— Par Yves-Léopold Monthieux —
Selon le philosophe Erasme il est plus facile de convaincre l’homme de cent mensonges que d’une vérité. Alors que la grande faiblesse de la vérité est d’être une, l’histoire affichée du BUMIDOM a été fabriquée dans le bruit des mensonges et la négation de la vérité. L’instrumentalisation du BUMIDOM à des fins politiques est sans aucun doute l’escroquerie intellectuelle et politique la plus grave qu’ait connu la Martinique, de la part de compatriotes à l’endroit d’autres compatriotes.
Dans un article paru en 2013 intitulé « Taubira donne un « coup de vieux » aux indépendantistes », je soulignais la franchise de l’ancienne ministre guyanaise qui disait pourquoi, au lendemain de la décentralisation en Outre-Mer, en 1983, la revendication nationaliste lui était apparue obsolète. La migration d’Etat n’a pas disparu avec la fin du BUMIDOM qui a été immédiatement remplacé par sa fille, l’ANT, puis sa petite-fille, LADOM. Mais l’idée de séparatisme qui justifiait les attaques faites au BUMIDOM ayant fait long feu, il ne fut plus besoin de combattre ses continuatrices. Du coup, à l’opposition caractérisée contre l’ancêtre a succédé une adhésion gourmande et unanime à ses successeurs.