Catégorie : Education Formation

« Charlie », Dieudonné… : quelles limites à la liberté d’expression ?

— Par Damien Leloup et Samuel Laurent —
liberte_expression« Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? La question est revenue, lancinante, durant les dernières heures de notre suivi en direct de la tuerie à Charlie Hebdo et de ses conséquences. Elle correspond à une interrogation d’une partie de nos lecteurs : que recouvre la formule « liberté d’expression », et où s’arrête-t-elle ?

La liberté d’expression est encadrée
La particularité des réseaux sociaux
Le cas complexe de l’humour
Charlie, habitué des procès
Dieudonné, humour ou militantisme ?

1. La liberté d’expression est encadrée

La liberté d’expression est un principe absolu en France et en Europe, consacré par plusieurs textes fondamentaux. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi », énonce l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789.

Le même principe est rappelé dans la convention européenne des droits de l’homme :

« Toute personne a droit à la liberté d’expression.

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Refonder le vivre ensemble par la pédagogie et la lutte contre les inégalités

— Par le Cégom —

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Le Cégom prend connaissance avec émotion de l’attentat survenu à Paris contre le journal Charlie Hebdo, qui a fait douze mort•e•s à cette heure (d’autres victimes se trouvant entre la vie et la mort). Nous présentons nos condoléances aux proches des journalistes, caricaturistes & autres personnes décédé•e•s.

Le Cégom, parfois saisi par des parent•e•s inquiet•te•s des fréquentations de leurs enfants, souhaite rappeler que la liberté d’expression est fondamentale dans notre démocratie: elle permet à des personnes de convictions diverses de vivre ensemble sans renoncer à ce qu’elles sont. C’est la Loi républicaine, impartiale & laïque, commune à tou•te•s, qui doit déterminer ses conditions d’exercice; c’est la Justice commune à tou-te-s qui doit être saisie lorsque ces conditions ne sont pas respectées.

Si chacun•e s’autorise à énoncer sa propre loi ou rendre sa propre justice, si l’on affirme que telle ou telle lecture de textes philosophiques ou religieux doit prévaloir, alors on s’engage dans une guerre civile où seule la force viendra décider.

Le sociologue Pierre Pastel, président du Cégom, a déclaré: «Je salue la décision du président de la République de faire du jeudi 8 janvier une journée de deuil national, notamment dans les établissements scolaires.

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Bibliothèques et évolution institutionnelle

— Par Lucien Pavilla* —
En 2015, la Martinique va faire face à une évolution institutionnelle majeure, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) verra le jour. Cette collectivité cumulera les compétences du Conseil régional et du Conseil général, entre autres la lecture publique.
Si nous voulons atténuer la fracture numérique du « second degré » que subissent les populations et mettre en place un réseau de lecture publique dynamique, la question qui se pose et qui fait débat à laquelle les professionnels du livre et les pouvoirs publics devront répondre est de savoir comment les bibliothèques survivront dans cet environnement institutionnel.
La bibliothèque n’est plus uniquement un lieu de conservation du savoir, car l’inclusion numérique et le comportement des communautés agissantes bousculent les pratiques professionnelles. Elle a une mission fondamentale aujourd’hui qui est celle de l’apprentissage, de l’ouverture au monde et à la connaissance. Elle doit donc faciliter l’accès au savoir. Par conséquent, outil d’aide à la formation et à l’éducation, elle doit faire société et se placer comme levier du développement social de l’individu. Ainsi, après la famille et le travail, c’est le troisième lieu.

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Avons-nous vraiment besoin d’une Académie créole aujourd’hui en Haïti ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

akademi_kreyolL’Académie créole : « lobby », « ONG » ou Institution d’Etat sous mandat d’aménagement linguistique?

Avons-nous vraiment besoin d’une Académie [1] créole aujourd’hui en Haïti ? Cette question a été abordée par des gens de tous horizons au cours des dernières années et a suscité de l’intérêt. Suite aux démarches d’un comité dédié à l’établissement d’une telle institution, le sénat a voté en 2012 la loi sur l’Académie du créole haïtien et la chambre des députés l’a fait en 2013. Contraint, l’Exécutif y a donné mollement suite en publiant dans Le Moniteur du 7 avril 2014 la loi portant sur l’organisation et le fonctionnement de cette nouvelle institution. L’installation du conseil des 33 académiciens [2] de la langue créole était prévue le mardi 28 octobre 2014 lors de la Journée internationale de la langue créole.

« Ma réflexion, aujourd’hui, portera sur la confusion des genres et l’amalgame des mandats dans le projet Académie créole : confusion entre l’objet réel institué (l’Académie) et le fait qu’elle n’est dotée dès le départ d’aucun pouvoir juridique d’intervention contraignante et normative à l’échelle de l’État, en particulier dans le domaine premier et pionnier de l’aménagement linguistique.

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La place des pères et des mères pour faire intégrer les limites aux enfants ?

— Par Jean Gabard —

La place du père et de la mère dans la famille a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’années et ne paraît toujours pas évidente aujourd’hui : plus que jamais, en ce début de XXIème siècle, elle pose question !

Pendant des siècles, les rôles des hommes et des femmes ont été cadrés avec rigueur par la société patriarcale. La marche vers la démocratie a apporté, avec l’égalité en droits, des ouvertures. Aujourd’hui les hommes ne se sentent plus obligés de maintenir une posture rigide et acceptent de dévoiler leur sensibilité. Ils peuvent se permettre d’exprimer leurs sentiments et de participer à des tâches autrefois réservées aux femmes, sans pour autant sentir leur virilité défaillir. Ils sont même des papas beaucoup plus présents, plus proches, qui savent entourer leur famille de leur protection et de leur affection⋅

Si on ne peut que se féliciter du recul des comportements sexistes chez l’homme, celui-ci doit-il cependant devenir dans la famille « une femme comme les autres », une seconde maman ?

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En finir avec la fabrique des garçons

— Par Yves Raibaud et Sylvie Ayral —

fabrik_malesQuelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80 % des élèves sanctionnés tous motifs confondus, 92 % des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86 % des élèves des dispositifs Relais qui ­accueillent les jeunes entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire. Tous ces garçons ont-ils des problèmes, des troubles du comportement et/ou de l’apprentissage ? Eh bien non, loin s’en faut. Des travaux récents1 montrent que leurs transgressions et leurs difficultés scolaires sont, le plus souvent et quelque soit leur milieu social d’origine, des conduites liées à la construction même de leur identité masculine.
L’injonction sociale à la virilité

Très jeunes et surtout pendant les années de collège, période où la puberté vient sexuer toutes les relations, les garçons se retrouvent en effet pris entre deux systèmes normatifs. Le premier, véhiculé par l’école, prône les valeurs de calme, de sagesse, de travail, d’obéissance, de discrétion, vertus traditionnellement associées à la féminité.

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Professeurs et Chefs d’établissement : dans les coulisses d’une relation professionnelle

— Par Jean-Marc Robin —

enseignantEntre souffrance et engagement
La souffrance des enseignants, du moins d’une part croissante d’entre eux, est une réalité(1). Elle est d’abord imputable à notre Ministère qui laisse s’engager dans une profession des jeunes collègues qui ne réussiront jamais face aux élèves; elle est imputable à une Institution qui est prisonnière de schémas pédagogiques anciens et d’une préoccupation uniquement quantitative: une classe pour 35 lycéens ou pour 30 collégiens. Pourra-t-on un jour imaginer qu’on peut obtenir de meilleurs résultats avec moins d’heures d’enseignement mais réalisées ?(2) dans de meilleures conditions Que dire encore de l’absence de formation continue digne de ce nom: les professeurs partent peu en stage alors qu’ils devraient consacrer au développement de leurs compétences au moins 15 jours par an comme les cadres des industries de pointe.
Notre Institution est, par ailleurs, incapable de penser « la deuxième carrière des professeurs » et d’accompagner les enseignants qui veulent quitter l’Ecole et se lancer dans un nouveau métier(3). Les Rectorats ne disposent ni des moyens humains – hormis quelques conseillers en mobilité trop occupés -ni des moyens financiers pour faciliter ces reconversions.

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Atelier d’étude du créole martiniquais

creole_martiniquaisL’atelier d’étude du créole martiniquais sous l’égide du Centre International de Recherches d’Echanges de Coopération Caraïbes Amériques (CIRECCA), poursuit ses activités avec cette année, une nouveauté quant à son organisation.
Les créolophones d’origine, les personnes désireuses de s’initier au fonctionnement du créole martiniquais pour des raisons familiales, professionnelles ou autres, seront toujours les bienvenus mais il est prévu un deuxième niveau destiné aux créolophones (de toutes provenances) qui veulent approfondir leur connaissance et pratique de cette langue.
Sous l’égide du CIRECCA (Centre International Recherches Echanges Coopération Caraïbes Amériques), l’ATELIER D’ETUDE DU CREOLE MARTINIQUAIS animé par l’écrivain Daniel BOUKMAN , vous invite à participer à ses travaux.
Niveau 1 : initiation à la pratique (orale, écrite) du créole martiniquais (graphie, grammaire, syntaxe, lexique) destiné aux créolophones natif-natal, d’option, d’adoption.
Niveau 2  : analyse et production de textes ( sémantique, stylistique, rhétorique), destiné aux personnes ayant déjà une pratique de la langue .
Les séances du niveau 1 et celles du 2, au rythme de 1 heure 30 heures par semaine, auront lieu en début de soirée sur le Campus de Schoelcher.
Pour toutes informations complémentaires
Contacts
cireccamartinique[at]gmail.com

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Le « fléau » du portable en classe touche aussi les enseignants

— Par Stéphane Cassereau —
classe_portable-2C’est un problème auquel sont désormais confrontés la plupart des enseignants du supérieur, mais aussi ceux du secondaire et même du primaire : durant les cours, l’usage quasi-systématique des téléphones portables par leurs élèves. Ceux-ci ne cessent d’échanger des messages (et des photos), de consulter leur appareil, de guetter l’arrivée de la réponse à leurs envois… Résultat, une baisse spectaculaire du niveau général de l’attention et de la concentration en classe. Avec des répercussions évidentes sur l’acquisition de connaissances et sur l’aptitude à comprendre les phénomènes, quelle que soit la discipline enseignée. De plus en plus d’enseignants se plaignent de cette situation. Certains persistent à faire la guerre aux portables et à tenter de les interdire en classe ; beaucoup finissent par renoncer, tant la lutte leur paraît inégale, les élèves déployant des trésors d’imagination pour continuer à utiliser leur appareil en cachette, contre vents et marées.

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Cours d’anglais et de couture

L’Association Martiniquaise d’Information et de Formation pour Lutter Contre les Addictions organise des cours d’anglais et de couture.

amiflca

Cours de conversation anglaise
Pour adultes et adolescents le jeudi de 18h à 20h
Cours d’anglais
Pour les élèves de CM1 et CM2 le mercredi de 14h à 16h
Pour les collégiens et lycéens le mercredi de 16h à 18h
Cours de couture
Mardi, mercredi, Jeudi, Vendredi
de 13h à 16 h

Tarifs :

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Les filles, au premier rang des sans-école

— Par Mina Kaci —
Quelque 65 millions de fillettes à travers le monde ne sont pas scolarisées en raison de leur genre. L’ONG Plan alerte l’opinion, 
alors que la 3e Journée internationale des filles est célébrée, samedi.

Des mains se lèvent. Chaque jour de plus en plus nombreuses. Elles sont des milliers, à la veille de la 3e Journée internationale des filles, ce samedi, à signer pour que ces dernières puissent jouir du droit fondamental à l’éducation. Des milliers de mains en France qui rejoignent tant d’autres dans le monde. La campagne de l’ONG Plan entend approcher les quatre millions pour que, d’ici à 2016, quatre millions de filles accèdent à la scolarité. Un chiffre ambitieux. Il est pourtant loin des soixante-cinq millions de fillettes discriminées dans ce domaine.

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Pas de transmission de savoir sans respect de l’autorité

ecole_violenceCommuniqué de la FSU suite aux incidents survenus la semaine dernière dans plusieurs établissements scolaires de la Martinique.

La violence dans les établissements scolaires de la Martinique atteint, dès ce début d’année, un niveau proprement intolérable. L’un des incidents, l’agression filmée d’un professeur à Julia Nicolas, met en évidence deux phénomènes :

– La violence particulièrement inadmissible d’une élève à l’encontre d’un professeur dans sa classe ;

– La médiatisation de l’agression par le biais d’un téléphone portable avec lequel un autre élève filmait la scène.

La FSU Martinique entend dénoncer très fermement cette violence et sa médiatisation et réclame des sanctions exemplaires à l’égard des deux élèves.

Il ne peut y avoir de transmission de savoir et donc de cours sans le respect de l’autorité et des règles qui s’imposent à la communauté scolaire.

La FSU se portera partie civile au côté du professeur agressé et nous demandons au rectorat d’engager la procédure juridique due au fonctionnaire professeur.

Bien entendu, nous ferons part de notre analyse concernant ces phénomènes de violence à l’école. Mais d’ores et déjà, et sans que cela ait pour but d’atténuer les sanctions réclamées, nous attirons l’attention des autorités sur la pesanteur de la crise économique pour bien des familles et de ses répercussions sur les élèves.

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Les enfants de pauvres sont-ils tous des fainéants ?

— Par Emmanuel DAVIDENKOFF Directeur de la rédaction de l’Etudiant, François TADDEI biologiste, fondateu de l’Association Paris-Montagne et Christophe PARIS Directeur général de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) —

chat_paresseuxTRIBUNE

A défaut de nous confronter au réel, nous entretenons des mythes. Ainsi, certains persistent à affirmer que, sous sa forme actuelle, l’école française, ciment de l’égalité républicaine, peut donner sa chance à tous les élèves et favoriser l’ascension sociale au mérite. Hélas, l’étude Pisa 2012 le rappelait, le système éducatif français est, de l’OCDE, celui qui renforce le plus les inégalités sociales. Champion du monde des inégalités face à la réussite scolaire pour le pays de Jaurès ; insupportable distorsion entre les paroles et les faits. Ce déni de réalité freine l’évolution nécessaire de notre système, fait peser l’échec scolaire sur l’unique responsabilité individuelle et favorise le développement de stratégies familiales pour sortir gagnant de la grande compétition scolaire. Dans le fond de l’air, la question de l’effort revient comme un leitmotiv, sous-entendant que les enfants de maintenant seraient moins méritants qu’avant. Alors, si l’échec est d’abord ce manque d’effort déployé par un individu, posons la question : «Les enfants de pauvres sont-ils fainéants ?».

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La rébellion des écoles d’art pour rester des exceptions culturelles

— Par Magali Jauffret —
feu_la_cultureÀ l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, les étudiants reprochent à la direction de vouloir faire de l’école une scène parisienne de l’art contemporain.
Les accords de Bologne, décidés par l’Europe en 1999, ont fragilisé 
ces écoles du sensible qui, prises entre les impératifs de rentabilité et la préservation 
de leur vocation artistique, avalent des couleuvres néolibérales.

Dans un ministère de la Culture exsangue, s’accumulent, en cette rentrée, sur le bureau de la ministre Fleur Pellerin, que l’on dit très liée aux lobbys de l’industrie culturelle, les dossiers des intermittents, d’Amazon, de la loi création, de la loi patrimoine, du financement du cinéma, de l’audiovisuel public, de l’éducation artistique… Quant aux écoles d’art, dont certaines ont fait le buzz, avant l’été, en se rebiffant contre la flétrissure de valeurs remettant en cause leur singularité, elles présentent toujours les symptômes d’un profond malaise. Aux Beaux-Arts de Paris, où les ateliers viennent de rouvrir, l’inquiétude s’est aggravée⋅ Selon des étudiants, Nicolas Bourriaud, leur directeur contesté, tancé mais finalement confirmé dans son poste par l’ex-ministre de la Culture, « imprime désormais un tournant autoritaire à sa politique managériale ».

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Encadrer les loyers, une urgence sociale pour la jeunesse

— Par Laura SLIMANI Présidente des Jeunes socialistes, Lucas NÉDÉLEC Secrétaire fédéral des Jeunes écologistes et William MARTINET Président de l’Union nationale des étudiants de France
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Nous sommes des centaines de milliers – étudiants, chômeurs, apprentis, jeunes actifs. Nous avons moins de 30 ans, la vie devant nous, des espoirs plein la tête, et pourtant… Pourtant, nous avons tant de mal à trouver un toit sous lequel dormir et des murs entre lesquels nous abriter. Trop cher, trop petit, trop vétuste, trop difficile à chauffer. Les disparités d’accès au logement sont devenues pour nous le premier marqueur d’inégalité sociale.

La Fondation Abbé-Pierre l’a constaté, le paiement du loyer est le premier poste de dépense des jeunes qui ne vivent plus chez leurs parents. Et tant d’autres, parmi nous, décident de rester au domicile familial, quitte à faire des heures de transport pour aller à la fac, au travail, ou même à renoncer à suivre nos rêves dans une autre ville.

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Une fille sur dix est victime de violences sexuelles

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L’Unicef publie un rapport terrifiant sur les violences faites aux enfants dans 190 pays. Il établit qu’une victime d’homicide sur cinq est un enfant.

« Cachée sous nos yeux » : le nouveau rapport publié par l’Unicef dresse un tableau terrible de la violence subie par les enfants dans le monde. Selon les données de ce rapport, environ 120 millions de filles de moins de 20 ans, soit une sur dix dans le monde, ont subi des violences sexuelles. Autre chiffre non moins terrifiant : en 2012, une victime d’homicide sur cinq était un enfant. L’étude s’appuie sur « la plus importante collecte de données jamais effectuée » dans quelque 190 pays.

Si 120 millions de jeunes filles sont victimes de violences sexuelles dans le monde, les plus exposées à ces violences se trouvent en Afrique subsaharienne. Parmi les adolescentes mariées âgées de 15 à 19 ans, une sur trois a été victime de violences émotionnelles, physiques ou sexuelles perpétrées par son mari ou partenaire. Cette forme de sévices est plus répandue en République démocratique du Congo et en Guinée équatoriale que dans le reste du monde.

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Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés

— Par Brigitte Baccaïni, Benoît de Lapasse, François Lebeaupin, Insee; Olivier Monso, Depp —

echec_scolaireParmi les élèves ayant fait leur première rentrée en classe de 6e en septembre 2011, 12,3 % accusent un retard scolaire d’au moins un an. La probabilité d’être en retard pour un élève varie fortement selon ses caractéristiques sociodémographiques (sexe, nationalité…) et celles de sa famille (profession des parents). Elle varie également sensiblement selon l’environnement géographique, à différentes échelles. Au sein des académies, des communes ou encore du voisinage très proche des enfants, les retards scolaires sont les plus fréquents dans les territoires marqués par la plus forte précarité économique et sociale des habitants. Le risque de retard scolaire est lié significativement aux caractéristiques du voisinage, au-delà des seules caractéristiques des élèves.

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La réforme des rythmes scolaires pour Les Nuls

— par Les défricheurs —

rythmes_scolairesDe quoi parle t-on ?
Du projet de décret concernant les rythmes scolaires pour l’école primaire (maternelle et élémentaire). Il s’inscrit dans le cadre de la loi sur la Refondation de l’école et en constitue l’un des premiers actes. Il faisait partie des propositions de campagne de François Hollande, et est actuellement porté par le Ministre de l’Éducation Nationale, Vincent Peillon. Son fondement est le suivant : « La réforme des rythmes scolaires poursuit en premier lieu un objectif pédagogique : la réussite des enfants à l’école primaire dépend pour une part essentielle des conditions dans lesquelles se déroulent leurs apprentissages. Or, depuis la mise en place de la semaine de quatre jours en 2008, les élèves français subissent des rythmes scolaires totalement inadaptés à leurs rythmes biologiques ».
La mesure phare du décret est de porter le nombre de jours travaillés dans la semaine de 4 à 4,5 jours soit 9 demi-journées, en allégeant le nombre d’heures de cours fondamentaux au profit d’activités éducatives l’après-midi (culture, sport, etc.). Les enfants iront donc à l’école le mercredi matin.

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Les rythmes scolaires, parlons-en…

— Par Jocelyn Présent, Secrétaire Académique du SNETAA FO Martinique —

rythmes_scolaires_foAprès une année d’expérimentation, rien n’est réglé pour les communes qui ont mis en uvre la réforme des rythmes scolaires en septembre 2013. Parmi les problèmes rencontrés on peut retenir :
– Une aide de l’Etat dérisoire voit inexistante ;
– Une utilisation inappropriée des locaux scolaires par un personnel parfois non habilité et souvent en nombre insuffisant
– Un personnel d’encadrement non prévu ;
– Un personnel périscolaire non formé et à la charge des communes. C’est dans ces conditions que les autres communes auront l’obligation d’appliquer la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014.
Sur l’ensemble du territoire : 1800 communes ont signifié leur refus de mettre en place la réforme en 2014 et plusieurs milliers de communes n’ont pas rendu de projet aux vues des difficultés rencontrées.

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Enquête sur le coût de la vie étudiante : +2% à la rentrée 2014

cout_de_la_rentreeComme chaque rentrée, l’UNEF publie son enquête sur le coût d’une année d’étude dans l’enseignement supérieur. Cette année, le coût de la vie étudiante augmente de 2%, un chiffre quatre fois supérieur à l’inflation sur l’année écoulée.

Les principales augmentations : logement et frais obligatoires

La hausse loyers des petites surfaces continue (+3,1% à Paris et +2% en région) et s’accompagne d’une envolée des charges locatives (+10% à 14% selon le type de logement). Parallèlement, le gouvernement a fait le choix d’augmenter les frais obligatoires (frais d’inscription, ticket de restauration, cotisation sécu…) de 0,5 à 1,6%.

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Donnez une place aux femmes dans les programmes scolaires

femmes_philosophesPétition

Pétition lancée par une étudiante pour une place, à part égale, des femmes dans les manuels scolaires.

Actuellement, une seule femme a l’honneur de voir son nom figurer dans la liste officielle des philosophes à étudier en Terminale : Hannah Arendt. Est-elle donc la seule femme philosophe existante ? Ou bien la seule qui vaille la peine qu’on l’étudie ?

Le travail, par exemple, est pourtant l’un des objets d’études de ce programme: pourquoi n’écouterait-on pas ce que Simone Weil, aux côtés de Hegel et Marx, a pu dire sur la condition de l’homme au travail ?

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L’université ou la sélection par l’échec

— Par Benoît Floc’h —

selection_echecLe débat sur la sélection à l’université, relancé ces dernières semaines, a été enterré une fois de plus par le gouvernement dans la plus grande confusion. Or le statu quo ne peut, ici, tenir lieu de politique.

Tout bachelier peut s’inscrire librement dans le supérieur, exception faite des Instituts universitaires de technologie (IUT), des sections de techniciens supérieurs (STS), des grandes écoles, des grands établissements (type Sciences Po) et des préparations aux concours qui sélectionnent leurs candidats. Mais à l’université, cette sélection n’intervient qu’en 4e année – entre la 1re et la 2e année de master⋅

Le débat sur la sélection, qu’il s’agisse de l’entrée dans le supérieur ou du master, est revenu en force⋅ En juin, le professeur Olivier Beaud, président de Qualité de la science française, demande une nouvelle fois que, « comme dans la plupart des universités du monde, nos établissements disposent de la liberté de choisir leurs étudiants ».

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Ensemble pour le développement de l’université des Antilles!

univer_antillesNous, vice-présidents et membres de la gouvernance de l’université des Antilles et de la Guyane, souhaitons apporter les éléments et précisions suivants au débat sur la transformation de notre établissement en université des Antilles.
Nous sommes heureux de constater que le projet d’université des Antilles, avec autonomie renforcée des pôles, conçu et porté par la présidente de l’université et son équipe, publié dès mars 2014, est partagé par l’essentiel des forces vives de nos territoires. A cet égard, nous saluons la prise de position unanime des présidents des conseils régionaux et généraux de Guadeloupe et de Martinique affirmant « leur attachement à une université des Antilles à part entière, dans le cadre d’une large autonomie administrative, financière, pédagogique et de recherche des deux pôles universitaires. » (communiqué de presse du 7 juillet 2014). Nous réaffirmons que c’est dans le cadre de la procédure en cours (ordonnance), s’appuyant sur les articles 38 et 73 de la Constitution et transformant l’UAG en université des Antilles, que sont offertes les plus larges possibilités de déroger au droit commun afin de l’adapter aux caractéristiques et contraintes de notre situation universitaire.

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L’insignifiance à ciel ouvert (2)

eris_discordeLe 02 juillet André lucrèce publiait un texte « L’insignifiance à ciel ouvert » que l’on peut lire ici à propos de la crise de l’UAG. Il précise ci-dessous sa position.

COMMUNIQUÉ D’ANDRÉ LUCRECE

Je voudrais d’abord remercier les très nombreuses personnes qui, aussi bien en Guadeloupe qu’en Martinique, ont manifesté leur approbation à l’article intitulé « L’insignifiance à ciel ouvert ».
Et bien sûr, je ne pouvais m’attendre à une unanimité, sachant que des intérêts occultes et d’obscures solidarités ne pouvaient que se manifester en opposition. Ceux qui pratiquent une lecture vicieuse, en voulant voir dans mon article une opposition entre deux pays, ne servent que des intérêts médiocres car cet article, précisément, dit exactement le contraire en dénonçant le chauvinisme d’un responsable politique.
Il est vrai que ceux-là nous donnent une image d’eux-mêmes sans nouveauté. Aux antipodes de la richesse et de la générosité humaines.

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Université des Antilles : Lettre ouverte aux présidents de la région et du département de Guadeloupe

— Par Le Collectif Guadeloupe Université Avenir Défense —

plume_courrierMadame, monsieur les présidents
L’heure est capitale pour l’université. Pendant des mois, les échanges autour du départ de la Guyane et de l’avenir institutionnel de ce qui reste de l’UAG ont été occultés par  une espèce de personnalisation du débat autour d’une part de l’avenir de l’actuelle  gouvernance de l’université plutôt que de l’université elle-même et d’autre part, par un scandale politico-financier ayant sa source sur le pôle Martinique. Eu égard aux  dysfonctionnements structurels, financiers et organisationnels de l’UAG et à l’iniquité récurrente dans la répartition des budgets, qui contribue à grever notablement, les financements voués à la pédagogie et aux travaux de recherche, le pôle Guadeloupe a très tôt demandé en Assemblée Générale le 20 novembre 2013, que soit mise en place une véritable autonomie des pôles, sans que ces demandes n’aient aucunement été  prises en compte. Des universitaires, étudiants et membres du personnel, conscients de l’enjeu véritable pour la jeunesse guadeloupéenne, ont décidé de se regrouper au sein d’un collectif et de proposer des pistes d’évolution institutionnelle et un projet universitaire ancré dans la logique de développement territorial de la Guadeloupe; ceci afin d’avoir un établissement plus fonctionnel et adapté aux réalités de notre contexte socio-politique et économique.

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