La poétesse Farah-Martine Lherisson, son mari l’ingénieur Lamothe Lavoisier, et leur fils ont été assassinés en Haïti lundi 15 juin 2020. Elle était l’une des voix majeures de la poésie haïtienne contemporaine avec son recueil Itinéraire Zéro écrit après le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti.
— Par Brigitte Brault —
L’une des étoiles de la poésie haïtienne s’est éteinte à Peguy-Ville, dans la commune de Pétion-Ville (Haïti) dans la nuit du lundi 15 juin 2020. Des hommes armés ont assassiné par balles dans leur résidence, Farah-Martine Lherisson (49 ans), son compagnon, l’ingénieur Lamothe Lavoisier (56 ans) et leur fils.
Le gardien de la résidence a été grièvement blessé par des individus non identifiés à ce jour.
Aujourd’hui, la communauté littéraire haïtienne et toutes celles et ceux de par le monde qui aiment la poésie haïtienne sont choqués par ce triple assassinat.
La poétesse et professeure de littérature Farah-Martine Lherisson, auteure d »Itinéraire zéro » était aussi directrice d’école.
Une voix majeure de la poésie contemporaine haïtienne
Son unique recueil de poèmes, « Itinéraire zéro » publié en aux éditions Mémoire est rempli d’images fortes suite au séisme du 12 janvier 2010.

Quand on se risque à imaginer la Martinique de demain, nos débats s’enlisent régulièrement dans des envolées injurieuses sur les évolutions statutaires, imaginant toujours ce que la France peut nous accorder sans jamais réfléchir à comment la Martinique pourrait le lui imposer. On rejette sur les autres la responsabilité de notre ankayaj [1] colonial, « chawayan [2] » avec nous un imaginaire que l’on exècre, celui du nèg bitasion [3] et de sa supposée docilité permanente. Par conséquent, il n’est pas question ici de proposer à la Martinique l’application des articles 73 ou 74 de la Constitution française et puisqu’il faut toujours montrer patte blanche même quand on a la main noire, il n’est pas question non plus d’exiger une autonomie ne serait-ce que renforcée, pas plus qu’une indépendance négociée et encore moins une assimilation confortée.
Une fois de plus , le député LETCHIMY cherche à induire en erreur l’opinion.
Alors que l’état d’urgence sanitaire sera levé en France le 10 juillet, il devrait se poursuivre dans les départements de la Guyane et de Mayotte jusqu’au 30 octobre.
J’ai du mal à comprendre les gens qui disent qu’on leur a imposé l’image d’un « Schœlcher unique libérateur des esclaves ». C’est comme si ils n’avaient pas ou ils avaient perdu leur propre capacité de jugement. Peut-être « à l’insu de leur plein gré » ainsi que l’aurait prétendument dit un célèbre cycliste.
Dans une tribune au « Monde », la romancière Cloé Korman estime qu’il est difficile d’attaquer cette expression dans la mesure elle reflète des préjudices qui existent déjà.
La sociologue Claire Cosquer pense que le « privilège blanc », est inséparable du racisme, aux États-Unis comme en France.
Le réalisateur, césarisé en 2018 pour son documentaire, Je ne suis pas votre nègre, estime dans l’hebdomadaire Le 1, que la patrie des droits de l’homme est «à la fin d’un bien trop lourd héritage d’injustice, de déni et de profits, construit sur la misère des autres».
— Par Daniel M. Berté —
29.547 personnes sont décédées en France depuis le début de l’épidémie, dont 10.457 dans les Ehpad et autres établissements sociaux et médico-sociaux.
Des militants antiracistes souhaitent que la statue de Colbert, trônant devant l’Assemblée nationale, soit déboulonnée. L’ancien ministre de Louis XIV est à l’initiative en 1685 du Code noir, qui a légiféré l’esclavage. L’historien Frédéric Régent en appelle à un débat de fond.
— Par Ali Babar Kenjah —
« C’est ma faute, c’est ma très grande faute… », il y a peu d’élus et de partis politiques se partageant aujourd’hui les travées ou les lucarnes de visioconférence de la CTM qui n’aient été, à un moment ou un autre, concernés par le scandale de l’eau, et ne soient en posture de battre leur coulpe. C’est ce que peut suggérer le vote inattendu de la CTM concernant l’achat du terrain du quartier Séguino, au Lorrain : un « sémafot » aux frais du contribuable, bien entendu.
Le passé passe mal…Le passé mal passé, mal vécu devient la condition de notre cécité quant au présent…Le passé s’il est mal dit offre la meilleure façon de se tenir dans un état de cécité quant au futur…
Auteure de deux livres, dont Et si le féminisme nous rendait heureuse ? (Dunod)
— Par Marie-Louise Ryback Jansen
Mardi 16 juin, les travailleurs et les travailleuses de la santé sont appelés faire grève. Ils manifesteront pour réclamer des moyens pour que le système de santé public fonctionne correctement, mais aussi pour défendre leurs droits. Ils n’ont que faire des breloques et autres miettes que le gouvernement s’apprête à leur lancer en guise de remerciements.
Le buzz médiatique actuel va rendre les rapports de forces économiques et sociaux de plus en plus brutaux en France. La France » d’après » la crise du coronavirus est riche d’idées, mais elles ne sont pas partagées par tous.
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
Lé Mal, fanmi kouchal
D’abord, je voudrais te féliciter pour la qualité de ta réflexion et la précision de ton écriture. Le livre est agréable à lire et interpelle par la gravité des thèmes abordés. Les rappels historiques évoqués resituent les problèmes soulevés dans le contexte du capitalisme planétaire qui commence, comme tu le rappelles, par la colonisation honteuse, laquelle a permis à la France une accumulation nécessaire à son développement capitalistique.
L’actualité m’amène à reproduire une tribune parue en 2005 et qui ne paraît pas sans intérêt au moment où, en mode d’effet boomerang de l’esclavage et la colonisation, prospère un vent propice au déboulonnage des statues. A cet égard, les incidents iconoclastes qui se sont déroulés le 22 mai 2020 en Martinique ne constituent-ils pas le phénomène déclenchant d’un mouvement mondial qui pourrait n’être qu’à ses débuts ? Seize ans plus tard nul n’est besoin d’en rajouter, sauf à considérer qu’on ne s’achemine pas vers l’érection de nouvelles statues et que ceux qui voudraient que celle de Césaire trouve bonne place à Fort-de-France pourrait en avoir pour leurs frais. N’est-ce pas la première entorse avérée faite à l’aura du Nègre fondamental que de l’associer au rejet de Schoelcher ?
Annick Girardin l’a annoncé sur Twitter : à partir du 22 juin, il ne sera plus nécessaire d’avoir un motif impérieux (familial ou professionnel) pour se rendre dans les Outre-mer. « Le nombre de passagers par vol ne sera plus plafonné. Oui, les Français pourront se rendre dans les territoires ultramarins cet été » précise encore la ministre des Outre-mer ce lundi 8 juin.