— Par Renaud Lecadre —
Pollution. Le ministre a dénoncé l’usage du pesticide, tout en indemnisant largement les producteurs antillais.
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Eric de Lucy |
De retour des Antilles, Michel Barnier vante une « banane propre» , une «banane durable» . Constatant ce week-end les dégâts du cyclone Dean qui a détruit la quasi-totalité des plantations bananières, le ministre de l’Agriculture ne s’est pas contenté de promettre des aides aux producteurs, mais s’est dit partisan d’une remise à plat : «Je crois que c’est le moment d’aller vers de nouvelles pratiques, pour utiliser moins de pesticides.»
Pandémie. L’ouragan est l’occasion de faire table rase du passé. L’utilisation massive du chlordécone, destiné à éradiquer le charançon (coléoptère très coriace sous les tropiques), bien qu’interdit depuis 1993, a contaminé l’ensemble des Antilles françaises. Avec ce paradoxe final : la plupart des cultures vivrières (patates douces, ignames…) et l’essentiel des ressources aquatiques (crabes, langoustes…) sont polluées à leur tour ; seule la banane (protégée par sa peau) reste consommable sans modération, alors que sa production est à l’origine de la pandémie.
Dans le doute, l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire) a été chargée de fixer des seuils autorisés de chlordécone contenus dans les aliments, bien que les études sur sa dangerosité soient toujours en cours.





Amis lecteur, c’est souvent que vous avez entendu parler du « Chlordécone » qui est un organochloré extrêmement stable, persistant très longtemps dans la nature et pendant des centaines d’années ou plus.





