— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Pour les élus Guadeloupéens et Martiniquais engagés dans un processus d’autonomie, les concepts d’hybridation culturelle et de créolisation offrent des cadres théoriques pour penser et valoriser l’identité antillaise. Mais quid alors de l’importance des mécanismes économiques dans le processus d’évolution des consciences ? En mettant en avant la richesse et la diversité culturelle de la Guadeloupe et de la Martinique, ces concepts permettent de construire une identité nationale qui soit inclusive et dynamique, reflétant les multiples influences historiques et culturelles qui ont façonné l’île. l’hybridation, en particulier, peut servir de modèle de résilience et d’innovation culturelle. En reconnaissant et en célébrant la capacité des Guadeloupéens et Martiniquais à transformer des éléments disparates en une culture unique et vivante, les élus peuvent promouvoir une vision d’autonomie fondée sur la créativité et la résistance historique. Cela peut renforcer le sentiment de fierté et de solidarité parmi les citoyens, tout en mettant en avant la spécificité de l’expérience d’émancipation dans le contexte global de décolonisation des esprits. Ces thématiques permettent également de situer certes le processus d’autonomie politique dans une perspective de décolonisation, mais pas d’émancipation économique.