Catégorie : Echos d’éco

La région Guadeloupe face au défi d’un plan de relance de 500 millions d’euros qui n’interroge pas l’avenir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le président du conseil régional Ary Chalus a présenté ce jeudi un plan de relance de 500 millions d’euros sur deux ans . Objectif: répondre aux attentes des acteurs économiques les plus touchés par la pandémie tout en convainquant les autres des vertus de la solidarité du conseil régional. Dans la morosité pandémique actuelle, il est utile de rappeler le rôle primordial que joue la bonne santé de l’économie dans la prospérité d’une collectivité. On le voit bien aujourd’hui avec les mesures sanitaires liées au Covid-19 qui, pour légitimes qu’elles puissent être, ralentissent voire bloquent des pans entiers de l’activité économique. Les conséquences sont souvent dramatiques pour certains secteurs, comme l’hôtellerie-restauration et l’événementiel.
Ce Plan de relance, il faut le souligner voté à l’unanimité des élus, représente la feuille de route pour la refondation économique, sociale et écologique du pays Guadeloupe selon Ary Chalus. Qu’en est-il, par comparaison, de la Martinique ? La question nécessite tout d’abord une brève mise au point.
Cette initiative de relance avec une belle unité à la clé de la classe politique guadeloupéenne tranche singulièrement avec la situation ubuesque de la collectivité territoriale de Martinique empêtrée dans une « Guerre picrocholine » qui, il faut bien l’avouer, n’a rien de bon pour l’avenir économique de la Martinique

Nonobstant les querelles intestines, les élus du conseil régional de Guadeloupe proposent donc des mesures concrètes pour financer de nouvelles infrastructures et à destination de toutes les entreprises notamment du BTP .

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Quand la vérité sort du puits !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

L’eau, source de toute vie serait à en croire les déclarations éclaboussantes de nos dirigeants, tant politiques qu’associatifs, au cœur de leurs préoccupations ; il n’en est malheureusement rien ! L’exemple de la tragi-comédie qui se déroule autour du problème de la réparation de la casse de Séguineau au LORRAIN en fournit une première démonstration ; au rythme où vont les choses, il y a fort à parier que les malheureux habitants de la Martinique devront tirer la langue au prochain carême, pour s’abreuver au précieux liquide. Mais plus édifiant encore est le silence assourdissant de ces mêmes, on ose à peine dire responsables, à propos de l’annonce faite par le Ministre des outre-mer, dans son communiqué de Presse du 6 novembre dernier, de la création par la Loi d’un Syndicat Unique de gestion de l’Eau et de l’Assainissement en Guadeloupe, d’ici Septembre 2021. Ce syndicat, regroupant toutes les collectivités intervenant dans la gestion de l’eau (communautés d’agglomération,Région et Département) se fixe pour objectif d’être :« le gage d’une gestion solidaire, mutualisé et collégiale », autrement dit, tout ce que les citoyens de notre territoire attendent avec impatience depuis des années .

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La Martinique est-elle en train de décrocher économiquement ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Croissance, production locale , commerce extérieur, emplois industriels, niveau scolaire : une rupture nette est intervenue en 2013-2014. Jusqu’à cette date, la Martinique faisait jeu égal avec la moyenne de la zone Outre-mer , voire mieux.

À partir de là, un décrochage est intervenu sans qu’il soit possible, depuis, de le stopper. La faute à la vie chère, au coût du travail, au système éducatif, au sous-investissement des collectivités locales , à la trop faible taille des entreprises par ailleurs trop endettées , etc. Les causes sont multiples mais, pour le moment, les solutions demeurent inopérantes.

Ainsi en novembre 2020 , l’activité a encore plongé en Martinique de 34 % en raison du confinement. Les spécificités de son économie l’ont rendu vulnérable face au Covid-19.

Ne pas lire , ne pas voir, ne pas entendre, ne pas parler des choses qui fâchent bref, faire l’autruche est devenu le crédo de nombre de martiniquais . En ce moment, la vie politique en Martinique est très agitée du fait de divisions intestines au sein de la CTM.

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HLM : la moitié des communes ne remplissent pas les objectifs légaux, selon la Fondation Abbé Pierre

Depuis 2000, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) impose aux communes de plus de 3.500 habitants (1.500 en Ile-de-France) de disposer d’ici à 2025 de 20% de logements sociaux, un taux relevé à 25% en 2014, sauf pour des communes qui justifient d’une situation locale particulière. Or, d’après ses calculs, même si elle constate une très légère amélioration sur la période 2017-2109, la Fondation Abbé Pierre pointe de très nombreux manquements à ces obligations.

Plus de la moitié des communes (53%) visées par l’obligation de construction de logements sociaux n’atteignent pas leurs objectifs légaux, indique mardi la Fondation Abbé Pierre dans son étude sur la période 2017-2019.

Depuis 2000, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) impose aux communes de plus de 3.500 habitants (1.500 en Ile-de-France) de disposer d’ici à 2025 de 20% de logements sociaux, un taux relevé à 25% en 2014, sauf pour des communes qui justifient d’une situation locale particulière.

Lire aussi : Logement social et intermédiaire: Action Logement interpelle Bercy

Selon les calculs de la Fondation Abbé Pierre, 53% des communes, soit 550 villes, n’ont pas respecté leurs objectifs sur la période 2017-2019. Comparé

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Dernière minute : et si les Antilles françaises étaient l’eldorado des vacanciers à Noël ?

— Par Mélanie Rostagnat —

Amélioration de la situation sanitaire, ouverture des hôtels, restaurants et plages pour les fêtes de fin d’année, davantage d’avions… Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin ou Saint-Barthélemy attendent avec impatience le retour des vacanciers de métropole.

« Les Antilles françaises sont une destination sûre, idéale pour se relaxer pour les fêtes de fin d’année », répète à l’envi François Baltus-Languedoc, directeur général du Comité Martiniquais du Tourisme. Alors que de nombreuses îles paradisiaques restent encore inaccessibles aux touristes français, la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy pourront accueillir dès le 15 décembre (1) les visiteurs en provenance de la métropole, avec un contexte sanitaire nettement moins anxiogène que dans l’Hexagone.

À LIRE AUSSI :Covid-19 : où les Français peuvent-ils voyager à Noël et ces prochaines semaines ? Notre carte, pays par pays

Partout sur ces îles, les hôtels et restaurants devraient être ouverts dès la semaine prochaine (le 15 décembre pour les restaurants de Martinique), tout comme les plages et les centres nautiques. La propagation de l’épidémie de Covid-19 ayant fortement diminué ces dernières semaines, les vacanciers pourront profiter des paysages sublimes de l’archipel et de sa douceur de vivre.

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Qu’en est-il du «retour protecteur de l’État-providence» en Martinique et Guadeloupe avec la crise du Covid-19  ? 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Martinique et en  Guadeloupe, les choses évoluent avec la crise du coronavirus sans qu’on n’y prête attention , car les Antillais  rétifs à se projeter dans l’avenir à l’aide de l’analyse prospective , ne se rendent pas compte que  le pouvoir économique qui a pour objet d’influencer, d’encadrer, de limiter ou de contrôler le jeu des acteurs économiques appartient plus que jamais au premier chef à l’Etat français.

La France consacre 31 % de son PIB aux dépenses sociales publiques, record du monde

En effet, La crise sanitaire consacre le retour de l’État sur la scène non seulement économique et sociale,  mais également politique en Martinique et Guadeloupe . Elle s’est  traduite ces derniers temps depuis l’ère du préfet Gustin en Guadeloupe (le gouverneur dixit certains commentateurs de la vie politique guadeloupéenne) par un dessaisissement du personnel politique local dont la parole est devenue inaudible, et une montée en puissance de l’État ainsi que de la société civile notamment sur la question de l’eau . Sans conteste, cette crise du Covid 19 consacre le retour, d’une certaine manière métamorphosée , de la question de l’évolution du rôle de l’État français  , quelque peu occultée au cours de ces dernières années par un surinvestissement des élus locaux dans le champ des revendications identitaires.

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« Chez nous, l’eau est un accident » : en Guadeloupe, les habitants n’en peuvent plus des carences du réseau d’eau potable

— Par Simon Auffret —

REPORTAGE Des décennies de négligence dans la réparation de fuites sur le système d’alimentation et de profonds conflits financiers entre communes pénalisent aujourd’hui des milliers de Guadeloupéens. Le Covid-19 est venu rappeler à l’Etat la précarité de la situation.

Dumé l’affirme avec fierté : à 84 ans, il est le plus vieux charpentier de Guadeloupe. Depuis la terrasse de sa maison, dans le sud de la Basse-Terre, il n’a qu’à tendre le bras pour désigner, à quelques mètres, l’un des grands chantiers de sa jeunesse : un réservoir d’eau potable, aux murs désormais noircis par le temps, construit en 1965 pour alimenter deux quartiers sur les hauteurs de la commune de Capesterre-Belle-Eau.

Dumé venait à peine de se marier quand il a érigé le coffrage en bois du château d’eau, bientôt relié à l’artère centrale du réseau d’adduction de l’île, la canalisation de Belle-Eau-Cadeau. Après huit mois de travaux, les logements sont raccordés à l’eau courante. Un terrain de football et des vestiaires sont établis en bas de l’ouvrage en face duquel Dumé construit sa maison. « Mes onze enfants ont grandi ici », raconte-t-il en dessinant de mémoire les plans du réservoir, cinquante-cinq ans plus tard.

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Confinement allégé : les sombres enjeux de la crise du Covid 19 pour les entreprises de Martinique !

— Par Jean-Marie Nol économiste et ancien directeur de banque —

Le 1er novembre 2020 , afin de lutter contre la propagation du virus Covid-19, la Martinique, comme l’Hexagone, a été placée dans une situation de confinement , et puis le 25 novembre dernier, sur décision du ministère de l’outre-mer, il a été procédé à la réouverture des commerces dit « non essentiels ». Mais le hic c’est que demeure en l’état, les restrictions de circulation, et subsiste la fermeture des bars et des restaurants. C’est là dans ce contexte que nous considérons que l’onde de choc de la
crise sanitaire est encore devant nous. Alors que se profile une crise économique , une troisième vague sociale risque de commencer à déferler bientôt sur la Martinique. Il n’y aura pas de reprise en V de l’économie martiniquaise , un rebond de la consommation immédiat. Le retour va être long, progressif, comme engourdi, le moral et l’enthousiasme débordant de travailler pour sauver encore ce qui peut l’être, n’y seront pas tout de suite.

Le principal problème des entreprises pendant la crise du COVID-19 reste en effet le manque de trésorerie: Baisse du chiffre d’affaires, craintes de faillites, demandes de financement auprès des banques, retards de paiement…notre enquête personnelle auprès d’ anciens clients chefs d’entreprises témoigne des nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les dirigeants de TPE-PME depuis le début de la crise.

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Crise du Covid 19 : Quid de la mutation en cours de l’économie Antillaise et de ses futures conséquences ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise du Covid-19 fera inévitablement plonger l’économie martiniquaise et guadeloupéenne en récession en 2020. Les premiers indicateurs disponibles – hausse des inscriptions au chômage ou au chômage partiel – témoignent déjà d’un ralentissement inédit de l’activité, et qui devrait s’aggraver en 2021.

Au niveau macroéconomique, les perspectives ne sont pas plus réjouissantes. Le gouvernement français, la CTM et les autorités régionales ont, certes, réagi vite sur la plupart des fronts pour parer au plus pressé de la crise . Mais trois menaces au moins pèsent sur l’économie Antillaise : l’apparition exponentielle d’entreprises zombies et une succession de bulles prêtes à éclater du fait même de la surliquidité provoquée par la réaction des autorités ; une stagflation qui va peut-être à terme conduire au grand « décrochage » de la déflation ; et, pire encore, une baisse des gains de productivité conduisant inexorablement à une chute de la croissance potentielle donc de long terme. Il faudra alors être attentif à la double dynamique de l’investissement productif et de l’emploi privé. Il est inévitable que l’épidémie ait un impact considérable à terme sur l’économie et la société Antillaise.

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Les Antilles vont bien payer la dette de la crise du Covid-19 !

— Jean-Marie Nol, économiste —

En Martinique et Guadeloupe, la problématique de la dette et des déficits, on connaît déjà à travers la situation financière très dégradée des collectivités locales. Ainsi les deux-tiers des communes des deux îles sont dans une très mauvaise passe financière en raison notamment d’une masse salariale importante qui a augmenté de 14% en trois ans, selon la direction générale des finances publiques . La dette fournisseurs, fiscale et sociale des communes se creuse également, car début 2020 , elle avoisinait les 185 millions d’euros en Guadeloupe et un peu plus de 150 millions d’euros en Martinique .

Il y a un vrai mur de dettes et de déficits devant nous. Ce sera un sujet brûlant en 2021. Ayons toujours en mémoire qu’un pessimiste est un optimiste bien informé.

Les hommes et femmes politiques de la Martinique et de la Guadeloupe ne sont pas conscients qu’ils sont dans la situation d’un alpiniste qui est sur une paroi très raide et qui ne sent pas que les prises sont en train de lâcher : ont-ils bien pris la mesure de la crise économique et sociale à venir en 2021 du fait des mesures d’austérité qui vont être prises pour rembourser les dettes accumulées lors de la pandémie du covid 19 et qui vont mécaniquement entraîner une réduction des dotations de l’Etat ainsi qu’une progression inéluctable des dépenses notamment sur le plan social ?

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La Martinique, la Guadeloupe et l’économie : un grand malentendu ou un marché de dupes ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

A l’heure où la pandémie du Covid 19 ne cesse de nous mettre à l’épreuve, on oublie parfois la crise intellectuelle qu’une Martinique, voire dans une moindre mesure, une Guadeloupe mal à l’aise est en train de subir. L’intérêt des intellectuels pour le fonctionnement de l’économie et pour la prospective ( AU SENS DE PENSER LA MUTATION DU FUTUR ) , s’est dissout en France et s’est révélé mort né aux Antilles . On n’entend pas les économistes de l’université des Antilles. Pourquoi sont-t-ils muets sur les grands sujets économiques inhérents à la Martinique et à la Guadeloupe ? 
Qui diffuse ou est responsable de ce sentiment d’inconscience et ce manque de lucidité diffus au sein de la population plus apte à jouir du présent que préparer l’avenir ?

Pourquoi les Martiniquais et Guadeloupéens n’ont pas confiance dans l’économie de marché ? Pourquoi se méfient-ils autant  des politiciens, que des entrepreneurs, ou des intellectuels ? Et surtout quelles sont les conséquences pour notre capacité à faire société et à dégeler notre économie en crise ?

Une première explication peut être avancée pour comprendre le phénomène de défiance qui sape les fondements de la société Antillaise , c’est le fait que nous vivons au sein d’une société stratifiée par l’histoire où chacun soupçonne les entreprises de tirer avantage du système, de chercher à  faire un maximum de profit sur le dos du peuple quitte à provoquer des désordres sociaux et des catastrophes sanitaires .

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#NoëlSansAmazon

Cher Père Noël,

Cette année, nous prenons l’engagement d’un #NoëlSansAmazon.

En 2020, chaque jour, l’urgence sociale et écologique s’est rappelée à nous. La crise sanitaire que nous traversons a déjà eu des conséquences dramatiques en France : des milliers d’emplois ont disparu, le chômage atteint 9% et un million de personnes ont basculé dans la pauvreté. Cette situation inédite est la conséquence directe de nos modes de production, mondialisés, et de notre consommation de ressources naturelles, déraisonnée. Pour sortir de cette crise, il nous faut retrouver deux choses : notre souveraineté nationale et européenne, et notre esprit de solidarité. C’est promis, Père Noël : à partir de maintenant, nous allons tous faire plus d’efforts.

Et nous commencerons par cette bonne résolution : cette année, nous fêterons #NoelSansAmazon. Pour les fêtes, nous nous engageons à n’acheter aucun cadeau sur cette plateforme.

Nous ferons sans. Sans cette entreprise prédatrice des emplois (1 emploi créé chez Amazon, c’est entre 2,2 et 4,6 emplois détruits sur nos territoires), prédatrice du commerce, prédatrice des terres (en comptant les entrepôts Amazon actuellement en projet, l’entreprise occupera à elle seule 2 000 000 m2 de terres en France, soit l’équivalent de 185 terrains de football !),

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L’exil des jeunes et des retraités , un défi économique pour  les Antilles françaises ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe et la Martinique ont entamé depuis les années 1970 un mouvement de vieillissement aussi massif que rapide et les choses vont aujourd’hui en s’accélérant. Selon les prévisions, 40 % de la population auront plus de 60 ans à l’horizon 2040 et les jeunes de moins de 20 ans ne seront plus que 22 %.

Les conséquences en sont lourdes en termes de structure de l’économie, de dépendance et de santé, de solidarités et de cohésion sociale.
L’exil des guadeloupéens et martiniquais et la baisse de la démographie influe-t-elle sur l’économie ?
Oui, dirions nous, sans risque de se tromper, car le constat actuel est alarmant. En effet, ce qui est important à signaler c’est ce chiffre de 62%, qui représente le pourcentage des actifs âgées de 15 à 29 ans déclarant être insatisfaits de leur situation,et qui seraient prêts à quitter la Guadeloupe et la Martinique pour un emploi ou une formation qualifiante.
(Source INSEE)
Comment transmettre aux jeunes et aux retraités d’aujourd’hui , le sens du pays et l’amour de la « valeur patriotique » dans le contexte déprimé du modéle sociétal de la Guadeloupe et la Martinique   ?

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La crise du Covid 19 va-t-elle faire basculer la Martinique et la Guadeloupe  dans la pauvreté de masse ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise économique qui frappe le pays en cette période de pandémie de la Covid-19 rend les Martiniquais très majoritairement pessimistes quant à la situation économique et sociale de la Martinique surtout en cette période de confinement et de dégâts climatiques . Les chiffres sont alarmants. On sent en effet une vive inquiétude quant à l’augmentation de la pauvreté. Aujourd’hui, le pays Martinique protège plus que d’autres les plus pauvres, et ce du fait du modèle social français. Ce modèle est plus coûteux que d’autres dans le monde , mais il protège mieux et évite la plus grande pauvreté à un grand nombre, notamment parmi les familles et les personnes âgées. L’utilisation des fonds publics est une nouvelle fois au coeur des interrogations en Martinique après les dernières intempéries . 
Mais qu’en sera-t-il demain avec l’alourdissement de la dette et les dégâts financiers sur les comptes publics de l’Etat causés par la crise du Covid 19 ? 
Pour l’instant, en Martinique , on procrastine, on s’endette, on retarde autant qu’on peut l’effondrement économique et social qui découlera peut-être de cette pandémie du coronavirus .

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Grève au crédit agricole où l’histoire non encore écrite d’une mutation à marche forcée ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste et ancien directeur de banque —

Voilà maintenant plusieurs jours qu’une grève a débuté au Crédit agricole. la banque verte de la Guadeloupe est paralysée par un mouvement social. La quasi-totalité des agences sont depuis fermées et l’intersyndicale affiche un taux de grévistes de 70 %. L’intersyndicale avance un chiffre d’une quinzaine d’agences fermées sur les 19 du département, en raison de cette mobilisation pour exiger des garanties de maintien de l’emploi et d’acquis sociaux.

Lire aussi  : Fin de grève au crédit agricole : Les tenants et aboutissants d’un effroyable gâchis à venir ! — Par Jean-Marie Nol, économiste financier

Cette grève risque de durer, tant le désaccord des partis en présence est patent. C’est là, dans ce contexte de crise larvée, que j’ai jugé bon de reprendre la trame d’une de mes anciennes tribunes sur l’évolution du secteur bancaire aux Antilles , et d’écrire un nouvel article traitant de la problématique à l’usage de nos lecteurs.
La grève actuelle au crédit agricole peut s’apparenter à l’histoire de l’arbre qui cache la forêt.
En réalité, un dangereux déni de réalité est en cours au crédit agricole, dans la mesure où les revendications des salariés masquent un phénomène beaucoup plus prégnant à savoir la mutation du secteur bancaire en Guadeloupe.

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Avec ou sans contrat de mariage les époux doivent participer aux dépenses de la vie commune

Vous vous mariez ou vous souhaitez changer de contrat de mariage ? Une jurisprudence vient rappeler que même dans un régime de séparation de biens, la contribution aux charges du mariage est une règle obligatoire à laquelle les époux ne peuvent déroger. La contribution aux charges du mariage est l’obligation qu’ont les époux de participer à l’ensemble des dépenses de la vie courante : dépenses de logement, nourriture, habillement, santé, éducation des enfants, loisirs…

Deux époux se marient sous le régime de la séparation des biens. Leur contrat de mariage comporte une clause sur la contribution aux charges du mariage. Cette clause indique que « chacun des époux sera réputé avoir fourni au jour le jour sa part contributive, en sorte qu’aucun compte ne sera fait entre eux à ce sujet ». Elle précise également qu’« ils n’auront pas de recours l’un contre l’autre pour les dépenses de cette nature ».

Les époux vivent séparément à compter de l’année 2013. En 2016, l’épouse assigne son époux en contribution aux charges du mariage. Parallèlement, l’époux engage une procédure de divorce. Un jugement rendu par le juge aux affaires familiales le condamne à verser à son épouse une somme au titre de la contribution aux charges du mariage.

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Confinement, croissance zéro, déflation : quelles conséquences économiques et sociales pour la Martinique ?

Jean-Marie Nol, économiste —

La Covid 19 resserre son étau sur la Martinique , laissant augurer des lendemains qui déchantent dans l’île aux belles fleurs !
Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas une décroissance mais une récession.
Reconfinement en Martinique : le couperet est tombé avec l’annonce de nouvelles mesures annoncées par le président Emmanuel Macron. Dans la foulée, le premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi après-midi que le confinement serait à nouveau en vigueur sur tout le territoire national. Le chef du gouvernement a précisé que la Martinique était le seul territoire d’outre-mer qui subirait aussi cette mesure.
De fait, l’angoisse est palpable chez beaucoup de chefs d’entreprises Martiniquais . Des pans entiers de l’économie risquent l’effondrement. Un difficile équilibre va devoir être trouvé entre restrictions sanitaires et préservation de l’activité économique.
Mais force est de constater un ralentissement de la croissance économique en Martinique depuis plusieurs années. Selon les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), et nos propres calculs prévisionnels la Martinique va connaître en 2020 le plus fort recul de son activité depuis au moins la crise sociale de 2009 , avec une chute envisagée du produit intérieur brut (PIB) de – 15, 2% .

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Prenons garde à la fin de la croissance économique en Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’économie de la Guadeloupe devrait nettement marquer le pas en 2020 . Cette détérioration des chiffres serait avant tout liée à une conjoncture défavorable. S’agit-il d’un trou d’air dans l’activité ou d’une tendance sur plusieurs années ?
Seul l’avenir nous le dira, mais pour le moment, l’incertitude gagne et détruit l’économie à petit feu . Jour après jour, la crise sanitaire du Coronavirus se transforme et devient une crise économique et sociale . Plus qu’un virus, la crise du coronavirus est une expérience de décroissance et de démondialisation accélérée. Qui pouvait penser que le coronavirus ferait basculer le pays Guadeloupe entier dans la récession et bousculerait complètement nos certitudes sur le mythe d’un progrès social infini dans le cadre de la départementalisation ?
Parmi ces certitudes, il en va désormais du questionnement de la survie même de l’Etat providence avec un modèle social français en grande difficulté financière . Il en est également de la question de la croissance.
La croissance économique peut se définir comme une augmentation durable de l’activité économique d’un pays. Pour mieux comprendre, c’est la richesse totale produite par la Guadeloupe.

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L’impossible transformation de l’agriculture martiniquaise ?

— Par Nicaise Monrose, maire de Sainte-Luce —
C’est désormais une évidence : une autre agriculture est souhaitable et attendue.
L’enjeu de cette autre agriculture n’est plus seulement la diversification de la production pour l’autosuffisance alimentaire.
Les enjeux sont aussi désormais : la modification des pratiques culturales par l’agroécologie ; la vitalité des territoires ruraux ; la résilience face au changement climatique ; l’identité et la qualité de l’offre alimentaire et malheureusement… la disparition à bas bruit de la paysannerie martiniquaise.
Étude après étude, enquête après enquête, le désir de la population en faveur d’une autre agriculture se confirme.

Face à cette évidence, les autorités publiques semblent prendre position.

En réponse, sans doute préoccupé par la contestation du « modèle agricole » qui a cours à la Martinique, l’État n’hésite plus à reprendre à son compte le mot d’ordre « d’autonomie alimentaire ». Une révolution…
Le président du Conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, dans son discours devant l’Assemblée de Martinique du 5 mai 2020, affirmait que « la réflexion sur un nouveau modèle de développement est incontournable »…
Dès l’année 2000, la Chambre d’agriculture de Martinique organisait un colloque caribéen sur le thème de « l’Agriculture autrement ».

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Un transport qui fonctionne  : sé sa nou lé !

Trois jours de retrait de la part des conducteurs de la Régie des Transports de Martinique,  rien n’est proposé pour palier au manquement sur 21 lignes.


Lors d’un entretien du 16 Octobre 2020 avec le président de la Régie,  Mr Lucien Adenet disait   qu’il y avait des conducteurs de réserve,  qu’il y avait plus de conducteurs que de bus !  Alors que fait la Régie ?

Les usagers jugeront sur pièces.


AUTM exige :

La confirmation de la gratuité du mois de Novembre

Des informations sur la défaillance de certaines lignes dès l’ouverture du réseau et

Un affichage dans les abris bus et sur les poteaux,

Une écoute téléphone puisque les kiosques sont fermés.

La présidente,

Manuéla AMABLE-POTIRON

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Prix Nobel d’économie 2020 : la récompense d’une science économique hors sol

— Par David Cayla —

David Cayla est économiste à l’université d’Angers et membre du collectif des Économistes atterrés. Il a publié en 2018 « L’Économie du réel » (De Boeck Supérieur). Son prochain livre « Populisme et néolibéralisme » paraîtra le 27 octobre chez le même éditeur.

Après avoir récompensé l’année dernière des économistes empiriques qui travaillent sur la pauvreté (dont la Française Esther Duflo), le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, la plus prestigieuse distinction académique en économie, vient de remettre à Paul Milgrom et Robert Wilson, pour leurs travaux sur les enchères. L’institution de Stockholm renoue ainsi cette année avec une tradition fort prisée de la discipline, celle qui consiste à récompenser des économistes mathématiciens adeptes de modèles formalisés censés représenter le fonctionnement des marchés.

Certes, on n’est plus dans le dogmatisme néolibéral d’un Friedrich Hayek (prix Nobel 1974) ou d’un Milton Friedman (prix Nobel 1976) ni dans le mythe de l’efficience des marchés financiers (Eugene Fama, lauréat en 2013) ou la critique de l’action de l’État (James Buchanan, prix Nobel 1986 qui entendait constitutionaliser l’interdiction des déficits publics).

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Fraude bancaire : l’UFC-Que choisir dénonce les « manœuvres des banques pour ne pas rembourser »

— Par AFP  —

Alors que les fraudes sur les paiements en ligne et sans contact devraient bondir de 20% en 2021, l’UFC Que Choisir dévoile dans une enquête que les clients des établissements bancaires sont de moins en moins remboursés en cas de fraude. L’association de défense des consommateurs français s’inquiète car la situation ne cesse de s’aggraver : au total, 30% des victimes de fraudes n’ont pas été remboursées cette année, contre 26% l’année précédente.

Près d’un tiers des victimes de fraudes n’ont pas été remboursées par leur établissement bancaire sur les douze derniers mois, un chiffre en augmentation malgré une réglementation plus protectrice pour les consommateurs, a alerté jeudi l’association UFC-Que Choisir.

Meilleur cadre juridique et remboursement moindre? Un paradoxe préoccupant

Au total, 30% des victimes de fraudes n’ont pas été remboursées cette année, montre une enquête réalisée par l’association de défense des consommateurs, contre 26% l’année précédente ou contre 20% selon un chiffre du ministère de l’Intérieur diffusé à l’époque.

Cette enquête a été réalisée entre le 2 et le 9 septembre auprès de 1.535 consommateurs victimes de fraude au cours des douze derniers mois et abonnés à la newsletter de l’UFC-Que Choisir.

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La France se meurt !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Halte au feu ! Il est vrai que cette fois-ci la consigne de la classe politique française était claire: “ les terroristes on va les terroriser ”. Ça m’a rappelé des souvenirs! … Pour l’heure, nous n’en sommes pas là.

L’ ivresse des mots, comme ceux prononcés par le chef de l’Etat à la Sorbonne lors de l’hommage à Samuel Paty, a longtemps placée la France hors de la réalité, et nous sommes en train de l’apprendre à nos dépends. Pour exemple, les médias écrivent régulièrement : « selon la formule prêtée à l’ancien président de la République, François Mitterand, , « on ne sort de l’ambigüité qu’à son détriment ». Elle renvoie à l ‘ambiguïté , à la dissimulation du mal par les hommes politiques à une période très récente . L’auteur en est le Cardinal de Retz, qui voulait chasser le cardinal Mazarin du pouvoir et empêcher que s’installe un despotisme d’État. Selon nous, si rien ne bouge, ce despotisme est déjà virtuellement sur une rampe de lancement en France, à horizon de la prochaine décennie, avec le terrorisme.

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L’AUTM rencontre M. Brino de la DEAL

Toujours sur le terrain, faisons le point sur notre travail

Nous avons rencontré Mr BRINO Laurent de la Deal, fraîchement arrivé en Martinique,

chargé de mission des politiques de mobilité et observation des Transports.

 Un entretien réalisé en visio,  sur la problématique de notre transport 

Nous avons échangé sur les  points suivants :

La situation du transport en Martinique, la responsabilité des collectivités :

Martinique transports et les communautés d’ agglomération en particulier la CACEM

Notre responsabilité en tant citoyen et notre rapport avec la voiture.

Nous avons terminé sur notre association AUTM

Présentation de l’association, son rôle

Nos rapports  avec  les collectivités et la difficulté à faire entendre la voix des usagers et de leur bien vivre,

La difficulté de mettre en place plus de deux rotations par ligne
Le  manque d’infrastructures et (gares, abris bus poteaux,  horodateurs  ainsi que de l’entretien) ; Le manque d’entretien quand elles existent

De la timide communication de la Régie des Transports et de Martinique Transport
De la semaine européenne de la mobilité
Une  mise en place d’un service minimum qui tarde …

Cet entretien a permis de mettre en évidence le rôle important de AUTM et des usagers.

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Le « quoi qu’il en coûte » de Macron ou l’illusion d’un monde meilleur !

— Jean-Marie Nol, économiste —
Autonomie ou indépendance, la question du changement politique des institutions de la Martinique et de la Guadeloupe devra nécessairement être tranchée par le peuple en son temps. Mais pour l’instant , nous vivons un étrange moment, à travers la France et l’outre-mer qui doit nous interpeller avec acuité sur une autre problématique plus d’actualité … des gens meurent plus que jamais de maladies vicieuses comme la covid 19 ; d’autres, que rien ne préparait à ces tourments, voient venir le chômage, la pauvreté, la faim, même ; des secteurs économiques stratégiques entiers sont en passe de s’effondrer.
Toute l’économie mondiale est en train de basculer dans la récession, à tel point que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances déclare : « Ce que nous vivons n’a pas d’autre comparaison que la grande dépression de 1929. » Cette grande crise financière qui a présidé et préparé la deuxième guerre mondiale et qui avait à l’époque fait basculer des millions de gens dans la très grande pauvreté et la soupe populaire.
Après des années très récentes à compter avec parcimonie les millions qu’il fallait économiser ici ou là pour boucler les fins de mois de l’Etat , voici venu le temps des milliards déversés sur l’économie pour limiter la pandémie du coronavirus et minimiser les conséquences néfastes (sur le plan économique et social ) du confinement et de l’actuel couvre feu .

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