— Par Florence Weber, sociologue, École normale supérieure (ENS) —
Aujourd’hui presque 7 millions de personnes sont tenues à l’écart des protect ions statutaires liées à l’emploi (droits au chômage, à la retraite, à la formation continue). Elles sont exclues du modèle social du pays. Pour survivre, certaines n’ont d’autre choix que de recourir au travail au noir. Comment en est-on arrivé là ?
« Chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les difficultés de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontées, grâce à l’effort partagé par tous. »
Les mots du Président Macron, mis en ligne dimanche soir via sa « lettre aux Français » semblent bien loin de la réalité.
Aujourd’hui en France, près de sept millions de personnes sont d’une façon ou d’une autre à l’écart des protections statutaires liées à l’emploi (droits au chômage, à la retraite, à la formation continue), transformant en leurre l’universalité du système français de protection sociale.
Parmi ces personnes, 1,6 million souhaitent travailler davantage : ce sont plus souvent des femmes, des jeunes et des employés non qualifiés.


Il faut sortir la Martinique de la gréviculture.
Utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, l’insecticide est présent dans les sols.
Les travailleurs du secteur du commerce et de la grande distribution sont en lutte depuis plus d’un mois à MILENIS et à PROMOCASH pour s’opposer à la baisse de leurs revenus décidée par leur patron et le groupe DESPOINTES. La durée de cette grève met en lumière la volonté d’un patron de faire plier les travailleurs et de les obliger à accepter sans conditions ses décisions même quand celles-ci vont dans le sens de la diminution de leur revenu déjà très bas. Des mères et des pères de famille travaillant depuis deux à trois dizaines d’années dans ces entreprises ont décidé de ne pas se laisser faire. Le groupe DESPOINTES qui continue à engranger des bénéfices substantielles chaque année en veut encore plus.
Nou pé pa ritjilé
200 pages – janv. 2019 – 18,00€ (
Je suis une non blanche, une noire, avec une peau «plutôt bronzée» qui fait que l’on m’assimile plus à une arabe qu’à la noire que je suis réellement. Je suis née le premier novembre d’une certaine année, en territoire colonisé, et ma carte d’identité affirme que je suis française. Mon prénom c‘est Toussine, j’ai eu droit à la féminisation créole du mot Toussaint du calendrier. Cependant, heureusement que je ne suis pas née en chemin, car j’aurais hérité du prénom Chimène, comme on aimait à le faire, dans mon pays, non pas parce que ma mère eut été une fervente admiratrice du Cid de Corneille, (même si ce fut le cas), mais bien parce que tout bonnement la parturiente avait accouché en chemin. On poussait alors l’originalité jusqu’à ne pas respecter le calendrier comme parole d’évangile. Cependant si je m’appelais Chimène je l’accepterais volontiers. Une de mes bonnes amies est allée naître le 14 juillet. Sa mère se gardant de se fier « au saint » du calendrier, qui se prénommait « Fête Nat » choisit de ne pas l’affubler de ce « prénom bizarre » et de lui fabriquer le doux prénom de Galbertine, dé-respectant ainsi la loi napoléonienne, n’en déplaise à un certain Zemmour.
Le ministère de l’Éducation nationale apporte sa caution à des ateliers numériques proposés aux écoliers et collégiens par une association, Unis-Cité… au service de la multinationale de l’informatique.
Qui étaient les candidats à Kourou lors des élections municipales de 2008 ? Quels étaient les scores des candidats au premier tour des élections législatives de la 2ème circonscription en 2012? Quel était le taux de participation aux élections européennes de 2009 en Guyane? Combien ont dépensé les listes ayant participé aux élections régionales de 2010? Quelles ont été les dépenses électorales des candidats dans la 1ère circonscription lors des élections législatives de 2017? Quel est le montant des indemnités des conseillers à l’Assemblée de Guyane? Qui sont les conseillers communautaires de la CACL ou de la CCEG? Quel est le montant de l’aide publique versée au Parti Socialiste Guyanais ou au mouvement Walwari de 2008 à 2017? Si ces questions vous intéressent, vous trouverez toutes les réponses à l’intérieur de ce mémento qui s’inscrit dans une double démarche de promotion de la culture de la transparence démocratique et de contribution à la connaissance des institutions, des femmes et des hommes qui animent la vie politique Guyanaise.
— Par Nelly Didelot —
Attac France, en partenariat avec l’Observatoire des multinationales,
Depuis ce printemps 2018, les personnels des hôpitaux psychiatriques se mobilisent un peu partout en France. Leurs revendications se rejoignent : avoir les moyens d’accueillir et de soigner dignement les patients, l’amélioration des conditions de soins devant entraîner l’amélioration des conditions de travail.
Équinoxe : réseau d’entraide des familles de personnes souffrant de troubles psychiques en Martinique
Trente-et-un artistes (écrivain.e.s, dessinateur.trice.s, peintres, plasticien.ne.s, musicien.ne.s, dramaturges, traducteur.trice.s, créateur.trice.s culinaires, réalisateur.trice.s…) prennent la parole pour évoquer leurs conditions (matérielles, financières et intellectuelles) de vie et de création. Ce sont des hommes et des femmes qui vivent les joies et les difficultés d’un quotidien fait de débrouille et d’acharnement.
Un nouveau drame conjugal hier, vient faire la une des médias.
Votre vie est encombrée d’une ou plusieurs créatures malfaisantes?
La nouvelle campagne de recensement commence le 17 janvier 2019. Vous serez des millions à être interrogés. Comment cela va-t-il se passer ?
La lettre d’appel à la discussion que Macron a dû écrire en réponse aux exigences du mouvement des Gilets jaunes n’est rien d’autre que de l’enfumage visant à enliser ce dernier, en cherchant à déplacer le curseur de la lutte sociale vers un terrain plus institutionnel.
Si nous profitions de cette année nouvelle pour nous interroger un peu sur le monde dans lequel nous vivons ? Si nous pouvions accepter de dire adieu 2018, et son lot de tristesses, adieu l’indifférence, adieu l’égoïsme, l’égocentrisme, vive la prévenance et la solidarité ? Et si nous nous mettions ainsi à regarder ceux qui nous entourent avec des yeux de personnes prévenantes ? Et si nous pouvions arrêter vraiment d’être indifférents à ce qui nous environne ? Si les devoirs envers notre prochain, le devenir de la planète, toutes choses qui semblent nous laisser blasés, froids comme si une partie de notre âme était morte, si le désintérêt pour tout cela pouvait être surmonté, disparaître, au profit de fermes résolutions ? Si nous pouvions être enfin solidaires ? L’homme, on semble l’oublier parfois, a pour lui d’avoir une conscience, ce qui le différencie des autres êtres vivants. Et si celle-ci pouvait permettre à chacun de voir le monde avec des yeux où l’Indifférence, qui de plus en plus veut s’installer en ce bas monde, n’aurait plus sa place ?
Ce débat sur les Gilets jaunes, dans l’Hexagone, je le suis, comme nombre d’entre nous ici, avec beaucoup de distanciation et de circonspection. C’est assez pratique pour – comment dire ? –, jouer sur les perspectives et jauger les comparaisons avec la Guyane.