Catégorie : Arts Plastiques

L’ART, un voyage et vous !

affiche_vente_voyaVernissage de l’exposition-vente « L’ART, un voyage et vous! »

le samedi 10 octobre à partir de 18h30

à la maison de la Bourse de Saint Pierre.

Cette exposition qui rassemble les œuvres de plus de 25 artistes, aura pour finalité de soutenir un projet de voyage linguistique, artistique et culturel en Espagne durant le mois de mars 2016 concernant une classe de quatrième du collège Louis Delgrès de Saint Pierre.
Les artistes ont offert généreusement leurs œuvres afin que les ventes effectuées durant cette exposition puissent rendre possible ce projet d’ouverture culturelle et artistique.

Les élèves, lors de ce vernissage présenteront en espagnol les différents artistes qui participent à cette action.
Enseignants, élèves, parents, équipe de direction seront présents pour lancer cette exposition qui aura lieu jusqu’au 17 octobre…
Et vous?

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La fête de la science en Martinique du 07 au 11octobre 2015

fete_de_la_science-972La Fête de la science, c’est la science vivante, captivante, ludique!

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La Fête de la science, à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est un événement national pour faire découvrir les sciences et la communauté scientifique au grand public. Cette manifestation, suivie par toutes les régions de France en même temps, est coordonnée en Martinique par le Carbet des sciences avec l’aide de l’Etat, de l’Europe et de la Région Martinique.

La Fête de la science est une occasion de découvrir le monde des sciences, c’est une multitude d’initiatives originales, partout et pour tous. Cette 24ème édition mobilisera les passionnés de sciences, chercheurs, techniciens, ingénieurs, laborantins, professionnels ou amateurs, qui iront à la rencontre de tous les publics afin de mieux faire connaitre la recherche et ses métiers.

Du jeudi 08 au samedi 10 octobre 2015, le Village des Sciences se tiendra au Palais des Congrès de Madiana. Ce village regroupe dans un lieu unique une trentaine de stands avec des animations, des démonstrations, des rencontres, des expositions…

– Du 07 au 11 octobre, de nombreux rendez-vous sont aussi programmés dans toute la Martinique.

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En Franche-Comté Habdaphaï trace ses sillons entre «Reliefs et Creux »

— Par Dominique Daeschler —

habdaphai-1A l’abbaye de Baume les Messieurs,d’où partit le moine Bernon pour fonder Cluny, une biennale internationale consacrée à la gravure, prend ses quartiers de fin d’été et s’étale, hors les murs, dans les médiathèques et les ateliers de graveurs franc-comtois. Habdaphaï dont c’est la huitième exposition dans cette région, y expose lithographies et livres sculptures.
Des premières on retiendra un tracé décidé, une façon de travailler le noir comme une profondeur à atteindre dans la morsure, des seconds, les matières insolites ou sophistiquées.Dignes sur leur tranche, affalés sur le ventre,sur le dos pages en l’air, ces derniers disent toute l’inventivité d’un artiste prolixe qui agace votre imaginaire en vous offrant un travail iconoclaste et raffiné, en quelque sorte cousu main.
Lire ? De la dernière page à la première, à l’endroit, à l’envers , Habdaphaï le facétieux joue avec votre besoin de rationalisation. Certains de ces livres sculptures semblent taillés à la serpe, mêlant au bois la vanité d’un fermoir d’un livre à secrets de petite fille reliés par des bandelettes de tissu pour aller s’alanguir dans des découpes de papier ,cœur fragile, battant au rythme d’un livre accordéon placé en vis à vis.

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Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910

Au Musée d’Orsay.

« Pierreuses » officiant clandestinement sur des terrains vagues dans les profondeurs de la nuit, filles « en carte » et « insoumises » racolant dans l’espace public, « verseuses » employées par des brasseries à femmes, pensionnaires de maisons closes, courtisanes recevant leurs admirateurs dans leur luxueux hôtel particulier… au XIXe siècle, la prostitution revêt de multiples visages.

Ce caractère protéiforme et insaisissable n’a cessé d’obséder romanciers et poètes, dramaturges et compositeurs, peintres et sculpteurs. La plupart des artistes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle ont porté leur regard sur les splendeurs et les misères de la prostitution, celle-ci devenant également un motif d’élection pour les media naissants, tels que la photographie puis le cinématographe.

C’est en particulier à Paris, entre le Second Empire et la Belle Epoque, que la prostitution s’affirme comme sujet dans des oeuvres se rattachant à des courants aussi divers que l’académisme, le naturalisme, l’impressionnisme, le fauvisme ou l’expressionnisme. La ville est alors en pleine métamorphose : nouvelle Babylone pour certains, « Ville Lumière » pour d’autres, elle offre aux artistes quantité de lieux nouveaux (salons de la haute société, loges d’opéras, maisons de tolérance, cafés, boulevards…) où observer le ballet codé des amours tarifées.

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Chefs-d’œuvre d’Afrique au musée Dapper

Du 30 septembre 2015 au 17 juillet 2016

Depuis son ouverture en 1986, le musée Dapper a organisé une cinquantaine d’expositions conçues comme des monographies ou articulées à partir de thèmes extrêmement divers ayant pour supports des objets provenant de collections publiques ou privées.
Aujourd’hui, Chefs-d’œuvre d’Afrique, qui constitue un hommage au Fondateur, Michel Leveau, réunit des pièces majeures sélectionnées uniquement à partir du fonds Dapper et qui sont présentées ensemble pour la première fois.

UNE COLLECTION D’EXCEPTION
Ces oeuvres sont pour bon nombre d’entre elles d es références incontournables des arts africains et n’ont aucun équivalent dans le monde, que ce soit au sein de collections publiques ou privées. Certaines avaient appartenu auparavant à de grands noms particulièrement concernés au début du xxe siècle par l’art moderne : Paul Guillaume, Jacob Epstein, Georges de Miré, Charles Ratton, Louis Carré, René Rasmussen, Helena Rubinstein… Ces marchands, artistes, écrivains et amateurs portaient un vif intérêt aux arts non occidentaux, notamment aux solutions plastiques qu’ils suggéraient aux créateurs.
Par la diversité du corpus, cette exposition permet aux visiteurs, spécialistes et néophytes, de saisir aisément les grands principes de base sur lesquels se fondent les arts traditionnels africains.

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Martinique : journées européennes du patrimoine 2015

Les lieux ouverts en Martinique :

jep_2015Télécharger le programme en pdf

La Direction des affaires culturelles (DAC) Martinique vous convie aux 32e Journées Européennes du Patrimoine (JEP) dont la thématique est «le patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir».

À cette manifestation est associée la seconde édition des Journées du 1% artistique. Ce dispositif crée en 1951, consacre 1% du montant des travaux d’une construction publique à la création ou à l’acquisition d’œuvres d’art contemporain conçues pour être intégrées au bâtiment. Ainsi la DAC Martinique a souhaité mettre en avant ces réalisations au travers une exposition et la réalisation d’un catalogue.

Cette année les JEP 2015 abordent au-delà des interventions plastiques et du patrimoine monumental bâti, une plus grande diversité avec l’ouverture au patrimoine naval, social et immatériel, fruit du travail des acteurs des patrimoines et de la création.

Ces acteurs sont issus pour les plus traditionnels d’entre eux d’une longue chaîne de transmission des savoir-faire sur la construction et la restauration alors que d’autres sont liés aux domaines technologiques les plus avancés centrés ou issus de la recherche et de l’investigation.

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32e édition des Journées européennes du Patrimoine

journees_patrimoine_32_eme-Samedi 19 septembre 2015 Domaine de Fonds Saint-Jacques

La Ministre de la Culture & de la Communication a choisi de placer cette nouvelle édition sous le thème du « patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir ».Parce que le patrimoine est l’âme d’un peuple, la question est posée de sa reconnaissance, de son architecture contemporaine et de son intégration dans son environnement.

Vouloir le préserver aujourd’hui, c’est s’assurer qu’il perdure au fil des siècles.

La Journée Européenne du Patrimoine est donc une formidable opportunité de découvrir toutes les facettes de ce patrimoine historique qu’est le Domaine de Fonds Saint-Jacques, habitation-sucrerie monastique du XVIIe siècle à l’architecture singulière.

Propriété du Conseil Général de Martinique et figurant à l’Inventaire des monuments historiques, Le Domaine de Fonds Saint-Jacques est un témoin vivant de 4 siècles d’histoire.

Si le Domaine de Fonds Saint-Jacques est un lieu patrimonial emblématique de la Martinique, son histoire, elle, participe et appartient à celle de la Caraïbe.

Le samedi 19 septembre, les visiteurs pourront bénéficier en matinée de visites guidées du Domaine de Fonds Saint-Jacques. L’après-midi, un Ciné-club Karayib spécial Patrimoine convie à la découverte des forteresses de la Caraibe & de leurs secrets avec la projection du film documentaire du réalisateur martiniquais Patrick Baucelin.

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Le plasticien guadeloupéen Michel Rovelas pousse son cri inarticulé

Le plasticien guadeloupéen Michel Rovelas prépare ses deux prochaines expositions qui auront lieu en Guadeloupe et en Martinique au mois de janvier 2016

fanfan_rovelas— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Ecrivain

Tel Lyncée perçant du regard les entrailles de la terre, Michel Rovélas projette sa vision ontologique dans les replis de la psyché antillaise. Ce créateur guadeloupéen, septuagénaire vif et sage tout à la fois, se donne pour tâche de permettre l’expression d’une identité antillaise longtemps contrariée, parfois niée; tout en l’inscrivant dans une relation avec la permanence et l’unité de l’Etre.
« Il s’agit, tout  d’abord, de prendre conscience de notre héritage, d’apprendre à se connaître, puis d’asseoir la domination de l’esprit », confie-t-il. Car la quête n’est plus, dans cette partie du monde, d’épices, ni d’or vierge, mais comme aux bouges de la vie, le germe même sous sa crosse, le timbre même sous l’éclair ou au foyer de sa force l’étincelle même de son cri..
Ainsi, l’art pictural, plutôt qu’un stock de poncifs à copier, fournit à cet artiste le moyen d’une introspection pour la reconquête de son authenticité et de son unité existentielles.

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Florine Démosthène : une Revenante vraiment costaud

— Par Dégé —

florine_demosthene…Nuages, les merveilleux nuages…

Verlaine aurait sans doute chanté l’art de Florine Démosthène. Dans ses coulées évanescentes, surgissent des couleurs êtres humains, animaux, paysages, pensées…En arrière plan on pourrait voir d’autres formes, étranges, surnaturelles, des monstres, nos rêves, nos fantasmes…Mais l’artiste d’un trait fin et assuré a décidé de faire naître ses propres choix : des portraits, des scènes, des silhouettes, des paysages.

Le dessin, net, ferme, souvent sculpte une femme aux formes généreuses, opulentes, maternantes. Peau lépreuse, brûlée ou en régénérescence, la géante hottentote, refuge du poète, n’est pas indolente : elle baise, se masturbe, fait face aux bêtes sauvages, affronte le monde et son passé…

Antithèse du mannequin blond anorexique, si désirable en occident, elle exhibe, expose, impose une paire de fesses gargantuesque, des mamelles pendantes mais gonflées. Un corps abondant, sain, une vraie belle femme, désir du bonheur, désir d’Afrique. Les cuisses largement écartées, elle offre sans obscénité un sexe dont le clitoris semble parfois pénis…Wonder Twins, The Capture, Flashback

Les portraits, autoportraits sans doute, exprime les tiraillements internes de l’auteure. Un dédoublement qui se traduit par une construction en miroir, allant jusqu’à quadrupler le visage comme dans les trois Disappeared into myself.

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A propos de deux expositions au Guggenheim Bilbao : qu’est-ce que l’art aujourd’hui ?

— Par Selim Lander —

Copie de Guggenheim Bilbao (20)Tout amateur d’art se doit de faire un jour le détour par Bilbao afin de visiter le bâtiment de Frank Ghery aussi célèbre dans l’architecture contemporaine que l’opéra de Sydney (de Jørn Utzon) ou la pyramide du Louvre. Frank Ghery, on le sait, a également signé le nouveau bâtiment qui abrite la fondation Vuitton au Bois de Boulogne, à Paris. Celui de Bilbao est géré par la Fondation Guggennheim, par ailleurs propriétaire du Solomon R. Guggenheim Museum à New York et de la Peggy Guggenheim Collection à Venise. Le musée comporte peu d’œuvres permanentes, en dehors de la salle consacrée aux gigantesques spirales en acier patiné de Richard Serra (La Matière du temps, 1994-2005) et des non moins imposantes sculptures disposées à l’extérieur comme Grand Arbre et l’œil d’Anish Kapoor (2009), l’araignée Maman de Louise Bourgeois (1999) ou Puppy, le chien couvert de fleurs de Jeff Koons (1992). Les espaces intérieurs sont consacrés, pour l’essentiel, à des expositions temporaires.

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Un parc Disneyland d’horreur parodié par l’artiste Banksy

bansky_disneyL’artiste Banksy ouvre à partir de samedi en Angleterre sa nouvelle exposition, « Dismaland », une parodie lugubre et subversive des parcs d’attractions. On y voit notamment la réplique brûlée du château de Disneyland ou encore une sculpture représentant des migrants s’entassant dans des bateaux.
 Bienvenue à Dismaland, parodie subversive des parcs d’attractions crée par l’artiste mondialement connu Banksy. Cette exposition lugubre (« dismal » en anglais) ouvre samedi dans l’enceinte d’une ancienne piscine de plein air de Weston-super-Mare, une station balnéaire proche de Bristol, dans l’ouest de l’Angleterre.
 Réplique brûlée du château de Disneyland, Cendrillon morte dans un accident de carrosse, ancien camion de la police utilisé en Irlande du Nord transformé en toboggan pour enfants… Voici quelques-unes des « attractions » de Dismaland.
« Ce n’est pas un coup contre Disney »
 L’exposition réunit des oeuvres de Banksy et d’une cinquantaine d’artistes. « Ce n’est pas un coup contre Disney », a assuré Banksy lors d’une visite en avant-première et en petit comité jeudi. « C’est un parc thématique dont le thème principal est que les parcs thématiques devraient traiter de thèmes plus sérieux ».

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Florine Démosthène| Get Azzmatized ! Laissez-vous surprendre !

florine_demostheneExposition individuelle

28 aout – 4 octobre

Case à Léo, Habitation Clément

9h-18h, sans interruption

Soirée-rencontre 26 aout à 19h00

En compagnie de l’artiste et Dominique Brebion membre de l’Aica Caraïbe du Sud

Dimanche-découverte 13 septembre à 10h
Animé par Dominique Brebion membre de l’Aica Caraïbe du Sud

Florine Demosthene s’est fait connaître à travers des expositions collectives et individuelles organisées aux États- Unis, dans la Caraïbe, au Royaume- Uni, en Slovaquie, en Allemagne et en Afrique. Elle vit actuellement entre le Ghana et New-York.

Son travail questionne le corps féminin et en particulier celui de la femme noire  » J’ai été intriguée par l’image du corps de la femme noire dans la culture visuelle contemporaine et sidérée par la façon dont sa représentation physique est censée dicter un certain nombre d’idéaux et de comportements.  »

Avec Get Azzmatized ! elle nous invite dans un univers inspiré par une série de spectacles de rue, où elle se transforme en une super-héroïne voluptueuse, Azzmama.

azzmatize [azz.muh.tahyz],verb, azz.ma.tized, azz.ma.tizing

Verbe (utilisé par rapport à un objet)

1. influencer, contrôler ou diriger entièrement par le charme fessier ou la domination fessière.

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Noire, obèse et nue contre l’esclavage

Nona Faustine a réalisé une série d’autoportraits où elle pose nue à New York dans des lieux emblématiques de l’esclavage. Des photos qui dérangent.
Dans une démarche insolite et plutôt osée, la photographe afro-américaine Nona Faustine a posé complètement nue dans certains lieux emblématiques de New York liés à l’histoire de l’esclavage.

Portraits.

La série d’autoportraits de Nona Faustine s’intitule « White Shoes ». « Chaussures blanches », comme celles qu’elle porte sur les photos où sa nudité est publiquement exposée. Avec les chaussures, un autre accessoire apparaît souvent : les fers, les chaînes, par lesquels les esclaves étaient contraints.L’histoire de l’esclavage dans la ville de New York est le thème de la série photographique de l’artiste. Nona Faustine n’a en effet posé que dans des lieux liés à cette histoire. Qui savait par exemple que Wall Street s’est bâti sur un ancien marché aux esclaves ? Que l’hôtel de ville de New York reposait sur un site où des esclaves étaient enterrés ? « Inscrit dans une tradition photographique tout en questionnant la culture qui a engendré cette tradition, mon travail traverse les lignes du passé et du présent », écrit Nona Faustine.

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Beauté Congo 1926-2015

beaute_congoCongo Kitoko

11 juillet-15 novembre 2015

Fondation Cartier

Commissaire général André Magnin

Théâtre d’une extraordinaire vitalité culturelle, la création en République démocratique du Congo est mise à l’honneur dans l’exposition Beauté Congo – 1926-2015 – Congo Kitoko présentée à la Fondation Cartier pour l’art contemporain avec André Magnin, commissaire général.

La peinture moderne au Congo dans les années 1920
Prenant pour point de départ la naissance de la peinture moderne au Congo dans les années 1920, cette exposition audacieuse retrace près d’un siècle de production artistique congolaise. Si la peinture est au coeur de l’exposition, la musique, la sculpture, la photographie et la bande dessinée y ont aussi leur place et offrent au public l’opportunité unique de découvrir la diversité et la vivacité de la scène artistique de ce pays.

Les artistes précurseurs
Dès la fin des années 1920, alors que le Congo est encore une colonie belge, les artistes « précurseurs » Albert et Antoinette Lubaki et Djilatendo livrent les premières oeuvres sur papier connues, écrivant ainsi les prémices de l’histoire de l’art moderne congolais. Souvent figuratives, parfois abstraites, leurs oeuvres traitent avec poésie de thèmes liés à la nature, à la vie quotidienne, aux fables locales et aux rêves.

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Avignon 2015 (19) : Patrice Chéreau – Un musée imaginaire

Par Selim Lander

Chéreau afficheOuvert en 2000 dans l’Hôtel de Caumont, en Avignon, la Fondation Lambert d’art contemporain se prolonge depuis cette année dans l’Hôtel mitoyen de Montfaucon. Les deux bâtiments entièrement rénovés pour la circonstance (agence Berger&Berger) sont voués pour l’un au fonds permanent (qui a fait l’objet d’une dation à l’Etat), pour l’autre aux expositions temporaires. C’est donc là où se tient en ce moment, et jusqu’au 11 octobre 2015, une exposition qui présente à la fois des documents tirés des archives que Chéreau a léguées à l’IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine) et des œuvres de plasticiens ayant nourri son imaginaire ou qui, du moins, sont censées entretenir avec lui un certain rapport « sensible ».

Patrice Chéreau (1944-2013) est tombé très tôt dans le théâtre. C’est en effet au lycée Louis-Le-Grand, à Paris, qu’il tiendra ses premiers rôles et assurera ses premières mises en scène (en compagnie de Jean-Pierre Vincent). La troupe se fait remarquer et fera le voyage de Nancy, invitée par Jack Lang.

La suite ira tout aussi vite. Chéreau prend la direction, à 22 ans, du Théâtre de Sartrouville et c’est là qu’il s’associera Richard Peduzzi, son décorateur jusqu’à la fin.

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Saint-Joseph : inauguration de la fresque réalisée par Louis Laouchez

— Par Raphaël Confiant —

fresque_laouchezMesdames, messieurs,

C’est un grand honneur que me fait aujourd’hui l’immense Louis Laouchez en m’invitant inaugurer cette fresque qu’on ne se serait pas attendu à trouver en milieu rural, au beau mitan de cette végétation luxuriante qui nous entoure. Qui dit fresque dit en général bâtiment public et milieu urbain. C’est que fondateur avec Serge Hélénon, de l’école négro-caraïbe, cela en 1970, à Abdijan, Louis Laouchez s’est montré tout au long de sa trajectoire artistique un innovateur, quelqu’un qui n’a jamais hésité à « faire » à contre-courant et quand j’emploie le terme général de « faire », c’est bien pour exprimer l’étendue de son savoir-faire qui va de la céramique au dessin, du collage au travail sur bois, de la peinture sur toile à la fresque laquelle justement nous réunit aujourd’hui.

Oui, homme du contre-courant car il a osé réactiver deux des plus importantes composantes de notre culture, deux composantes enfouies, minorées, voire méprisées : la composante caraïbe et la composante africaine. S’agissant de la première, elle est pourtant partout présente dans notre quotidien : dans le four à charbon, dans le jardin caraïbe, ancêtre du jardin créole, dans la poterie, dans la vannerie, dans la pêche et dans notre créole : « kouliwou », « balawou », « watalibi », « zanma », « kachiman », « mabouya » etc…

Edouard Glissant avait cette formule magnifique : « La culture caraïbe n’a pas disparu, elle a désapparu ».

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Ronald Cyrille| Brainstormings

Fondation Clément 17 juillet – 23 août 2015

— Dossier de presse —

« Ronald Cyrille aime le dessin depuis son enfance, tout autant que les cartoons vus à la télévision, la fresque de l’église du village à Calibishie, les images pieuses et les photographies du salon de sa grand-mère anglophone à la Dominique. De retour en Guadeloupe à l’âge de neuf ans, il communiquera beaucoup grâce à son trait de crayon avant de se refaire en français, ce qui lui permettra de « parler sans bulles », comme il aime à dire.  »
Avec Brainstorming, sa troisième exposition personnelle, il nous invite à la rencontre de son univers pictural :  » oiseaux, chiens, poissons, hommes, jeunes urbains ou protagonistes surréalistes, personnages hybrides aux longs membres, accessoires divers et branches d’arbres ornées de quelques feuilles éparses qui les relient à dame Nature. Ronald Cyrille les met tous en scène sur toile, passe au crible ou à la loupe ses souvenirs et observations avec un humour teinté de références à l’histoire de l’art.  »
D’après un texte de © Nathalie Hainaut
Exposition individuelle
17 juillet -23 août
Case à Léo, Habitation Clément
9h-18h, sans interruption
Soirée-rencontre 15 juillet à 19h00
en compagnie de Ronald Cyrille, Caryl Ivrisse Crochemar, directeur de la Galerie 14°N61°W et Nathalie Hainaut, critique d’art.

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Exposition Basquiat : « Sa créativité a bouleversé notre existence »

INTERVIEW – L’exposition Basquiat au musée Guggenheim de Bilbao a été inaugurée jeudi en présence des sœurs de l’artiste new-yorkais.

Fauché en pleine gloire, à l’âge de 27 ans en 1988, Jean-Michel Basquiat n’a jamais été aussi vivant et son œuvre est sans cesse décortiquée, analysée. Cinq ans après la rétrospective du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au tour du Guggenheim de Bilbao d’accueillir une centaine de peintures et de dessins du génie américain mort d’une overdose d’héroïne. À chaque fois, c’est une redécouverte, un émerveillement. De nombreuses pièces sortent rarement des collections privées auxquelles elles appartiennent. Et surtout, leur puissance est intacte.

Comme ce très troublant Autoportrait (1983) en ombre chinoise, laissant deviner des dreadlocks, un visage, des épaules. L’épure de l’exécution est exceptionnelle, misant simplement sur un regard perçant qui scrute les âmes. Créée au Canada, l’exposition joue la carte hétéroclite, mélangeant les techniques et les matériaux utilisés par celui qui déclarait être fasciné par l’héroïsme et la rue. De sa passion pour le graffiti à sa collaboration avec son mentor, Andy Warhol, sa représentation du peuple noir opprimé, sa rébellion contre le système, sa vie la nuit avec Madonna dans le New York underground, tout y est.

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Un atelier dans la jungle : Ernest Breleur

— Par Selim Lander —

Ernest Breleur (le Christ rouge)Sous les tropiques, la conjonction du soleil et de la pluie produit facilement une végétation luxuriante ; un bout de terre suffit pour faire pousser un rideau de verdure impénétrable. La villa du plasticien martiniquais Ernest Breleur[1] a beau être située dans un lotissement assez récent à la périphérie de Fort-de-France, pour qui a le privilège de partager un moment avec lui dans sa véranda, l’écoutant s’exprimer sur sa démarche artistique, sa maison cernée par les plantes en rangs serrés nommées oiseaux de paradis, semble perdue dans une jungle[2].

L’œuvre d’Ernest Breleur mérite qu’on s’y intéresse. J’ai souligné ailleurs la fécondité des arts plastiques en Martinique, seulement comparable à sa fécondité littéraire[3]. Ce n’est pas un hasard si je mettais alors Breleur en premier. Il est à coup sûr le plus « chercheur » de tous les plasticiens martiniquais, celui qui a le plus su (et voulu) se renouveler au fil des années. Une visite dans son atelier le confirme : aucun des lecteurs de l’ouvrage – par ailleurs remarquable mais qui date déjà de 2008[4] – qui lui a été consacré ne pourrait anticiper l’état actuel de ses recherches, au vu de son œuvre telle qu’elle se présentait il y a une dizaine d’années.

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Ricardo Ponce Rodriguez expose à la Suite Villa

ricardo_ponceRicardo Ponce Rodriguez est peintre, céramiste et sculpteur sur bois, il est né en 1968 à Puerto Padre las Tunas sur l’île de Cuba. Il a été diplômé de l’École Élémentaire des Arts Plastiques et de la Real Académie des Beaux Arts de Cuba en 1994. Ses premières expositions datent de 1988 à La Havane et il a exposé rapidement en Colombie et aux Etats-Unis. Il a voyagé en Europe de 1998 à 2001 (Suisse, Espagne et Italie) et s’est installé en France. Il a ouvert son atelier depuis 14 ans dans la vieille ville de Valence. Ses œuvres sont une représentation d’un monde fait de paradoxes et d’ambiguïtés, c’est ainsi qu’il perçoit la vie de tous les jours aussi bien à Cuba qu’en Europe Sa vision d’une vie côtoyée à chaque instant par la mort lui fait porter un regard fort et sans concession sur les relations entre les hommes malgré les couleurs chaudes des caraïbes. Cet art brut, singulier et populaire parle de la culture cubaine et des souffrances de son peuple avec une technique picturale, une recherche des matières et des textures personnelles.

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Dan Maxim, l’ authentique à la distillerie Saint-James

A la distillerie Saint-James jusqu’au 28 juin 2015

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— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Dan Maxim est autodidacte mais à n’en point douter Etyope, déesse de l’art n’est surement pas étrangère à son remarquable talent. La vérité et la sincérité habitent l’artiste. Laborieux, il traduit ainsi la moindre ses émotions appliquées dans une volonté de bien faire, de bien peindre. Et cependant prône une certaine légèreté de peindre et de vivre. Il intègre ses images dans une sorte de décor de théâtre comme pour mieux leur donner un caractère intemporel et les fixer pour l’éternité. Sa vision de l’être humain dans le cosmos, ce mysticisme éloquent, l’écriture naïve nait de l’émotion, du désir d’exprimer le merveilleux, de l’imagination aussi dans une sorte d’instinct créateur. Mais quel bonheur de découvrir l’expression spontanée et appliquée et cette poésie savoureuse, récréation pour l’œil, et un stimulant pour l’imaginaire dans cette réécriture du réel d’un univers intime singulier. Cet art apparait d’autant plus vivant qu’il n’obéit à aucune règle définie, fourmillant d’imprévus, d’inventions. Grace à sa technique Dan Maxim peut s’évader à son aise, sans en être dépendant ou freiné.

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« Excuse My Street Art » du 4 au 30 juin à l’ Atrium

excuse_my_street_artPolystyrène sculpté contrecollé sur bois peint Polystyrène sculpté, résine, bois et ciment peint

En partenariat avec L’Association pour un Développement Durable Domien
A3D97…

Dans le cadre de l’exposition intitulée « EXCUSE MY STREET ART », David Né présente une réflexion sur le thème : « La Pop culture créole ou l’art Rurbain »
Né est un Artiste recycleur de talent dont la pratique contemporaine est axée sur sa capacité à sublimer tout type de matière inutilisée des secteurs industriels : ferraille, bois, papier, polystyrène… qu’il décline en bijoux, design, figurines de design exclusives, peinture sur béton, et autres portières de voiture que vous êtes invités à découvrir du 04 au 30 Juin 2015 sur deux niveaux de l’EPCC ATRIUM.
Il s’agit d’une exposition évènement à plus d’un titre :
Deuxième rendez-vous septennal de l’artiste, (la première édition : « Rituels », présentait une analyse du comportement religieux aux Antilles), Cette nouvelle exposition est une communication artistique qui établit un lien entre l’ingéniosité de la Culture Populaire Créole et le concept d’innovation frugale : une démarche adaptée aux enjeux du développement durable.

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Le musée de l’Homme renaît à Paris

musee_de_lhommeNous avons assisté, en exclusivité, aux premiers retours des pièces précieuses, dans cette institution, vidée à partir de 2003.

En voyant ces dizaines de caisses et leur contenu exotique rassemblés dans une salle au Jardin des Plantes, on a l’impression de participer à l’inventaire d’un bourlingueur de retour du bout du monde. La grande coiffe rituelle du Vanuatu avec sa houppette de plumes est entourée d’une armature en mousse afin de la protéger des cahots. Les tiroirs emplis de bijoux touareg sortis du coffre vont s’entasser dans des cartons numérotés. Les 70 pains (secs et archisecs) venus du monde entier sont déjà rangés dans des boîtes ajustées, aucune miette ne doit tomber. Les tissus et autres parures en fibre ont, eux, subi une anoxie – ce procédé supprime l’oxygène autour de chaque pièce et élimine les insectes –, avant d’être glissés dans des penderies. Cartons numérotés, palettes entourées de couches de film plastique : tout est prêt pour être transbahuté.
« Des convois sécurisés afin d’éviter tout risque de vol »

Les premiers camions de déménagement sont entrés en scène les 3, 4 et 5 juin : ils ont transporté ces trésors ethnologiques soigneusement empaquetés depuis le Muséum d’histoire naturelle (5e), leur lieu de stockage pendant six ans, jusqu’à la colline de Chaillot (16e).

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Adelaïde Corinus expose​ à ​ l’Hôtel Bakoua jusqu’au 26 juin

corinus-1Après une vie professionnelle et personnelle bien remplie, Adelaïde Corinus se consacre aujourd’hui entièrement à sa passion de toujours : l’Art, et de façon protéiforme.
Tout commence véritablement lors de l’exposition « PAPIE EPI CE TOUT » qui l’a alors totalement émerveillé.
En 2006, elle décide donc de rejoindre l’Atelier « SA SE YO » : une nouvelle quête commence.
Ayant déjà évolué dans le monde artistique, avec une formation en colorimétrie (maquillage, conseil en image et développement personnel), c’est une suite logique dans son parcours.
Adelaïde part au Japon se former en Ikebana.
Petit à petit, elle entrevoit une reconversion toute trouvée pour les années qui suivent : se consacrer entièrement à la recherche artistique et esthétique par le biais de son travail d’artiste.
Son travail de plasticienne se décline aujourd’hui en 3 axes :
– Travail de collage autour du papier sous toutes ses formes,
– Photographie,
– Peinture (techniques mixtes).
Pour parfaire sa formation en papier, elle part à Genève (Suisse) rencontrer Elizabeth Beurret, travaillant ainsi à la création de papier japonais et de papier végétal. Adelaïde s’essaye à recycler le papier dans des oeuvres réalisées à partir de pâte de papier : une nouvelle « vie » pour la matière.

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« La Jungle Sphère 3.0 » d’ Henri Tauliaut à La Havane

— Par Roland Sabra —

tauliaut_jungle_sphere-360-Il se dit que l’idée viendrait d’Ernest Breleur et  qu’elle a donc été reprise par une dizaine d’artistes parmi lesquels Henri Tauliaut n’a pas été le moins actif à la mettre en œuvre. Son attachement à Wilfredo Lam à qui il attribue avec « La jungle » la paternité de la modernité est vécu comme une injonction à créer, à penser, à inventer le monde à partir des matériaux et des technologies d’aujourd’hui. L’informatique, les réseaux, le web, l’internet en sont les figures les plus marquantes. S’il reprend le titre « Jungle » il lui accole l’épithète sphère comme pour mieux souligner ce qu’il en est de l’enferment et du repli sur elle-même de cette modernité qui s’apparente à un trou noir. Sans commencement, ni fin la sphère est le symbole même du mouvement, de la perfection et de la divinité. Kepkler, l’asronome, dira qu’elle est « le symbole géométrique de la Sainte Trinité » !
C’est donc une sphère remodelée pour la deuxième fois au cours de son ellipse que propose Henri Tauliaut à La Havane.

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