— Par Robert Lodimus —
Chapitre IV
L’INQUIÉTUDE
Les derniers rayons du soleil commençaient à s’enfoncer dans la mer. Dans peu de temps, l’obscurité opaque allait draper toute la ville. Mer Frappée se serait transformée en un immense trou de sombreur pour accueillir les loups garous de « La Tannerie » qui venaient festoyer toutes les nuits sur le sable grisâtre du littoral endormi. Le vaste quartier côtier, où se bousculait la gueusaille, portait bien son nom. Les cuirs mis au tannage sentaient les rats crevés. Pendant le jour, on pouvait observer çà et là des tapis de cuir de vache ou de chèvre cloués au sol avec des piquets qui séchaient au soleil. Pour traverser la zone, il fallait couper sa respiration en fermant la bouche et en écrasant son nez avec le pouce et l’index. Pourtant, les riverains qui y vivent de manière permanente ne semblent pas se rendre compte de la puanteur persistante qui se mélange à l’air qu’ils respirent tous les jours. On aurait dit que toutes les mouches de la ville s’étaient donné rendez-vous dans cet amas de masures infectes.

Je te salue Matoub
Par Yves Untel Pastel
Corruption, détournement de fonds publics, népotisme :
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A propos du livre Il était une fois la vie au Morne Baldara de Roset Mongin
Quand le silence de la nuit
—RS n° 407 lundi 11 août 2025 —
An jou nwè ka kouté
La lexicographie créole contemporaine : retour-synthèse sur ses caractéristiques historiques, son socle méthodologique, ses dictionnaires
Chapitre XVII
— Par Robert Berrouët-Oriol —
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Lè lavi-mwen…
J’ai eu le bonheur d’être introduite à la pensée de Fanon par Vincent Placoly avec lequel, collégienne, je discutais en classe de révolution ; février 74 n’était pas très loin, et mon professeur de français m’offrit son propre volume de Sociologie d’une révolution.
Calligraphie
À l’occasion du centenaire de la naissance de Frantz Fanon, le Cercle Frantz Fanon Martinique organise jusqu’au 20 juillet une Rencontre internationale autour des damnés de la terre, déployée dans plusieurs communes de l’île. À travers cette semaine de réflexions, d’hommages et de créations, la Martinique rend justice à l’un de ses plus grands penseurs, psychiatre, militant et écrivain, dont les analyses sur la colonisation, l’aliénation et la libération résonnent toujours avec force.
— Par Daniel M. Berté—