— Par Daniel M. Berté —
La Foyalaise Fòdfrans di : kouraj lé koursié, nou ni an sèl bousòl
Koraï 2 Wobè di : sé yon à lot mésié, pou nou pé pran lavòl
Rigueur II Omaren di : nou la pou nou gangné, pa pou fè potokòl
Dernier Jugement Ofranswa di : sa sé baga’y sérié, abò pa ni alkòl
La Révélation Wobè di : goumen pou èt prèmié, sé pa sisé sinobòl
A 380 GM Omaren di : paré à godiyé, abò pani moun mòl
Zizitata Voklen di : nou la pou manévré, pa pou fè lé djignòl
Chabin’an Ofranswa di : gran vwèl nou ka mété, pou nou défié Eole
La Rose Wobè di : manmay-la pa ladjé, annou kolé zépòl
Lanm Karavel Trinité di : pou nou kalmisiré, sé pa an kamizòl
Vini ouè sa Voklen di : o risk di chalviré, nou pa la pou fè wòl
Terminator Ofranswa di : nou anlè bwa drésé, pa pou fè lé mariòl
Bwa viré Wobè di : pou vwèl pa déchiré, nou pa ka’y woulé fòl
Express Senta’n di : nou la pou navidjé, pa pou la gloriyòl
Adhira/Adhira II Dikos di : adan zòn dévanté, lanmen-nou sé gazòl
L’Arme Fatale Ofranswa di : pani moli an jé, alé wè an bémòl
Sa pa zafèw Lanmanten di : manmay nou pou rivé, nou a la bòn ékòl
P 44 Martinique Wobè di : lézòm annou sanblé, pou an bèl touw-dé-yòl
Nou la osi Sentespri di : an tè sek nou ankayé… nou kon kabrit ka manjé tòl !


“Entropical”
Haïti comprend la plus vaste communauté de locuteurs du créole au monde (environ 11 millions d’habitants) et, selon différentes sources, entre 1,5 et 4 millions d’écoliers sont scolarisés dans le secteur public (+/- 20% de l’offre scolaire) et dans le secteur privé (+/- 80% de l’offre scolaire). Le secteur de l’éducation en Haïti mobilise d’énormes ressources comme en témoigne le Partenariat mondial pour l’éducation informant que 200 000 enseignants oeuvrent dans 20 000 écoles à travers le pays. Objet d’une évaluation diagnostique à tous les étages depuis de nombreuses années par des experts nationaux et internationaux, le système éducatif national connaît de graves problèmes de gouvernance, de sous-financement par l’État, de corruption (le scandale du PSUGO entre autres), d’échec scolaire et depuis plusieurs mois l’insécurité affecte le fonctionnement d’un grand nombre d’écoles. Bernard Hadjadj, spécialiste de l’éducation et ancien représentant-résident de l’UNESCO en Haïti, est l’auteur du rapport « Education for All in Haiti over the last 20 years : assessment and perspectives » (UNESCO Office, Kingston, décembre 2000). Dans ce rapport, il expose qu’« En 2000, 53% des enseignants du secteur public et 92% des enseignants du secteur privé étaient non qualifiés ».
“Cannibale lecteur”
Vakansièn,
— Recension par Yves Chemla —
Inséparables…
– Synopsis : « – Marron, c’est pas la couleur des vraies princesses ! Dans mes livres, les princesses sont blanches avec de longs cheveux blonds. Camille, mon grand-oncle, lève les yeux au ciel : – Boudiou, et la reine de Saba, alors ? Elle était marron comme toi ! Reine, c’est autre chose que princesse, non ? «
— Par Robert Berrou
Grann stipéfaksion
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Entrevue exclusive avec Peter Frisch,
Entrevue exclusive avec Renauld Govain 
Le droit au bonheur
Avec Patrick Chamoiseau (texte et voix), Raphaël Imbert (saxophones, clarinettes, voix), Yasmina Ho-You-Fat (voix), Pierre-François Blanchard (piano), Celia Kameni (chant), Sonny Troupé (percussions, tambour ka), Nadir, (slam et danse), Solann (chant), Mbaé Tahamida Soly, (slam, poésie)
Un festival d’un genre majeur en Martinique du côté de la commune de Saint-Esprit organisé par l’association Balisaille. Cet évènement articulé autour du thème « ‘’Parler poésie’’ a bénéficié du soutien de la DAC martinique, de la ville du Saint-Esprit qui a su faire de ce festival une activité phare de la commune à l’approche de sa fête patronale, et de la ville de Fort-de-France qui a mis à notre disposition la maison d’Aimé Césaire pour accueillir notre soirée du 27 mai 2022, en hommage à Jacques Stephen Alexis », a fait savoir le président de l’association, Daniel Boyer-Faustin tout en insistant que ce thème est tiré d’un texte inédit du grand poète Monchoachi.
Si tu n’avais pendant neuf mois
Tè-a ki manjé’y-la kon agoulou-gran-fal
22 mai 1848
Le monde est en manque de poésie, le constat est clair. La parole poétique est portée par une minorité, que je considère comme des combattants. Les actes poétiques sont moindres et le Poème est malheureusement peu circulé, sinon quelques tentatives qui émergent des sphères alternatives, des collectifs où cette parole demeure. Nous pouvons facilement inventorier ces espaces d’ailleurs qui prennent formes de revues, de tribunes ou de festivals. Je pense comme l’a dit Constant, dans la revue Cobra en 1949, que « C’est notre désir qui fait la révolution » et j’ajoute que la révolution n’est nullement possible sans s’accrocher à l’auro poétique qui émane du plus profond de nous-même et qu’on ignore souvent. Tout ça pour vous dire combien l’intérêt que représente ce nouveau festival de poésie est grand.