Catégorie : Arts Plastiques

Saint-Joseph : inauguration de la fresque réalisée par Louis Laouchez

— Par Raphaël Confiant —

fresque_laouchezMesdames, messieurs,

C’est un grand honneur que me fait aujourd’hui l’immense Louis Laouchez en m’invitant inaugurer cette fresque qu’on ne se serait pas attendu à trouver en milieu rural, au beau mitan de cette végétation luxuriante qui nous entoure. Qui dit fresque dit en général bâtiment public et milieu urbain. C’est que fondateur avec Serge Hélénon, de l’école négro-caraïbe, cela en 1970, à Abdijan, Louis Laouchez s’est montré tout au long de sa trajectoire artistique un innovateur, quelqu’un qui n’a jamais hésité à « faire » à contre-courant et quand j’emploie le terme général de « faire », c’est bien pour exprimer l’étendue de son savoir-faire qui va de la céramique au dessin, du collage au travail sur bois, de la peinture sur toile à la fresque laquelle justement nous réunit aujourd’hui.

Oui, homme du contre-courant car il a osé réactiver deux des plus importantes composantes de notre culture, deux composantes enfouies, minorées, voire méprisées : la composante caraïbe et la composante africaine. S’agissant de la première, elle est pourtant partout présente dans notre quotidien : dans le four à charbon, dans le jardin caraïbe, ancêtre du jardin créole, dans la poterie, dans la vannerie, dans la pêche et dans notre créole : « kouliwou », « balawou », « watalibi », « zanma », « kachiman », « mabouya » etc…

Edouard Glissant avait cette formule magnifique : « La culture caraïbe n’a pas disparu, elle a désapparu ».

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Ronald Cyrille| Brainstormings

Fondation Clément 17 juillet – 23 août 2015

— Dossier de presse —

« Ronald Cyrille aime le dessin depuis son enfance, tout autant que les cartoons vus à la télévision, la fresque de l’église du village à Calibishie, les images pieuses et les photographies du salon de sa grand-mère anglophone à la Dominique. De retour en Guadeloupe à l’âge de neuf ans, il communiquera beaucoup grâce à son trait de crayon avant de se refaire en français, ce qui lui permettra de « parler sans bulles », comme il aime à dire.  »
Avec Brainstorming, sa troisième exposition personnelle, il nous invite à la rencontre de son univers pictural :  » oiseaux, chiens, poissons, hommes, jeunes urbains ou protagonistes surréalistes, personnages hybrides aux longs membres, accessoires divers et branches d’arbres ornées de quelques feuilles éparses qui les relient à dame Nature. Ronald Cyrille les met tous en scène sur toile, passe au crible ou à la loupe ses souvenirs et observations avec un humour teinté de références à l’histoire de l’art.  »
D’après un texte de © Nathalie Hainaut
Exposition individuelle
17 juillet -23 août
Case à Léo, Habitation Clément
9h-18h, sans interruption
Soirée-rencontre 15 juillet à 19h00
en compagnie de Ronald Cyrille, Caryl Ivrisse Crochemar, directeur de la Galerie 14°N61°W et Nathalie Hainaut, critique d’art.

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Exposition Basquiat : « Sa créativité a bouleversé notre existence »

INTERVIEW – L’exposition Basquiat au musée Guggenheim de Bilbao a été inaugurée jeudi en présence des sœurs de l’artiste new-yorkais.

Fauché en pleine gloire, à l’âge de 27 ans en 1988, Jean-Michel Basquiat n’a jamais été aussi vivant et son œuvre est sans cesse décortiquée, analysée. Cinq ans après la rétrospective du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au tour du Guggenheim de Bilbao d’accueillir une centaine de peintures et de dessins du génie américain mort d’une overdose d’héroïne. À chaque fois, c’est une redécouverte, un émerveillement. De nombreuses pièces sortent rarement des collections privées auxquelles elles appartiennent. Et surtout, leur puissance est intacte.

Comme ce très troublant Autoportrait (1983) en ombre chinoise, laissant deviner des dreadlocks, un visage, des épaules. L’épure de l’exécution est exceptionnelle, misant simplement sur un regard perçant qui scrute les âmes. Créée au Canada, l’exposition joue la carte hétéroclite, mélangeant les techniques et les matériaux utilisés par celui qui déclarait être fasciné par l’héroïsme et la rue. De sa passion pour le graffiti à sa collaboration avec son mentor, Andy Warhol, sa représentation du peuple noir opprimé, sa rébellion contre le système, sa vie la nuit avec Madonna dans le New York underground, tout y est.

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Un atelier dans la jungle : Ernest Breleur

— Par Selim Lander —

Ernest Breleur (le Christ rouge)Sous les tropiques, la conjonction du soleil et de la pluie produit facilement une végétation luxuriante ; un bout de terre suffit pour faire pousser un rideau de verdure impénétrable. La villa du plasticien martiniquais Ernest Breleur[1] a beau être située dans un lotissement assez récent à la périphérie de Fort-de-France, pour qui a le privilège de partager un moment avec lui dans sa véranda, l’écoutant s’exprimer sur sa démarche artistique, sa maison cernée par les plantes en rangs serrés nommées oiseaux de paradis, semble perdue dans une jungle[2].

L’œuvre d’Ernest Breleur mérite qu’on s’y intéresse. J’ai souligné ailleurs la fécondité des arts plastiques en Martinique, seulement comparable à sa fécondité littéraire[3]. Ce n’est pas un hasard si je mettais alors Breleur en premier. Il est à coup sûr le plus « chercheur » de tous les plasticiens martiniquais, celui qui a le plus su (et voulu) se renouveler au fil des années. Une visite dans son atelier le confirme : aucun des lecteurs de l’ouvrage – par ailleurs remarquable mais qui date déjà de 2008[4] – qui lui a été consacré ne pourrait anticiper l’état actuel de ses recherches, au vu de son œuvre telle qu’elle se présentait il y a une dizaine d’années.

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Ricardo Ponce Rodriguez expose à la Suite Villa

ricardo_ponceRicardo Ponce Rodriguez est peintre, céramiste et sculpteur sur bois, il est né en 1968 à Puerto Padre las Tunas sur l’île de Cuba. Il a été diplômé de l’École Élémentaire des Arts Plastiques et de la Real Académie des Beaux Arts de Cuba en 1994. Ses premières expositions datent de 1988 à La Havane et il a exposé rapidement en Colombie et aux Etats-Unis. Il a voyagé en Europe de 1998 à 2001 (Suisse, Espagne et Italie) et s’est installé en France. Il a ouvert son atelier depuis 14 ans dans la vieille ville de Valence. Ses œuvres sont une représentation d’un monde fait de paradoxes et d’ambiguïtés, c’est ainsi qu’il perçoit la vie de tous les jours aussi bien à Cuba qu’en Europe Sa vision d’une vie côtoyée à chaque instant par la mort lui fait porter un regard fort et sans concession sur les relations entre les hommes malgré les couleurs chaudes des caraïbes. Cet art brut, singulier et populaire parle de la culture cubaine et des souffrances de son peuple avec une technique picturale, une recherche des matières et des textures personnelles.

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Dan Maxim, l’ authentique à la distillerie Saint-James

A la distillerie Saint-James jusqu’au 28 juin 2015

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— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Dan Maxim est autodidacte mais à n’en point douter Etyope, déesse de l’art n’est surement pas étrangère à son remarquable talent. La vérité et la sincérité habitent l’artiste. Laborieux, il traduit ainsi la moindre ses émotions appliquées dans une volonté de bien faire, de bien peindre. Et cependant prône une certaine légèreté de peindre et de vivre. Il intègre ses images dans une sorte de décor de théâtre comme pour mieux leur donner un caractère intemporel et les fixer pour l’éternité. Sa vision de l’être humain dans le cosmos, ce mysticisme éloquent, l’écriture naïve nait de l’émotion, du désir d’exprimer le merveilleux, de l’imagination aussi dans une sorte d’instinct créateur. Mais quel bonheur de découvrir l’expression spontanée et appliquée et cette poésie savoureuse, récréation pour l’œil, et un stimulant pour l’imaginaire dans cette réécriture du réel d’un univers intime singulier. Cet art apparait d’autant plus vivant qu’il n’obéit à aucune règle définie, fourmillant d’imprévus, d’inventions. Grace à sa technique Dan Maxim peut s’évader à son aise, sans en être dépendant ou freiné.

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« Excuse My Street Art » du 4 au 30 juin à l’ Atrium

excuse_my_street_artPolystyrène sculpté contrecollé sur bois peint Polystyrène sculpté, résine, bois et ciment peint

En partenariat avec L’Association pour un Développement Durable Domien
A3D97…

Dans le cadre de l’exposition intitulée « EXCUSE MY STREET ART », David Né présente une réflexion sur le thème : « La Pop culture créole ou l’art Rurbain »
Né est un Artiste recycleur de talent dont la pratique contemporaine est axée sur sa capacité à sublimer tout type de matière inutilisée des secteurs industriels : ferraille, bois, papier, polystyrène… qu’il décline en bijoux, design, figurines de design exclusives, peinture sur béton, et autres portières de voiture que vous êtes invités à découvrir du 04 au 30 Juin 2015 sur deux niveaux de l’EPCC ATRIUM.
Il s’agit d’une exposition évènement à plus d’un titre :
Deuxième rendez-vous septennal de l’artiste, (la première édition : « Rituels », présentait une analyse du comportement religieux aux Antilles), Cette nouvelle exposition est une communication artistique qui établit un lien entre l’ingéniosité de la Culture Populaire Créole et le concept d’innovation frugale : une démarche adaptée aux enjeux du développement durable.

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Le musée de l’Homme renaît à Paris

musee_de_lhommeNous avons assisté, en exclusivité, aux premiers retours des pièces précieuses, dans cette institution, vidée à partir de 2003.

En voyant ces dizaines de caisses et leur contenu exotique rassemblés dans une salle au Jardin des Plantes, on a l’impression de participer à l’inventaire d’un bourlingueur de retour du bout du monde. La grande coiffe rituelle du Vanuatu avec sa houppette de plumes est entourée d’une armature en mousse afin de la protéger des cahots. Les tiroirs emplis de bijoux touareg sortis du coffre vont s’entasser dans des cartons numérotés. Les 70 pains (secs et archisecs) venus du monde entier sont déjà rangés dans des boîtes ajustées, aucune miette ne doit tomber. Les tissus et autres parures en fibre ont, eux, subi une anoxie – ce procédé supprime l’oxygène autour de chaque pièce et élimine les insectes –, avant d’être glissés dans des penderies. Cartons numérotés, palettes entourées de couches de film plastique : tout est prêt pour être transbahuté.
« Des convois sécurisés afin d’éviter tout risque de vol »

Les premiers camions de déménagement sont entrés en scène les 3, 4 et 5 juin : ils ont transporté ces trésors ethnologiques soigneusement empaquetés depuis le Muséum d’histoire naturelle (5e), leur lieu de stockage pendant six ans, jusqu’à la colline de Chaillot (16e).

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Adelaïde Corinus expose​ à ​ l’Hôtel Bakoua jusqu’au 26 juin

corinus-1Après une vie professionnelle et personnelle bien remplie, Adelaïde Corinus se consacre aujourd’hui entièrement à sa passion de toujours : l’Art, et de façon protéiforme.
Tout commence véritablement lors de l’exposition « PAPIE EPI CE TOUT » qui l’a alors totalement émerveillé.
En 2006, elle décide donc de rejoindre l’Atelier « SA SE YO » : une nouvelle quête commence.
Ayant déjà évolué dans le monde artistique, avec une formation en colorimétrie (maquillage, conseil en image et développement personnel), c’est une suite logique dans son parcours.
Adelaïde part au Japon se former en Ikebana.
Petit à petit, elle entrevoit une reconversion toute trouvée pour les années qui suivent : se consacrer entièrement à la recherche artistique et esthétique par le biais de son travail d’artiste.
Son travail de plasticienne se décline aujourd’hui en 3 axes :
– Travail de collage autour du papier sous toutes ses formes,
– Photographie,
– Peinture (techniques mixtes).
Pour parfaire sa formation en papier, elle part à Genève (Suisse) rencontrer Elizabeth Beurret, travaillant ainsi à la création de papier japonais et de papier végétal. Adelaïde s’essaye à recycler le papier dans des oeuvres réalisées à partir de pâte de papier : une nouvelle « vie » pour la matière.

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« La Jungle Sphère 3.0 » d’ Henri Tauliaut à La Havane

— Par Roland Sabra —

tauliaut_jungle_sphere-360-Il se dit que l’idée viendrait d’Ernest Breleur et  qu’elle a donc été reprise par une dizaine d’artistes parmi lesquels Henri Tauliaut n’a pas été le moins actif à la mettre en œuvre. Son attachement à Wilfredo Lam à qui il attribue avec « La jungle » la paternité de la modernité est vécu comme une injonction à créer, à penser, à inventer le monde à partir des matériaux et des technologies d’aujourd’hui. L’informatique, les réseaux, le web, l’internet en sont les figures les plus marquantes. S’il reprend le titre « Jungle » il lui accole l’épithète sphère comme pour mieux souligner ce qu’il en est de l’enferment et du repli sur elle-même de cette modernité qui s’apparente à un trou noir. Sans commencement, ni fin la sphère est le symbole même du mouvement, de la perfection et de la divinité. Kepkler, l’asronome, dira qu’elle est « le symbole géométrique de la Sainte Trinité » !
C’est donc une sphère remodelée pour la deuxième fois au cours de son ellipse que propose Henri Tauliaut à La Havane.

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Joseph René-Corail : le talent et l’engagement

— Par Selim Lander —

ChèvreUn artiste sorti du peuple et qui y est resté, ce n’est pas si fréquent, surtout quand cet artiste fut aussi prolifique que talentueux. Faut-il y voir l’influence du soleil des Antilles ? Toujours est-il que Joseph René-Corail (dit Khokho), né en 1932 (la Martinique est encore une colonie ; elle ne deviendra département français qu’après la Deuxième guerre mondiale) dans une pauvre masure de paysans, mourra dans la misère, en 1998[1].

Enfant brillant, reçu premier de son école au certificat d’études, boursier de la République jusqu’à la fin de ses études, faut-il pourtant conclure de son échec au BEPC qu’il était déjà un rebelle ? Quoi qu’il en soit, c’est au cours complémentaire qu’il a découvert l’art, grâce à son professeur de dessin. Il a seize ans quand il entre à l’École des Arts appliqués de Fort-de-France, expédie le cursus en deux années au lieu des trois prévues, et intègre alors l’École nationale des Arts appliqués, à Paris. Il reviendra en Martinique en 1956 et enseignera, brièvement, la céramique dans l’école dont il fut l’élève.

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John Lie A Fo | La verticale de l’Équateur

Présentation en avant-première

Mercredi 3 juin 2015 19:00, Habitation Clément

John Lie A Fo et David Redon, conseiller aux arts plastique de la DAC Guyane, présenteront le travail de l’artiste au cours d’une discussion.

Exposition individuelle

5 juin – 12 juillet 2015

Case à Léo, Habitation Clément 9h-18h, sans interruption

Soirée- rencontre

mercredi 3 juin 2015 à 19h

En présence de l’artiste et de David Redon, critique d’art

John Lie A Fo, homme de passion, passeur de convictions, musicien, plasticien et fier de ses racines se veut aussi porte-parole de sa culture, invocateur des esprits; habité de toutes ces vies, il vit pleinement la sienne, en artiste libre.

D’un lyrisme ensorcelant ou dérangeant, d’un trait parfois brutal, parfois subtil, sa peinture nous invite à voyager dans un univers au confluent de la modernité et de l’art chamanique, dont l’inspiration donne à l’œuvre une formidable puissance

A la verticale de l’équateur, l’exposition que John Lie A Fo nous donne à voir se compose d’une vingtaine d’acryliques sur toile de grand format, œuvres empreintes de spiritualité, en quête d’élévation, à la recherche d’une harmonie à recréer entre la terre des hommes et les dieux, avec le vœu, si le ciel n’est pas vide, que les sacrifices dédiés au divin ne soient pas vains.

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WHAT’S IN STOCK au 14°N 61°W du 06-06 au 25-07-2015

Jean-Baptiste Barret – Robert Charlotte – Ronald Cyrille – Gille Elie-Dit-Cosaque – NorvilleGuirouard-Aizée – Ricardo Ozier-Lafontaine – Sentier

whats_in_stock-2caryl* ivrisse-crochemar & [creative renegades society] ont le plaisir de vous présenter What’s in stock?, une exposition collective des artistes de la galerie. Les oeuvres exposées sont réaliséespar Jean-Baptiste Barret -Robert Charlotte -Ronald Cyrille -Gille Elie-Dit-Cosaque -Norville Guirouard-Aizée -Ricardo Ozier-Lafontaine & Sentier.
What’s in stock? se réfère à une activité commune du monde de l’art contemporain – des pageset des pages de catalogue tournées sans fn pendant que nous parcourons les profls d’artistes etleurs œuvres, etc. Et bien que derrière chaque image se cache un artiste, “une oeuvre”, unehistoire, c’est la distance avec ces images qui dissuade le spectateur de s’aventurer plus loin …
Cette nouvelle exposition à l’espace d’art contemporain 14°N 61°W se défnit comme une tabledes matières. Un catalogue grandeur nature avec des œuvres des 8 artistes de la galerie. Cetteexposition collective de peintures, dessins, sculptures, photographies et installation ne révèleaucun sous-texte élaboré mais une variété de formulations artistiques individuelles, des tensionscritiques et de paradoxes visant à marquer le visiteur contrairement aux tendances actuelleslocalement.

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Rencontres avec René Louise au Robert

rencontre_rene_louise-203, 04 et 05 JUIN 2015 : « MARRONISME MODERNE, LE CHŒUR DES ESCLAVES »

✔ 03 JUIN 2015 : EXPOSITION
« Pèlerinage poétique et spirituel au Robert » en hommage à Guy Louiset
► 19h00 – place des cités unies
« Pèlerinage poétique et spirituel au Robert » dédié aux ancêtres Esclaves avec CHARIVARI et le CHOEUR DU CREAM
► 19h15 – Kiosque place du 22 Mai
Performance réalisée par René Louise – présentation de l’artiste par F. FORTUNE, allocutions
► 19h45 – à l’espace d’échanges de l’OMCLR Bd Henri Auzé
Vernissage de l’exposition (expo visible jusqu’au 09 juin)

✔ 04 JUIN 2015 : ECHANGES-DEBAT
► 19h45 – Présentation du film « Pèlerinage poétique et spirituel » suivie d’un débat autour de ce court métrage suivie de la lecture d’une critique de Jean Pierre SAG

✔ 05 JUIN 2015 : ECHANGES-DEBAT
► 19h45 – Présentation et débat autour du livre « Manifeste du marronisme moderne » avec la participation des élèves de l’atelier CREAM/OMCLR
► 20h15 : Projection et débat autour du court métrage « Hommage aux ancêtres »

Infos : OMCLR 0596 65 47 31.

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Rio le Château : exposition à l’Atrium du 15 au 30 mai 2015

Présentée par la Maison Martiniquaise de la Photographie (Président Henri VIGANA).

kolizyonKOLIZYON, exposition visible Galerie André ARSENEC de l’EPCC ATRIUM du 15 au 30 mai 2015.

« Fantasque, macabre, exotique, coloré, social, historique, irrationnel et passionné tel un pinceau trempé aux veines d’un romantisme caribéen, l’appareil photo est vécu ici comme un outil délesté de ses oripeaux technologiques pour se sublimer en matériel manuel fait de bois et de crin rare.

Kolizyon » est pour moi, un travail personnel sur la photographie contemporaine et son imprégnation culturelle dans l’espace géographique historique et social qui l’a vu naître :

L’espace géographique

Celui de la Martinique, île battue par les alizés aux paysages figés dans une photo aux accents surréalistes de Dali, et aux teintes romantiques de Delacroix. La Nature dans « Caribbean Rhapsody » est complice omniprésente de mon intention d’auteur.

L’espace historique

Comme à la quintessence de ce que fut le courant romantique du 19e siècle français, cet espace mêle à la fois l’espace personnel et l’espace historique. 2009, par exemple, c’est le Retour au pays natal, à ses mélancolies et ses douceurs.

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Sébastien Méhal : « Dé-construction »

Fondation Clément : jusqu’au 31 mai 2015

sebastien_mehal— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

La peinture marque la toile selon son propre cheminement que lui souffle le peintre à l’oreille Il ne reste sur la toile que la trajectoire de la peinture giclée, distribuée à distance. Superbe virtualité totale en affleurement. La peinture de Sébastien Mehal évite tous les accidents, la trace sensible d’un geste, mais le peintre joue de l’ambigüité, même si le geste premier est recouvert, il en reste la trace ou l’absence de trace. Pour cette exposition, il utilise sur des châssis ayant tous la même surface, l’acrylique sur toile 180×180 cm. Le travail de recouvrement de la surface de la toile, fond uni qui renvoie au mythe du mur, demeure constant dans toutes ses œuvres. Sébastien Mehal poursuit avec une mobilité totale et cependant la permanence radicale du même travail sur la peinture, exploration lente et méthodique. Art de peintre, attitude jamais théorique mais de l’ordre de l’épuisement de l’espace de la peinture. Et les ajustements, les approches ne sont pas expérimentaux, mais nécessités par les besoins évidents d’une œuvre, absolument et inlassablement créatrice, dans la faculté de la peinture.

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La rencontre des arts : Performance-DéamBUlation à la BU !

Mardi 19 mai 2015 à 19h

rencontres_des_artsJean-Hugues Miredin et  Laurent Troudart (Cie Art&Fact), Yna Boulangé, Fred Lagnau, Michel Beroard,David Gumbs

La performance se prolongera par une intervention du professeur Dominique Berthet portant précisément sur l’esthétique de la rencontre.
Les arts, les lieux, le rapport à l’autre… La rencontre est de tous les champs et de tous les instants, matière plurielle par excellence, « tout autant associée à l’éblouissement, à l’enthousiasme, au vertige qu’au désastre, à la catastrophe, au drame »*
Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

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Wouj à l’Atrium du 13 au 30 mai 2015

wouj_atrium– ROUGE ? Le rouge ?

Question simple, mais réponse complexe.

Lire sur Madinin’Art l’article de Dégé

Du grammairien « c’est un adjectif qualificatif et/ou un nom commun »
En passant par le graphiste : « RVB : 255 ,0 ,0 . CMJN : 100%, 0%, 0%, 100% »
au physicien « C’est une longueur d’onde entre 605 nm et 499 nm » que de nuances !

De l’interdiction (code la route, Carton rouge !) à l’avertissement (code pharmaceutique), que de symboles !

C’est la première couleur que le bébé perçoit mais il faudra attendre la maternelle pour que l’enfant sache la distinguer des autres et la nommer : WOUJ !

Ne parlons pas des daltoniens qui jamais ne la percevront.
Ni de psychologie. Ni de politique. Ni de Religion.
A chaque époque, chaque civilisation, chaque culture, chaque mode…l’interprétation du rouge diverge, varie, étonne.

Le PABE a choisi de s’intéresser plutôt à l’expression des sentiments et des émotions. Et, même en limitant la réflexion à ces champs, la réponse n’est pas toujours facile. En effet l’ambivalence règne là aussi : entre le rouge marquant de son fer une épaule, marquant de honte un front, une joue et celui, valorisant, d’un tapis menant vers les honneurs, la rupture est totale.

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Exposition Habdaphaï

Parcours artistique, mise en abîme et construction de l’œuvre. 

habdaphai_mai-2015

Exposition du 16 mai au 27 mai 2015

Vernissage le 15 mai 2015 à 19H

Résidence Chanteclerc du Conseil Général
Route de Didier à Fort de France

Horaires

10H à 18H en semaine et 11H à 13 H le dimanche Entré gratuite

Moi, Habdaphaï !

L’artistique martiniquais présentera 40 œuvres construites de signes et de symboles, reflets de sa vision critique du monde, pour une exposition à la Résidence Départementale de Chanteclerc, jusqu’au mercredi 27 mai 2015.

Fort-de-France, le 5 mai 2015

Le Conseil Général présente l’exposition Parcours artistique, mise en abîme et construction de l’œuvre de l’artiste Habdaphaï, du samedi 16 au mercredi 27 mai 2015, à la Résidence Départementale de Chanteclerc.

Près d’une quarantaine de créations artistiques, rythmées de symboles, de totems ou encore de masques, présenteront des œuvres singulières et évocatrices dans un langage de signes et de traces qui respire la vision critique du monde d’Habdaphaï. Le peintre-sculpteur fera ainsi rejaillir son essence, son âme, son parcours atypique.

Foyalais de naissance, Habdaphaï compte plusieurs influences artistiques à son actif.

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DE-CONSTRUCTION // Sébastien MEHAL

de-constructionExposition individuelle
23 avril – 31 mai 2015
Case à Léo, Habitation Clément
9h-18h, sans interruption
Soirée – rencontre
mercredi 22 avril 2015 à 19h
En présence de l’artiste et de Joëlle Ferly
Dimanche – découverte
29 mars 2015 à 10h
Animé par Joëlle Ferly
L’ampoule. Ce motif, qui est devenu l’emblème de Sébastien Mehal, l’a précédé, bien avant qu’il ne devienne peintre. Enfant à Fort-de-France, il était fasciné par ces ampoules accrochées aux plafonds des cases du quartier Trénelle qui s’allumaient les unes après les autres lorsque le soir tombait, comme une guirlande aléatoire s’éclairant de maison en maison. En face, dans le quartier Didier, il assistait à ce spectacle qui se rejouait chaque jour, embrassant d’une vue panoramique cette partie de la ville faite de maisons de fortune enchevêtrées et souvent inachevées. « Je me demandais quelles vies étaient éclairées par ces ampoules qui apparaissaient entre portes et fenêtres. La chaleur était telle que les gens laissaient leur maison ouverte pour laisser circuler l’air » se souvient-il. Ces questions d’enfant sont devenues le terreau d’inspiration de l’artiste qui pense aujourd’hui l’homme dans la ville, la complexité d’une urbanisation galopante dévorant l’architecture identitaire des Caraïbes, la puissante mondialisation qui voit se multiplier les mêmes modèles de villes avec des buildings toujours plus hauts et l’exacerbation des tensions sociales.

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Peintres de Martinique

Par Selim Lander

La peinture en martiniqueLa Peinture en Martinique, sous la direction de Gerry L’Étang, préface d’Alfred Marie-Jeanne, Conseil régional de la Martinique et HC Éditions, Paris, 2007, 376 p., 50 €.

Pratiques artistiques contemporaines en MartiniqueEsthétique de la rencontre (I), par Dominique Berthet, L’Harmattan, Paris, 2012, 201 p., 21 €.

Ernest Breleur, texte de Dominique Berthet, préface de Jacques Leenhardt, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2008, 192 p., 45 €.

Hélénon – Lieux de peinture, texte de Dominique Berthet, préface d’Édouard Glissant, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2006, 192 p., 45 €.

Louis Laouchez, textes de Joëlle Busca et de Jean Marie-Louise, préface de Bernard Zadi Zaourou, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2009, 208 p., 45 €.

Grâce au mécénat du Conseil régional d’une part, de la Fondation Clément d’autre part, quelques beaux livres permettent de se faire une bonne idée de la production picturale martiniquaise. L’ouvrage plus modeste de Dominique Berthet, publié en 2012, développe les commentaires consacrés à quelques-uns des artistes retenus dans l’ouvrage de référence dirigé par Gerry L’Étang, tout en introduisant certains nouveaux peintres (ou plasticiens).

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Lire et dire pour le plaisir, partout sur l’île, et pour notre plaisir !

— Par Janine Bailly —

lire_&_dire-2015-bLa manifestation « Lire et dire pour le plaisir » tourne actuellement sur l’île. C’est l’association Virgul’ qui a convié six femmes à rendre hommage cette année à Frantz Fanon : Mika Egouy, Halima Hamdane, Kalthoum Ben M’Barek, Samia Diar, Nathalie Debenne, Yawa. Six voix exclusivement féminines pour dire les mots de révolte et d’engagement de l’homme et de l’écrivain. Six voix venues d’horizons divers, Martinique, Maghreb, France, mais six voix unies dans le même plaisir de s’affronter avec bonheur à des écrits pas toujours faciles à mettre en bouche. Écoutons ce qu’en dit le directeur artistique de l’association, Valer’ Egouy : « J’ai voulu laisser libre cours à leurs inspirations. J’ai fait savoir quels étaient les ouvrages existants, et elles se sont plongées dans ces livres. Chaque femme a saisi Frantz Fanon par un bout et nous avons une variété extraordinaire du coup. Elles étaient complètement émerveillées. Je crois que cela va donner quelque chose de magnifique. »

Oui, pari tenu, et pour avoir assisté à deux de ces soirées, je dirai, parodiant le poète , que « les fruits ont passé la promesse des fleurs ».

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Gauguin superstar à Bâle

 

Cette exposition hors du commun organisée à la Fondation Beyeler fait un tabac et réunit 50 œuvres magiques de celui a révolutionné l’art moderne.

C’est l’exposition de tous les superlatifs. Cinquante Gauguin sont réunis à Bâle dans les salles hautes et lumineuses de la Fondation Beyeler. Les prêts émanent de treize pays – du Museo Thyssen-Bornemisza de Madrid au Museum of Modern Art de New York en passant par les légendaires collections du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg ou du musée Pouchkine de Moscou –, ce qui n’est pas une mince affaire à réunir si l’on en croit Sam Keller. Le directeur de la fondation est manifestement heureux d’être venu à bout d’un projet qui a exigé plus de six ans de préparation et fait exploser tous les plafonds d’assurance : 2,5 milliards de francs suisses.

L’exposition aligne les chefs-d’œuvre avec une rectitude quasi horlogère. On compte notamment pas moins de cinq autoportraits, de la toile fringante de 1893-1894, où l’artiste se figure palette à la main, chapeauté d’astrakan, au tableau plus sombre de 1903, année de la disparition de Gauguin.

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Au royaume de Bonellorie

Ange Bonello : Arches « Connections temporelles »

bonello-2— Par Christian Antourel —

Souverain d’un royaume au bord de ce monde, Ange Bonello devient tranquillement une sorte de monument parfaitement inclassable. Par le foisonnement, l’ampleur et l’intensité de son œuvre, parce que, sans doute, nul mouvement ne heurte l’implacable force d’inertie de « ses morceaux de terre devenus morceaux d’humanité » parce que la lumière qui en émane et qui nous éclaire par le dedans est d’étrange et peu commune nature. Et cette réflexion se réveille essentiellement comme un mur poétique.

Tout semble fendu de haut en bas, dans la rigueur contraignante d’une mise en scène fabuleusement calculée, mais au contraire l’univers tient par son
organique et symétrique fixité. « Mes réalisations sont comme des rencontres…Pas de plans savants, de stratégie autre que celle consistant à donner toute la place à l’émotion, à la spontanéité du mouvement, à la force de l’imaginaire et à l’impérieuse nécessité de créer » Une puissance magique s’est emparée de l’ensemble car Bonello 1er s’abreuve aux sources syncrétiques de toutes les cultures. Il cimente les éléments épars arrachés aux mythologies disparues ou du vaisseau lunaire de sa fantaisie changeante.

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Lumière : le cinéma inventé

lumiere_affiche_expo2À l’occasion du 120e anniversaire de la naissance du Cinématographe, l’Institut Lumière organise au Grand Palais à Paris une exposition inédite dédiée à leurs inventeurs Louis et Auguste Lumière.
Cette histoire est intimement liée à Paris : après le tournage du premier film à Lyon, la première projection eut lieu à Paris le 22 mars 1895, puis la première séance publique payante fut organisée au Salon Indien du Grand Café le 28 décembre 1895.
Enfin des vues Lumière furent présentées avec succès sur écran géant lors de l’Exposition universelle de 1900, non loin du Grand Palais, qui en fut l’une des grandes figures.
Du 27 mars au 14 juin 2015, dans le Salon d’Honneur du Grand Palais, l’exposition Lumière ! Le cinéma inventé ouvre ses portes au public en l’invitant à découvrir l’œuvre riche, créative et avant-gardiste  des Lumière, à se questionner sur leurs inspirations comme sur leur héritage esthétique et technique et à percevoir l’évolution du cinéma et de notre rapport aux images.

 Insuffler le mouvement : le cinéma des premiers temps

Dans la première moitié du XIXe siècle, un événement majeur marque l’histoire des images : la naissance de la photographie qui confère à l’Art la possibilité de ne plus représenter le réel à l’instar de la peinture, mais de le capturer.

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