Catégorie : Cinéma

« Kouté vwa », un film de Maxime Jean-Baptiste 

Vendredi 31 octobre à 18h30 ex école de Debriand à FDF
Par Maxime Jean-Baptiste, Audrey Jean-Baptiste | Avec Melrick Diomar, Yannick Cébret, Nicole Diomar | 16 juillet 2025 en salle | 1h 17min | Drame

Synopsis
Tout public
Melrick a 13 ans. Il passe ses vacances d’été chez sa grand-mère Nicole à Cayenne, en Guyane et apprend à jouer du tambour. Mais sa présence fait soudain resurgir le spectre de son oncle, ancien tambouyé tué dans des conditions tragiques. Confronté au deuil qui hante toute la communauté, Melrick cherche sa propre voie vers le pardon.

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Romain Lefebvre
L’économie modeste et la durée ramassée de Kouté vwa ne sont pas sans rapport avec l’impression de justesse qu’il dégage. Premier long métrage, il ne cherche pas pour autant à en imposer.

Culturopoing.com par Alexandre Lebrac
Hymne à la paix et au pardon, Kouté vwa s’impose comme la déclaration d’amour enflammée d’un cinéaste à sa famille mais également à la Guyane dont il donne à voir la beauté tout en distillant un message, humaniste mais sans naïveté, d’amour universel.

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L’éphéméride du 27 octobre

Naissance, le 27 octobre 1811, aux États-Uni, d’Isaac Singer qui perfectionna la machine à coudre

L’Américain Elias Howe, l’Allemand Balthasar Krems , l’Anglais Thomas Saint et l’Autrichien Josef Madersperger) sont les pionniers de la machine à coudre.

La première machine à coudre véritablement pratique est attribuée à un tailleur français originaire de la région lyonnaise, installé rue des Forges à Saint-Étienne, Barthélemy Thimonnier. Il dépose en 1830 le premier brevet d’une « mécanique à coudre » (ou « métier à coudre ») construite en bois, à un fil continu, en point de chaînette, cousant 200 points à la minute. Il en fabrique 80 exemplaires pour honorer une commande d’uniformes de l’armée. Beaucoup d’inventeurs de cette époque misent sur la reproduction du mouvement de la main, ce qui limite la couture à une simple aiguille (Madesperger notamment dont la machine s’appelait « la main qui coud »).

En 1834, l’Américain Walter Hunt est le premier à utiliser une canette, et donc à utiliser deux fils. Cette idée est reprise et améliorée par Elias Howe qui dépose un brevet en 1846 mais n’obtient aucun succès et part en Angleterre pour tenter de l’exploiter.

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Rediscovering Fanon de Rico Speight : Un regard contemporain sur l’oeuvre de Fanon

Pendant dix-sept ans, le réalisateur new-yorkais (USA) Rico Speight a sillonné le monde – de la Caroline du Nord à Fort-de-France, en passant par l’Algérie – pour réaliser Rediscovering Fanon, un documentaire profond, humaniste et exigeant, qui interroge la persistance du racisme, les fractures postcoloniales et l’actualité brûlante de la pensée fanonienne. Le film était présenté au François en Martinique en juillet 2025 dans le cadre du Centenaire de Frantz Fanon organisé par l’Association Caribéenne de Philosophie (ACP). Rencontre bilingue avec un cinéaste engagé, entre héritage, conscience et transmission.

(Rediscovering Fanon by Rico Speight : A Contemporary Look at Fanon’s Work. Frantz Fanon, revisited through the African American gaze of Rico Speight. For seventeen years, the filmmaker travelled the world—from North Carolina to Fort-de-France—to create Rediscovering Fanon, a profound, humanist, and demanding documentary exploring racism, postcolonial fractures, and the enduring relevance of Fanon’s thought. A bilingual conversation with a committed filmmaker, where legacy meets awareness and transmission.)

Propos recueillis par Rodolf ETIENNE

Rodolf ETIENNE : Pour revenir à la genèse du projet documentaire — pourquoi Frantz Fanon ? Que représente, ou que représentait, Frantz Fanon pour vous, au point que vous ayez choisi de lui consacrer une œuvre entière — une œuvre qui est devenue, en soi, un véritable voyage de découverte ?

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« Landrián », un film documentaire de Ernesto Daranas

Vendredi 24 octobre à 18hTropiques-Atrium

Dans les années 1960, Nicolás Guillén Landrián (1938-2003) devient le premier cinéaste noir de Cuba. Neveu du poète de la négritude Nicolás Guillén, il s’impose rapidement comme une figure singulière du jeune cinéma révolutionnaire. Peintre, poète du réel, documentariste audacieux, Landrián développe un langage cinématographique d’une grande modernité, marqué par la liberté formelle, la force visuelle et la sensibilité sociale.

Entre 1962 et 1972, au sein de l’Institut cubain de l’art et de l’industrie cinématographiques (ICAIC), il réalise une série de courts-métrages marquants, dont En un barrio viejo (1963), Ociel del Toa (1965) — lauréat du prix Espiga de Oro au Festival de Valladolid — et Coffea Arábiga (1968). Mais son indépendance d’esprit, son regard critique sur la société cubaine et sa personnalité insoumise provoquent la méfiance du pouvoir. Accusé de « déviation idéologique », il est censuré, interné, emprisonné et finalement réduit au silence. Exilé aux États-Unis à la fin des années 1980, il y meurt en 2003, oublié de son pays.

Avec Landrián, le réalisateur cubain Ernesto Daranas (Conducta, Sergio & Sergei) entreprend un double geste : celui de redonner une voix à un artiste effacé de la mémoire collective, et celui de préserver un pan essentiel du patrimoine cinématographique cubain.

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« La Petite Dernière », un film de Hafsia Herzi

Un film de Hafsia Herzi – Prix d’interprétation féminine (Nadia Melliti) et Queer Palm, Festival de Cannes 2025

Jeudi 23 octobre à 20h – Tropiques-Atrium

Avec La Petite Dernière, Hafsia Herzi signe son troisième long-métrage, après Tu mérites un amour (2019) et Bonne mère (2021), et confirme sa place singulière dans le cinéma français. Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2025, le film a été doublement récompensé : Prix d’interprétation féminine pour la révélation Nadia Melliti, et Queer Palm 2025, saluant son regard sensible et audacieux sur les identités LGBTQIA+.

Adapté du roman éponyme de Fatima Daas (éditions Noir sur Blanc, 2020), La Petite Dernière raconte le parcours initiatique de Fatima, une jeune femme musulmane d’origine algérienne, issue de la banlieue parisienne. Entre les attentes familiales, les injonctions religieuses et la découverte de son attirance pour les femmes, Fatima tente de trouver sa place et de concilier foi, désir et liberté.

Sous l’apparente simplicité de ce récit d’apprentissage se joue un bouillonnement intérieur, celui d’une héroïne partagée entre culpabilité, peur du jugement et soif d’émancipation.

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« Bénissez nos seins », un film d’Angèle Marey

Le 23 octobre 2025 à 18h45 Teyat Otonom Mawon, Croix Mission  FdF
️ Un film d’Angèle Marrey – Documentaire, 52 min

— Par Sarha Fauré —

Synopsis :
Quand j’ai eu 13 ans, mes seins ont commencé à pousser signifiant au monde que je devenais femme. Trahi par notre propre corps, inlassablement arraché à l’enfance pour devenir les objets de désir des hommes. Entre « le repassage des seins » et la chirurgie esthétique d’augmentation mammaires excessive. « Bénissez nos seins » questionne le poids du patriarcat sur nos poitrines.

Présentation :

Ils sont sexualisés, fantasmés, vendus, niés, redessinés ou mutilés. Depuis toujours, les seins occupent une place centrale dans l’imaginaire collectif – souvent à mille lieues de ce que vivent les personnes qui les portent.

Dans Bénissez nos seins, la réalisatrice Angèle Marrey s’attaque à l’un des plus puissants symboles du patriarcat. À travers une série de témoignages intimes et de paroles d’expertes, ce documentaire interroge la manière dont la société s’est appropriée, contrôlée et déformée la poitrine féminine.

Pourquoi les seins sont-ils si sexualisés ? Pourquoi sont-ils soumis à autant de normes, de violences et de silences ?

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lespri sinéma : les longs métrages

Samedi 25 octobre | 16h |
« Planètes un film »,  un film de Momoko Seto
Salle Frantz Fanon
Film de clôture de la 64e Semaine de la Critique Cannes 2025 | France, Belgique – 2025 – 1h15
Animation, Science Fiction
Synopsis :
Dendelion, Baraban, Léonto et Taraxa, quatre akènes de pissenlit rescapés d’une succession d’explosions nucléaires qui détruisent la Terre, se trouvent projetés dans le cosmos. Après s’être échoués sur une planète inconnue, ils partent à la quête d’un sol propice à la survie de leur espèce. Mais les éléments, la faune, la flore, le climat, sont autant d’embûches qu’ils devront surmonter.

Samedi 25 octobre | 18h |
Remise des prix + « Germaine Acogny, l’essence de la danse », un film de Greta-Marie Becker
Salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium
Clôture Lespri Sinéma 2025 | Remise des prix et projection de film
Avec Avec Germaine Acogny | Allemagne, France – 2025 – 1h28 |Documentaire
Synopsis :
En puisant son inspiration dans les danses traditionnelles ouest-africaines, Germaine Acogny s’est imposée, au fil de ses cinquante ans de carrière, comme l’une des figures majeures de la danse contemporaine mais également comme l’une des artistes les plus importantes du continent.

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Festival La Toile des Palmistes 2025

30 octobre – 1er novembre • Cayenne, Rémire-Montjoly

La 9ᵉ édition du Festival La Toile des Palmistes se prépare à enchanter la Guyane ! Du 30 octobre au 1ᵉʳ novembre 2025, le cœur du cinéma battra à Cayenne, entre la mythique Place des Palmistes, le Cinéma Eldorado, et plusieurs projections hors-les-murs à Rémire-Montjoly.

Événement phare du paysage culturel guyanais, ce rendez-vous gratuit et populaire célèbre le cinéma d’ici et d’ailleurs : œuvres locales, créations ultramarines, courts-métrages internationaux et films pour toute la famille se mêlent dans une ambiance festive et conviviale.

Un festival pour toutes et tous

Cette nouvelle édition promet un programme riche et engagé, fidèle à l’esprit du festival :

  • Projections en plein air et en salle, mêlant fictions locales, films internationaux et séances jeune public ;

  • Compétitions créatives autour du court-métrage, ouvertes aux talents émergents de Guyane ;

  • Ateliers de sensibilisation au cinéma pour la jeunesse, en partenariat avec des structures éducatives et sociales ;

  • Rencontres professionnelles, performances musicales et animations participatives pour petits et grands.

Trois jours d’émotions et de découvertes

Jeudi 30 octobre

Place des Palmistes & Cinéma Eldorado
Une soirée d’ouverture festive marquée par des courts-métrages d’animation et de fiction venus de France, d’Uruguay, de Martinique, de Guadeloupe, du Sénégal ou encore d’Inde.

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« Entre 2 rives », un film de Mariette Monpierre – écrit par Christelle Théophile

Mardi 21 octobre à 18h30 au Téyat Otonom Mawon à FdF par Culture Égalité

Notre saison « Cinéfanm » reprend. Nous avons le plaisir de vous inviter à la première séance. 
Un sujet que connaît bien notre Martinique.
Une petite quête solidaire pour payer les droits de diffusion. La militance coûte.  Aidez-nous à continuer. A mardi.
Bonne journée
Nos salutations féministes
Culture Égalité

Entre 2 rives raconte l’histoire bouleversante de Cristina et Johanna, deux femmes originaires de la République dominicaine, installées en Guadeloupe depuis près de dix ans. Deux mères, deux parcours, un même combat : celui de reconstruire leur vie loin de chez elles, tout en tentant, coûte que coûte, de faire venir les enfants qu’elles ont dû laisser derrière.

À travers ces portraits croisés, ce documentaire de 52 minutes lève le voile sur une réalité méconnue de l’immigration dans les territoires français d’Outre-mer : celle de femmes venues majoritairement des îles voisines, prêtes à affronter la mer et l’exil dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais à quel prix ?

Séparation familiale, précarité, isolement : Entre 2 rives aborde avec délicatesse et justesse les conséquences humaines de l’immigration, et interroge la possibilité d’un regroupement familial dans un contexte souvent hostile.

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Lespri Sinéma 2025

Du 16 au 25 octobre – Tropiques Atrium Scène nationale, Madiana, Toiles du Sud

Organisé par Tropiques Atrium Scène nationale, Lespri Sinéma revient du 16 au 25 octobre 2025 pour une nouvelle édition consacrée au cinéma caribéen et international. Pendant dix jours, le festival propose une programmation étendue, mêlant projections, rencontres professionnelles, débats et actions de formation, dans plusieurs lieux du territoire.

Une programmation ouverte sur le monde

Plus de soixante films sont à l’affiche : fictions, documentaires, courts et très courts métrages, ainsi que des expériences en réalité virtuelle. Le festival met à l’honneur la production caribéenne contemporaine, tout en l’inscrivant dans un dialogue avec d’autres cinémas — d’Afrique, d’Europe ou d’Asie.
Les œuvres sélectionnées abordent des thématiques variées : identité, mémoire, écologie, justice sociale, migration et création artistique. Cette diversité témoigne d’un cinéma attentif aux réalités du monde et ancré dans la vie des peuples de la Caraïbe et des Amériques.

Trois lieux, un même esprit

Le festival se déploie sur plusieurs sites :

  • Tropiques Atrium Scène nationale à Fort-de-France, cœur du dispositif et lieu principal des projections ;

  • Le Cinéma Madiana à Schœlcher, pour les avant-premières et les séances grand public ;

  • Les Toiles du Sud à Rivière-Salée, nouveau partenaire, permettant d’élargir l’accès aux publics du Sud.

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Diane Keaton (1946 – 2025) : une actrice libre, un style, une révolution douce

— Par Hélène Lemoine —

Diane Keaton, actrice oscarisée, réalisatrice, productrice, écrivaine, photographe et icône absolue d’un certain cinéma américain, s’est éteinte le samedi 11 octobre 2025 en Californie, à l’âge de 79 ans. Figure singulière et profondément attachante d’Hollywood, elle laisse derrière elle une œuvre marquante, traversée par les secousses du féminisme, les mutations de l’industrie du cinéma, et un charme inaltérable.

Une actrice qui incarnait l’époque

Née Diane Hall le 5 janvier 1946 à Los Angeles, elle quitte très jeune la côte Ouest pour New York, où elle suit les cours de théâtre de Sanford Meisner. Là, elle apprend « à vivre sincèrement dans des circonstances imaginaires » — une philosophie de jeu qu’elle n’aura de cesse de mettre en pratique avec une sincérité désarmante. Dès ses débuts à Broadway dans Hair (1968), puis au cinéma dans les années 1970, elle s’impose comme une actrice d’une modernité rare, au jeu subtil, décalé, vivant.

C’est Francis Ford Coppola qui lui offre son premier grand rôle au cinéma, en 1972, dans Le Parrain, où elle incarne Kay Adams, l’épouse de Michael Corleone (Al Pacino).

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L’éphéméride du 13 octobre

Naissance à Kiffa, en Mauritanie, d’Abderrahmane Sissako le 13 octobre 1961

Abderrahmane Sissako (également crédité sous le nom de Dramane Sissako) est un cinéaste et producteur mauritanien, né le 13 octobre 1961 à Kiffa.

Le thème principal de son œuvre est l’exil, le déplacement. Il peint l’Afrique avec des touches autobiographiques. En 2015, il devient le premier cinéaste africain à obtenir le César du meilleur réalisateur pour Timbuktu.

Il fait partie, avec Ousmane Sembène, Djibril Diop Mambety, Souleymane Cissé, Idrissa Ouedraogo et Alain Gomis, des rares cinéastes d’Afrique subsaharienne à avoir obtenu une notoriété internationale.

Biographie
Peu de temps après sa naissance, sa famille émigre au Mali son pays d’origine, où il suit une partie de ses études primaires et secondaires. Après un court retour en 1980 en Mauritanie, il part en Union Soviétique, à Moscou, où il étudie le cinéma au VGIK (Institut fédéral d’État du cinéma) de 1983 à 1989.

Au début des années 1990, Abderrahmane Sissako s’installe en France. En 1994, il obtient, lors du 4e Festival du cinéma africain de Milan, le Prix du meilleur court métrage pour son film Octobre.

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Disco Afrika : Une histoire malgache, un film de Luck Razanajaona,

À 14h15 jusqu’au Jeudi 16 octobre Séance supplémentaire mercredi 15 à 11h30 | Madiana
Par Luck Razanajaona, François Hébert | Avec Parista Sambo, Laurette Ramasinjanahary, Joe Lerova | 24 septembre 2025 en salle | 1h 20min | Drame
Synopsis :
Madagascar, aujourd’hui. Kwame, 20 ans, tente de gagner sa vie dans les mines clandestines de saphir. À la suite d’un événement inattendu, il doit rejoindre sa ville natale où il retrouve sa mère, d’anciens amis, mais aussi la corruption qui gangrène son pays. Ballotté par des sentiments contraires, il va devoir choisir entre argent facile et fraternité, individualisme et éveil à une conscience politique.
Disco Afrika : Une histoire malgache (Disco Afrika: tantara malagasy) est un film dramatique en langue malgache de 2023 réalisé par Luck Razanajaona, produit par Jonathan Rubin, co-écrit avec François Hébert, Marcelo Novais Teles, Ludovic Randriamanantsoa et avec Parista Sambo dans le rôle principal. Il a été présenté en avant-première mondiale au Festival international du film de Marrakech 2023 et en avant-première européenne 74e Festival international du film de Berlin], où il a reçu une mention honorable du jury de l’AG Kino – Gilde e.V.

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« Les guetteuses du 7 octobre » : silence d’État, voix brisées

Visible sur la plateforme france.tv jusqu’au 14/03/2028

Elles étaient jeunes, elles étaient invisibles. Une trentaine de jeunes femmes, âgées de 18 à 20 ans, effectuaient leur service militaire obligatoire au camp de Nahal Oz, à quelques centaines de mètres à peine de la bande de Gaza. Leur rôle ? Observer. Alerter. Surveiller en continu une frontière toujours sous tension, depuis la salle de contrôle de l’unité 414, spécialisée dans la vidéo-surveillance. En Israël, on les appelle les tatzpitaniyot — les guetteuses. À travers leurs caméras, elles ont vu venir l’horreur. Mais personne n’a voulu les écouter.

Durant les semaines précédant l’attaque du 7 octobre 2023, ces jeunes soldates remarquent un changement de rythme. Des groupes d’hommes armés patrouillent le long de la clôture. Ils s’arrêtent à chaque poste d’observation, escaladent les talus pour scruter les bases militaires israéliennes, parfois même ouvrent le feu ou déposent des explosifs. La tension est palpable, les incidents s’accumulent. Maya Desiatnik, alors âgée de 21 ans, et d’autres guetteuses, transmettent à plusieurs reprises des signalements aux services de renseignement. « On a tout vu, tout écrit.

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L’éphéméride du 6 octobre

Le premier film parlant, Le Chanteur de jazz, est présenté aux USA le 6 octobre 1927.

Le Chanteur de jazz (The Jazz Singer) est un film musical américain réalisé par Alan Crosland, sorti en 1927.

Il est communément considéré comme le premier film parlant, plusieurs scènes chantées et un monologue étant insérés au milieu des scènes muettes (qui restent cependant les plus nombreuses). Mais c’est un film sonore.

Synopsis :
Le chanteur Rabinowitz furieux a trouvé son fils Jakie en train de chanter dans un bar, et l’a chassé du foyer familial.
Quelques années plus tard, Jakie est chanteur de jazz dans un night-club et se fait appeler Jack Robin. Il est remarqué par l’actrice Mary Dale, qui se propose de l’aider à faire carrière.
Et en effet, Jakie est propulsé sur les scènes de Broadway pour y faire un nouveau spectacle, un spectacle qui ferait de lui à coup sûr la nouvelle vedette de la chanson sous les traits d’un blackface. Mais le concert tombe le soir de Yom Kippour, et le père de Jakie, très malade, est incapable de chanter à la synagogue.

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« Une bataille après l’autre », un film de Paul Thomas Anderson

En V.O. à Madiana 
Lundi 6 octobre 17h00
Mardi 7 octobre 20h30

Par Paul Thomas Anderson
Avec Leonardo DiCaprio, Benicio Del Toro, Teyana Taylor
Titre original One Battle After Another | 24 septembre 2025 en salle | 2h 42min | Action, Comédie
Synopsis :
Tout public avec avertissement
Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société, avec sa fille Willa, indépendante et pleine de ressources. Quand son ennemi juré refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé…
La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Peu de films semblent aussi bien placés pour obtenir un maximum de statuettes que Une bataille après l’autre, un divertissement brillant.

CinemaTeaser par Aurélien Allin
Jamais n’avait-on vu à l’écran, avec autant de précision et de clarté, le cœur de Paul Thomas Anderson.

Diverto par La Rédaction
Une leçon de cinéma signée Paul Thomas Anderson.

Elle par Françoise Delbecq
On est emporté par cette vague d’images folles qui se succèdent à grande vitesse.

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« Alpha », un film de Julia Ducournau

Mardi 30 septembre à 20h30 Madiana
Par Julia Ducournau | Avec Mélissa Boros, Tahar Rahim, Golshifteh Farahani| 20 août 2025 en salle | 2h 08min | Drame
Synopsis
Interdit – 12 ans
Alpha, 13 ans, est une adolescente agitée qui vit seule avec sa mère. Leur monde s’écroule le jour où elle rentre de l’école avec un tatouage sur le bras.
La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Magnifique geste de reprise symbolique. On ostracisait les séropositifs ; Alpha les érige en saints silencieux, figés dans le marbre. Voilà donc un film mausolée, qui inscrit les parias de l’épidémie au panthéon du regard. Le récit dur ne cherche pas l’effroi : il convoque le recueillement.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
On ressort bouleversé, comme irradié de beauté funèbre. Il ne s’agit plus de pleurer ; il s’agit de consacrer les morts.

Culturopoing.com par Pierig Leray
Alpha, c’est ’accompagnement du vivant face à sa finitude, un équilibre entre l’intime de corps fusionnant et l’opératique de momentum extatique, un regard de front face à l’invisibilisation des corps meurtris, ces corps de poussières prêt à s’évaporer mais que Ducournau refuse d’oublier.

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« La Chute du Ciel », documentaire de Eryk Rocha, Gabriela Carneiro da Cunha

Mardi 30 septembre à 16h30 | Madiana
Titre original A Queda do Céu | 5 février 2025 en salle | 1h 50min | Documentaire
Synopsis
Tout public
Les Yanomami, tribu indigène de l’Amazonie brésilienne, mènent une lutte acharnée pour préserver leur territoire et leur mode de vie ancestral face à la menace du « peuple de la marchandise ». À travers le discours puissant de Davi Kopenawa, chaman et porte-parole de sa communauté, le film offre une immersion profonde dans leur cosmologie et se fait l’écho d’un appel urgent à la sauvegarde de la forêt et à la redéfinition de notre rapport à la nature.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Alice Leroy
Le film d’Eryk Rocha et Gabriela Carneiro da Cunha vient s’inscrire au cœur de cette forêt vivante, dont aucune carte nu aucun récit ne peuvent restituer la profusion sensorielle. […] Ni enquête ethnographique, ni fable édénique, La Chute du ciel redéfinit les termes d’une relation où l’on s’observe de part et d’autre de la caméra.

La Septième Obsession par Xavier Leherpeur
L’image nous submerge et nous envoûte, le son nous encercle et nous surprend.

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« Put Your Soul on Your Hand and Walk », un documentaire de Sepideh Farsi, Fatima Hassona

Mardi 30 septembre à 18h30 | Madiana  | Tropiques-Atrium !

— Par Sarha Fauré —

Synopsis :

« Put Your Soul on Your Hand and Walk » (Mets ton âme sur ta main et marche) est un cri de résistance, une réponse poignante et intime de la cinéaste iranienne Sepideh Farsi face aux massacres répétés des Palestiniens. Ce documentaire naît d’une rencontre imprévue mais miraculeuse entre Farsi et Fatima Hassouna, une photographe palestinienne vivant à Gaza, alors même que les frontières étaient fermées et que l’accès à Gaza était impossible pour les journalistes étrangers. En 2024, alors qu’elle tente de se rendre dans la bande de Gaza depuis Le Caire,  Sepideh Farsi entre en contact avec Fatima Hassona par l’intermédiaire d’un réfugié palestinien. Cette rencontre virtuelle entre les deux femmes devient la trame de ce documentaire, qui documente non seulement la réalité atroce vécue par les Gazaouis, mais aussi le quotidien de Fatima, sa résilience et son engagement.

Une collaboration à distance et un lien fragile

Le cœur du film réside dans un dispositif très particulier : des appels vidéo entre Sepideh Farsi et Fatima Hassona, enregistrés pendant près d’un an malgré les interruptions dues aux bombardements et aux coupures de réseau.

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« La couleur de l’esclavage », devant le public martiniquais

A Madiana à partir du 1er octobre et à TDS le 3 octobre

Le documentaire « La couleur de l’esclavage » réalisé par Patrick Baucelin est une œuvre minutieusement construite qui explore l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire humaine : l’esclavage colonial. Ce film mi-fiction, d’une durée de 1 heure et 33 minutes, plonge le spectateur dans l’univers brutal de la traite négrière et de l’esclavage dans les Caraïbes, offrant un regard sans concession sur les souffrances endurées par des millions de captifs africains entre le XVIe et le XIXe siècle.

Une immersion dans la réalité historique

Patrick Baucelin, réalisateur martiniquais, a conçu ce projet avec une vision claire : transmettre l’histoire de l’esclavage de manière authentique et immersive. À travers des scènes reconstituées avec des acteurs et figurants bénévoles, le film nous emmène des cales des navires négriers aux plantations où les esclaves étaient forcés de travailler. Ces scènes, parfois difficiles à regarder, montrent sans détour les humiliations, les violences physiques et psychologiques, ainsi que les révoltes et actes de résistance, tels que le marronnage.

Le réalisateur a mis un point d’honneur à ne pas s’écarter de la vérité historique.

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Kreyol International Film Festival – 3e édition

Du 26 au 30 septembre 2025, Paris

Le Kreyol International Film Festival (KIFF) a ouvert sa troisième édition le vendredi 26 septembre 2025 à Saint-Ouen, avec une projection inaugurale du film Dream On, œuvre de Christopher Bordelais et Jordan Laurent (Guadeloupe, 2024). Ce festival, qui se tient jusqu’au 30 septembre, est organisé par l’association Les Ponts de l’Espoir, fondée en 2010 à Paris, et engagée dans la promotion de la fraternité, de la diversité culturelle et de la lutte contre les discriminations.

Porté par une ambition de valorisation du patrimoine cinématographique de l’espace kréyolphone – qui inclut notamment les Antilles, la Réunion, Haïti, la Guyane et leurs diasporas – le KIFF propose une programmation inédite, articulée autour de projections, de rencontres et d’échanges. Il entend offrir une visibilité accrue à des œuvres souvent marginalisées dans les circuits de diffusion traditionnels, tout en favorisant une meilleure reconnaissance des langues créoles comme langues de création, de narration et de réflexion contemporaine.

Une initiative née d’un constat de terrain

L’association Les Ponts de l’Espoir, à travers ses différentes branches (notamment Ponts Contre Racisme et Au-delà de l’Horizon), agit comme un lien entre les cultures, les territoires et les générations.

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« Freda », un film de Gessica Généus : un cri de dignité au féminin

Jeudi 25 septembre à 19h. Salle polyvalente de la médiathèque du Carbet

—  Par Hélène Lemoine —

Accès libre dans la limite des 40 places disponibles.

Premier long-métrage de la réalisatrice haïtienne Gessica Généus, Freda (2021) s’inscrit dans une triple coproduction entre Haïti, le Bénin et la France. Ce drame intimiste, à la fois politique et personnel, explore avec acuité les tensions sociales, les héritages coloniaux et les rapports de genre dans une Haïti en crise permanente.

Une jeunesse prise dans l’étau du réel

Le film suit Freda, une jeune femme qui vit avec sa mère Jeannette, sa sœur Esther et son frère Moïse dans un quartier populaire de Port-au-Prince. Chaque membre de cette famille matriarcale tente de survivre, voire de s’inventer un avenir, dans une société ravagée par l’instabilité, la pauvreté, et la corruption. Freda, étudiante en anthropologie, refuse de céder au cynisme ambiant. Tandis que sa sœur envisage un avenir fondé sur l’ascension sociale par les relations intéressées, Freda s’accroche à l’idée que l’avenir peut – et doit – se construire ici, en Haïti.

Une chronique féminine et politique

Généus ne se contente pas de dresser un simple portrait social : elle inscrit son œuvre dans une perspective résolument féministe.

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« No Other Land », un documentaire de Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham

Mardi 23 septembre dès 18h30 Téyat Otonom Mawon Croix Mission FdF
Par Rachel Szor | Avec Basel Adra, Yuval Abraham, Hamdan Ballal 13 novembre 2024 en salle | 1h 35min | Documentaire
Synopsis :
Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une amitié inattendue voit le jour.
Ce film réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants a été réalisé comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice.

Lire aussi :Hamdan Ballal, coréalisateur palestinien du film oscarisé «No Other Land», attaqué par des colons israéliens et arrêté

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Raphël Nieuwjaer
Alors que No Other Land avait réussi à maintenir un souffle ample, alternant l’urgence et la détente, la colère et l’humour, il s’achève sèchement, comme pris à la gorge.

Konbini par Arthur Cios
On n’est pas fan cette expression mais ici, elle est adéquate : No Other Land est un film réellement important.

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« Elsa », film réalisé par Flora Germain

Dimanche 21 septembre à 16h, à la salle Lumina-Sophie de Rivière-Pilote

Ce dimanche, à la salle Lumina-Sophie de Rivière-Pilote, l’Asosiyasion pou défann ek palantjé kilti Matinik (ADPKM) invite le public à découvrir le film Elsa, réalisé par Flora Germain, à l’occasion de la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer.

Le film plonge dans le quotidien d’une femme atteinte de la maladie d’Alzheimer et de sa fille, aidante, montrant les défis, la souffrance et les moments de complicité entre les deux personnages. Elsa illustre les difficultés émotionnelles et physiques auxquelles les aidants familiaux sont confrontés, tout en mettant en lumière l’amour et la tendresse qui persistent malgré la maladie. Cette œuvre, tirée d’une pièce de théâtre écrite par Flora Germain, est un témoignage poignant de la réalité des familles touchées par cette maladie neuro-dégénérative.

Qui est Flora Germain ?

Flora Germain est une artiste et auteure martiniquaise, engagée dans de nombreuses causes sociales. Ancienne présidente de l’ADPKM, elle est particulièrement active dans la défense de la culture martiniquaise, ainsi que dans la lutte contre les violences faites aux femmes et l’inceste.

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« Oui »un film de Nadav Lapid à Madiana

À 19h : Mardi 23 septembre, Dimanche 28 septembre 
À 14h : Lundi 22 septembre, Jeudi 25 septembre | ⭐ ⭐ |

Par Nadav Lapid | Avec Ariel Bronz, Efrat Dor, Naama Preis | Titre original Yes | 17 septembre 2025 en salle | 2h 30min | Drame
Synopsis :
Interdit – 12 ans avec avertissement
Israël au lendemain du 7 octobre. Y., musicien de jazz précaire, et sa femme Jasmine, danseuse, donnent leur art, leur âme et leur corps aux plus offrants, apportent plaisir et consolation à leur pays qui saigne. Bientôt, Y. se voit confier une mission de la plus haute importance : mettre en musique un nouvel hymne national.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Marcos Uzal
On ne peut pas faire un tel film, si vitalement enragé, si vigoureusement en colère, en prenant des pincettes. Et Lapid ne craint pas d’aller du côté de l’excès carnavalesque, en particulier dans la représentation des fêtes orgiaques où se côtoient nouveaux riches et mécènes plus ou moins mafieux. Cet aspect outré, grotesque, est un moyen d’atteindre la réalité au cœur.

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