Du 26 au 28 mai 2022, c’est mai poésie dans l’île d’Aimé Césaire !

Un festival d’un genre majeur en Martinique du côté de la commune de Saint-Esprit organisé par l’association Balisaille. Cet évènement articulé autour du thème « ‘’Parler poésie’’ a bénéficié du soutien de la DAC martinique, de la ville du Saint-Esprit qui a su faire de ce festival une activité phare de la commune à l’approche de sa fête patronale, et de la ville de Fort-de-France qui a mis à notre disposition la maison d’Aimé Césaire pour accueillir notre soirée du 27 mai 2022, en hommage à Jacques Stephen Alexis », a fait savoir le président de l’association, Daniel Boyer-Faustin tout en insistant que ce thème est tiré d’un texte inédit du grand poète Monchoachi.

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Il a indiqué que cette grande fête de la poésie accueillera des auteurs de renommée internationale. Parmi eux, Joby Bernabé, Francis Combes, Raphaël Confiant, Patricia Latour, Lyonel Trouillot.

Qui sera l’invité d’honneur pour déployer les ailes de la poésie en ces instants ?

« La poétesse Widad Amra est notre invitée d’honneur, une manière pour nous de saluer le courage et l’audace de cette femme qui a tenu, parallèlement à son activité d’enseignante, à parler la poésie ».

Au cours d’un entretien accordé en mars dernier à Le Nouvelliste, Faubert Bolivar, le directeur artistique de Balisaille, avait invité les poètes qui ont au moins 25 ans à présenter une œuvre d’au moins trente pages, en français ou en créole à concourir pour le prix international de l’invention poétique et de la traduction en langue (s) créole (s).

Ces idées se traduisent dans l’action. À cette première édition, le grand public connaitra les heureux gagnants. Daniel Boyer-Faustin précise : «Outre les tables rondes, lectures, projections et dédicaces, le festival s’achèvera par un grand récital-deblosaille au Saint-Esprit au cours duquel seront dévoilés les lauréats de la première édition du Prix international de l’invention poétique et de la traduction en langue.s créole.s. »

Faubert Bolivar, de son lieu de directeur artistique de Balisaille, a salué les institutions qui ont permis de concrétiser cet évènement pensé avec des poètes et pour des poètes, selon son expression : « Qu’il nous soit permis de remercier les institutions et associations qui nous accompagnent dans cette tâche : la DAC martinique, la ville du Saint-Esprit, la ville de Fort-de-France, LEGS éditions, Vagues littéraires / DO, Kre, I, S, Micela etc. Nos remerciements vont également à l’ensemble des personnes, auteurs et autrices, ami.e.s, allié.e.s, sympathisant.e.s, qui nous témoignent quotidiennement leur soutien et leur confiance. Enfin, une forte pensée pour Mireille et Monchoachi chez qui nous avons l’assurance de trouver toujours ouverts le cœur ou la porte et l’occasion de « parler la poésie ».

Faubert Bolivar, poète, dramaturge, écrivain, ancien numéro un de la Direction nationale du livre en Haïti, qui a pris ancrage sur la terre d’Aimé Césaire, proclame son amour pour l’icône de la négritude à quelques heures avant l’ouverture de ce festin littéraire. « Aimé Cécaire, ce nom seul suffirait à faire de la Martinique une terre de poésie. Le rayonnement planétaire, la puissance du verbe, la magnificence des images de l’auteur du « Cahier d’un retour au pays natal », en font l’un des plus grands poètes du vingtième siècle. »

Ce jeudi, à la Médiathèque d’Alfred Melon-Dégras, Lyonel Trouillot, Patricia Latour, Georges Henri Léotin (Joko), Roger Parsemain, Lasana Sekou interviendront autour de ce sujet : « Le monde a-t-il encore besoin de la poésie ? »

Du matin jusqu’au soir, de grandes figures prendront la parole pour donner chair et esprit à la poésie dans l’espace et dans le temps : Patricia Conflon, Raphaël Confiant, Max Rippon, Jean-Erian Samson, Yawa. L’invitée d’honneur, la poétesse martiniquaise d’origine palestinienne Widad Amra, aura carte blanche sur la terre d’Aimé Césaire où la poésie a le goût de « ces îles qui marchent », dirait René Philoctète.

Source : Le Nouvelliste