— Par Philippe-Jean Catinchi —
Le 5 mars 1848, une semaine à peine après la chute de la monarchie de Juillet et la proclamation de la IIe République, se mettait en place une commission d’abolition de l’esclavage chargée de préparer l’émancipation, sous la présidence de Victor Schœlcher. Dès la première réunion, le 6 mars, les décrets sont en chantier, qui aboutiront le 27 avril à la pleine reconnaissance des » nouveaux citoyens » ou » nouveaux libres « .
Mais qui sont ces femmes et ces hommes dont le sort se joue à Paris, fixés dans ces territoires lointains, Guadeloupe, Martinique, Réunion ? Plongeant dans les archives judiciaires où la » parole de l’esclave » s’entend parfois, sous la plume des greffiers, lorsque larcins et meurtres conduisent à la recueillir, Frédéric Régent, Gilda Gonfier et Bruno Maillard, qui travaillent respectivement en métropole, à la Guadeloupe et à La Réunion, relèvent le défi de l’interroger. Malgré la difficulté de la langue, d’abord. S’ils s’expriment » libres et sans fers « , selon l’expression judiciaire consacrée, les esclaves le font dans des idiomes que les sources ne respectent pas, traduisant avec le piège d’équivalences linguistiques peu sûres la plupart des propos, sauf à conserver une formule originale pour le piquant du pittoresque.

La Journée mondiale de l’eau est une journée internationale instituée par l’Organisation des Nations unies. Proposée dans l’Agenda 21 au cours du sommet de Rio en 1992 et adoptée le 22 février 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies1, elle se célèbre le 22 mars de chaque année avec des thèmes différents.
Quel est donc ce pays incapable de faire peuple uni au moment où, pour longtemps, tous ceux qui sont détenteurs de la nationalité française sont menacés de mort ?
REPORTAGE – Deux mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, certains veulent continuer à perpétuer « l’esprit du 11 janvier ». C’est le cas des membres de l’association Coexister, créée en 2009, qui luttent pour favoriser le vivre ensemble. Jeudi dernier, le groupe était dans un lycée à Saint-Denis pour déconstruire les préjugés des élèves.
Les personnes qui travaillent à l’étranger sont des expatriés, des émigrés, ou des immigrés? Tout dépend de la couleur de peau du travailleur, mais aussi du point de vue de l’observateur.
La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la soirée littéraire autour de l’ouvrage : « Alfred MARIE-JEANNE, une traversée verticale du siècle » de Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT.
TRIBUNE
En élargissant l’extension du concept de temps, Kant en révolutionne la compréhension : le temps a en effet été restreint à la succession, alors que « les trois modes du temps sont la permanence, la succession, la simultanéité ». Kant révèle que le temps n’est pas seulement ce qui fait que les choses passent, mais aussi ce qui fait qu’elles arrivent en même temps et, plus fondamentalement encore, ce qui fait qu’elles durent. Cette extension du domaine du temps déclenche bel et bien une révolution qui va révéler la présence du temps là où il semblait absent : deux points ne pouvant se trouver à côté dans l’espace sans y être en même temps, la géométrie baigne dans le temps. De même, la substance des choses que les philosophes ont prise pour leur être éternel ou métaphysique n’était que leur permanence dans le temps, c’est-à-dire leur durée ! Kant met ainsi au jour un inconscient de la raison pure (c’est Kant qui parle d’inconscience) qui la montre influencée à son insu par le temps qu’elle croyait avoir dépassé.
—Par Marie-Jean Sauret, psychanalyste —
Ce qui est discriminatoire et stigmatisant, ce n’est pas de refuser que le voile soit porté mais au contraire de l’afficher.
Dans la France de 2015, les défis en matière d’égalité hommes-femmes posés à l’enseignement supérieur et à l’ensemble de la société sont gigantesques. Aujourd’hui encore, des clichés sexistes biaisent l’orientation universitaire et professionnelle de milliers d’étudiantes (seulement 27 % de femmes en écoles d’ingénieurs). Aujourd’hui encore, l’intimidation, le harcèlement sexuel et le viol sont des pratiques courantes dans les campus, sans que ces atteintes faites aux femmes ne soient sanctionnées en conséquence. Aujourd’hui encore, des soirées sexistes régressives se déclinent dans les facs avec des images dégradantes des étudiantes. Et pourtant, nous pouvons en finir avec tout cela. Les propositions et les expériences nouvelles existent : mettons un terme à la répartition genrée des filières et brisons les clichés par le travail d’éducation. Permettons l’égalité salariale réelle par le cadrage des diplômes. Adoptons des lois protégeant les victimes d’agressions sexuelles, comme la Californie ces derniers mois, et travaillons avec les associations étudiantes, avec les universités, pour faire reculer le sexisme et les atteintes aux personnes !
À la recherche du réel perdu, éditions Fayard, 80 pages, 12 euros.
—Pétition—
Oui, il est vrai que, depuis quelques années, les « journées de … » font florès. Il est vrai aussi qu’une Journée de « la » Femme, c’est bien peu, c’est bien court, et peut-être n’est-ce que l’occasion, une fois au moins dans l’année, de se donner bonne conscience. Mais foin des esprits chagrins ! Moi qui suis femme, avec ou sans majuscule, je n’ai pas boudé mon plaisir, profitant de ces deux jours déclinés au féminin : oui, sous le titre « L’art se fait femme », c’est bien pendant deux jours que la Région nous a ouvert ses locaux, ajoutant à la date traditionnelle du 8 mars la totalité du samedi 7.
Tribune
Nous, les élus des étudiants du Pôle Guadeloupe et du pôle Martinique, de manière unanime, déplorons les évènements que nous traversons actuellement au sein de l’UA. Nous ne prnons part à aucun conflit, àa aucun préavis degrève, et à aucune motion signée par l’intersyndicale qui pourraient par la suite handicaper notre vie étudiante. Nous EXGEONS que les choses s’améliorent et que les étudiants soient plus concertés sur l’avenir institutionnel de notre !université. Notre but n’est pas politique mais il est motivé par notre envie de défendre avant tout l’intérêt des étudiants de notre institution.
— Par Stéphane Aubouard —
Depuis sa nomination comme Garde des Sceaux, Christiane Taubira est la cible d’attaques racistes répétées. Il ya quelques jours c’est la première adjointe au maire de Juvisy sur Orge, proche de l’UMP qui déclarait : « C’est pitoyable d’avoir une telle ministre. Elle vient de Cayenne, là où il y avait le bagne, qu’elle reparte là-bas vu qu’elle a toujours détesté la France.. » »
Le CIO de Fort-de-France organise une manifestation autour du thème » les hommes et les femmes dans les métiers du soin et du social » jeudi 12 mars de 8H30 à 11H
L’Institut de statistique règional (IMSEPP) annonce triomphalement le 27/01/2015 à une baisse des demandeurs d’emploi cat A en décembre 2014 de 1,57 % par rapport à novembre 2014. Il en conclut que cela est la confirmation de « la baisse tendancielle du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois » et que c’est le signe d’une « reprise économique réelle ». La Martinique avance, n’est-ce pas ?
Laissez-moi vous conter une histoire, celle de la Révolution et des droits de l’homme…
Question du député Jean-Philippe Nilor à Najat Vallaud-belkacem, Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.