— Par Roger de Jaham —
Né en août 1928 à Fort-de-France, le docteur Henri LODÉON nous a quittés ce vendredi à l’âge de 87 ans.
Henri LODÉON était membre fondateur de « Tous Créoles ! », et plusieurs se souviennent que, lors de l’assemblée générale constitutive de notre association le 9 novembre 2007, il avait su émouvoir l’assistance par sa belle conception de notre société créole : « Un jardin créole, disait-il, est constitué par exemple d’un citronnier, d’un pied de piments, de cocotiers, d’un arbre à pain, d’un goyavier, de plantes aromatiques et potagères ; tous ces végétaux apparaissent en surface très différents entre eux. Pourtant, sous terre, leurs racines s’enfoncent, se mélangent et s’entremêlent, à l’image de la Créolité, cette culture, ce patrimoine commun ».
Après ses études au Lycée-Schœlcher de Fort-de-France, Henri LODÉON a été « embarqué » vers la France sur le paquebot Colombie par son père Paul –dit Paulo, chirurgien-, qui lui disait : « Tu reviendras en Martinique chirurgien comme ALIKER ».
Après 17 ans d’études parisiennes où il obtiendra ses diplômes de chirurgien, c’est en novembre 1963 qu’Henri LODÉON retourne dans son île natale à la demande de son père, déclinant pour cela plusieurs postes prestigieux qui lui étaient proposés à Paris.

L’ensemble du plateau est noir et nu. Au sol un vaste carré de contreplaqué aux couleurs bondes rehausse, ce qui sera l’espace de jeu des comédiennes. Les comédiennes ? Elles sont trois assises en fond de scène sur des tabourets de bar tournant le dos au public. Elles aussi tout de noir vêtues à l’exception de l’une d’entre elles qui porte un chemisier rouge orangé. Trois pour une seule voix. Une voix oubliée sous les décombres de l’histoire, sous les échafaudages de la construction d’un mythe enraciné dans le réel d’un monde en lutte pour la reconnaissance d’une identité. Cette voix à l’entendre nul ne restera intact. On avait lu ce qu’elle disait mais on ne l’avait pas entendue. Cette voix c’était celle de Suzanne Roussi. Elle avait éblouit André Breton, André Masson, Wifredo Lam et un certain Aimé Césaire qu’elle avait épousé quelques années auparavant à la mairie du 14ème arrondissement à Paris dans un tailleur rouge de laïcité affichée. C’est avec lui et quelques autres, professeurs au lycée Schoelcher pour la plupart, qu’ils fondent en avril 1941 la revue littéraire Tropiques.
Attaques terroristes suivies de la mise en place de l’état d’urgence, campagne électorale cristallisée sur des forces politiques agitant les inquiétudes et menaçant les institutions républicaines… Entre permanence déclarée du danger et multiplication des réponses sécuritaires, le climat de peur progresse. Dans un ouvrage qui vient de paraître, « l’Exercice de la peur-Usages politiques d’une émotion », l’historien du Moyen Âge Patrick Boucheron, récemment nommé professeur au Collège de France (il y prononce, le 17 décembre, sa leçon inaugurale, intitulée « Ce que peut l’histoire »), propose un « détour » par les peurs d’hier pour comprendre celles de notre actualité et l’usage qui en est fait.
Qui sont-ils, ces assignés et ces perquisitionnés que la police dit liés au terrorisme depuis le début de l’état d’urgence, décrété au lendemain des attentats du 13 novembre ?
Quelques semaines après les attentats du 13 novembre, il est proposé d’inscrire l’état d’urgence dans la Constitution. C’est pourquoi il faut rappeler ce que signifient, dans une société démocratique, les principes d’un Etat de droit : toute restriction des libertés doit être strictement nécessaire à la protection de l’ordre public, proportionnée aux troubles qu’elle entend empêcher et accompagnée de contrôles ; celui du gouvernement par la représentation nationale et celui des autorités administratives et policières par des juridictions dotées de pouvoirs effectifs.
TÉLÉPHONIE – « Bienvenue en Métropole. Les coûts de communication depuis votre mobile sont de X,XX€/min pour un appel reçu et de X,XX€/min pour un appel émis« . Comme message de bienvenue, il y a mieux. Mais dès 2016, ces messages reçus en arrivant dans les territoires d’Outre-mer (et les factures monstrueuses qui se cachaient derrière), ne seront plus qu’un mauvais souvenir.
Ils avaient cru qu’en devenant département,
Le Prix Paul-Painchaud* a été créé en 2010 par le comité de direction de l’Institut québécois des hautes études internationales (HEI) pour souligner les 40 ans de la revue Études internationales. Ce prix est remis annuellement pour le meilleur article paru dans la Revue Études internationales. D’une valeur de 1000 $, il est attribué au printemps sur recommandation d’un jury formé des membres du comité éditorial de la Revue.
Une citoyenne solidaire des réfugiés bloqués à la frontière franco-italienne comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Grasse pour avoir transporté dans son véhicule deux jeunes Érythréens. Des militants venus de toute la France viennent témoigner de leur solidarité.
Coordonné par Manuel Covo et Romy Sánchez ce cycle de conférences porte sur l’histoire régionale de la Caraïbe, et ce dans un temps long qui enjambe la frontière entre période moderne et période contemporaine. Il s’agit de remettre en cause les multiples fragmentations imposées par des lectures insulaires, coloniales ou nationales d’un espace aux dimensions variables dans le temps. La Caraïbe questionne la frontière entre Amérique du Nord et Amérique du Sud et invite à s’affranchir d’historiographies surdéterminées par les aires linguistiques (anglophone, hispanophone, francophone etc.). Une série de rencontres entre chercheurs venus de tous horizons permettra d’aborder ces questions de multiples points de vue.
Synopsis
La réception de l’oeuvre césairienne a commencé très tôt dans les pays germanophones, et elle est restée d’une vitalité que rien n’est venu affaiblir au fil des ans depuis 1950. Son envergure reflète celle de l’oeuvre d’Aimé Césaire, poète, dramaturge, essayiste et orateur.
C’est la nouvelle revue de l’association féministe Culture Égalité. Elle a pour objectif de retrouver, retracer, accueillir l’histoire des femmes de notre pays.
Au moment d’emménager ensemble, on mise sur la raison et les sentiments. Puis viennent la stupeur et les tremblements. Parfois trop rapide, trop chaotique, la vie à deux est toujours un apprentissage. Mais des décennies de vie conjugale passées à la moulinette de l’analyse permettent de tirer bien des enseignements. L’Insee vient de publier de nouveaux chiffres sur le couple et la famille. Bilan : les couples se mettent toujours autant en ménage mais ils le font plus tard. Alors que 63% des femmes de 25 ans vivaient en couple en 1990, elles n’étaient plus que 52% en 2011. En 2013, 87% des 36-45 ans avaient déjà vécu en couple avant leurs 35 ans, soit autant que la génération précédente (les 56-65 ans).
Élections régionales en France les 6 et 13 décembre 2015. Comme prévu, le Front national (FN) a rempli la mission qui lui a été dévolue par le grand capital « français », si cette dénomination nationale a encore une signification sous le capitalisme mondialisé (1).
Pour l’écrivain Patrick Chamoiseau, il y a dans la culture française de quoi puiser une nouvelle éthique, afin de faire face aux défis actuels et de retrouver le sens de la beauté du monde.
Une fécondité qui s’est rapprochée de celle de la métropole
Lilian Pestre de Almeida, dans ce nouveau volume d’essais, analyse le tout dernier manuscrit inédit du Cahier (les troisièmes épreuves avant l’impression de 1956), corrigé à la fois par le poète lui-même et l’Angolais Mario Pinto de Andrade, le secrétaire de Présence Africaine.
Incontestablement, les résultats du deuxième tour des élections à la CTM confirment le bouleversement qui affecte le champ politique martiniquais. De nombreuses leçons peuvent être tirées des chiffres mais le plus important, selon nous, est de nous interroger sur les perspectives qui s’ouvrent désormais pour notre pays.
A compter du 18 décembre 2015, la Martinique commémorera, dans les jardins du Parc Floral de Fort-de-France, les 30 ans de la disparition de Marius CULTIER. Célèbre pianiste martiniquais qui tirait sa révérence le 23 décembre 1985.
Mardi 15 Décembre 2015 à 19h Tropiques-Atrium
A l’heure où la conférence climat s’achevait au Bourget, les commentaires de l’accord fusaient. Dans tous les sens.