Catégorie : Sciences Sociales

Hygiène alimentaire : encore des progrès à faire dans les DOM-TOM

Alim’confiance est un dispositif qui permet aux consommateurs d’accéder aux résultats des contrôles sanitaires réalisés depuis le 1er mars 2017 et ce, dans tous les types d’établissements impliqués dans la chaîne alimentaire. Ces contrôles concernent aussi bien les restaurants que les rayons des supermarchés ou encore les établissements agroalimentaires de transformation et de stockage. On note également la présence des différents commerces de proximité tels que les boucheries, poissonneries, traiteurs et boulangeries.

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Pour le consommateur…

Le consommateur peut consulter les résultats de ces contrôles et vérifier le niveau d’hygiène des établissements de la chaîne alimentaire avant de s’y rendre pour manger ou faire ses courses. C’est un gain de transparence notable que la CLCV souhaitait depuis longtemps. L’espoir nourri par la CLCV a toujours été d’inciter les professionnels à faire des efforts sur le plan sanitaire et donc de rétablir la confiance des consommateurs envers le secteur alimentaire.

Les établissements les mieux notés

Parmi les établissements les mieux notés, il y a les établissements de « pêche et vivier », de transport et d’entreposage des denrées alimentaires, de gestion des œufs et les entreprises de transformation de produits alimentaires (produits de la pêche, viande, fromage, lait et produits laitiers).

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Ne creusons pas la tombe de nos enfants avec nos dents

— Gérard Le Puill —

Les incendies qui ont brûlé les forêts et les récoltes agricoles ces derniers mois dans plusieurs régions du monde sont des signes précurseurs de ce qui nous attend au cours des prochaines décennies. Ils doivent aussi nous interroger sur notre manière de manger. Avec une population mondiale qui aura quadruplé entre 1950 et 2050, consommer moins de protéines d’origine animale devient impératif. C’est ce que suggère un « Etat des lieux » effectué récemment par le « Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé » dont nous rendons compte dans quatre articles successifs cette semaine .

Lire aussi : Faut-il passer du régime omnivore au flexitarien, voire plus ?

Le début de l’année est souvent utilisé pour prendre de bonnes résolutions diététiques, lesquelles sont parfois abandonnées en cours de route. En cette année 2020 une décision portant sur la modification de son régime alimentaire ne doit pas seulement viser une perte de poids, comme c’est souvent le cas. Nous vivons sur une planète qui compte 7,5 milliards d’habitants aujourd’hui contre 2,5 milliards en 1950. Nous pourrions approcher les 10 milliards en 2050, soit un quadruplement de la population mondiale en un seul siècle.

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2020, toujours pas d’amélioration sur le réseau  Cacem

— Par Manuéla Amable-Potiron, Présidente de l’AUTM —

AUTM pousse un « grand coup de gueule » contre la CFTU, pour les inviter  à aller au terme de leur engagement à servir les usagers.
Restez professionnel jusqu’au bout de la Délégation de service public !
Depuis janvier 2020, les usagers du réseau de la Cacem  n’en peuvent plus.
Pas de trafic régulier sur  de nombreuses lignes : pannes techniques et  droit de retrait, toujours les mêmes secteurs touchés. Les usagers  sont réduits à l’impuissance car  les informations  sur l’état du service restent partielles et très insuffisantes.  Le service varie selon les humeurs des uns et des autres  co et sous traitants.
 Nous exigeons le respect des  obligations des uns et des autres  découlant de votre contrat. Mèsi an pil !

Un  service public jusqu’au bout, jusqu’au terme du contrat.
Un  service à la population toujours.

Respectez nous « tout moun sé moun ».

La présidente
Manuéla AMABLE-POTIRON

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Inégalités :un fossé abyssal, une bombe à retardement à mèches multiples.

En 2019, les plus riches ont capté plus de richesses que 4,6 milliards de personnes. Les inégalités explosent sur toute la planète. Ce creusement n’a rien de fatal, il est le résultat de politiques néolibérales dictées depuis le sommet des États.

La bourse, nous dit-on, a battu tous ses records en 2019. Du coup, millionnaires et milliardaires poussent comme des champignons. Et ces braves gens créent des emplois et payent des impôts, leur richesse ruisselle sur le reste du monde. Il faut s’en réjouir et saluer aussi la belle santé de l’industrie du luxe. N’est-ce pas là le signe que le pouvoir d’achat des classes moyennes se porte mieux à travers le monde, notamment en Asie, et que la pauvreté recule ?

Commentaires simplistes et pour le moins trompeurs que ces raccourcis dégainés par la presse de droite à la suite de la publication du rapport annuel de l’ONG Oxfam sur les inégalités dans le monde, à la veille du Forum de Davos (1). Les médias des hommes d’affaires et des riches regardent sans surprise la planète sous un prisme enchanteur.

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Alerte rouge aux particules fines en Guadeloupe et en Martinique

Les deux îles ont été placées en alerte rouge aux particules fines. La faute notamment aux sables venus des déserts africains.
La Martinique et la Guadeloupe ont été placées lundi en alerte rouge pour la qualité de l’air, en raison d’une concentration de particules fines liée notamment à un passage de brumes de sables sur les Antilles, ont indiqué les deux préfectures.

En Guadeloupe, « la concentration en particules fines PM10 (catégorie de particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, ndlr) dans l’air a dépassé les 80 ?g/m3 en moyenne sur 24h, valeur correspondant au seuil réglementaire d’alerte », explique la préfecture.

Des brumes de sables provenant d’Afrique

La pollution est liée au passage des brumes de sables sur l’archipel guadeloupéen, mais également à l’activité humaine (combustion d’énergie fossile, moyens de transport, activités industrielles,…), précise le réseau de surveillance Gwadair.

La procédure d’alerte a également été enclenchée en Martinique, a indiqué la préfecture. Ce sable provient des déserts africains et plus particulièrement du désert du Sahara. Ce phénomène est visible surtout en mai et juin et a tendance à se renforcer d’année en année, avec une récurrence de plus en plus importante, selon les spécialistes.

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Philippe Descola : « La nature, ça n’existe pas »

L’anthropologue Philippe Descola nous a fait reconsidérer l’idée de nature. Sa pensée a profondément influencé l’écologie, et dessine la voie d’une nouvelle relation entre les humains et le monde dans lequel ils sont plongés. Reporterre a conversé avec lui : voici son interview, à écouter en podcast et/ou à lire.

Philippe Descola est titulaire de la chaire d’Anthropologie de la nature au Collège de France et directeur du Laboratoire d’anthropologie sociale (ENS/EHESS). Il est l’auteur des Lances du crépuscules (Plon, 1993) et de Par delà nature et culture (Gallimard, 2005).

Écoutez l’émission, enregistrée au Ground Control, à Paris     • Lien du podcast ici

Reporterre – Philippe Descola, vous êtes un penseur ‘cardinal’ dans l’évolution de la pensée écologique depuis 20 à 30 ans. Jeune étudiant, dans les années 1970, vous êtes parti au fin fond de l’Amazonie, entre l’Equateur et le Pérou, à la découverte des Achuars. Vous y avez passé deux à trois ans en immersion et plus tard plusieurs séjours. Comment avez-vous vécu chez ce peuple, que s’est-il passé ?

Philippe Descola – Je suis parti parce que j’avais de l’intérêt pour la façon dont les sociétés entretiennent des liens de diverses sortes avec leur environnement.

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Sciences sociales : nouveautés du 04 février 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La grève de Février 1900

Vendredi 7 février 2020 – 19 H : Représentation théâtre amateur. Terrain de l’Usine – François Municipalité du François

Samedi 15 février 2020 – 19 H : Swaré bèlè Salle des fêtes du François AM 4

Télécharger le dossier de la CTM, transmis par Marie-Hélène Léotin

Il y a 120 ans, la Martinique était touchée par le premier mouvement de grève générale dans le pays. Il s’agissait d’une grève des ouvriers de la canne, principale force productive à cette époque. Après la lutte des esclaves pour la liberté en mai 1848, la lutte des paysans pauvres pour la terre et la dignité en septembre 1870, la classe ouvrière martiniquaise entamait la longue lutte pour l’amélioration de ses conditions de travail.
Tous les gros centres sucriers ont été touchés. Cette grève fut marquée par l’épisode tragique de la fusillade du François qui eut un retentissement international. Le dirigeant russe Lénine eut l’occasion d’évoquer «La Martinique, le pays des vaillants ouvriers du François».

LA CRISE SUCRIEREE
La grève de février 1900 se situe dans le contexte de crise sucrière de la fin du XIXe siècle.

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Retraites, bâtiments vétustes, manque d’eau : en Guadeloupe, profs et élèves bloquent les écoles pour dire leur ras-le-bol

Depuis le mois de décembre, plusieurs établissements scolaires de Guadeloupe n’accueillent plus d’élèves : leurs portes sont fermées, parfois cadenassées. Les enseignants, nombreux à participer à ce mouvement de contestation, diversifient leurs actions pour faire entendre des revendications, qui vont de la réforme des retraites aux difficultés de l’école propres à ce département français d’Outre-mer.

De nombreux établissements scolaires tournent au ralenti. Chaque matin depuis le début du mois de décembre, les entrées des écoles, collèges et lycées se retrouvent obstruées par des poses de cadenas ou des chaînes sur les grilles, comme en témoignent plusieurs images publiées en ligne.

Le 29 janvier, le syndicat FSU, fédération majoritaire dans l’Éducation nationale, comptabilisait ainsi plus « 90 % d’établissements bloqués dans le premier et le second degré tout au long du mois de janvier”. En Martinique, l’île voisine, les tensions sont également fortes et de nombreux blocages sont organisés. Jeudi 23 janvier, 100 % des collèges et lycées étaient fermés, selon le Syndicat national des enseignements de second degré (Snes). 

En Guadeloupe, ces blocages, souvent organisés par le personnel éducatif, ont pour certains commencé dès le 5 décembre, date du début du mouvement de contestation sociale en France contre la réforme des retraites.

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Nous sommes en responsabilité ou en irresponsabilité de notre devenir 

 —-Par Marie-Laurence Delor —
 Nous sommes en risque sanitaire systémique. Il serait temps que les politiques et les collectivités martiniquaises le comprennent. Il serait temps que la société civile (associations, syndicats et autres groupes d’influence) s’en préoccupent. Il serait temps que les médias et les intellectuels s’y intéressent. Le risque sanitaire systémique peut s’entendre, dans le cas martiniquais, comme un effet cumulé de pollutions délétères (chlordécone, sargasse, brume de sable…) dans un contexte de faillite des structures de traitement des déchets de toutes sortes et de crise des politiques publiques de santé. La question de la chlordécone s’inscrit dans cette configuration globale d’urgence sanitaire.  
 
Une urgence pour laquelle il faut d’abord compter sur l’intelligence collective des martiniquais et pour laquelle le message à délivrer à l’État doit être simple et clair: nous exigeons d’être les principaux acteurs et d’être financièrement accompagnés pour la recherche et la mise en place des solutions que nous estimons possibles à court, moyen et long terme. C’est dire que nous sommes, société civile et société politique, en responsabilité ou en irresponsabilité de notre devenir.

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Vers un scénario noir pour le futur mode de vie aux Antilles ?

En quoi le ralentissement durable de la croissance française est-il inquiétant pour la Martinique et la Guadeloupe ?

— Par Jean- Marie Nol, économiste —
La révision en nette baisse des espoirs de croissance annoncée aujourd’hui par l’Insee impose désormais à la France, pour réduire son déficit et sa dette publique colossale , des efforts supplémentaires qui à leur tour vont freiner l’activité du pays et augmenter le chômage, estiment des économistes.

Alors que la croissance en France marque le pas au début de cette décennie, il y aura immanquablement des conséquences dommageables pour la Martinique et la Guadeloupe.

Une activité économique réduite entraînant mécaniquement une baisse des revenus des ménages et des entreprises et donc des recettes fiscales, les Français vont bientôt devoir mettre la main à la poche si la France veut tenir ses engagements de réduction drastique de ses déficits. A preuve de la gravité de la situation les français sont dépités et anxieux pour l’avenir. Dans son baromètre de l’économie de janvier publié récemment , l’institut d’études Odoxa met en exergue le fait que 77% des Français se révèlent extrêmement inquiets quant à l’avenir de la situation économique du pays.

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35 heures: les femmes travaillent moins mais en font toujours plus à la maison

Si la réforme des 35 heures, instaurée il y a 20 ans, a permis à nombre de Français de réduire leur temps au travail, elle n’a pas réglé la question de la répartition des tâches à la maison, les femmes assumant toujours le plus gros des tâches domestiques, ont analysé deux sociologues.

« Que les femmes soient à 35h ou à 39h, elles en font toujours plus que les hommes« , affirment Ariane Pailhé et Anne Solaz dans un article publié fin 2019 dans la Revue européenne de sociologie questionnant l’évolution de la participation des hommes et des femmes au travail domestique depuis cette réforme. 

Si hommes et femmes ont globalement pu avoir accès à part égale à « plus de temps de loisirs et moins de pression temporelle« , ils ne sont toujours pas égaux quant au temps investi à la maison. 

Avec 160 minutes en moyenne par jour (weekend compris) consacrées aux tâches ménagères, les femmes qui travaillent 35 heures dépassent de loin les hommes qui travaillent le même nombre d’heures et y consacrent 105 minutes par jour. 

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Affaire Chalvet : la guerre des syndicats (II)

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Le père Le QUERE a été sans le moindre doute le témoin le plus objectif et le plus au fait des événements qui se sont déroulés à Chalvet en février 1974. Grâce à ses fidèles, il était directement informé de ce qui se passait dans sa commune, en particulier sur le terrain de la grève. Il était un curé concerné.

Il a été l’interlocuteur direct de toutes les parties prenantes à l’affaire : les 2 syndicats, les maires de Macouba et du Lorrain. Il s’est retrouvé l’arbitre de la première manifestation du conflit syndical qui s’est déroulée au presbytère. Il est allé voir le cadavre d’HILMANY à la morgue du Lamentin l’après-midi du jour prévu pour l’enterrement. Il a servi de relai pour la transmission d’un message de l’UPLG de Guadeloupe au nouveau syndicat : message lu en public avec le porte-voix du syndicat. Il a été arbitre et acteur au cours des démêlés relatifs à l’enterrement d’HILMANY. Il s’est opposé au maire du Lorrain et, dans un premier temps, au maire du Macouba avec lequel il a fini par accepter un compromis.

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Sciences sociales : nouveautés du 2 février 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Martinique : une conférence de Stéphane Bern sur le patrimoine annulée à la suite de menaces

Les organisateurs ont expliqué avoir reçu des « menaces d’activistes connus pour leurs actions violentes ».

La conférence sur le patrimoine, qui devait être pilotée vendredi soir par l’animateur Stéphane Bern au François (Martinique), ne s’est finalement pas tenue à la suite de « menaces d’activistes connus pour leurs actions violentes », ont annoncé les organisateurs de l’événement.

La Fondation Clément, qui soutient des activités artistiques, a affirmé dans un communiqué qu’elle ne pouvait « garantir la sécurité » de ses invités. Elle regrette de devoir annuler la conférence « qui avait pour objet de valoriser l’importance du patrimoine martiniquais, sujet fédérateur autour duquel tous les Martiniquais devraient pouvoir se rassembler pour le rayonnement et le développement de la Martinique ».

Cette fondation, qui a monté le plus grand espace d’art contemporain de l’île, avait organisé en partie le séjour de Stéphane Bern, chargé de la mission Patrimoine en péril par le président Emmanuel Macron depuis septembre 2017. En Martinique, son loto du patrimoine a permis de financer les travaux nécessaires dans la maison d’Aimé Césaire et plusieurs autres, notamment à Saint-Pierre.

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« Le mythe de la virilité », un essai d’Olivia Gazalé

Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l’époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes. Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l’homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n’a pas seulement postulé l’infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l’autre homme (l’étranger, le « sous-homme », le « pédéraste »…). Historiquement, ce mythe a ainsi légitimé la minoration de la femme et l’oppression de l’homme par l’homme. Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits nostalgiques déplorent une « crise de la virilité ». Les masculinistes accusent le féminisme d’avoir privé l’homme de sa souveraineté naturelle. Que leur répondre ? Que le malaise masculin est, certes, une réalité, massive et douloureuse, mais que l’émancipation des femmes n’en est pas la cause.

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L’affaire Mila, une défaite pour la République

— Par Razika Adnani. Philosophe, islamologue(*) —

Mila, une jeune fille de 16 ans, a été harcelée par des menaces de violences et de mort parce qu’elle a critiqué l’islam. C’est inacceptable mais aussi très inquiétant. Les jeunes qui ont proféré ces menaces sont des Français. De jeunes Français pensent donc que l’islam, leur religion, prime sur les valeurs et les lois de la République qui garantissent la liberté de s’exprimer et de blasphémer. En appelant à la violence et au meurtre, ils veulent se faire justice eux-mêmes et ainsi se substituer au droit. Le problème est plus grave encore étant donné que des non musulmans trouvent que Mila mérite ce qui lui arrive, car elle a provoqué par ses propos. De plus en plus la provocation revient dans les discours pour justifier les agressions et les violences. Ainsi, certains trouvent normal que la liberté de s’exprimer soit bafouée ou que les individus se substituent à la justice et que chacun punisse lui-même celui qu’il estime lui causer du mal. Voilà pourquoi cette affaire n’est pas seulement une menace contre Mila, elle est également une menace contre la République.

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Conseil constitutionnel :« la protection de l’environnement » peut justifier des « atteintes à la liberté d’entreprendre »

Il admet sa « valeur constitutionnelle » et acte la fin de l’exportation de pesticides interdits mais produits en France.

— Par Stéphane Mandard —

Dans le combat acharné qu’ils mènent pour continuer à produire en France des pesticides pourtant interdits en Europe en raison de leur toxicité, les géants de l’agro-chimie viennent de perdre une manche sans doute définitive. Dans une décision rendue vendredi 31 janvier, le Conseil Constitutionnel vient de rejeter la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par l’Union de l’industrie de la protection des plantes (UIPP), qui regroupe Bayer, Syngenta, BASF et tous les fabricants de produits phytosanitaires implantés en France.

Par cette décision inédite, le Conseil constitutionnel reconnaît pour la première fois que « la protection de l’environnement, patrimoine commun des êtres humains, constitue un objectif de valeur constitutionnelle » qui peut justifier des « atteintes à la liberté d’entreprendre ».

La QPC visait l’article 83 de la loi sur l’alimentation (Egalim) d’octobre 2018 interdisant, à partir de 2022, la production, le stockage et de la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non autorisées en Europe pour des raisons liées à la protection de la santé humaine ou animale ou à la préservation de l’environnement.

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Le «paradoxe français» mythe ou réalité pour les Martiniquais et Guadeloupéens ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Trop de grève tue la grève !

Le paradoxe français est une réalité qui s’imposera, quoique on en pense, à l’économie de la Martinique et la Guadeloupe confrontée à une époque de croissance révolue . Mais pour les hommes politiques et les syndicalistes Martiniquais et guadeloupéens, ce paradoxe est vécu actuellement comme un mythe. Trop de grèves en Martinique finira par tuer la grève ! En effet , l’attitude des syndicalistes en Martinique et Guadeloupe est incompréhensible car ils ne veulent pas voir la réalité en face. Cela fait dix ans qu’ils espèrent un remake de la crise de 2009. En vain, et pourtant ils continuent à vouloir remettre le couvert avec toujours les mêmes revendications. Le préavis de grève générale en Guadeloupe pour le premier février 2020 est tellement général et impossible à satisfaire qu’il s’agit donc uniquement d’une posture qui mènera sans nul doute à l’impasse .

Nous l’avons déjà dit tantôt, tout ce qui se passe en France hexagonale aura automatiquement des répercussions sur la Martinique et la Guadeloupe. Avant, il y avait dans la France des années 60/70 , un taux de croissance durablement proche de 5%, le plein-emploi, une modernisation inégalée du pays qui apportait le progrès à l’ensemble de la société, l’ascenseur social qui fonctionnait bien , un pouvoir d’achat qui explosait , et on pourrait continuer encore longtemps… Eh oui, la France n’a pas toujours été en crise, ni un pays qui se dit en déclin.Mais

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Étudiants et futurs étudiants : les demandes de bourse et de logement, c’est maintenant !

Une procédure en ligne unique, ouverte jusqu’au 15 mai 2020, vous permet de demander une bourse d’étude et/ou un logement social étudiant pour la rentrée 2020/2021, ainsi que des aides. Pour cela, il faut constituer un Dossier social étudiant (DSE).

  À noter : Il est important de remplir la demande de DSE dans les délais, même si vous n’avez pas tous les éléments d’appréciation de votre situation (il n’est pas nécessaire d’attendre les résultats d’examens ou d’admission). Si vous n’avez pas constitué votre DSE avant le 15 mai 2020, votre dossier sera malgré tout examiné et traité mais le paiement de la bourse pourra être retardé et ne s’effectuera que lorsque votre dossier sera complet.

Attention, cette démarche est indépendante de Parcoursup et est à renouveler chaque année.

Avant de commencer la procédure, il est recommandé d’utiliser le simulateur de bourse sur critères sociaux. Des renseignements sur les ressources et le nombre d’enfants à charge des parents, le nombre de frères et sœurs dans l’enseignement supérieur et l’éloignement du lieu d’études sont demandés. Le montant annuel de la bourse est précisé par le simulateur selon le niveau d’échelon.

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Colorants, conservateurs, antioxydants… : le point sur les additifs alimentaires

Le dioxyde de titane (E171) est interdit pendant un an, mais qu’en est-il des autres colorants, conservateurs, antioxydants ? Qu’est-ce qu’un additif alimentaire et comment les reconnaît-on ? Le point sur les additifs alimentaires avec Service-public.fr.

Les additifs alimentaires

Il s’agit d’une substance naturelle ou de synthèse, ajoutée aux denrées alimentaires dans le but d’améliorer leur conservation, leur couleur, ou encore leur goût. Ils n’ont aucune valeur nutritionnelle et sont autorisés s’ils ne présentent aucun risque pour le consommateur, et si leur effet technologique est démontré.

Dans l’Union Européenne (UE), leur mention sur l’emballage est obligatoire et ils peuvent être désignés par leur nom ou par un code composé de la lettre E, pour Europe, et de trois chiffres, le SIN (Système international de numérotation).

Cette classification permet au consommateur de comprendre les propriétés pour lesquelles un additif est utilisé.

Un numéro commençant par :

  • 1 indique un colorant ;
  • 2, un conservateur ;
  • 3, un antioxydant…

La liste peut être retrouvée sur le Codex Alimentarius qui regroupe l’ensemble des normes alimentaires internationales.

L’utilisation d’additifs alimentaires est encadrée par une réglementation stricte, concernant la quantité et les produits alimentaires dans lesquels ils peuvent être utilisés.

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De l’amateurisme en Martinique…

–Tribune libre de Yvon Joseph-Henri —

Dans la bataille qui est conduite aujourd’hui en Martinique, en reflet de celle qui est menée en France hexagonale, chacun doit comprendre que l’issue de ce combat sera mortelle pour l’un des camps. Pourquoi ? Parce que le pouvoir en place a déjà choisi sa stratégie : le président est prêt à faire une croix sur les élections municipales pour gagner cette confrontation qui lui permettra, s’il réussit, d’anéantir les syndicats, les partis d’opposition s’il en reste, et le gros de la population – les « sans-dents » de Hollande – définitivement écrasée de taxes, d’impôts et de chômage.
Dans ce contexte, ce qui se passe en Martinique ne laisse pas d’être inquiétant d’amateurisme.
Un syndicaliste digne de ce nom mouille sa chemise intellectuellement et physiquement. Ce n’est le cas de quasiment personne, en tout cas pas des grosses centrales syndicales. Inviter à des réunions publiques à la Maison des Syndicats n’est pas sérieux dans la conjoncture actuelle. Il faut aller à la rencontre des syndiqués, les interpeller, leur expliquer, les entraîner…Je ne crois pas avoir vu réellement cela.

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Monsieur le Recteur vous avez tout faux !

Bonjour M. le recteur

Je vous écris ce soir pour vous exprimer mon désaccord complet quand à certains sujets que vous avez traités lors de votre émission radio, face à la 1ère.

Nous sommes en totale opposition avec certaines justifications que vous avez communiqués, pour expliquer la mise en place de certains de vos dispositifs.

Par exemple, ce n’est certainement pas votre empathie pour les élèves du lycée professionnel qui vous a conduit à mettre en place le dispositif de culture générale en LP, mais bien plutôt la suppression indigne des heures d’enseignement général, incidences de la très controversée « transformation de la voie professionnelle » du ministre BLANQUER.

Je pourrais vous apporter nos réponses quant à certaines autres explications qui sont autant de contre-vérités à nos yeux….

Mais, je voudrais plutôt attirer votre attention sur des propos que vous avez tenus qui m’ont profondément choqués et blessés dans ma chair.

Vous expliquez que vous avez mis en place « le plan créole + de classes bilingue français/créole, notamment à destination des enfants qui ne sont pas issus des familles favorisées, car, ça parle beaucoup le créole chez les parents… ».

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« France-Antilles », seul quotidien des Antilles et de Guyane, en liquidation judiciaire

Le journal régional est mis en redressement judiciaire, sans capacité à exercer ses activités.
Les salariés du groupe avaient cependant toujours un petit espoir vendredi 24 janvier, avant que la décision ne tombe, même s’ils étaient inquiets en cas de reprise : « Si l’activité se poursuit, au 1er février on va partir sur un contenu totalement nouveau sur lequel nous n’avons pas discuté, nous n’avons pas travaillé sur ce projet », comme l’expliquait au site d’outre-mer La 1ere, Mélinda Boulai, du Syndicat national des journalistes.

Le groupe France-Antilles était en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019. Le tribunal de commerce avait laissé jusqu’à mercredi soir (heure de la Martinique) à l’actionnaire pour fournir « les éléments complémentaires liés au bouclage financier » de son offre de reprise, présenté le 14 janvier dernier.
« Un cataclysme social »

Mais AJR Participations (société de Aude Jacques-Ruettard, petite-fille de Robert Hersant, l’actionnaire majoritaire du journal), n’aurait pas réussi à boucler son plan de financement, alors qu’il avait fait une offre de reprise à hauteur de 7 millions d’euros, prévoyant de conserver 125 postes sur les 235 du groupe, avec la parution d’un trihebdomadaire en Guadeloupe et en Martinique et une version numérique en Guyane.

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Aux Antilles, forte mobilisation dans l’éducation contre la réforme du bac et des retraites

La situation est particulièrement tendue aux Antilles, où presque tous les lycées et collèges de Guadeloupe et de Martinique étaient bloqués ce jeudi pour protester contre les réformes du baccalauréat et des retraites.

La quasi-totalité des lycées et collèges de Guadeloupe et de Martinique étaient bloqués jeudi, dans le cadre de la mobilisation contre les réformes du bac et des retraites, a-t-on appris de sources syndicales et auprès des rectorats.

Alors que le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, interpellé mardi à l’Assemblée sur la mobilisation contre la réforme du bac, a assuré que « dans tout l’outre-mer, tout se passe bien », la situation est très tendue aux Antilles.
Le rectorat bloqué jeudi matin

En Martinique, 100% des collèges et lycées étaient bloqués jeudi, a indiqué Valérie Vertale-Loriot, cosecrétaire académique du SNES Martinique, précisant qu’une majorité était déjà bloquée « depuis 10 jours ».

Plus d’une centaine de manifestants ont bloqué le rectorat jeudi matin, empêchant les services de fournir des chiffres sur le mouvement. Le rectorat a cependant confirmé que la plupart des établissements étaient bloqués la veille.

« Cela faisait trois ans qu’on avait pas connu un tel mouvement », lors de la mobilisation « pour les contrats aidés », a précisé Valérie Vertale-Loriot.

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