— Par Jean-Marie-Nol, économiste —
Un grand chambardement d’ampleur aura lieu autour du 15 janvier 2024 en France hexagonale et les cartes risquent d’être totalement rebattues en matière politique tant en Guadeloupe qu’en Martinique sur la question en suspens de l’évolution statutaire ou institutionnelle.
Emmanuel Macron se projette déjà dans l’après. Comme si le président ne fondait que peu d’espoir dans la capacité de la classe politique actuelle à réformer en profondeur la Guadeloupe et la Martinique ainsi d’ailleurs que la France hexagonale au vu des mutations technologiques et sociologiques de la société antillaise et française.
Si les faits politiques et les sondages d’opinion ont encore un sens, Emmanuel Macron devrait pouvoir, sauf accident malencontreux, se sortir sans trop de dommages de la séquence de la loi immigration en procédant dès le début de l’année prochaine à un profond renouvellement de la vie politique française.


La problématique de l’immigration est devenue cruciale et d’une brûlante actualité en France. En effet sur cette question les acteurs politiques se livrent à une bataille sans relâche sur ce sujet qui divise profondément la société française. A mon sens, Emmanuel Macron (dont l’intelligence est très largement supérieure à la normale dixit les experts de la chose politique et publique ), a semblé finalement sous la pression des évènements récents intégré le danger de l’immigration pour la cohésion sociétale, (terrorisme, délinquance et criminalité liée à l’immigration, mineurs étrangers incontrôlables, baisse du niveau scolaire du fait de l’immigration, etc…). Ce revirement du chef de l’État est à rebours de la ligne de conduite de ses prédécesseurs qui étaient surtout obnubilés par la nécessité de la main d’oeuvre étrangère pour faire toujours et encore plaisir aux sirènes des patrons français ( Selon un ministre, la France aura besoin de l’immigration pour se réindustrialiser, estimant autour de 100 000 à 200 000 le nombre de talents étrangers nécessaires dans les dix ans à venir et Patrick Martin, patron du Medef d’enfoncer le clou : «Nous aurons besoin de main-d’œuvre venue de l’extérieur» et selon le gouvernement, l’article 3 du projet de loi sur l’immigration est fait pour eux : il facilite la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en pénurie de main-d’œuvre.
Les innovations technologiques et d’usage, accompagnées d’un phénomène de déconstruction de notre économie à la fois individualiste et communautaire, imposent une remise à plat de l’organisation de la société au niveau national et local, ainsi que la réinvention d’un nouveau modèle économique et social en Guadeloupe. En effet, l’accélération des transformations induites par le digital et l’intelligence artificielle bouleverse profondément de façon souterraine la société et les modèles économiques établis. Bientôt plus aucun pan de la vie, aucune activité économique ne semble pouvoir échapper à la nouvelle économie façonnée par la 4 ème révolution industrielle du numérique, de la robotisation, et de l’intelligence artificielle qui se dessine déjà sous nos yeux. La faculté de ce nouveau paradigme semble de nature à nous desiller les yeux hors des moules de l’idéalisme passéiste des intellectuels contemporains et de l’inertie des élus coupables de cécité. Peut être que cela peut nous aider à comprendre non pas l’utopie de la décroissance, pour l’heure elle a quasiment disparu, mais l’indestructible attrait pour les nouvelles technologies ( Chat GPT entre autres ), et la propension à l’enfermement de ce pays créole-du tout monde qu’est la Guadeloupe qui pourtant se prépare sans doute à une nouvelle mue.
Comment le changement climatique et l’intelligence artificielle vont révolutionner nos vies, et rendre le concept politique d’autonomie pour la Guadeloupe et la Martinique obsolète et totalement vide de sens ?
— Par Jean-Marie Nol, économiste et chroniqueur —
L’effet boomerang désigne un mécanisme psychologique, politique ou économique, où une action aboutit à la conséquence inverse de celle recherchée.
Dans un monde en crise, les défis de l’action publique sont aujourd’hui multiples (sociaux, économiques, culturels, écologiques, etc.). Donc plus que jamais, pour bien comprendre les tenants et aboutissants de la crise actuelle, il faut d’abord faire l’autopsie du malaise français, lister tous les freins à surmonter par les élus antillais et évaluer les pistes d’action possibles pour tâcher autant que possible de réconcilier l’économie avec une société antillaise désenchantée.
L’évolution institutionnelle n’a jamais été aussi prégnante dans les esprits depuis le 18 août 1971, date à laquelle se clôturait la convention du Morne-Rouge qui s’était tenue trois jours durant en présence des communistes et organisations progressistes de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de la Réunion, qui s’étaient réunis pour déterminer un projet commun tendant à s’émanciper du pouvoir parisien. Depuis, beaucoup d’eau ont coulé sous les ponts, et pourtant plus que jamais le projet de changement des institutions apparaît comme une solution d’avenir pour la classe politique, mais, paradoxalement, elle tarde à s’imposer. “Le cynisme consiste à voir les choses telles qu’elles sont et non telles qu’elles devraient être. ” Oscar Wilde.
Faute de se projeter suffisamment dans l’avenir, notre pays est aujourd’hui au bord d’une crise profonde. Mais il n’est pas trop tard pour imaginer ce que sera notre société dans quelques années et faire en sorte de s’y préparer au mieux dès maintenant, car une Guadeloupe isolée de la France hexagonale par la fameuse différenciation prônée par le gouvernement serait inaudible compte tenu des circonstances au moment de la survenue de nouvelles crises, notamment celle de la réduction drastique de la dépense publique et l’endettement public et privé.
La géopolitique et l’anthropologie ont, comme tout le monde le sait ou suppose, des conséquences politiques, économiques, pour les Antilles, et qui même pour les experts de Bercy restent difficiles à évaluer.
Et si nos ancêtres tels Delgres, Ignace, solitude et leurs compagnons continuaient d’exister à travers nous sans que nous en ayons conscience comme le dénote la fameuse proclamation du Colonel Delgres du 10 mai 1802 :
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Les communes de Guadeloupe et de Martinique sont dans une très mauvaise passe financière, puisque près de 2/3 sont situées dans la zone d’alerte du réseau d’alerte des finances locales. La dette fournisseurs, fiscale et sociale des communes se creuse également depuis 2019. Début 2023, elle avoisinait les 100 millions d’euros .
Le but de notre incursion sous un angle totalement novateur dans l’Histoire méconnue de la Guadeloupe est de montrer les liens entre le passé et le présent pour rendre intelligibles les phénomènes culturels du présent. Clichés , faux en écriture des chroniqueurs , falsifications et destructions des archives à des fins politiques et idéologiques surtout sous les révolutions et changement de régimes et des institutions, et stéréotypes racistes , des généralités incontournables qui sont le lot commun lorsque l’on s’imagine l’histoire des pays du monde . Cette loi d’airain n’échappe pas à ces imaginaires collectifs, fruits d’échos et d’illusions qui déforment souvent la réalité bien plus amère de ce pays Guadeloupe qui suscite tant de passions, comme si la Guadeloupe mythique des « luttes contre les discriminations sociales » ou des « mille et un rêves de liberté des esclaves blancs et noirs » devait à tout prix assouvir nos chimères et nos fantasmes les plus envoutants.
Alors que les taux remontent, la production de crédit commence à ralentir très sérieusement en ce troisième trimestre 2023 . Entre la pression sur la solvabilité des clients et des marges encore négatives, les banques naviguent à vue. A la une de l’actualité ,la banque des Caraïbes sous la pression de la multiplication des impayés et des conditions difficiles de refinancement sur lex marchés financiers a annoncé sa fermeture pour octobre 2023 .La situation financière des entreprises et des ménages se tend avec l’inflation dont le pic est attendu mi 2024 selon nos propres prévisions qui diffèrent sensiblement de celles de l’ IEDOM (Institut d’Émission des Départements d’Outre-Mer, ou banque centrale déléguée des départements d’outre-mer)
Nous n’avons eu de cesse ces dernières années de mettre en garde les hommes et femmes politiques de la Guadeloupe et de la Martinique sur les conséquences de la mutation profonde en cours dans le monde notamment avec la quatrième révolution technologique de l’intelligence artificielle. Par ailleurs, nous avions également évoqué à maintes reprises la nécessité vitale pour la classe politique et économique des Antilles de se doter d’une vision prospective dans l’élaboration des politiques publiques et plans de développement. 
Clichés , faux en écriture des chroniqueurs , falsifications et destructions des archives à des fins politiques et idéologiques surtout sous les révolutions et changement de régimes et des institutions, et stéréotypes racistes , des généralités incontournables qui sont le lot commun lorsque l’on s’imagine l’histoire des pays du monde . Cette loi d’airain n’échappe pas à ces imaginaires collectifs, fruits d’échos et d’illusions qui déforment souvent la réalité bien plus amère de ce pays Guadeloupe qui suscite tant de passions, comme si la Guadeloupe mythique des « luttes contre les discriminations sociales » ou des « mille et un rêves de liberté des esclaves » devait à tout prix assouvir nos chimères et nos fantasmes les plus envoutants. Mais il suffit de regarder à l’ombre du passé pour anéantir la légende des bienfaits de la colonisation : extermination, racisme structurel , pauvreté extrême, insalubrité, persécutions , discrimination ou viols impunis…
Depuis plus de 2 ans les Martiniquais et les guadeloupeens scrutent de plus en plus près les étiquettes en magasins. Et ils se serrent chaque mois davantage la ceinture. L’inflation précarise de nombreux guadeloupéens et surtout Martiniquais qui pour s’en sortir font de plus en plus appel aux CCAS, les centres communaux d’action sociale et se ruent dans les épiceries solidaires.