— Par Samuel Laurent et Alexandre Léchenet —
C’est la « preuve » de « l’invasion » des immigrés, brandie par l’extrême droite dans un nombre croissant de discours. On la retrouve citée sur des sites, des blogs, d’innombrables commentaires ou messages sur les réseaux sociaux : le dépistage de la drépanocytose, une maladie génétique qui touche particulièrement certaines populations issues de l’Outre-Mer, d’Afrique ou du Maghreb, est instrumentalisé par certains militants extrémistes.
Cette maladie génétique, l’une des plus fréquentes en France et dans le monde, consiste en une anomalie de la structure de l’hémoglobine. Elle a des conséquences graves : anémies, infections bactériennes, accidents vasculaires occlusifs. On compte 12 000 malades en France, et on recense environ 400 cas parmi les nourrissons chaque année⋅
Depuis plus d’une décennie, elle fait l’objet d’un dépistage chez les nouveaux-nés français⋅ Mais la maladie se rencontrant plus fréquemment chez les populations originaires d’Afrique subsaharienne, du Maghreb, des Antilles, d’Inde ou du sud de l’Europe (Grèce et Italie), ce sont les nourrissons issus de familles originaires de ces zones qui sont testés⋅
Comme pour nombre d’autres maladies, il existe toute une série de statistiques détaillées, notamment sur le nombre de nouveaux-nés testés par département français⋅ Et, en l’absence de statistiques ethniques, les militants d’extrême droite se sont donc emparés de ces chiffres pour alimenter leur thèse centrale : le « grand remplacement » des populations « allogènes » par celles issues de l’immigration.

A l’aube d’une nouvelle organisation administrative et politique en Martinique, plusieurs secteurs intégrés à la sphère publique réfléchissent à leurs relations avec les futurs circuits de décisions et de financements tout en préparant les réponses aux défis des années futures.
Après les réformes décidées et appliquées par le gouvernement Ayrault : gel des allocations familiales et des aides à la garde d’enfants jusqu’en 2015, modulation de la prime de naissance, réduction des droits au congé parental et réforme du quotient familial, le premier ministre Manuel Valls annonçait en avril des économies supplémentaires de 800 millions d’euros dans la branche famille, dans le cadre du plan d’économies de 50 milliards d’euros prévu entre 2015 et 2017⋅
— Par Inès Belgacem —
—Par Jamila Aridj —
La déforestation de l’Amazonie brésilienne a augmenté de 29% entre 2012 et 2013, selon une estimation officielle basée sur des données satellitaires publiée mercredi et légèrement revue à la hausse⋅
Le GRS et le PKLS vous invitent samedi 20 septembre à l’ATRIUM, le C.N.C.P apporte son soutien à l’initiative
TRIBUNE
Nous avons été fortement interpellées par le titre de l’article paru en page 10 de l’Edition du France-Antilles du vendredi 5 septembre intitulé : « Trinité – Sauvetage en mer : des hommes pour la vie » et signé « M.L. »
Si le taux de pauvreté a légèrement reculé en 2012, le niveau de pauvreté s’intensifie dans un contexte de baisse globale du niveau de vie en France.
L’élaboration de stratégies de développement durable est une réalité. Le développement durable est un mode de croissance qui semble assurer l’équité sociale et permet le progrès économique tout en préservant les ressources et les écosystèmes environnementaux. Partout, ces stratégies visent donc à atteindre un équilibre entre les piliers social, économique et environnemental des processus de croissance. Désormais, les systèmes de transport se doivent d’être économiquement rentables et viables quant à l’environnement et favorables aux communautés, qui les accueillent. Dans ce contexte, le transport maritime aurait un rôle majeur⋅⋅
En dépit d’une baisse inexorable du temps consacré à la lecture, de la mainmise d’Amazon qui bouleverse l’économie du livre, et plus largement le commerce des biens culturels, l’offre éditoriale des sciences humaines et sociales demeure fournie et impose d’innover.
TRIBUNE
« Luttes intestines aveugles, affrontements fratricides, gestion catastrophique des affaires publiques, manipulations ouvertes par les puissances étrangères… », paru sous le titre « La route jamaïcaine : Une chronique des relations historiques entre Haïti et la Jamaïque », le livre de Jean Victor Généus est une monographie permettant notamment de saisir les mœurs politiques haïtiennes pendant plus d’un siècle (1843-1950) ainsi que des relations d’amitié et de solidarité dans la vie commune de ces deux pays.
Nous traversons une crise grave. Celle-ci est mondiale, européenne, française et, inévitablement, a et aura encore plus des répercussions en Guadeloupe. Cette crise n’est pas seulement économique : elle est aussi politique, sociétale, culturelle, sociale.
Le GRS soutient la courageuse lutte menée par les salarié-e-s de la SME et leurs organisations. Cette lutte est exemplaire à plus d’un titre. Elle a fait écrire noir sur blanc l’obligation pour la SME de mettre fin aux violations du droit du travail sur des questions aussi élémentaires que celles des locaux de syndicats et des instances et des règles de sécurité (danger pour la vie des salariés du travail isolé interdit). Elle a fait acter l’obligation d’un débat sur l’antillanisation des cadres, sujet dont les premières évocations dans l’entreprise sont récentes. Elle a inscrit l’engagement d’appliquer des accords déjà signés et jamais respectés⋅ En réclamant une augmentation convenable et égale pour tous, en la basant sur « la masse salariale totale », l’intersyndicale a surpris la direction qui n’a cessé d’expliquer, bien entendu, que tout ça est compliqué quand on compare aux augmentations en pourcentages plus favorables aux plus hauts salaires.
— Par Hugues HORATIUS-CLOVIS, Insee —
Gaston Flosse, l’homme fort de la Polynésie française depuis 30 ans, a perdu la présidence de la collectivité vendredi soir, après la notification de son inéligibilité dans une affaire d’emplois fictifs et le refus de François Hollande de le gracier.
Au concept de néolibéralisme, le chercheur Jean-François Bayart préfère celui de national-libéralisme, mêlant globalisation économique et rétraction identitaire nationaliste – qui prévaut sous les gouvernements de gauche comme de droite. « Il y a une paresse mentale, une forme d’hallucination collective qui dépassent de loin les choix des seuls François Hollande et Manuel Valls », explique-t-il à Mediapart.
Militante des Droits de l’homme et de l’éducation populaire depuis plus de 30 ans, Marie-Christine Vergiat est députée européenne du Front de gauche depuis 2009. Elle réagit aux dernières déclarations du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, concernant la situation des étrangers à Calais et, plus largement, à la politique européenne en matière d’immigration.
Ségolène ROYAL est venue soutenir le candidat « officiel » Letchimy pour 2015 en signant en grandes pompes devant les médias un document sur la « transition énergétique » et en faisant accroire que la Martinique deviendrait indépendante énergétiquement.
Mmes les Ministres (1)
Le 23 août 2014, la République du Bénin a commémoré la Journée du souvenir de la traite négrière et de l’esclavage en présence, pour la première fois, de délégations des Conseils régionaux de Guadeloupe et de Martinique. C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous sommes retrouvés sur cette terre du Bénin, précisément à Ouidah. C’est le retour aux sources, c’est le salut aux ancêtres, c’est l’hommage à notre mère l’Afrique. Il ne faut pas oublier que la majorité des captifs africains déportés par les négriers français viennent de Ouidah⋅
Commandé à l’OCDE par le Commissariat général à l’investissement (CGI), le « Rapport préliminaire sur les politiques d’innovation » explique comment, après une décennie de réformes acharnées du système d’enseignement supérieur et de recherche (ESR) par les ministères Pécresse et Fioraso, les structures étant posées, il ne reste plus qu’à « les mobiliser de façon stratégique » pour que le système de recherche français soit enfin tout au service de la compétitivité de l’économie française⋅ Cet objectif est rarement affirmé de façon aussi directe, même si l’accent est mis de façon récurrente sur la valorisation et le transfert. Là, les masques tombent : l’économie de la connaissance est bien la connaissance au service de l’économie, un point c’est tout.