— Par Christiane Marty, membre du conseil scientifique d’Attac —
Inégalitaire, ce dispositif doit être supprimé et remplacé, à enveloppe constante, par un forfait égal pour chaque enfant.
Le gouvernement a tranché entre deux pistes envisagées pour la «réforme » de politique familiale. Il renonce heureusement à moduler les allocations familiales en fonction du revenu, ce qui préserve le principe d’universalité de ces prestations, et il annonce une modification du quotient familial. Ce dispositif, qui prend en compte les enfants dans le calcul de l’impôt sur le revenu, est largement reconnu comme inégalitaire.
Du fait du système de part et demi-part attribuées au titre des enfants, il aboutit en effet à des réductions d’impôt par enfant qui augmentent plus que proportionnellement avec le revenu des parents. Ainsi l’avantage fiscal lié au quotient familial est très concentré au bénéfice des foyers disposant des revenus les plus élevés : en 2009, les 10 % de foyers qui ont les plus hauts revenus se sont partagé 46% du total de la réduction d’impôt liée au quotient familial (soit 6,4 milliards d’euros).









« J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire. » Ainsi Eric Zemmour traçait-il, en novembre 2008, sur Arte, une ligne de démarcation entre lui et son interlocutrice, la militante antiraciste Rokhaya Diallo. L’écrivaine Nancy Huston et le biologiste Michel Raymond (CNRS) viennent aimablement d’offrir au polémiste, cinq ans plus tard, une formidable caution scientifique et intellectuelle.

Que nous soyons tous différents, selon nos origines, nos conceptions politiques, religieuses, idéologiques, nos âges ou nos expériences diverses, quoi de plus normal dans toute société démocratique ? Mais il arrive que les démocraties se perdent, dans des expériences négatives. Cela se produit lorsque nous oublions le sens du bien commun, surtout quand l’Etat et les partis politiques n’ont guère le souci d’un sens plus élevé de la politique. C’est ce qui s’est produit avec la tragédie de la chlordécone. Des intérêts particuliers ont prévalu sur le bien public. Il appartient donc aux différentes composantes de la société civile de se révolter et de réaffirmer le sens du bien public c’est-à-dire de l’intérêt général. Telle la tache de l’heure, celle qui nous dicte de manifester le premier juin contre la reprise de l’épandage aérien. Et nous devons le faire pour plusieurs raisons :






