Née en Guadeloupe en 1937, l’écrivaine Maryse Condé doit recevoir le 9 décembre à Stockholm le prix Nobel alternatif de littérature, une récompense décernée par une nouvelle académie composée d’intellectuels suédois. Une consécration internationale pour celle qui fut la première présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage.
Je ne serais pas arrivée là si…
Vous me permettez de tordre un peu la formule? Et même de l’inverser ? Car moi, je suis arrivée là… bien que ! C’est ce « bien que » qu’il m’importe de souligner. C’est ce « bien que »qui m’a paralysée pendant près de trente ans.
Vous êtes donc arrivée là, Maryse Condé, lauréate 2018 du prix Nobel alternatif de littérature, bien que…
Bien qu’on m’ait affirmé, quand j’étais petite fille, que les gens comme moi ne pouvaient pas devenir écrivains. J’avais 12 ans à Pointe-à-Pitre quand une amie de ma mère a voulu me faire un cadeau original. Elle savait que j’avais lu tout ce qui pouvait me tomber sous la main : Balzac, Maupassant, Flaubert… Alors elle a opté pour un roman d’Emily Brontë : Les Hauts de Hurlevent.

Indignez-vous ! disait Stéphane Hessel dans son essai publié en 2010. Un ouvrage d’une trentaine de pages, qui affirme que l’indignation n’est rien d’autre qu’une forme de résistance, c’est en quelque sorte le ferment de l’« esprit de résistance ». Son livre est publié dans la collection : “Ceux qui marchent contre le vent”. Hessel nous y exhorte à avancer à rebrousse vent, à ne pas aller moutonnement sur le boulevard de nos habitudes, en tous cas, vers celles que nous sommes tentés de prendre.
Murs… Murs… Murs… Murs !
— Par
Déjà à Bardonecchia, la neige tombait depuis plusieurs jours. Qu’est-ce qui nous avait poussés à partir en cette saison? Quelle folie, quel rêve? L’envie et la peur du blanc, ce mélange de désir et de crainte, le champ magnétique du blanc et nos cœurs aspirés comme par un aimant. Consolés par le nom de la route, la Viale della Vittoria: on s’en sortirait peut-être. Pourtant elle était fermée cette route, mauvais signe ! mais pour nous de bon augure. Pas de voiture à l’horizon.
Charlòt ki ka fè pòpòt di : « Fòk nou fè an laribot ! »
Bat tanbou, tibwa, batri ek dé lanmen’w
Depuis 2000, date de sa création, l’association Prix des Amériques insulaires, dédiée à la promotion et à la diffusion des littératures a reçu plus d’une cinquantaine d’écrivains. Pour cette édition 2018 du Festival Écritures des Amériques qu’elle organise, Pierre Ducrozet, Viktor Lazlo, Adriana Lisboa, Wilfried N’ Sondé, Karla Suárez, Sylvain Tesson, Lyonel Trouillot et Robert Whitaker, répondent à son invitation et ouvrent de nouveaux espaces romanesques au public.
La vie en noir – Never trust a lawyer! Ne jamais faire confiance à un avocat! C’est un peu ce que l’on s’est dit lorsqu’après une heure d’interview contenue, voire hésitante, avec Phillip Lewis, on assiste dans la foulée à la métamorphose du bonhomme, au cours d’un débat en compagnie notamment de Gabriel Tallent. Drôle, limite bateleur, l’écrivain américain brouille les pistes et se révèle être un sacré numéro lors de son passage au Festival America à Vincennes, il y a quelques semaines.
LA VIE EN NOIR – La Québécoise Andrée A. Michaud, Prix des lecteurs Quai du Polar en 2017, faisait partie des têtes d’affiches du Festival America, fin septembre à Vincennes. Son dernière livre, Rivière tremblante, y a fait sensation.
Ce 18 octobre, j’ai eu le bonheur de réaliser un de mes rêves, voir et entendre enfin Ta-Nehisi Coates, et ce fut au Grand Carbet du Parc culturel Aimé Césaire. C’est pourquoi j’ai envie de me remettre en mémoire ce modeste compte-rendu de lecture que je fis le jour où je découvris ce grand écrivain américain.
Résumé :
J’ai la mémoire de l’escalier
Selon ULLMAN, « tout système linguistique renferme une analyse du monde extérieur qui lui est propre et qui diffère de celles d’autres langues ou d’autres étapes de la même langue. Dépositaire de l’expérience accumulée de générations passées, il fournit à la génération future une façon de voir, une interprétation de l’univers ». (1)
L’Institut du Tout-Monde est heureux d’annoncer la création du Centre international d’études Édouard Glissant, nouvelle entité dédiée à la recherche concernant l’œuvre d’Édouard Glissant et à la diffusion de sa pensée. Fondée sur sept partenariats internationaux, le Centre entend promouvoir l’engouement considérable qui se joue actuellement autour de l’œuvre d’Édouard Glissant, en coordonnant autant que possible le renouvellement du discours critique à son propos. Vous pouvez découvrir d’ores et déjà
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Misié Mona mizisien fè moun Matinik monté mòn
— Par Daniel M. Berté —
— Par Robert Berrouët-Oriol —