Ont été attribués :
Palme d’or : « Parasite » de Bong Joon-ho
Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne…
En véritable cinéaste politique, le Coréen s’inscrit dans la tradition des récits de domesticité, tout en restant fidèle à son style virtuose.
Le palmarès en images ci-dessous
Grand Prix : « Atlantique » de Mati Diop
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers du chantier d’une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, l’amant d’Ada, promise à un autre. Quelques jours après le départ des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage de la jeune femme et de mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier. Ada est loin de se douter que Souleiman est revenu…
La réalisatrice franco-sénégalaise est récompensée pour son premier long-métrage.

Sous l’égide de Widad Amra, organisatrice de l’Atelier théâtre, et de sa complice de cette année, Rita Ravier comédienne et danseuse, les élèves du Couvent de Cluny ont donné sur la scène de leur établissement une bien plaisante adaptation de la pièce écrite par Joël Pommerat, Cendrillon, palimpseste de ce conte traditionnel qui a bercé nos enfances. Après s’être « attaqué » au Petit Chaperon Rouge, puis à Pinocchio, c’est cette histoire populaire tellement connue, venue du fond des temps et récrite par Charles Perrault ou par les frères Grimm, que le dramaturge a déconstruite, mettant l’accent sur la question du deuil. Comment accepter de vivre après la perte d’un être cher, et plus encore si l’on est un enfant et que la personne disparue est votre mère ? On se souvient au cinéma de la Ponette de Jacques Doillon. Recentré sur cette idée essentielle, mais aussi sur les rapports au sein de la famille recomposée, le texte permet aux adolescents d’interpréter avec justesse une histoire qui ne leur est pas tout à fait étrangère. Et la structure du conte, si on la conserve,
Dans le cadre de l’exposition « Pictural », la Fondation Clément propose un film à découvrir en plein air dans les jardins de l’habitation, « Faites le mur » de Banksy.
— Par Roland Sabra —
La compagnie TRACK aime convier le public à vivre des expériences originales avec le théâtre –théâtre au pitt, chez les particuliers ou hors les murs –des moments singuliers pour réinventer la rencontre du public avec l’acte théâtral et resserrer les liens entre artistes et spectateurs.
Étant novice en la matière, au sortir de la manifestation qui eut lieu ce mardi à la Bibliothèque universitaire, je suis allée chercher quelque lumière dans Wikipédia. Il nous est dit que : « Une performance artistique est une action comportementale entreprise par un ou des artistes, face à un public… c’est une tradition interdisciplinaire qui trouve son origine dans des pratiques artistiques d’avant-garde de la première moitié du XX° siècle …».
Auteures :
Les îles ne sont pas ce qu’on pourrait être tenté de croire en regardant déferler aux débarcadères les touristes que vomissent par milliers les ventres de gigantesques paquebots. S’il est vrai qu’il y a comme le dit la chanson, « le ciel, le soleil et la mer », que la luxuriance de la nature, la beauté des plages et des jardins tropicaux, la chaleur du rhum sur les habitations ont des attraits incontestables, il est loisible à chacun de trouver à la Martinique d’autres occupations conformes à d’autres goûts. Ce week-end, outre qu’il était celui de « La nuit européenne des Musées », s’est montré si riche en propositions singulières qu’il fallut bien faire un choix.
Sans se départir véritablement des orientations qui furent celles, il y a près de vingt ans, de Téyat Zabym, il semble bien que cette 7
Le réalisateur britannique Ken Loach a provoqué un électrochoc au Festival de Cannes avec Sorry we missed you, un drame poignant qui dénonce l’uberisation de la société.
Mise en scène : Aristide Tarnagda & Pierre Lambotte
Après les succès de
« Zanmi » le court métrage de Nadia Charléry est une réussite. Projeté à Tropiques-Atrium le 17 mai dans le cadre de la journée de lutte internationale contre l’
Père et fils au bord de la falaise. Ils y sont depuis longtemps. Bien avant que la pièce commence. 
Représentée une seule fois hélas à Tropiques-Atrium, la pièce « Abeilles » semblerait ressortir d’un théâtre de l’intime, et pourtant elle prend une résonance universelle tant elle touche à ce qui en nous reste primordial et constitutif de notre être au monde, je veux dire la famille, qu’on y soit fidèle ou qu’on s’en éloigne, ou que la vie contre notre gré nous en sépare.
22 mai 2019 – Performance dansée
Dans une tribune publiée dans Le Monde, plusieurs cinéastes ont interpelé le ministre de la cutlure, Franck Riester. Ils insistent sur la rôle de la France dans le développement du cinéma.
« Tu sais quelquefois on se demande à quoi que ça sert, tout ça, tout ce mal qu’on se donne. Et les matins qui se répètent. Putain de Dieu. Y a des jours où je voudrais être déjà dans le trou. D’ailleurs j’ai jamais été bien que dans des trous… ». Ainsi débute Le Déparleur. Un personnage se raconte, il est au bout du rouleau, il se remémore les principales étapes d’une vie de misères plus que de bonheurs qui l’ont conduit là où il est enfin parvenu, sur un bout de trottoir d’où il harangue les passants.
La première à Fort-de-France du Jardin d’Alphonse s’est jouée le 15 mai, journée internationale de la famille. Cela ne pouvait mieux tomber. Courtes Lignes connaît bien Didier Caron dont elle a déjà monté « La monnaie de la pièce », « Un vrai bonheur ». Cette comédie, un succès populaire sur le mariage et le remariage il l’adapte lui-même au cinéma en 2005. Un filon qu’il exploite depuis avec succès puisqu’en 2007 il propose la suite avec Un vrai bonheur 2. Pourquoi renoncer à une affaire qui marche ? L’auteur se spécialise dans la comédie de mœurs autour des relations de voisinage ( Un pavé dans la cour) ou de travail dans une troupe de théâtre ringarde à souhait (Les Nombrils). A court d’idées il n’hésite pas à refourguer une ancienne pièce sous un nouveau titre. C’est ainsi que Le Jardin d’Alphonse, présentée ici et là comme une création de 2017 n’est en réalité que la reprise d’une pièce créée en 2005 sous l’appellation « Les Vérités vraies ». Stratégie de marketing qui consiste à présenter sous un nouveau nom un ancien produit.
Décourageant.e.s ces sacré.e.s Courtes Lignes. Pour ceux qui l’ignoreraient encore – mais qui en Martinique le pourrait, tant leur renommée y est avérée après des années de tournées triomphales ? – les Courtes Lignes sont des comédiens guadeloupéens spécialistes du Boulevard dans ce qu’il a de meilleur, celui qui fuit la vulgarité et fait rire sans oublier d’émouvoir. Décourageants pour le critique qui ne peut que rendre une fois de plus hommage au talent de cette troupe, celui qu’elle montre en l’occurrence dans le Jardin d’Alphonse de Didier Caron, un huis clos familial (même s’il se passe dans le plein-air d’un jardin) seulement troublé par un couple d’amis « hauts en couleur » (comme dit justement le programme). De cette famille, on ne verra pas l’Alphonse du titre, il en est le grand-père que l’on vient d’enterrer. Il sera donc question d’héritage mais seulement en passant. On s’intéresse plutôt aux secrets de famille, lesquels, comme il se doit au théâtre, finiront par être dévoilés. Pourquoi cette rumeur faisant d’Alphonse un accapareur des biens des juifs sous l’Occupation ? Pourquoi Magali, la petite-fille d’Alphonse est-elle ainsi sur les nerfs et semble tellement en vouloir à Jean-Claude, son père (et fils d’Alphonse) et pourquoi son frère Serge est-il lui aussi sur les nerfs au point de se montrer grossier ?