
La rwandaise Scholastique Mukasonga, écrivaine rescapée du massacre des Tutsis, a été couronnée mercredi par le prix Renaudot pour « Notre-Dame du Nil » (Gallimard), a annoncé le jury. (c) Afp
PARIS (AFP) – La Rwandaise d’origine tutsi Scholastique Mukasonga, hantée par le spectre du génocide de 1994 où périt sa famille, a reçu mercredi un Renaudot surprise pour son implacable « Notre-Dame du Nil » (Gallimard), devenant le cinquième auteur africain lauréat de ce prix convoité.
La romancière d’expression française figurait dans la sélection de printemps du Renaudot mais avait été écartée par la suite. Elle a obtenu 6 voix au 10e tour de scrutin. Valessis Alexakis et Philippe Djian, absent lui aussi des finalistes, ont aussi obtenu des suffrages.
Née en 1956, Scholastique connaît dès l’enfance les persécutions et les humiliations des conflits ethniques qui agitent son pays. Sa famille est déplacée dans une région insalubre. En 1973, elle s’exile au Burundi puis en France en 1992, deux ans avant le début des massacres qui ont ensanglanté son pays.
Près de 30 membres de sa famille, dont sa mère, ont été assassinés en 1994.












Il n’était pas dans le hall du théâtre à l’arrivée des spectateurs. Peut-être le grand froid hivernal, tombé sur Paris, ou bien l’exiguïté de ce lieu provisoire, les Ateliers Berthier sont en rénovation, ou alors ces deux raisons à la fois. A 20 heures précises les portes de la salle s’ouvrent, l’assistance s’avance silencieuse, les hôtesses murmurent à peine quelques indications de places. On entre dans une église, un temple. Il est là, assis au premier rang, un peu gauche et chaque spectateur est dévisagé, enregistré dans la mémoire du Maître, comme s’Il recevait chez lui et qu’Il voulait saluer chacun de ses hôtes. Combien sont-ils d’ailleurs ? Oh là encore tout est calibré et s’il y a beaucoup d’appels, il y a peu d’élus. Cinq rangées de vingt places. Pas une de plus. Et l’on s’installe. Et si l’un ou l’une des participants échange avec son voisin, Il fait savoir par bouche à oreille, qu’Il réclame le silence. Et le fautif de se taire. Quant à celui qui pensait finir son casse-croute avant le début de la cérémonie, le Maître d’un regard sans appel lui fait comprendre l’inconvenance sacrilège d’un tel comportement.


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