un policier, ce qui entraîne plusieurs arrestations arbitraires visant la famille Pankhurst.

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Aux vertus qu’on exige d’une femme politique…(1)

— Huguette et Méliné Bellemare, de Culture Égalité —

Pendant des siècles, (voire des millénaires), dans le monde occidental, les femmes ont été écartées du pouvoir comme elles l’ont été du savoir, de certaines profession, de certains sports ou loisirs… lesquels étaient le monopole des hommes.

Aussi, aujourd’hui, la parité en politique, imposée par l’action des associations féministes, n’est toujours pas acceptée par un certain public et les femmes politiques sont étroitement surveillées.

Elles le sont pour leur tenue : telle est sifflée pour sa robe, une autre, épinglée pour sa chevelure bouclée… À tel point que certaines en sont réduites à tenter de se dissimuler sous de quasi uniformes !

Elles sont critiquées aussi pour leur ton : on attend d’elles qu’elles soient tout miel et tout sourire, sinon elles sont vite qualifiées d’hystériques (là où l’on admirerait, chez les hommes, le « franc-parler », une « saine et virile colère » !)

Du coup, dans les assemblées, elles hésitent à intervenir…. D’ailleurs, quand elles le font, leurs collègues masculins s’empressent souvent de profiter de ce « temps mort » pour bavarder entre eux, consulter leur téléphone, et même les interrompre !

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La Martinique à l’heure de la responsabilité partagée

— Par Sandra Casanova —

Hier, 8 octobre 2025, la Martinique a franchi une étape majeure.
Le Congrès des élu.e.s a adopté à l’unanimité la résolution pour un pouvoir normatif autonome.
Un moment historique, non pas de rupture, mais d’affirmation sereine.

Au-delà des mots, c’est une émotion partagée qui a traversé la salle : celle d’un peuple représenté dans sa pluralité, capable de dépasser ses différences pour se retrouver autour d’un projet commun.
Je tiens à souligner la force collective qui a permis de façonner le consensus, malgré nos sensibilités politiques diverses.
Ce choix d’unité honore la Martinique et redonne à l’action publique son sens premier : servir le bien commun.

Nous voulons résolument un État partenaire, qui reconnaît notre capacité à agir, à innover, à adapter les lois et règlements à nos réalités.
C’est ainsi que la Martinique pourra décider pour elle-même, dans la République française, mais à partir d’elle-même.

Je veux saluer la vision et la persévérance de Serge Letchimy,
président du Conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique,
qui a su porter, année après année, l’idée d’une Martinique maîtresse de son développement,
et rappeler que la relation France–Martinique, doit être repensée sur la base du respect mutuel et de la responsabilité partagée.

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La casse de la SAUR !

— Par Florent Grabin de l’association écologique P.U.M.A. —

Depuis notre dernière publication ‘’SAUR nous de l’Eau !!!’’ nous pouvons observer une sortie en aquaplaning de la SAUR dans un conflit social avec son personnel qui selon la presse et les réseaux sociaux a reçu la menace de voir sa direction ‘’se casser’’.

Nous laissons la population apprécier et tirer les conclusions qui s’imposent. Par contre, la SAUR est un fermier qui a signé un contrat avec la CTM pour l’exploitation de l’Usine de Vivé au Lorrain et avec Cap Nord pour la distribution de l’Eau sur son territoire. Cependant, en limite de ce périmètre, il y a l’Espace Sud qui a pour distributeur la SME et ODYSSI (régie de la CACEM) qui sont approvisionnés par la SAUR, soit l’ensemble des abonnés de la Martinique.

Comme il aurait fallu le prévoir, le rebondissement ne s’est pas fait attendre ! Cet évènement met à zéro le niveau des réservoirs du Sud et de la CACEM, avec comme conséquence la fermeture de différents établissements scolaires provocant toute une économie en berne. Qui va payer les préjudices ?

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Haïti : Une génération d’enfants en danger face à une crise humanitaire sans précédent

Port-au-Prince, 9 octobre 2025 – L’UNICEF tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation dramatique des enfants en Haïti. Dans un rapport publié ce jour, intitulé SOS Enfants, l’organisation révèle que le nombre d’enfants déplacés par la violence a presque doublé en un an, atteignant désormais 680 000 enfants déracinés dans tout le pays.

La montée en flèche des violences armées, l’effondrement des services publics essentiels et la paralysie de l’accès humanitaire plongent Haïti dans une crise multidimensionnelle sans précédent, affectant plus d’1,3 million de personnes déplacées. Les enfants en sont les premières victimes.

« Les enfants en Haïti sont victimes de violences et forcés au déplacement à un niveau alarmant », alerte Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF.
« Chaque fois qu’ils sont contraints de fuir, ils perdent non seulement leur maison, mais aussi la possibilité d’aller à l’école et d’être simplement des enfants. »

Des conditions de vie alarmantes dans les camps

Le rapport souligne la précarité des conditions de vie dans les 246 sites d’accueil identifiés, où plus d’un tiers ne disposent d’aucune infrastructure de protection de base.

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Parutions du 08 octobre 2025

Martinus agens illas provincias pro praefectis aerumnas innocentium graviter gemens saepeque obsecrans, ut ab omni culpa inmunibus parceretur, cum non inpetraret, minabatur se discessurum: ut saltem id metuens perquisitor malivolus tandem desineret quieti coalitos homines in aperta pericula proiectare.

Et quoniam mirari posse quosdam peregrinos existimo haec lecturos forsitan, si contigerit, quamobrem cum oratio ad ea monstranda deflexerit quae Romae gererentur, nihil praeter seditiones narratur et tabernas et vilitates harum similis alias, summatim causas perstringam nusquam a veritate sponte propria digressurus.

Ardeo, mihi credite, Patres conscripti (id quod vosmet de me existimatis et facitis ipsi) incredibili quodam amore patriae, qui me amor et subvenire olim impendentibus periculis maximis cum dimicatione capitis, et rursum, cum omnia tela undique esse intenta in patriam viderem, subire coegit atque excipere unum pro universis. Hic me meus in rem publicam animus pristinus ac perennis cum C. Caesare reducit, reconciliat, restituit in gratiam.

Nihil est enim virtute amabilius, nihil quod magis adliciat ad diligendum, quippe cum propter virtutem et probitatem etiam eos, quos numquam vidimus, quodam modo diligamus. Quis est qui C. Fabrici, M’. Curi non cum caritate aliqua benevola memoriam usurpet, quos numquam viderit?

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L’éphéméride du 9 octobre

Promulgation de la loi abolissant la peine de mort le 9 octobre 1981

La peine de mort a été abolie en France en 1981, faisant ainsi de la France le seul pays à avoir procédé à des exécutions tout en étant membre de la Communauté économique européenne, ancêtre de l’Union européenne.

Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas Christian Ranucci mais Hamida Djandoubi, guillotiné le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes de Marseille, qui est la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France.

Dernière décapitation à Fort-de-France, celle de Landry-Lambert Gau, le 22 juin 1965.

Histoire
Époque gauloise
Certains condamnés étaient conduits au lieu du supplice qui était le bord d’une falaise d’où ils étaient précipités.

César rapporte que les criminels étaient exécutés à l’occasion de grandes fêtes propitiatoires au cours desquelles ils étaient enfermés dans de grands mannequins de paille auxquels on mettait le feu1.

Époque gallo-romaine et Bas-Empire
Sous le Bas-Empire, les Romains utilisaient le crucifiement pour les voleurs et les vagabonds ; ils les envoyaient parfois contre des gladiateurs, voire des bêtes sauvages ou encore leur coupaient la tête[réf.

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Croisières : un secteur en pleine mer… de contradictions

— Par Jean Samblé —

Derrière les images de vacances idylliques et d’hôtels flottants, les croisières cristallisent aujourd’hui un malaise grandissant. Pollution, impacts sur la santé, faible retombée économique : cette industrie florissante ne passe plus inaperçue, et des voix de plus en plus nombreuses réclament un véritable tournant politique et écologique.

Une croissance dopée malgré les alertes

Plus de 35 millions de passagers ont embarqué sur un navire de croisière en 2024, un record mondial qui dépasse les niveaux d’avant-Covid. En Outre-mer comme en Méditerranée, les escales s’enchaînent à un rythme effréné : 450 000 croisiéristes en Martinique, 1 500 escales visées en Polynésie, 473 escales prévues en Corse. Un essor qui contraste avec les appels à la sobriété énergétique et les recommandations climatiques fixées par les Accords de Paris.

Pour Guillaume Picard, ancien capitaine de ferry devenu porte-voix du collectif Stop Croisières, cette fuite en avant est incompréhensible : « Une semaine de croisière, c’est l’équivalent du budget carbone annuel d’un individu. Comment peut-on encore justifier ça, à l’heure où l’on demande aux ménages d’éteindre leur box la nuit ?

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L’éphéméride du 8 octobre

Capture en Bolivie de Che Guevara le 8 octobre 1967. Il est assassiné le lendemain.

Ernesto Guevara, plus connu comme « Che Guevara » [ (t)ʃe ɡevara](en espagnol : [ t͡ʃe ɡeˈβaɾa]N 3) ou « le Che », né le 14 juin 1928 à Rosario en Argentine et mort exécuté le 9 octobre 1967 à La Higuera en Bolivie, à l’âge de 39 ans, est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin ainsi qu’un homme politique d’Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu’il a théorisée et tenté d’exporter, sans succès, vers le Congo puis la Bolivie où il trouve la mort.

Alors qu’il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l’amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution. Il décide alors d’intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d’apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d’État appuyé par la CIA.

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Le Sucre, pour la douceur et pour le pire

Un documentaire en deux volets, réalisé par Mathilde Damoisel
Disponible sur Arte jusqu’au 5 novembre 2025
Partie 1 – Aux origines d’un empire sucré : esclavage, colonialisme et capitalisme naissant

La première partie de ce documentaire éclairant retrace les origines sombres et sanglantes de l’industrie sucrière, née dans les plantations coloniales et consolidée au prix d’une violence inouïe. Dès le XVIIe siècle, le sucre devient une denrée de luxe en Europe, dont la consommation explose au XVIIIe siècle. Cette ruée vers le sucre transforme la canne à sucre en moteur économique global, ancré dans les pratiques les plus brutales de l’histoire humaine.

Voltaire en faisait déjà le constat dans Candide en 1759 : la douceur du sucre européen repose sur le sang et les mutilations des esclaves africains. Pour répondre à une demande croissante, les grandes puissances coloniales rasent des forêts entières, détruisent des écosystèmes et déportent des millions de captifs africains dans le cadre du commerce triangulaire. Plus de la moitié des 12,5 millions d’esclaves déportés sont employés dans les plantations de canne à sucre, principalement dans les Caraïbes.

Le film de Mathilde Damoisel, nourri d’archives saisissantes, de publicités d’époque et de témoignages poignants de travailleurs agricoles, met en lumière l’importance cruciale de l’industrie sucrière dans l’émergence du capitalisme industriel occidental.

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« Les guetteuses du 7 octobre » : silence d’État, voix brisées

Visible sur la plateforme france.tv jusqu’au 14/03/2028

Elles étaient jeunes, elles étaient invisibles. Une trentaine de jeunes femmes, âgées de 18 à 20 ans, effectuaient leur service militaire obligatoire au camp de Nahal Oz, à quelques centaines de mètres à peine de la bande de Gaza. Leur rôle ? Observer. Alerter. Surveiller en continu une frontière toujours sous tension, depuis la salle de contrôle de l’unité 414, spécialisée dans la vidéo-surveillance. En Israël, on les appelle les tatzpitaniyot — les guetteuses. À travers leurs caméras, elles ont vu venir l’horreur. Mais personne n’a voulu les écouter.

Durant les semaines précédant l’attaque du 7 octobre 2023, ces jeunes soldates remarquent un changement de rythme. Des groupes d’hommes armés patrouillent le long de la clôture. Ils s’arrêtent à chaque poste d’observation, escaladent les talus pour scruter les bases militaires israéliennes, parfois même ouvrent le feu ou déposent des explosifs. La tension est palpable, les incidents s’accumulent. Maya Desiatnik, alors âgée de 21 ans, et d’autres guetteuses, transmettent à plusieurs reprises des signalements aux services de renseignement. « On a tout vu, tout écrit.

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Guy Dufond (1931 – 2025)

Militant politique, enseignant, anticolonialiste

Guy Dufond est décédé le jeudi 2 octobre 2025 à l’âge de 94 ans. Figure du mouvement anticolonialiste martiniquais, il a consacré sa vie à la lutte pour l’émancipation nationale et sociale de la Martinique, à travers un engagement politique constant, un parcours d’enseignant marqué par la répression, et une action militante durable au sein de plusieurs organisations.

Né en 1931 dans une famille de petits fonctionnaires, Guy Dufond était originaire de Saint-Pierre par son père. Son engagement politique s’enracine dans une histoire familiale marquée par les luttes : un de ses ancêtres aurait participé à un complot d’esclaves, et son père, Roger Dufond, s’était rapproché dès les années 1920 des cercles communistes locaux.

Adolescent, Guy Dufond prend part à des actions populaires contre le régime de l’amiral Robert. En 1949, il découvre le marxisme et part à Paris pour y poursuivre ses études. Il y rejoint le Parti communiste français et milite activement au sein de l’Association des étudiants martiniquais de Paris, dont il devient responsable des relations extérieures. Il y soutient notamment les luttes des Vietnamiens et des Algériens pour leur indépendance.

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Congrès des élu·e·s : nouvel espoir ou vieilles illusions

— RS n° 415 lundi 6 octobre 2025 —

La coalition du Gran sanblé a tenu à annoncer dans un récent meeting, sa participation au Congrès des élu·e·s de Martinique, qui finalement se tiendra les 8 et 9 octobre courant. L’accent est mis, de part et d’autre, sur la question des institutions, même si dans les rencontres préalables du président de la CTM avec des représentants des forces politiques, syndicales, associatives, les échanges ont pu porter sur des questions économiques, sociales, culturelles, donc politiques au sens large du terme.

Dans ce cadre, le GRS a pu rappeler une conviction profonde : le changement institutionnel n’a un réel intérêt que s’il permet d’avancer vers la transformation sociale permettant de résoudre les problèmes des masses populaires. C’est bien pour cela que nous avons publié dans le précédent RS, une présentation des axes programmatiques à soumettre au débat public.

Les élu·e·s sont dans leur rôle lorsqu’ils s’attachent à définir leurs orientations face à l’État. Il est heureux qu’ils recueillent les avis des mouvements populaires, eu égard à leur démarche. Mais consulter, ce n’est pas définir ensemble des objectifs et des stratégies.

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“Faut qu’on parle” Saison 2

La Martinique entre dans la conversation nationale du 1er octobre au 22 novembre 2025

Une grande initiative citoyenne pour retisser le lien social, du 1er octobre au 22 novembre 2025

Après le succès de sa première édition en 2024, l’opération « Faut qu’on parle », portée par le Fonds Bayard–Agir pour une société du lien, revient cette année avec une ambition renforcée : inviter les citoyens à se parler vraiment. Et pour la première fois, la Martinique rejoint pleinement cette initiative nationale, grâce à la mobilisation d’associations locales.

Parler pour mieux s’écouter

Le principe est simple : deux personnes aux opinions opposées sont mises en relation pour une conversation de deux heures, en face à face ou en ligne, autour de sujets qui divisent souvent. Objectif : apprendre à s’écouter sans chercher à convaincre, redécouvrir le plaisir du dialogue et lutter contre la polarisation qui fragilise la société.

L’expérience repose sur une plateforme en ligne, www.fautquonparle.org. Après inscription, chaque participant remplit un questionnaire sur des sujets de société, et un algorithme se charge de trouver le binôme idéal : quelqu’un qui pense différemment, mais avec qui la discussion peut être constructive.

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Inflation modérée, vie chère persistante : le paradoxe économique martiniquais

— Par Jean Samblé —

En août 2025, les prix à la consommation en Martinique ont augmenté de 0,3 %, une évolution mensuelle stable par rapport à juillet, selon les données de l’Insee. Sur un an, l’inflation s’établit à 0,9 %, un taux conforme à la moyenne nationale. Pourtant, cette stabilité apparente masque une réalité bien plus complexe : la vie demeure sensiblement plus chère sur l’île qu’en France hexagonale.

Une hausse portée par les services et l’alimentation

La hausse des prix en août est principalement tirée par les services (+0,9 %) et l’alimentation (+0,3 %), notamment les produits frais (+0,8 %). Les services de transport enregistrent une envolée spectaculaire de +8,7 %, portée notamment par le transport aérien national (+14,7 %). Les prix de l’habillement et des chaussures augmentent également, mais plus modérément (+0,7 %).

En revanche, l’énergie recule nettement (-1,9 %), sous l’effet de la baisse des prix de l’électricité (-2,5 %) et des produits pétroliers (-1,7 %). Les produits manufacturés, eux, demeurent globalement stables, confirmant une tendance observée depuis plusieurs mois.

⏲️Un contexte structurel défavorable

Au-delà des évolutions mensuelles, les Martiniquais font face à un coût de la vie durablement plus élevé que celui de leurs compatriotes de métropole.

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Axiologie existentielle: Vie, Liberté, Amour.

— Par Camille Loty Malebranche —

La Vérité de l’Homme, révèle que celui-ci est mû par trois Valeurs supérieures, espaces de passions motivant actions et réactions comme des sortes de déterminations de la Nature Humaine: la Vie, la Liberté et l’Amour.

La Vie: État indéfinissable irréductible, qui est de fait, ce par quoi, toute créature vivante participe de l’être! Car l’inerte est mais sans être part de l’être comme fait, étant sans nulle conscience de soi. Ainsi plus la conscience est forte, plus elle participe de l’être. Ce qui fait de l’homme, conscience paroxystique à la fois immédiate et projetante de soi et de l’univers, conscience abstractive et constructive qui s’ajoute à l’univers, cet englobant matériel du fait d’être, pour créer le monde, la culture par delà la nature, la conscience sinon plénière mais à tout le moins la plus vaste et de loin la plus puissante. C’est donc en cela que pour la créature humaine, la Vie est le lieu de fusion de l’essence et de l’existence. Espace de participation à l’être qui, vu la conscience humaine, n’est point comme pour les autres vivants, qu’une part passive de l’être.

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Lettre ouverte à Fabrice Hazard, Directeur Général Adjoint SAUR en charge de l’Outre-mer

Comité de gève des travailleurs de SAUR Martinique, soutenu par la CGTM et l’UGTM

Dimanche 5 octobre 2025

Monsieur, Le jeudi 14 août 2025 dans l’après-midi, à Sainte-Marie, a eu lieu une première rencontre entre la délégation salariale et vous, accompagné de M. Mirabeau et de Mme Malidor, pour essayer de trouver un terrain d’entente après le démarrage de la grève le 11 août 2025. A l’issue de nos échanges, et à la demande de la délégation salariale, vous avez accepté de soumettre un projet de protocole d’accord de ¸n conflit et de reprise du travail. Petite anecdote : Au moment de nous séparer, vous avez souhaité connaître les coordonnées des lieux de culte où des messes du 15 août seraient célébrées le lendemain, ainsi que les horaires. Une telle demande ne peut venir que d’une personne ayant de profondes et sincères valeurs chrétiennes, couplées à des principes moraux solides comme : Respect, Honnêteté, Responsabilité, Intégrité, Loyauté, Authenticité, Humilité, et … COURAGE.

Préparé par les services juridiques de SAUR International, un projet de protocole s’articulant autour de 5 articles nous été transmis le 18 août.

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L’«isme» de l’arrivé : une maladie sociale de la distinction”

Quand la réussite devient exclusion et fracture le lien humain

Par Pierre Pastel, Sociologue

Préambule

Dans un monde où la réussite est glorifiée, une posture insidieuse se répand : celle du mépris social déguisé en distinction. Certains, une fois « arrivés », ne regardent plus les autres, ils les surplombent. Ce glissement, souvent invisible, engendre des fractures humaines profondes. Et si cette posture n’était pas simplement une dérive morale, mais une véritable maladie sociale ? Une pathologie relationnelle qui gangrène la paix collective, et que l’on pourrait nommer : l’“isme” de l’arrivé.

Introduction

La réussite individuelle est aujourd’hui célébrée comme un accomplissement personnel, une preuve de mérite et de valeur. Gravir les échelons, se distinguer, « réussir sa vie » sont autant d’injonctions qui façonnent les trajectoires et les imaginaires. Mais derrière cette quête de reconnaissance se cache parfois une posture plus sombre : celle du mépris social. Certains, une fois « arrivés », ne se contentent pas d’avoir réussi, ils se mettent à juger, à exclure, à hiérarchiser les autres. Ce phénomène mérite d’être nommé, analysé et déconstruit.

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Guadeloupe : Un capital sans développement

À la racine du mal- développement de la Guadeloupe se trouve une distorsion dans la formation du capital local 

— Par Jean-Marie Nol —

Le mal-développement de la Guadeloupe ne peut se comprendre sans remonter à la racine profonde de son déséquilibre économique : la mauvaise formation du capital.La formation de capital est essentielle au développement économique, car elle améliore la capacité productive et l’efficacité d’une économie. Toutefois, la formation de capital n’est pas un processus simple ou automatique. Cela dépend de divers facteurs tels que la disponibilité de l’épargne, la répartition de l’épargne, la qualité de l’investissement, l’environnement institutionnel et politique, ainsi que les facteurs sociaux et culturels qui influencent le comportement d’épargne et d’investissement. Sous des apparences de prospérité relative entretenue par la consommation et la fonction publique qui sont les principaux facteurs de croissance , l’archipel souffre d’un désordre structurel qui empêche la transformation de son épargne en moteur de croissance. En d’autres termes, le capital existe, mais il ne circule pas là où il devrait ; il s’accumule sans produire, il s’épargne sans investir. Cette déconnexion entre richesse disponible et création productive constitue le nœud gordien du problème de la structure déséquilibrée de l’économie guadeloupéenne .

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Dans l’enfer de Gaza

— Par Gary Klang —

Comme tous les enfants du monde
Insouciants et rieurs
Perdus dans l’océan des rêves
Les enfants de Gaza aimeraient bien jouer
Les pieds couverts de sable
Et la tête dans les étoiles

Mais comment jouer me direz-vous
Lorsque l’avenir se confond avec un éternel présent de décombres et de morts

Les enfants de Gaza n’écouteront plus le chant joyeux des tourterelles
Remplacé par le bruit des obus et des chars
Le sifflement des balles

Alors
Au lieu de jouer
Comme tous les enfants du monde
Les enfants de Gaza pleurent amèrement leurs morts et leurs blessés
Le cœur plein de tristesse et d’incompréhension

Ils se demandent
Qu’avons-nous fait pour mériter tant de violence et tant de haine

Pourtant
Ils accueilleraient bien volontiers ces hommes en jaune
Les bras ouverts
Le cœur offert
Et jouiraient avec eux de la splendeur du monde

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« J’accuse »

« Si, par la simple force du nombre, une majorité pouvait priver une minorité d’un droit constitutionnel clairement défini, cela pourrait, au point de vue moral, justifier une révolution. »

(Abraham Lincoln, discours inaugural du 4 mars 1861)

Par Robert Lodimus

« Les Blancs débarquent », dirait l’historien Roger Gaillard. En attendant, la barque de la société haïtienne continue à dériver vers les rapides d’un désastre politique, d’une catastrophe économique et d’une péripétie financière avec des conséquences, – quoique prévisibles –, difficilement réparables. Le choc engendrera un niveau de destruction physique et de dérangement psychologique cent fois supérieur aux malheurs et aux détresses provoqués par le séisme du 12 janvier 2010, où plus de 300 000 mille compatriotes furent écrasés et ensevelis sous des blocs de béton armé. Nous ne sommes pas des prophètes de fatalité. Certains d’entre vous qui lirez ce texte réagiront probablement comme les individus qui se moquaient des avertissements prophétiques de Noé, le personnage de l’Ancien Testament. Et pourtant, le déluge arriva. Selon la légende, le récit hagiographique, les «Thomas » furent tous noyés sous les eaux de la colère et de la malédiction des cieux.

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L’éphéméride du 4 octobre

Création de la Sécurité Sociale par l’Ordonnance du 4 octobre 1945

La Sécurité sociale est un système assurant des ressources dans un certain espace financier prévu à cet effet ainsi que l’accès aux besoins essentiels (éducation, eau, nourriture, hygiène) à certains citoyens ayants droit hors catastrophe, guerre ou calamité, qui ont accès à une couverture de santé de par leur régime lié au statut (militaire) ou leur fonction d’état et leur pauvreté (si celle-ci est reconnue réelle par les collectivités locales et régionales par exemple). La sécurité sociale fait partie de la protection sociale, elle-même faisant partie de la politique sociale qui est intégrée dans la politique publique ou politique d’État commune. Les administrations de sécurité sociale sont les organismes de droit privé, chargés d’une mission de service public ou privée lorsque celle-ci est d’intérêt public légalement. La Sécurité Sociale est instituée en France le 19 octobre 1945 par ordonnance du général de Gaulle.

Présentation
Les termes sont définis dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 :

« Art. 22 — Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.

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La stratégie d’évitement du peuple

— Contre chroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

De l’autonomie, l’indépendance ou le système actuel, il serait trop simple de demander franchement à la population lequel des trois statuts politiques ils souhaiteraient pour la Martinique ? En effet, chacun sait confusément que les Martiniquais ne veulent pas distendre ou rompre les liens institutionnels avec la France. Dès l’an 2001, dans mon ouvrage Le Refus du débat institutionnel, j’avais perçu le souci des partis de gauche d’éviter de faire appel sur le sujet à l’expression populaire, à moins de le faire de façon parcimonieuse et précautionneuse

La peur du référendum par les élites.

Aussi, un référendum a toujours fait peur à la minorité active d’extrême-gauche ou même d’extrême-droite. D’où la stratégie d’évitement ou de contournement de l’électeur qui n’a pas été sans efficacité sur le plan électoral. Elle a permis à des autonomistes et indépendantistes de monopoliser le pouvoir et d’administrer l’assimilation depuis bientôt 50 ans. Sur le plan statutaire elle avance à petits pas de manière plus insidieuse et à coup de votations et de conciliabules. Voilà des partisans de la rupture qui n’ont pas réussi à rompre, et des anti-assimilationnistes conduits à gérer l’assimilation.

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Taxe foncière : comment contester le montant ou le bien-fondé de votre imposition ?

Vous êtes propriétaire ou usufruitier d’un appartement ou d’une maison ? Vous devez payer au plus tard le 20 octobre 2025 la taxe foncière sur les propriétés bâties, même si le logement est loué à un locataire. Si vous constatez une erreur, vous avez jusqu’au 31 décembre 2026 pour déposer une réclamation auprès de l’administration fiscale.

Votre avis de taxe foncière est disponible en ligne depuis le 28 août 2025 si vous n’êtes pas mensualisé, et depuis le 20 septembre si vous êtes mensualisé. Vous pouvez le consulter au sein de votre espace particulier sur impots.gouv.fr, dans les rubriques « mes événements » et « documents ».

La date limite de paiement est fixée au 20 octobre 2025 à minuit si vous choisissez le paiement en ligne.

Pour les montants inférieurs ou égaux à 300 €, vous avez jusqu’au 15 octobre à minuit.

Attention  

Les montants supérieurs à 300 € doivent être payés par prélèvement mensuel ou à l’échéance ou par paiement direct en ligne sur le site des impôts.

Exonérations de taxe foncière

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