Perec un extremis
— Par Selim Lander —
Perec Georges était un drôle de
zozo même qu’il aurait eu octante ans cette année, ou huitante, c’est selon, si des fois qu’il avait pas tiré sa révérence bien trop tôt, même qu’il est pas arrivé jusqu’au demi-siècle, lui qu’avait tant le talent pour faire immortel. Paraît qu’il était pas trop joyeux au fond de lui mais ça l’a pas empêché d’écrire pour faire marrer ses lecteurs. Et je suis pas « un psychanalyse », comme qu’il disait, mais je sais bien, moi, qu’il devait bien rigoler, lui aussi, quand il écrivait des choses comme les Choses dont je vous ai causé dans une précédente chronique. Juste en face des Hauts-Plateaux, dans ce théâtre consacré à la belgitude où ce qu’on joue Ils tentèrent de fuir, ce qui ne signifie rien mais comme je vous l’ai eu expliqué dans ladite chronique, c’est d’une modernisation des Choses qu’il s’agissait.

Conférence de presse bilan sous les micocouliers. En présence de la ministre de la Culture Audrey Azoulay. Olivier Py avait les cernes des grands jours mais affichait un bilan globalement très positif.
Une pièce de Thomas Bernhard mise en scène par le prestigieux Krystian Lupa, on pouvait imaginer une moins bonne façon de clôturer le IN (qui a fermé ses portes le 24 juillet). Un vieux professeur de mathématiques, juif autrichien, s’est exilé en Angleterre pendant la Deuxième guerre mondiale ; de retour à Vienne après la guerre, il a constaté que rien n’avait changé, que les anciens nazis étaient toujours là sous l’étiquette de catholique ou de nationaliste ; il a, ce qui n’arrange rien, pris un appartement en plein centre, place des Héros, l’endroit même où les Autrichiens ont acclamé Hitler lors de son entrée dans la ville, en 1938. Ecœuré par l’atmosphère délétère qui règne en Autriche, il s’est résolu à regagner Oxford. Les malles sont déjà bouclées lorsqu’il se suicide. La pièce commence le jour de son enterrement.
Mise en scène, texte et musique de Abdelwaheb Sefsaf
Pièce chorégraphique et texte de Marine Mane

D’après Homère
Texte de A. Adamov, mise en scène et scénographie : Alain Timar
Texte et mise en scène Philippe Delaigue

Olivier Py, le directeur du festival d’Avignon, estime que son festival oeuvre comme un acte de résistance après l’attentat de Nice
Le spectacle d’ouverture du 70e Festival d’Avignon, tant attendu, laisse un goût amer, pour ne pas dire plus. Les Damnés, d’après le scénario de Luchino Visconti.
Festival d’Avignon, off 2016, La Manufacture, 6-13/07/2016
Spectacle chorégraphique
Nadejda