Catégorie : Ecologie

D’industrie polluante à mode durable, la nécessaire prise de conscience des consommateurs

— Par Edith de Lamballerie(*) & Valérie Guillard(*) —

La production de matières textiles, dont la première destination est l’industrie de la mode, n’a cessé d’augmenter depuis le début du siècle. Celle-ci est passée de près de 60 millions de tonnes par an en 2000 à près de 110 en 2020, avec des prévisions estimant les volumes à près de 130 millions de tonnes par an en 2025, près de 150 en 2030. On est loin de la mode durable pourtant régulièrement vantée par les marques.

Cette croissance exponentielle est vivement préoccupante car la production des matières textiles a de multiples impacts : sur le climat avec une contribution avérée au réchauffement climatique, sur la biodiversité du fait de pratiques de déforestation, de surexploitation des sols et de pollution de l’air, des sols et de l’eau, et sur le bien-être et la santé des personnes travaillant dans l’industrie, avec des risques relatifs à la salubrité et la sécurité sur le lieu de travail, la précarité de l’emploi voire des cas avérés de non-respect du droit du travail, des droits humains et de l’enfant.

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Le silence des moutons

Par Guy Flandrina

Inflation, vie chère, coût de l’essence… Chacun y va de son couplet larmoyant sur la hausse des prix et la pwofitasyon.

Pourtant, des compétitions de sports mécaniques, aussi coûteuses en énergie que pétaradantes et polluantes, sont organisées à grand renfort de communication ; avec la bienveillance de collectivités publiques et de « responsables » politiques.

C’est la grande distraction des vacances au grand air !

Des familles entières sont massées aux abords des routes, avec parfois des enfants en bas âge, pour respirer le bon air, agrémenté de particules fines des pots d’échappements de bolides déchaînés.

A l’heure où nous sommes tous, théoriquement, supposés lutter pour une plus faible empreinte carbone,

A l’heure où nous sommes tous appelés à faire des économies d’énergie,

A l’heure où chacun doit faire preuve de responsabilité vis-à-vis de la planète : des collectivités publiques encouragent la tenue de compétitions automobiles…

Des politiques sensés prendre soin de la population, sont ceux-là même qui contribuent à les exposer à des risques sanitaires.

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Climat: Une coalition de pays réclame une «sortie urgente» des énergies fossiles

Une coalition de dix-huit pays menée par les Îles Marshall a réclamé vendredi « une sortie urgente des énergies fossiles » et « un pic des gaz à effet de serre d’ici à 2025 » au terme d’un sommet sur le climat à Bruxelles à cinq mois de la COP28.

« Nous devons accélérer la transition énergétique mondiale hors des énergies fossiles », objectif affiché du G7, et « nous devons atteindre le pic d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 au plus tard », affirme le texte signé par des ministres représentant l’Allemagne, la France, le Sénégal, la Colombie et plusieurs États insulaires.

« Cela nécessite des transformations systémiques dans tous les secteurs, entraînées par une sortie urgente des combustibles fossiles, en commençant par un déclin rapide de leur production et de leur utilisation dans cette décennie », écrivent-ils dans une déclaration finale du 7e sommet ministériel pour l’action climatique (MoCA) à Bruxelles.

Ces affirmations dessinent en creux les lignes de négociations qui s’affrontent dans les préparatifs de la conférence climat de l’ONU à Dubaï, où l’humanité doit s’accorder sur les moyens de sauver l’objectif en péril de l’accord de Paris: contenir le réchauffement « bien en deçà de 2°C » par rapport à la période pré-industrielle et si possible à 1,5°C.

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Énergies renouvelables : l’éolien et le solaire n’ont jamais produit autant d’électricité

— Par Florence Santrot(*)

Le déploiement des énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, augmenté de 50 % entre 2010 et 2020 dans le monde. Un nouveau rapport du RMI (Rocky Mountain Institute, un ONG américaine), en partenariat avec le Bezos Earth Fund et Systems Change Lab, met en lumière la croissance exponentielle de l’énergie solaire et éolienne depuis une décennie. Une tendance qui se poursuit depuis 2020.

Les prévisions des experts, dévoilées le 12 juillet dernier, anticipent que la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique atteindra plus d’un tiers d’ici 2030 (contre environ 12 % actuellement). En outre, les baisses importantes des coûts du solaire et de l’éolien au cours des dix dernières années devraient se poursuivre. Ils devraient à nouveau être divisés par deux environ d’ici la fin de cette décennie.

8 pays particulièrement en pointe dans l’éolien et le solaire

Pour espérer rester dans la limite des +1,5 °C de l’Accord de Paris, il faut que, au niveau mondial, l’éolien et le solaire passent d’une part de 12 % aujourd’hui à 41 % d’ici 2030, selon l’IEA (Agence Internationale de l’Énergie).

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Canicule : les fortes chaleurs de l’été 2022 ont causé la mort de près de 62 000 personnes en Europe

Les vagues de chaleur record de l’été dernier en Europe sont vraisemblablement à l’origine de plus de 61 000 décès sur le continent, montre une étude parue lundi dans la revue Nature Medicine, qui souligne l’impréparation des gouvernements face à cette conséquence du dérèglement climatique.

Les chercheurs de plusieurs instituts de santé européens estiment que plus de 61 600 décès recensés dans 35 pays européens entre la fin mai et le début septembre 2022, lors de l’été le plus chaud en Europe jamais enregistré, sont attribuables à la chaleur.

La chaleur extrême peut provoquer la mort par hyperthermie ou aggraver des affections cardiovasculaires ou respiratoires, les personnes âgées étant les plus vulnérables.

Les pays méditerranéens les plus touchés
Les chercheurs ont utilisé des modèles épidémiologiques pour analyser l’excès de mortalité toutes causes confondues et en déduire le nombre de décès directement liés à la chaleur.

Dans un rapport publié le 23 juin dernier, Santé Publique France a estimé que près de 33 000 décès enregistrés en France entre le 1er juin et le 15 septembre des années 2014 à 2022 étaient attribuables à la chaleur, dont 23 000 décès de personnes âgées de 75 ans et plus.

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La température journalière mondiale bat un record pour le deuxième jour d’affilée, selon des premières mesures

Le 4 juillet est la journée la plus chaude au niveau mondial jamais enregistrée, selon un observatoire américain. Il a fait en moyenne sur la planète 17,18°C.

La journée de mardi a été la plus chaude jamais mesurée au niveau mondial, battant largement le record établi la veille, selon des mesures préliminaires mercredi d’un observatoire météorologique américain, alors que les températures mondiales sont quasi quotidiennement à des niveaux inédits depuis début juin.

Sur la journée du 4 juillet, la température moyenne de l’air à la surface de la planète a été mesurée à 17,18°C par un organisme dépendant de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui n’a cependant pas encore donné de confirmation officielle pour cette journée.

Une mesure battant les précédents records

Cette mesure dépasse nettement les 17,01°C mesurés lundi et qui battaient déjà avec une marge significative le record journalier précédent (16,92°C) établi le 14 août 2016 et répété le 24 juillet 2022, selon ces données produites par un modèle des National Centers for Environmental Prediction du NOAA, et mises en lignes par des chercheurs de l’université du Maine.

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Agriculture bio : pourquoi le secteur marque le pas ?

Avec près de 2,8 millions d’hectares cultivés en bio, soit 10 % de la surface agricole française, la France occupait en 2021 le premier rang de l’Union européenne (UE), devant l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, et la Suède. Dans l’UE-27, les surfaces dédiées à la bio s’élevaient à 9,4 millions d’hectares en 2012 et à 15,6 millions d’hectares en 2021, soit une hausse de 66 % largement portée par la France.

Dans le même temps, le nombre d’exploitations engagées en bio bondi en France, passant de 23 100 en 2011 à 58 400 en 2021. Cela représentait alors 13 % des exploitations agricoles dans l’Hexagone. Hausse d’autant plus remarquable qu’elle s’est produite dans un contexte de diminution de 2,3 % par an de la quantité totale d’exploitations agricoles françaises entre 2010 et 2020. Mais depuis l’épidémie de Covid et la guerre en Ukraine, les choses ont changé.

Recul des consommateurs de bio en France en 2022

Pourtant, le développement de la bio marque le pas depuis quelques mois. Les signes de ce ralentissement, amorcé en 2020 voire un peu avant sur certains produits, sont multiples : déséquilibre entre offre et demande, aboutissant à des produits bio reclassés en conventionnel ; fermeture de magasins spécialisés ; dé-certifications ou déconversions de producteurs… La part de consommateurs réguliers d’une alimentation bio chutait de 16 % entre fin 2021 et fin 2022, et la part des personnes n’ayant pas consommé de produits alimentaires biologiques sur un an atteignait les 17 % en 2022 – le double de 2021.

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Emballages plastiques des fruits et légumes : que dit le nouveau décret ?

Le nouveau décret encadrant l’interdiction de vente de fruits et légumes emballés dans du plastique a été publié le 20 juin 2023. À partir du 1er juillet, cette interdiction entre de nouveau en vigueur, avec une exception pour 29 fruits et légumes, ainsi que pour les fruits mûrs à point. Quelles sont les nouvelles dispositions ?

Ce décret est pris en application de la loi Antigaspillage et économie circulaire (Agec) qui interdit depuis le 1er janvier 2022 la vente au détail de fruits et légumes frais dans des emballages plastiques, sauf lorsqu’ils sont conditionnés en lots de plus de 1,5 kg. La loi prévoit des exemptions pour les « fruits et légumes présentant un risque de détoriation lors de leur vente en vrac ».

Le nouveau texte liste 29 fruits ou légumes exemptés de l’interdiction, en plus des fruits mûrs à point (« vendus au consommateur final à pleine maturité ») et des graines germées.

Il fait suite à l’annulation d’un premier texte publié en octobre 2021 qui prévoyait une réduction progressive de la liste des fruits et légumes autorisés à la vente sous emballage plastique et accordait une exemption à la règle jusqu’en juin 2026 pour certains aliments particulièrement fragiles.

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Villes et climat Quels défis ? Quelles solutions ?

L’idée qu’il faut « repenser les villes en fonction des défis climatiques » s’est imposée récemment comme une évidence et elle figure désormais dans les agendas politiques. En aout 2021, la loi Climat et résilience a institué le principe d’une zéro artificialisation nette des sols (ZAN) qui va modifier radicalement le droit et les pratiques de l’urbanisme au cours des prochaines décennies. En mars 2023, le dernier rapport du GIEC a désigné explicitement l’urbanisation comme une des causes du réchauffement climatique.

Or 70 % à 80 % de la population des pays développés est déjà urbanisée et 70 % de la population mondiale le sera en 2050.

> Une prise de conscience relativement récente des interactions entre urbanisme et climat

La prise de conscience des conséquences du dérèglement climatique interroge à plusieurs titres la façon de penser, aménager et gérer les villes au xxie siècle :

● Les consommations urbaines, c’est-à-dire celles qui sont liées à l’habitat et aux transports, représentent, dans les pays développés, entre 50 % et 70 % des émissions de gaz à effet de serre. C’est donc en grande partie en jouant sur ces consommations urbaines que l’on pourra atteindre l’objectif de la neutralité carbone en 2050, adopté par les pays de l’Union européenne en 2019.

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« B.A.-BA » : une formation gratuite aux enjeux environnementaux

Qu’est-ce que le gaz à effet de serre ? Comment est mesuré un risque climatique ? En quoi consiste la neutralité carbone ? Le Centre national de l’enseignement à distance (Cned) propose une formation gratuite en ligne pour répondre à toutes les questioOKns que vous vous posez sur le changement climatique : elle est libellée « B.A.- BA du climat et de la biodiversité ».

« B.A.-BA du climat et de la biodiversité », c’est le nom de la première formation en ligne gratuite proposée par le Centre national d’enseignement à distance (Cned) sur les sujets environnementaux.

Elle s’adresse aux personnes intéressées d’un point de vue professionnel ou à titre de citoyen.

Le dispositif a été élaboré par un comité éditorial et scientifique spécialisé (experts de référence de la recherche publique, représentants de think tanks ou de fondations, experts en pédagogie numérique). Il est également soutenu par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

  À noter : une étude publiée par le Cned indique que près de 60 % des Français estiment que leur niveau de connaissances sur les questions écologiques n’est pas à la hauteur des enjeux environnementaux.

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Cette dette que nous léguons à nos enfants

— Par Joseph E. Stiglitz (lauréat du prix Nobel d’économie (2001) et professeur à l’Université de Columbia) —

Les engagements budgétaires actuels serviront-ils ou non les intérêts des générations futures en matière de climat ? Dette financière et dette environnementale obéissent à des logiques différentes, ce qui devrait nous conduire à mieux considérer la nécessité d’investissements publics d’ampleur en faveur de la transition écologique, estime Joseph E. Stiglitz.

Les conservateurs américains se montrent souvent théâtraux lorsqu’ils évoquent leur inquiétude quant au poids de la dette que nous transmettrons à nos enfants. Cet argument moral est notamment intervenu dans le refus des républicains du Congrès de soutenir une augmentation pourtant habituelle du plafond de la dette des Etats-Unis. Le bon vieux parti semble si attaché à la réduction des dépenses qu’il est prêt à prendre en otage l’économie mondiale, ainsi qu’à risquer de voir la réputation de l’Amérique définitivement mise à mal.

Il ne s’agit pas d’affirmer que nous ne devrions pas penser aux générations futures. La vraie question est néanmoins de savoir si les politiques et engagements budgétaires actuels serviront ou non les intérêts de nos enfants et petits-enfants.

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En Amazonie, les arbres ont leurs anges gardiens

— Par Arthur Hily —

Saviez-vous qu’un grand arbre d’Amazonie peut stocker l’équivalent des émissions de carbone annuelles de quatre Français (autour de 40 tonnes de CO2) ? Ce pouvoir des végétaux sur le climat, les scientifiques en dissèquent les mécanismes depuis des années. Un travail essentiel qui nous permet de prendre conscience du rôle clé de la forêt tropicale dans la régulation du climat.

Mais ces études ont souvent des limites : elles reposent sur des observations de court terme et se concentrent uniquement sur la capacité des végétaux à stocker le carbone. En fait, le problème est bien plus vaste ! Ces arbres piégeurs de CO2 n’existeraient pas sans l’extraordinaire usine du vivant qui les entoure. En Amazonie, on identifié 400 espèces de mammifères, 1 700 espèces d’oiseaux, et un nombre encore inconnu d’espèces d’insectes se comptant en millions. Une faune dont l’action sur la forêt est aussi essentielle que méconnue. À l’image des oiseaux qui, par leurs déjections, dispersent les graines des palmiers tropicaux, étendant ainsi le territoire de ces derniers.

BIOCLIMATE : comprendre les interactions de la faune avec les arbres d’Amazonie

À Santarém, au Brésil, en plein cœur de l’Amazonie, un projet scientifique inédit a débuté il y a 10 ans pour mieux comprendre le rôle clé des mammifères, oiseaux et insectes dans le processus de maintenance et de régénération de la forêt.

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Le premier traité pour protéger la haute mer adopté à l’ONU

Représentant plus de 60% des océans, les eaux internationales ont longtemps été ignorées dans le combat environnemental.

Les états membres de l’ONU ont adopté lundi 19 juin le premier traité international pour protéger la haute mer, un accord capital pour contrecarrer les menaces qui pèsent sur l’océan et sa bonne santé, vitale aussi pour l’humanité. «L’accord est adopté», a déclaré la présidente de la conférence Rena Lee sous les applaudissements, après l’adoption par consensus. «L’océan est la force vitale de notre planète. Aujourd’hui, vous avez insufflé une nouvelle vie et un nouvel espoir pour que l’océan ait une chance de se battre», a commenté le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, saluant une «réussite historique».

Malgré l’adoption, la Russie a pris ses «distances» du consensus, qualifiant certains éléments du texte «totalement inacceptables». En mars, après plus de quinze années de discussions, dont quatre années de négociations formelles, les états membres avaient enfin réussi à se mettre d’accord, à  l’issue de deux nouvelles semaines de négociations marathon, troisième «dernière» session en un an.

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Des sacs à usage unique à base de manioc et biodégradables dans l’eau

— Par Florence Santrot —

Pour lutter contre la pollution plastique, on connaissait les sacs à base d’amidon de maïs, en fibre de bois, en jute… voilà maintenant les sacs à base de manioc. Cette invention venue d’Australie veut remplacer le sac plastique à usage unique. À base de pétrole, il pollue lors de sa fabrication et il lui faut 400 ans environ pour se dégrader. Alors qu’on l’utilise en moyenne 15 minutes. Bref, c’est une catastrophe.

La société Cassava Bags a, elle, imaginé une alternative intéressante en fabriquant un sac à base de plantes, en l’occurrence du manioc. Elle fabrique des sacs et des films biodégradables dérivés de ce légume-racine féculent qui ressemble un peu à une pomme de terre. L’entreprise utilise de l’amidon de manioc pour fabriquer des sacs et des films, qui se décomposent facilement en dioxyde de carbone, en eau et en biomasse.

Quelques minutes seulement pour se désagréger dans l’eau

« 303 millions de tonnes de manioc sont cultivées chaque année, explique Cassava Bags. C’est une culture résistante qui peut tolérer la sécheresse, un sol pauvre et des températures élevées.

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Parlons climat en 30 questions

Cette nouvelle édition, à jour des dernières actualités, est indispensable pour comprendre les réalités de l’urgence climatique.

Ce livre très pédagogique et facile d’accès, présente les réponses à 30 questions essentielles que tout citoyen se pose sur le climat.
Cette nouvelle édition, à jour des dernières actualités, est indispensable pour comprendre les nouvelles réalités de l’urgence climatique. Les bouleversements écologiques sont aujourd’hui inéluctables et le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publié en août 2021 est formel : le climat est en train de changer partout dans le monde, plus rapidement que prévu et l’activité humaine en est responsable. Cet ouvrage permet de comprendre les enjeux cruciaux aujourd’hui de limiter l’ampleur du réchauffement climatique et d’adapter nos sociétés à ces bouleversements. Deux experts répondent de manière claire et synthétique à toutes les questions que l’on se pose sur l’histoire du climat, le cycle de l’eau, les variations dues au changement climatique, les événements extrêmes, l’effet des activités humaines sur le cycle du carbone, etc.

I. Panorama
II.Questions-réponses
1. Qu’est-ce que le système climatique ?
2. Quels facteurs naturels font varier le climat ?

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Les ONG relancent l’« Affaire du siècle » et demandent 1 milliard d’euros d’astreinte

Des ONG demandent 1 milliard d’euros d’astreinte à la France pour inaction climatique

Les ONG ont déposé un nouveau mémoire devant le tribunal mercredi, ainsi qu’un recours en excès de pouvoir pour avoir accès à certains documents administratifs. 

Les quatre associations écologistes de l’«Affaire du Siècle» avaient déjà fait condamner l’État français en 2021 pour inaction climatique.

Les ONG de «l’Affaire du siècle», qui ont déjà fait condamner l’État français en 2021 pour ses manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique, ont annoncé mercredi demander une astreinte financière d’un milliard d’euros, estimant qu’il n’a toujours pas fait assez dans ce domaine.

«Nous n’avons pas avancé dans la capacité de l’Etat à changer ses politiques, donc nous demandons aujourd’hui au Tribunal administratif l’exécution pleine et effective du jugement de 2021, c’est-à-dire la mise en place de mesures structurelles et systémiques pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre», a dit Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France, l’une des associations requérantes.

«Nous demandons, pour que ce jugement soit effectif, au juge de prononcer une astreinte financière d’un milliard d’euros pour obliger l’Etat à agir», a-t-elle dit lors d’une conférence de presse.

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Le dérèglement climatique multiplie les turbulences à bord des avions, selon une étude

Des chercheurs britanniques, qui ont comparé des données atmosphériques entre 1979 et 2020, rappellent que les turbulences peuvent endommager les avions, et causer des blessures aux passagers.

Une nouvelle conséquence néfaste du dérèglement climatique vient d’être découverte. Selon une étude de la revue Geophysical Research Letters, menée par des chercheurs britanniques, la crise climatique augmente considérablement le nombre et la durée des turbulences en avion.

Les auteurs de cette étude se fondent sur l’observation de données atmosphériques s’étendant sur quatre décennies, de 1979 à 2020. Sur toute cette période, ils ont analysé les turbulences «en air clair». Autrement dit, celles qui ne sont pas liées aux orages et aux nuages. Ces turbulences «en air clair» ne sont pas prévisibles, ce qui empêche les personnels d’avions de prévenir les passagers de leur survenue en avance.

La vitesse et la hauteur des courants perturbées

Selon de multiples hypothèses scientifiques, jamais prouvées jusqu’ici, ce type de turbulences ne pouvait qu’augmenter en raison du réchauffement climatique, qui perturbe la vitesse et la hauteur des vents dans les courants atmosphériques. Rappelons que l’air dans lequel circulent les avions est soumis à des flux d’air chaud ascendants et des flux d’air froids descendants: ainsi, quand un appareil est confronté à un courant descendant par exemple, il peut perdre de nombreux mètres d’altitude.

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La plenitude du vivant : comment habiter poétiquement la terre

Jeudi 15 juin 2023 de 9h à 11h

Vous êtes conviés à la Table ronde que le PNRM organise ce jeudi 15 juin au Jardin d’Eméraude, Morne Rouge, dans le cadre de la Biennale Internationale d’Art 2023, projet BIAC-réseaux, porté par la Collectivité Territoriale de Martinique

Intervenants :

Holly Bynoé. : Animalité incarné
Emmanuel Nossin : Les plantes médiatrices
Claire Joseph : jardins urbains – se reconnecter à la nature

Médiateur : Serge DOMI, sociologue

Les intervenants aborderont des nouvelles formes de relation à l’environnent : comment la force poétique de l’art, de la création, et lien à la communauté, permettent un rapprochement à la nature, en tant que médiatrice (entre l’humain et les esprits), connecteur( a des identités ancestrales ou autres) et alliée (un « parent »,un modèle, qui nous permet d’activer notre propre animalité).

Holly Bynoé , curateur, spiritualiste, artiste, écrivain et doctorants, co-fondatrice de Tilting Axis, Arc magazine, Caribbean Linked, Sour grass…Emmanuel Nossin, président du conseil éxécutif du CTBioM, coordinateur du réseau TRAMIL, ethnopharmacologue
Claire Joseph, Coordinatrice de l’association Ypiranga de Pastinha, : jardins urbains, jardins partagés, écolieu de Tivoli, …

Informations :
PNRM : Gabrielle Mauvois & Malika Nestoret – g.mauvois@pnr-martinique.com

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Tropical, tempéré, continental, polaire… les zones climatiques vont complètement changer d’ici 2100

— Par Florence Santrot —

Le climat de la Terre sera complètement différent en 2100. Selon une étude publiée dans la revue Earth’s Future, les zones climatiques seront méconnaissables d’ici quelques décennies en raison du réchauffement de la Terre. Celles-ci ont été établies dans une carte de classification créée par Wladimir Köppen dans les années 20 puis mise à jour en 1961 par Rudolf Geiger.

Ces zones sont basées sur les précipitations et les températures et ont, depuis, été régulièrement mises à jour, à la marge. Elles classent les différentes régions du monde en cinq grandes zones climatiques : tropical, sec, tempéré, continental et polaire. Une nouvelle étude, établie par une équipe de climatologues de l’université George Mason (Virginie, États-Unis) avertit d’importants bouleversements à venir.

Des zones climatiques qui pourraient changer du tout au tout d’ici 2100

Paul Dirmeyer, le directeur de l’étude en question, souligne que les premiers effets du dérèglement climatique sont déjà bien visibles sur la classification Koppen-Geiger : « Le réchauffement du climat et les modifications des précipitations entraînent des changements notables dans les zones climatiques

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Taxons les entreprises des énergies fossiles : nos vies avant leurs profits !

Campagne lancée par : Greenpeace, CARE, Alternatiba, ANV-COP 21, Terre des Hommes France, RAC, Oxfam France 

Près de 200 milliards de dollars de bénéfices : voilà ce que à eux seuls cinq grands groupes pétroliers occidentaux (TotalEnergies, ExxonMobil, Chevron, BP et Shell) ont engrangé en 2022. Pendant ce temps-là, les populations des pays du Sud ont continué de payer le prix fort des conséquences du dérèglement climatique (inondations au Pakistan et en Afrique du Sud, canicules en Inde…) dont elles ne sont pourtant pas responsables. Il est temps d’exiger que les plus pollueurs paient !

 
Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Les enjeux de financement climat seront au cœur du Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial qui se tiendra à Paris les 22 et 23 juin prochains. Emmanuel Macron accueillera des che.ffe.s d’Etat et de gouvernement du monde entier. Nous, associations engagées pour la justice climatique, demandons à ces leaders politiques de taxer les super-pollueurs : les entreprises du pétrole, du gaz et du charbon qui condamnent la planète tout en continuant à s’enrichir.
Pourquoi ? Il est grand temps que l’industrie des énergies fossiles contribue à réparer les dommages qu’elle a générés en finançant la réponse aux pires impacts climatiques subis par les populations du Sud.

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Rendez-vous aux jardins en Martinique

Vendredi 2, samedi 3 et dimanche 4 juin 2023

Sur le thème de la « transmission des savoirs »

Pour leur 18ème édition en France et la 3ème édition en Europe, les Rendez-vous aux Jardins vous invitent à partager « la transmission des savoirs » avec les nombreux acteurs passionnés de jardins.

Autour de ce thème, prévu initialement pour l’édition 2020, reportée cette année, vous pourrez partir à la rencontre des jardiniers, jardiniers d’art, paysagistes, botanistes, propriétaires de jardins… Ils se mobiliseront, spécialement pour les scolaires, dès le vendredi 4 juin, en partenariat avec l’Académie de la Martinique puis, plus largement auprès de tous les publics, le samedi 5 et le dimanche 6 juin 2021, afin de partager leurs connaissance et leur savoir-faire.

Tous ces acteurs en Martinique vous proposeront également des animations, des circuits de visites et des événements organisés uniquement à cette occasion.

Le public familial est attendu nombreux cette année en Martinique pour explorer la richesse et la variété de nos parcs et jardins, privés et publics et de nos jardins remarquables.

Le programme détaillant la dizaine de jardins ouverts sur 8 communes avec 24 événements en Martinique est disponible à l’adresse :
https://openagenda.com/rdvj-2023-martinique

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Climat : l’ONU choisit l’Amazonie au Brésil pour organiser la COP 30 en 2025

Le président brésilien avait promis de faire de la préservation de l’environnement une priorité pour son pays. Le Brésil était censé accueillir la COP en 2019, mais les autorités avaient renoncé à l’organiser après l’élection du président d’extrême droite Jair Bolsonaro.

C’était attendu et c’est maintenant confirmé. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé ce vendredi que l’ONU avait choisi la ville de Belem, en Amazonie, pour accueillir la conférence sur le climat COP 30, en 2025. « Ce sera un honneur pour le Brésil de recevoir des représentants du monde entier dans notre Amazonie », a écrit Lula sur les réseaux sociaux. Capitale de l’Etat du Para (nord), Belem est une ville d’environ 1,5 million d’habitants, située près de l’embouchure du fleuve Amazone.

« J’ai déjà participé à la COP en France, en Egypte, et tout le monde parlait sans arrêt d’Amazonie. Alors je me suis dit : pourquoi ne pas faire la conférence ici, pour que tout le monde connaisse l’Amazonie ? », a-t-il ajouté, dans une vidéo publiée avec le message. Aux côtés de Lula sur la vidéo, le ministre des Affaires étrangères du Brésil, Mauro Vieira, a précisé que le choix de l’ONU datait du 18 mai.

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Réchauffement climatique : les villes en première ligne pour expérimenter des solutions

Novembre 2022 : la COP27 s’achève sur des engagements manquant d’ambitionétouffés par les producteurs d’énergies fossiles et des garanties financières nettement insuffisantes ; cette fin de conférence mondiale sur le réchauffement climatique avait ainsi laissé les observateurs frustrés et déçus. Malgré la déception, l’espoir de trouver des solutions à la hauteur de ces problématiques de plus en plus complexes demeure.

Le constat est bien connu : les politiques ambitieuses, à l’image d’un Green New Deal européen ou des traités approuvés par l’ONU, se heurtent à l’éternelle difficulté d’emporter l’adhésion politique, et sont en outre notoirement peu fiables. Parmi les échecs récents, citons le fiasco qu’a constitué en 2017 la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Donald Trump avait alors clamé avoir été élu pour représenter « les habitants de Pittsburgh, pas ceux de Paris ».

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« Notre Nutella du matin et nos lapins en chocolat sont à l’origine de violations de droits humains, d’accaparement de terres et de destruction du monde vivant »

Tribune / Collectif

Noam Chomsky, Cyril Dion, Adèle Haenel, Annie Ernaux et plusieurs personnalités du monde intellectuel et culturel affirment, dans une tribune, leur solidarité avec le Mouvement des sans-terre brésilien et des ONG Rainforest Alliance et Global Witness pour dénoncer l’exploitation de la forêt amazonienne au profit des multinationales.

Le 13 mai est une journée révolutionnaire. L’esclavage a été officiellement aboli au Brésil le 13 mai 1888. Les barricades parisiennes ont lancé une grève générale contre les grandes entreprises le 13 mai 1968. Et le 13 mai 1989, les étudiants de Pékin occupaient la place Tiananmen. Mais les espoirs de justice distributive et de démocratie se sont transformés en un système mondial d’exploitation néolibérale. Aujourd’hui encore, le sol de l’Amérique latine est aux mains des anciens envahisseurs. Non seulement la destruction du monde vivant se poursuit sans relâche, mais elle est même accélérée, dissimulée derrière de faux labels et du « greenwashing ». Aujourd’hui, le 13 mai 2023, nous nous solidarisons donc avec le Mouvement des sans-terre (MST) et exigeons : non à l’accaparement des terres et à l’exploitation !

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Nous devons sortir du dogme de la croissance » : l’appel de 18 eurodéputés

— Collectif —

Philippe Lamberts et dix-sept autres députés européens issus de cinq groupes politiques différents demandent, dans une tribune au « Monde », une nouvelle stratégie globale pour une économie européenne de postcroissance qui intègre des objectifs sociaux et environnementaux.

Plus de cinq mille personnes participeront en personne et en ligne à la conférence « Beyond Growth 2023 » [Au-delà de la croissance], du 15 au 17 mai, une initiative transpartisane qui se déroulera au Parlement européen, à Bruxelles, et que nous, députés européens de cinq groupes politiques différents et non-inscrits, organisons ensemble, aux côtés de plus de 60 organisations partenaires.

Avec cette conférence de trois jours réunissant des intervenants de haut niveau issus des institutions européennes, du monde universitaire, des syndicats, des entreprises et des organisations de la société civile, notre objectif est de questionner la doctrine dominante qui sous-tend les politiques publiques de l’Union européenne (UE) et de redéfinir nos objectifs communs dans tous les domaines, en s’éloignant de la focalisation néfaste sur la croissance économique comme seule base de notre modèle de développement.

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