Le prix Femina 2015 a été attribué à Christophe Boltanski pour son roman La cache (aux éditions Stock), a annoncé ce mercredi le jury de ce prix exclusivement composé de femmes.
« Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la petite comme de la grande histoire. Des honnêtes gens qui, selon les circonstances, peuvent se muer en criminels. De la réversibilité des hommes et de la vie. Du pire, car il est toujours sûr. Cette appréhension, ma famille me l’a transmise très tôt, presque à la naissance. »
Que se passe-t-il quand on tête au biberon à la fois le génie et les névroses d’une famille pas comme les autres, les Boltanski ? Que se passe-t-il quand un grand-père qui se pensait bien français, mais voilà la guerre qui arrive, doit se cacher des siens, chez lui, en plein Paris, dans un « entre-deux », comme un clandestin ? Quel est l’héritage de la peur, mais aussi de l’excentricité, du talent et de la liberté bohème ? Comment transmet-on le secret familial, le noyau d’ombre
qui aurait pu tout engloutir ?

Le Prix Goncourt a été attribué à Mathias Enard, pour Boussole (Actes Sud).
— Présentation de l’éditeur —
50 écrivains parmi les grands noms de la littérature francophone ont accepté de » lire le pays » pour l’Humanité et vous invitent à découvrir chaque jour une nouvelle inédite. Photo HermanceTRIAY.

Raymond Chabaud
Sony Labou Tansi, Encre, sueur, salive et sang, avant-propos de Kossi Efoui, édition établie par Greta Rodriguez-Antoniotti, septembre 2015.
— Par Janine Bailly —
Le Prix Nobel d’économie a été attribué à l’Ecossais Angus Deaton pour ses travaux sur l’origine des inégalités, la consommation, la pauvreté et le bien-être.
Jeune orphelin de Pointe-Noire, Petit Piment effectue sa scolarité dans une institution catholique placée sous l’autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako. Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées, et Petit Piment en profite pour s’évader avec des jumeaux à la brutalité légendaire, abandonnant ainsi son meilleur ami, qui refuse de le suivre. Il s’adonne alors, avec son clan, à toutes sortes de larcins, jusqu’à ce que les habitants décident de nettoyer leur zone d’action. Petit Piment trouve refuge auprès de Maman Fiat 500 et de ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaîté quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services. Mais le maire de Pointe-Noire décide d’une nouvelle intervention énergique contre la prostitution. C’en est trop. Petit Piment perd la tête. De bonnes âmes cherchent à le soigner (médecine, psychanalyse, magie ou sorcellerie), mais l’apparente maladie mentale ne lui fait pas perdre le nord : il a une vengeance à prendre contre celui qui a brisé son destin.
— Par Jean-Paul Vormus —
Pour une petite découverte chaque jour. Du 1er janvier au 31 décembre, cet ouvrage présente un évènement ayant trait à la Guadeloupe, à la Martinique ou à la Guyane, des origines jusqu’à nos jours. En donnant, à petite dose, un concentré d’informations, il est conçu comme un antidote à l’ennui parce qu’il n’est pas évident d’aborder le passé sans se dérober face aux montagnes d’archives ou à l’épaisseur des œuvres réalisées par des historiens soucieux de tout rapporter dans le moindre détail.
Dans cet entretien, le poète et écrivain martiniquais Edouard Glissant revient sur sa pratique poétique qu’il lie de manière fondamentale avec ses engagements politiques et principalement l’anticolonialisme. Dire le paysage, conter l’histoire, et écrire en présence de toutes les langues du monde sont quelques-unes des fonctions qu’assigne Glissant à la poésie. Le poète du « chaos-monde », dit-il, fait œuvre de libération et doit contribuer à changer les imaginaires.
Henning Mankell, né le 3 février 1948 à Stockholm et mort le 5 octobre 2015 à Göteborg1, est un romancier et dramaturge suédois, tout particulièrement connu comme auteur d’une série policière ayant pour héros l’inspecteur Kurt Wallander du commissariat d’Ystad, une ville de Scanie, près de Malmö, dans le sud de la Suède. Mankell a également publié des ouvrages de littérature d’enfance et de jeunesse.
LA VIE EN NOIR – Laird Hunt, du nom de jeune fille de sa mère, aime à raconter les histoires du point de vue des femmes. Neverhome est le troisième du genre. De passage à Paris, l’auteur américain qui a vécu et étudié dans la capitale française, raconte dans un excellent français pourquoi les femmes lui sont une source d’inspiration infinie. Neverhome ou l’histoire d’une métamorphose, celle d’une héroïne qui ose tout. Qui ose vivre libre.
Madame Kora Véron a publié mercredi 30 septembre dans l’édition électronique de
Poinsettia Fridland, femme d’une quarantaine d’années, vit en recluse à Goyave, petite commune de la Guadeloupe. Ses parents s’y sont réfugiés à la suite d’un drame dont Poinsettia ignore tout.
20 ans après la mort de son créateur Hugo Pratt, Corto Maltese revient pour une nouvelle aventure concoctée par Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero. Retour sur la vie du plus célèbre marin de bande dessinée que ses voyages ont confronté aux soubresauts du siècle.
Face à un monde qui se défait devant nous, la pensée du poète, essayiste, romancier martiniquais, Edouard Glissant n’a jamais été aussi vive et fondée.
Le jeune romancier retrace dans ses livres le parcours des déracinés pour lesquels l’exil est une nécessité.