Catégorie : Cinéma

« Lost in La Mancha » au Wahoo Café au Carbet

Jeudi 17 novembre 2016 à 19 h

lost_in_la_manchaDe Keith Fulton, Louis Pepe
Avec Francisco Reiguera, Orson Welles, Philip A. Patterson
Genre Documentaire
Nationalités Américain, Britannique

NB : Wahoo café est situé à la cabane de Tosch, sur la plage du Carbet.

Synopsis :
Pendant l’été 2000 en Espagne, Fulton et Pepe suivent, pour en réaliser le making of, le tournage de ce qui aurait dû être The Man Who Killed Don Quixote, un film que projette de réaliser Terry Gilliam depuis plusieurs années. Jean Rochefort doit tenir le rôle-titre, et Johnny Depp et Vanessa Paradis font également partie de la distribution. Cependant, le tournage tourne vite à la catastrophe : problèmes d’organisation, conflits personnels, vols intempestifs de F16 de l’armée de l’air américaine basée en Espagne sur le site de tournage, pluie diluvienne dans un lieu désertique qui dégrade le matériel et altère le décor – le désert servant de lieu de tournage devenant verdoyant le lendemain du déluge –, maladie de Jean Rochefort qui empêchera celui-ci de jamais remonter à cheval et l’écarte des plateaux1.

L’assureur du film acquiert alors les droits sur le scénario ainsi que les scènes déjà tournées, en contrepartie du remboursement des producteurs.

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Le mois du Doc: semaine 2

le_mois_du_doc_s2C’est une nouvelle semaine sous le signe du Mois Du Doc Martinique qui débute ; au programme : projections, rencontres, animations et inédits.

Les bons plans du Mois du Doc de la semaine :

Mardi 15 Novembre

-19h30  Projection du film « A praga « ( La plaie) au Quatorze Soixante-Un ( Ex Palais de Justice de Fort-de-France ) C’est l’histoire de la lutte éternelle entre l’Homme et le Monde animal. Un documentaire aux allures de film catastrophe dans un univers hithcokien.

-19h30 Projection du film « No land’s song « au Cinéma Madiana avec Tropiques Atrium Scène Nationale– tarif : 8 euros En Iran, depuis la révolution de 1979, les femmes n’ont plus le droit de chanter en public en tant que solistes. Avec l’aide de trois artistes venues de France, une jeune compositrice va braver censure et tabous pour tenter d’organiser un concert de chanteuses solo.

Mercredi 16 Novembre  

19h -Entrée libre  Projection du film «  Je suis le peuple  » sur la Savane avec Nuit Debout Martinique; Janvier 2011 en Egypte, les manifestations anti-gouvernementales rassemblent des dizaines de milliers de personnes dans les rues du Caire.

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« La Saison des femmes »

Mardi 22 novembre 2016 19h 30 en VO à Madiana

la_saison_des_femmesAvec le soutien de Tropiques-Atrium dès 18h l’Union des Femmes de Martinique organisera des discussions, avec affiches, tee-shirt, documents…

Un film de Leena Yadav
Avec Tannishtha Chatterjee, Radhika Apte, Surveen Chawla
Genre Drame
Synopsis :
La tradition a toujours été respectée dans ce petit village du Gujarat, surtout par les femmes qui ne remettent pas en cause l’organisation patriarcale, voire franchement phallocrate, de cette société rurale. Rani, jeune veuve, négocie, avec son amie Lajjo, le mariage de son fils Gulab avec une jeune adolescente, Janaki. L’affaire est conclue. Quand les deux femmes reviennent à leur village, un conseil est réuni pour décider l’avenir d’une jeune fille qui fuit sa belle-famille parce que son mari la délaisse et que les autres hommes de la belle-famille abusent d’elle. Mais les anciens ne sauraient tolérer une telle infamie : il renvoie la jeune fille à son sort. Rani tente vainement, mais mollement de protester. Rani, Lajjo, questionnées, aiguillonnées par leur amie Bijli, prostituée et danseuse d’une sorte de cabaret, commencent à remettre en cause cet ordre moral qui interdit l’éducation et l’indépendance aux femmes.

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No Land’s Song

Mardi 15 novembre 2016 à Madiana à19h 30 V.O.

no_land-s_songDe Ayat Najafi
Avec Sara Najafi, Parvin Namazi, Sayeh Sodeyfi
Genres Documentaire, Musical
Synopsis:
Selon les mollahs iraniens, la voix féminine est source de péché car elle est susceptible, dans la loi islamique, de donner du plaisir aux hommes. Il est donc interdit pour les femmes de chanter en solo en public, sauf si celui-ci est exclusivement féminin. Les autorités tolèrent que les femmes chantent en public à condition qu’elles aient un rôle musical secondaire et qu’elle soient impérativement accompagnées de plusieurs hommes qui couvrent nettement leurs voix. En revanche, elles sont autorisées à chanter dans la sphère privée.

La jeune compositrice iranienne Sara Najafi, féministe active et sœur du réalisateur a cependant un projet fou à Téhéran : organiser, peu avant les élections présidentielles iraniennes de 2013, un concert de chant au cours duquel des femmes chanteront en solo sur scène devant un public mixte, afin de renouer avec une tradition de chansons persanes qui existait et avait beaucoup de succès avant l’arrivée de l’Ayatollah Khomeini et la révolution islamique d’Iran en 1979.

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Le circuit Elysé à Madiana : palme d’or de l’incurie !

—Par Roland Sabra —

madiana_incurieCe n’est pas la première fois qu’une séance en V.O programmée à Madiana est annulée à la suite de l’incompétence des services de projection incapables de sélectionner le fichier VOST (Version Originale Sous-Titrée) dans le package numérique téléchargé. Hier soir la Palme d’Or du festival de Cannes 2016, Moi, Daniel Blake de l’immense Ken Loach annoncée en VO a été programmée en VF. Inadéquation entre les mouvements des lèvres et les mots sensés être dits, silence des comédiens, bouche cousue, au moment où ils parlent, traduction approximative pour limiter au possible ce décalage etc. On avait là tous les travers de la VF.

Devant le dol manifeste, cette tromperie sur la marchandise, des cris, des sifflets se font entendre. Des spectateurs se lèvent, vont protester auprès des guichetiers, qui n’en peuvent mais. L’un d’entre eux vient dans la salle, demande au public nombreux de bien vouloir attendre, promet un redémarrage du film en VO. Le film se poursuit en VF. Un quart d’heure plus tard nouvelle sortie de spectateurs courroucés. Pas de responsable dans le complexe cinématographique.

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Trump président: le jour où la prophétie de Michael Moore s’est réalisée

trump_mooreDès le mois de juillet, le documentariste américain Michael Moore prédisait la victoire du milliardaire républicain. Son article ne cesse d’être partagé sur les réseaux sociaux ce mercredi matin, depuis que son présage est devenu réalité.
Le réalisateur américain Michael Moore avait détaillé, près de quatre mois avant le scrutin, les raisons pour lesquelles Donald Trump sera élu.
« Il est temps de sortir de votre bulle pour faire face à la réalité ». Michael Moore, le réalisateur américain de documentaires (Fahrenheit 9/11, Bowling for columbine…) a publié mi-juillet sur son site un article prophétique: « Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner ». Depuis que le candidat républicain s’est assuré d’accéder à la Maison Blanche en déjouant tous les pronostics, ce mercredi matin, l’article, ne cesse d’être partagé sur les réseaux sociaux, aussi bien dans sa version américaine que française, traduite par Le Huffington Post.
Le réalisateur, qui sortira prochainement Michael Moore in TrumpLand, un documentaire sur le milliardaire new-yorkais, esquisse un constat implacable: « Ce clown à temps partiel et sociopathe à temps plein va devenir notre prochain président ».

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Décès de Raoul Coutard, chef-opérateur mythique de la Nouvelle Vague

Figure emblématique de la Nouvelle Vague, Raoul Coutard avait travaillé avec Jean-Luc Godard, François Truffaut, Pierre Schoendoerffer et Costa-Gavras. Il est décédé mardi soir à l’âge de 92 ans.

Raoul Coutard avait été le directeur de la photographie de quelques-uns des plus grands films français de la seconde moitié du 20e siècle: A bout de souffle, Le Mépris et Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard, Jules et Jim de François Truffaut, La 317e Section et Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer, Lola de Jacques Demy ou encore L’aveu et Z de Costa-Gavras.

Atteint d’une longue maladie, il vivait depuis plusieurs années au Boucau, près de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), et est décédé mardi soir dans une clinique de Labenne (Landes). Né à Paris le 16 septembre 1924, il avait été sergent dans l’infanterie coloniale pendant la Guerre d’Indochine, commandant une section au Laos, avant de devenir photographe aux armées puis, toujours en Indochine, photographe pour Paris-Match et Life. Il y rencontre le cinéaste Pierre Schoendoerffer, avec qui il se lie pour ses premiers pas cinématographiques. « Nous avons très vite conclu un pacte entre nous: le premier qui arriverait à entrouvrir la porte du cinéma y entraînerait l’autre! 

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Eros et Thanatos jouent à la poupée

— Par Jean Roy —

mademoiselleAvec Mademoiselle, Park Chan-wook signe certainement son chef-d’œuvre. Il a été présenté en compétition à Cannes, dont il est reparti avec une récompense technique.

Sélectionné pour être l’entrée sud-coréenne retenue en compétition au dernier Festival de Cannes, Mademoiselle est le premier thriller en costumes de Park Chan-wook. Cette adaptation littéraire est librement inspirée de la romancière britannique ouvertement homosexuelle Sarah Waters (livre publié en français en 10-18 sous le titre « Du bout des doigts). L’histoire originelle du livre (paru en 2002 et qui apporte alors à son auteure une consécration qui lui permet d’être élue auteure de l’année) se situe en 1862, mais le réalisateur la transpose dans la Corée des années 1930, sous la domination japonaise. L’histoire devient celle des rapports entre une jeune femme japonaise, Hideko, vivant luxueusement en recluse dans une propriété isolée imaginaire avec un oncle tyrannique et d’une Coréenne, Sookee, engagée pour être sa bonne à tout faire. Mais Sookee a un secret. Avec la complicité d’un escroc se faisant passer pour un comte, elle a d’autres ambitions que de demeurer domestique jusqu’à son trépas.

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« Le Mystère Jérôme Bosch » de José Luis Lopez-Linares

mystere_jerome_bosch2016 fête les 500 ans de la disparition du peintre flamand Jérôme Bosch. De son vrai nom Jheronimus van Aken, celui que les hispanophones nomment El Bosco reste un peintre majeur dont on ne sait que peu de choses, et dont l’oeuvre aussi énigmatique que fascinante continue à intriguer et passionner. Pour dissiper un peu le mystère autour du peintre et de son œuvre, José Luis Lopez-Linares a réussi à faire entrer ses caméras dans le Musée du Prado de Madrid, et s’est principalement concentré sur l’oeuvre maîtresse du musée – qui est un peu au Prado ce que La Joconde est au Louvre – et du peintre : Le jardin des délices. Ce triptyque complexe et foisonnant, dont les panneaux intérieurs représentent l’Eden, les enfants d’Adam et Eve et l’Enfer, a depuis sa création nourri de nombreuses interprétations, parfois contradictoires.
Pour commenter ce tableau que nous découvrons tout au long du film dans ses plus infimes détails, le réalisateur espagnol a choisi de donner la parole à une diversité de personnes : historiens et historiens de l’art bien-sûr, mais aussi artistes de toutes disciplines (littérature, musique, etc.),

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Présentation du film « Taafé Fanga » d’Adama Drabo

Mardi 8 Novembre 2016 à 20h, cinéma LA CLEF, 75005.

taafe_fangaDans le cadre d’un partenariat avec la CCAS et le CE des Caisses d’Epargne d’Ile de France, l’AFASPA présente le film « TAAFE FANGA » d’Adama Drabo au programme du 2ème Festival du film malien en France, mardi 8 Novembre 2016 à 20h, cinéma LA CLEF, 34 rue Daubenton Paris 5e – Métro Censier-Daubenton.
Dans une cour, la musique limpide de la kora du griot Djélimady Kouyaté invite à la veillée. Les hommes, les femmes et les enfants arrivent selon un ordre immuable et s’installent chacun dans leur groupe. Une créature de rêve apparaît et provoque le désordre en prenant place parmi les hommes. Offusqués, ils veulent chasser l’insolente, mais c’est sans compter sur la solidarité des femmes.

Profitant de la découverte d’un masque qui donne le pouvoir, les villageoises en pays Dogon renversent l’ordre des choses et prennent la place réservée habituellement aux hommes. Elles ne sont plus corvéables : ni cuisine, ni ramassage du bois, ni lessive. Elles portent le pantalon et fument allègrement. En contrepartie, leurs maris se retrouvent dans leurs rôle, habillés de pagne et surtout, obligé de tout assurer de la garde des enfants à la cuisine.

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La fille du train

 

aff-fille-trainLa fille du train de Tate Taylor d’après le roman de Paula Hawking ; avec Emily Blunt, Rebecca Ferguson, Haley Bennett, Justin Theroux

—-Par Guy Gabriel—-

Rachel prend tous les jours le train et passe devant la même maison. Dévastée par son divorce, elle a sombré dans l’alcoolisme, elle fantasme sur le couple qui y vit et leur imagine leur vie parfaite…jusqu’au jour où elle est témoin d’un événement qui la choque et se retrouve étroitement mêlée à un angoissant mystère

L’adaptation de ce best-seller littéraire de l’année, signé Paula Hawkins, était l’idée casse-gueule par excellence, car le portrait croisé de ces trois femmes hors norme, surtout celui de Rachel, ne manquait ni d’originalité, ni d’ambiguité ; cependant, contrairement à beaucoup d’avis, le film retranscrit efficacement l’ambiance du roman, en sachant à la fois prendre la distance nécessaire pour éviter la tentation du copier-coller dévastateur et faire un objet filmique tout-à-fait honnête.
Plus proche de
Fenêtre sur cour (par son côté voyeur) de Hitchcock que de Gone girl (pour la disparition) de David Fincher, La fille du train est un excellent thriller psychologique, avec ses zones d’ombre qui souligne bien l’obsession de Rachel, héroïne borderline, alcoolique, qui fantasme sur la vie des autres, après avoir raté la sienne.

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Le mois du film documentaire 2016 en Martinique

mois_du_doc972_2016Un rendez-vous incontournable pour découvrir des films et échanger ses idées sur le monde…

QUEL EST LE PRINCIPE DE CETTE MANIFESTATION ?

Il s’agit d’une invitation faite à toutes les structures culturelles, éducatives et sociales, désireuses de promouvoir le cinéma documentaire auprès d’un large public. Ces 2000 lieux participent à un projet commun en organisant des projections accompagnées de rencontres, expositions, ateliers, colloques, concerts…

Le Mois du film documentaire repose sur un principe de liberté de participation et de programmation pour ces structures. Ce principe de fonctionnement fait la réussite de l’événement : chacune imagine un programme thématique, choisit les films et organise ses séances, en toute autonomie ou bien en s’appuyant sur les propositions d’Images en bibliothèques.

OÙ VOIR DES FILMS ?

Au fil des années, le Mois du film documentaire a tissé un grand réseau de partenaires sur le territoire pour favoriser la diffusion du documentaire et la visibilité des films auprès de tous les publics.

Le Mois du film documentaire se passe dans 700 bibliothèques, 350 cinémas, plus d’une centaine d’écoles, collèges, lycées et universités, plus de 500 établissements culturels et associations et une centaine de structures sociales.

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« Moi, Daniel Blake » : Ken Loach ne renonce pas

— Par Michaël Melinard —

moi_daniel_blake-2Six fois primé au festival de Cannes, où il avait reçu la Palme d’or en 2006 pour Le Vent se lève, Ken Loach, 79 ans, se voit couronner pour la deuxième fois avec Moi, Daniel Blake, qui raconte les démarches d’un menuisier cardiaque pour récupérer sa pension d’invalidité.

Cannes, envoyé spéciale. Ken Loach va célébrer, le mois prochain, son 80e anniversaire. Il se murmurait récemment que le discret cinéaste britannique s’apprêtait à prendre sa retraite. On ne peut certes jurer de rien à propos de son avenir. Néanmoins, force est de constater que l’éminent représentant d’un cinéma engagé n’a pas baissé les armes, toujours prêt à battre le fer contre la dérégulation de l’économie et le démembrement du service public outre-Manche. La force évocatrice de ses films tient dans sa capacité à donner à ses constats, ses colères et ses révoltes un visage humain.

Dans ce vingtième long métrage, le douzième en compétition, il a les traits du menuisier Daniel Blake (Dave Johns). Ouvrier expérimenté et compétent, Daniel se remet à peine d’un problème cardiaque. D’un côté, son médecin lui interdit de travailler.

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Un orphelin appelé Courgette

À Madiana le 11 novembre 2016 à 14h 15 !!(?)

ma_vie_de_courgette— Par Stéphanie Belpêche —
Céline Sciamma, la réalisatrice de Naissance des pieuvres et Bande de filles, scénarise la belle aventure d’une bande d’enfants maltraités qui retrouvent goût au bonheur dans Ma vie de courgette.

Le cinéma d’animation français compte un chef-d’œuvre de plus dans ses rangs. Remarqué à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, récompensé aux festivals d’Annecy et d’Angoulême, un long métrage en stop motion poursuit aujourd’hui son fabuleux destin en salles : Ma vie de Courgette. Il ne dure qu’une heure et six minutes, mais l’histoire qu’il raconte à l’aide de petites marionnettes a déjà fait chavirer plus d’un coeur.
Maltraitance et innocence brisée

Icare a 9 ans. Le petit garçon, surnommé Courgette, est inconsolable depuis le départ de son père. Il devient brusquement orphelin le jour où sa mère alcoolique tombe d’une échelle. Il est placé par la police et les services sociaux dans un foyer qui va assurer son éducation. Là, il rencontre d’autres enfants qui « n’ont plus personne pour les aimer » et partagent la même solitude.

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Captain Fantastic, film anti-système

— Par Selim Lander —

captain-fantastic1Dans l’une des séquences de Captain Fantastic (au titre bien mal choisi), on entend une petite fille de huit ans rappeler que le free speech est un droit constitutionnel aux Etats-Unis. Rien n’illustre mieux le principe que ce film qui dénonce le consumérisme et le laxisme de l’éducation moderne, qui pointe du doigt la laideur des obèses, ridiculise les croyances des adeptes du christianisme et qui va jusqu’à bafouer le tabou du respect dû aux morts en montrant un père et ses enfants dansant, après l’avoir déterré, autour du cadavre de la maman bien-aimée en train de se consumer sur le bûcher qu’ils viennent d’allumer, avant de se conformer aux dernières volontés de la défunte en jetant ses cendres dans la cuvette des toilettes d’un aéroport. A-t-on jamais vu un film qui invoque les fondements juridiques de la démocratie américaine pour s’attaquer aussi directement à des valeurs de la classe moyenne aussi intangibles que la Bible ou le capitalisme ?

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Aquarius, ou les cancers de Clara

—par Janine Bailly & Paul Chéneau—

aquariusA l’heure où le Brésil, victime de bouleversements tragiques, rongé par la corruption, la spéculation et les luttes de pouvoir, s’achemine peut-être vers ce qui ressemblerait à une nouvelle dictature, il est bon de voir ou de revoir le film Aquarius. Deuxième long métrage de Kleber Mendonça Filho après Les bruits de Recife, injustement boudé par le jury du festival de Cannes, mais plébiscité par le public et encensé par une bonne partie de la critique, Aquarius connaît sur les écrans de Madiana, dans le cadre de la séance VO, un tel succès que Steve, notre Monsieur Cinéma de Tropiques-Atrium, nous en promet pour bientôt une nouvelle projection.

Un film qui peut se lire à plusieurs niveaux, et qui de ce fait s’avère riche et captivant, inquiétant aussi lorsqu’il distribue dans la narration des scènes oniriques, à la limite parfois du cauchemar ou du fantastique. Un film qui dessine pas à pas, lentement mais sûrement, en deux heures vingt-cinq, le portrait d’une sexagénaire maîtresse de sa vie, et qui s’est forgé un destin de femme libre.

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« 13th » Le film d’Ava DuVernay sur l’incarcération de masse des Noirs étasuniens ne sortira pas en salle

— Par Thomas Sotinel —

13thPrésenté le 30 septembre en ouverture du Festival de New York, 13th est autant une arme de combat qu’un film. C’est sans doute pour que tous ceux et celles qui le souhaitent puissent en disposer dans leur arsenal que la réalisatrice Ava DuVernay a choisi Netflix. Le film est disponible sur la plateforme dans le monde entier, y compris en France, mais on ne le verra jamais en salles.

Pour avoir une idée du sujet de ce documentaire, il faut se rappeler de la séquence d’ouverture de Creed, de Ryan Coogler. L’enfance et l’adolescence du héros – fils du boxeur Apollo Creed, l’adversaire d’élection de Rocky Balboa – y étaient résumées en une succession de marches au long de couloirs carcéraux, dans d’interminables files quasiment monocolores.

L’incarcération de masse des citoyens afro-américains, entamée sous la présidence de Richard M. Nixon (1968-1974) pour plafonner à partir du milieu de la décennie 2000, s’est stabilisée à un niveau qui fait des Etats-Unis le pays qui compte le plus de détenus par habitants, après les Seychelles. Dans cette population carcérale, les minorités, à commencer par les Afro-américains, sont surreprésentées…

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Quêtes et perplexités du rire : Toni et Ines Erdmann.

A Madiana en VO lundi 17 octobre 2016 à 19h30

toni_erdman-2— Par Dégé —

Le problème avec Toni Erdmann* est que ce film est vendu comme drôle, audacieux… Comédie, certes dramatique, mais « hilarante, inouïe, burlesque… ».

Il est vrai qu’à certains passages délirants on rit bien ; que souvent on sourit. Mais à vrai dire (question d’humour culturel ou question de réceptivité du public du jour ou question de fatigue personnelle…?) c’est au mieux un film ennuyeux, au pire un film angoissant. Ou l’inverse ?

Ce qui est sûr c’est qu’il questionne.

Sur sa longueur d’abord : 2h 42 minutes ! ? Pour exprimer le temps par un temps qui dure ? Une sorte de cinéma vérité ? qui voudrait prendre le temps de tout dire de la réalité des sentiments, de la société… ?

Discutable. Par exemple, la longueur de la scène, drôle au départ, où l’immense yéti bulgare se déplace dans un parc en faisant à peine réagir les promeneurs, est tout sauf réaliste même si elle se termine logiquement par le quasi étouffement de la « bête » !

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Aquarius : les récifs de la colère

Mardi 18 octobre 2016 19h 30 à Madiana

aquarius

— Par Alexis Campion —

Kleber Mendonça Filho magnifie l’actrice Sonia Braga dans le rôle d’une sexagénaire déstabilisée par des promoteurs insatiables.

Au fil d’un long et beau récit, Clara (Sonia Braga) fera tout pour garder son logis rempli de disques et d’histoires. (DR)

Salué par la critique avec Les Bruits de Recife (2014), dont les images et la bande-son enchâssaient finement hyperréalisme, angoisse et ironie, le Brésilien Kleber Mendonça Filho revient avec un film plus classique dans sa forme mais pas moins ambitieux ni stylisé. Une fois de plus, il rend hommage à sa ville natale, la capitale de l’État du Pernambouc, que l’on découvre ici mitée par les gratte-ciel, soumise aux insatiables appétits des promoteurs immobiliers qui n’ont que faire du patrimoine. « Comment peut-on démolir aussi librement autant de maisons et d’immeubles qui ont un passé et qui sont des références pour tout le monde? » s’interroge le réalisateur. « À Recife, la ville a été totalement remodelée, rien n’a été fait pour la protéger des intérêts commerciaux. » Un constat qui le scandalise d’autant plus qu’on répète souvent de son pays qu’il est « jeune ».

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Le gang des antillais

— Par Guy Gabriel —

le_gang_des_antillaisLe gang des Antillais de Jean-Claude Barny ; avec Djedje Apali, Ericq Ebouaney, Adama Niane, Zitat Hanrot, Vincent Vermignon, Romane Bohringer, Jocelyne Berorard

Nous sommes dans les années 70 le BUMIDOM (Bureau pour le  développement des Migrations des départements d’Outre-Mer) promet de favoriser l’insertion des français des DOM-TOM et de la Réunion dans ce qu’on appelle la Métropole ; Jimmy Larivière, arrive à Paris pour se faire sa place au soleil ; sauf qu’il ne parvient pas à la trouver dans cette société ; c’est d’autant plus ennuyeux qu’il a une petite fille avec qui il ne sait même pas où dormir. Sa rencontre avec un groupe de trois jeunes antillais va l’entraîner dans une série de braquages retentissants.

Jean-Claude Barny s’attaque, par le biais d’un film de braquages (à l’américaine) efficace, à une page de l’histoire antillaise qui raconte celle, vraie, de jeunes gens qui sont le reflet des dommages collatéraux de la politique française dans ses département ultra-marins. Le gang des antillais arrive à trouver l’équilibre qu’il faut entre grande histoire et les histoires personnelles ; des histoires personnelles qui montrent l’avortement du miroir aux alouettes que le Bumidom a été pour bien des jeunes, qui ne demandaient qu’à vivre le rêve qu’on semblait leur proposer.

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L’effet aquatique

Vendredi 14 octobre à 19h30. V.O. Madiana.

effet_aquatique_400Solveig Anspach – France/Islande – 1h25 – 2016
Sélection Quinzaine des Réalisateurs 2016

Synopsis
Samir, la quarantaine grutier à Montreuil, tombe raide dingue d’Agathe, maître-nageuse. Il décide, pour s’en approcher, de prendre des cours de natation, alors qu’il sait parfaitement nager…

La presse en parle

Le Nouvel Observateur par Jérôme Garcin : La cinéaste de « Lulu, femme nue », qui a toujours su conjuguer la poésie et le burlesque, le romantisme et la tragédie, le naturalisme et le surréalisme, la drôlerie et l’effronterie, dit adieu au monde en plongeant dans l’eau du pays natal, et c’est bouleversant de beauté.

Culturopoing.com par Laura Tuffery : Solveig Anspach a donc réussi son pari : en glissant ses dernières énergies vitales dans ce flux aquatique-amniotique vital qu’est ce film testament, elle a transfusé son incroyable énergie de vivre et d’aimer, même au fond de la piscine.

L’Express par Eric Libiot : « L’Effet aquatique » est sans doute le film le plus réjouissant, le plus simple et le plus délicat du moment.

Ouest France par La Rédaction : Dernier film de la réalisatrice Sôlveig Anspach, disparue l’année dernière, « L’Effet aquatique » devient une histoire d’amour loufoque, aussi émouvante qu’inattendue.

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Toni Erdmann

Lundi 17 octobre à 19h 30. V.O. à Madiana

toni_erdman_400Maren Ade – Allemagne – 2h42 – 2016
Synopsis
Inès, femme d’affaires basée à Bucarest, voit son père débarquer sans prévenir. Elle ne cache pas son exaspération. Sa vie ne souffre pas le moindre désordre, mais lorsque son père lui pose la question « es-tu heureuse? », son incapacité à répondre est le début d’un bouleversement profond. Ce père dont elle a honte, fait tout pour l’aider à retrouver un sens à sa vie en s’inventant un personnage : le facétieux Toni Erdmann.

La presse en parle :

L’Express par Eric Libiot : « Toni Erdmann » est un film émouvant et merveilleux sur le lien parental.

Le Figaro par Eric Neuhoff : Maren Ade livre un long-métrage riche et farfelu comme du John Irving, intelligent et grinçant à la Martin Amis. À l’heure où le cinéma produit tant de faux billets, Toni Erdmann a l’air d’être de la monnaie d’or.

Le Parisien  par Pierre Vavasseur : Le film mélange la glace et le feu, l’audace et l’émotion.

Les Inrockuptibles par Théo Ribeton : Esprit à la fois rigide et déluré, parfaite netteté de l’écriture, étrange appétit pour le ridicule (…) Toni Erdmann est un film d’un naturalisme intransigeant, où pourtant tout ce qui se passe est surréel et aberrant.

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Capitaine Thomas Sankara

Mercredi 12 octobre à 19h30 en V.O. à Madiana

capitaine_sankara_400Christophe Cupelin – Suisse – 1h30 – 2015
Synopsis

Le parcours du président du Burkina Faso, de son élection en 1983 à son assassinat en 1987. Révolutionnaire, féministe et écologiste, Thomas Sankara a porté la voix des exclus jusqu’à la tribune de l’O.N.U. pour réclamer l’annulation de la dette africaine. Ces archives redonnent la parole à ce leader charismatique qui a marqué les consciences bien au-delà de l’Afrique.

La presse en parle:
Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman : Portrait édifiant d’un homme charismatique.
Première par Damien Leblanc : Par la vivacité du montage, le film crée avec son sujet une familiarité qui rend sa fin d’autant plus brutale.

aVoir-aLire.com par Nicolas Bonnes : Un portrait passionnant de Thomas Sankara, président atypique du Burkina Faso (…). Un feel good documentaire aussi précieux qu’essentiel.

Le Journal du Dimanche par Alexis Campion : Sans prendre parti, Cupelin révèle cette résonnance universelle au fil d’extraits parfois abîmés mais forts, ravivant le souvenir d’une modernité dérangeante, face à laquelle Mitterrand s’avoua perplexe. Un voyage écessaire et captivant.

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Décès d’Andrzej Wajda, le réalisateur de « L’Homme de fer »

— Par Culturebox (avec AFP) —
andrzej_wajdaLe célèbre metteur en scène polonais Andrzej Wajda est mort dimanche soir à Varsovie à l’âge de 90 ans, ont annoncé ses proches et plusieurs médias polonais.
Le réalisateur de « L’Homme de marbre » et de nombreux autres films reflétant l’histoire complexe de son pays est décédé d’une insuffisance pulmonaire. Hospitalisé depuis plusieurs jours, il se trouvait dans un coma pharmacologique, a indiqué à l’AFP un proche de la famille qui a demandé à garder l’anonymat.

« Nous espérions qu’il en sortirait », a dit le scénariste et metteur en scène Jacek Bromski sur la chaîne privée TVN24.

Malgré son grand âge, le cinéaste était resté très actif ces dernières années, secondé par sa femme Krystyna Zachwatowicz, actrice, metteur en scène et scénographe.

Candidat aux Oscars avec son dernier film

Né en 1926 à Suwalki (nord-est de la Pologne) d’une institutrice et d’un père officier, Andrzej Wajda a raconté dans « Katyn », nominé à l’Oscar en 2008, l’histoire tragique de son père, Jakub Wajda, qui fut l’un des 22.500 officiers polonais massacrés par les Soviétiques en 1940, notamment à Katyn.

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Thomas Sankara : l’Afrique sur les traces de son héritage

thomas_sankaraREVUE DE PRESSE. De Ouagadougou à Arusha : il n’est pas si simple pour les contemporains de mettre en application le projet politique du père de la révolution burkinabè.

À quoi sert un mémorial ? À se souvenir, à approfondir un pan d’histoire, à réparer l’injustice ? Le projet de mémorial dédié à Thomas Sankara semble accomplir chacune de ces fonctions. Lancé à Ouagadougou le 2 octobre 2016, il convoque d’abord l’histoire. C’est en effet le 2 octobre 1983, soit 33 ans plus tôt, que le père de la révolution burkinabè réunit dans la nuit des journalistes au Conseil de l’entente, sa base politique. Dans ce lieu où il sera assassiné quatre ans plus tard, il prononce son « discours d’orientation politique ». Se diffuse ainsi le socle idéologique de cette révolution qui entend abolir un système taxé de « néocolonialiste » et d’« impérialiste ». Il fustige notamment le faible taux de scolarisation (16,4 %) dans ce qui s’appelle encore la Haute-Volta, le coût faramineux des fonctionnaires (70 % des dépenses publiques), ou la mauvaise utilisation des investissements étrangers. Il instaure les Comités de défense de la révolution (CDR), censés transférer le pouvoir à des échelons locaux, et présente un programme de transformation de la société articulé sur trois axes : l’armée nationale, la politique de la femme et l’édification économique.

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