Roland Sabra

La rumba cubaine, patrimoine de lʼhumanité

Yʼ a de la rumba dans lʼair ! La rumba cubaine vient dʼêtre ajoutée par lʼUnesco à liste prestigieuse du patrimoine culturel de lʼhumanité, parmi dʼautres manifestations du génie humain tels la bière belge ou le carnaval de Granville (Manche). Est-ce une répercussion de la disparition du Lider maximo qui vient de casser son cigare ?
En tout cas, cette inscription au tableau dʼhonneur de lʼUnesco est une bonne nouvelle qui donne lʼoccasion de découvrir cette forme musicale riche et authentique, incarnation de la culture cubaine que lʼon associe à tort aux roucoulades à la Dario Moréno et aux clichés folkloriques à la noix de coco.
Née de la rue
Pour faire simple, on dira que la rumba est en quelque sorte le blues ou le rap des Cubains. Comme dans le Deep South américain, cʼest une musique ultra populaire, née de la rue et des bas-fonds, inventée par les esclaves qui ont réussi à préserver et perpétuer la spiritualité et les richesses musicales de lʼAfrique perdue, au même titre que la santeria, la religion afro-cubaine, à laquelle est est souvent liée.

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Le film « Sausage Party » reste interdit aux moins de 12 ans

— Par Sylvie Kerviel —
Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête d’associations demandant un classement plus sévère pour ce film.
Non, le fourrage d’un petit pain par une saucisse, aussi salace soit-elle, ne risque pas de « corrompre les mineurs ». Pas plus que le frottement l’un contre l’autre de deux paquets de céréales, ou l’entrechoquement d’un pot de moutarde et d’une bouteille de ketchup, même accompagnés de soupirs plus ou moins suggestifs. C’est ce qu’ont estimé les juges du tribunal administratif de Paris qui, mardi 13 décembre, examinaient le recours déposé par plusieurs associations dont Promouvoir (proche des milieux catholiques intégristes et habituée des demandes de reclassification) demandant la suspension du visa d’exploitation de Sausage Party, dont l’affiche montre une saucisse fièrement dressée .

Ce film d’animation américain, qui met en scène des objets et produits de consommation courante se trémoussant dans des poses suggestives avant de se livrer à une véritable orgie dans un caddie de supermaché, est sorti en France le 30 novembre accompagné de la mention « interdit aux moins de 12 ans ».

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Figures de Femmes des Outre-mer, Histoire nationale, Enjeu local »

Du 13 au 17 décembre 2016 en Martinique et à Paris

L’association couleurs karayb, en partenariat avec le ministère des Outre-mer et le Conseil économique social et environnemental organisent du 13 au 17 décembre 2016 au palais Iéna l ‘expo-conférences « Figures de Femmes des Outre-mer, Histoire nationale, Enjeu local ».

Ce projet a pour ambition de mettre en lumière l’œuvre encore trop méconnue, de ces femmes d’hier et d’aujourd’hui dans la construction de notre socle patrimonial identitaire et culturel. Ce projet veut célébrer ces héroïnes des Outre-mer, architectes de la construction des Outre-mer mais aussi de cette France de la diversité. C’est la semence versée pour la naissance d’un espoir incroyable de construire une société des droits et d’égalité, celle des hommes et des femmes, ultramarins, celle de l’histoire merveilleuse et sacrée de chaque être humain. L’histoire doit une justice à la mémoire collective, la société lui doit la reconnaissance.

Programme en Martinique et à Paris

Martinique :

• Jeudi 15 décembre 2016 à 18 h :

Soirée littéraire « Quand Malraux rencontre Césaire » avec Joseph Jos, auteur de l’ouvrage « Quand André Malraux rencontre Aimé Césaire », éditions Idem.

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Perturbateurs endocriniens : les manipulations des « marchands de doute »

— Par Collectif —

Près de cent scientifiques dénoncent la fabrication du doute par les industriels, déjà à l’œuvre dans la lutte contre le changement climatique.

Depuis des décennies, la science est la cible d’attaques dès lors que ses découvertes touchent de puissants intérêts commerciaux. Des individus dans le déni de la science ou financés par des intérêts industriels déforment délibérément des preuves scientifiques afin de créer une fausse impression de controverse. Cette manufacture du doute a retardé des actions préventives et eu de graves conséquences pour la santé des populations et l’environnement.

Les « marchands de doute » sont à l’œuvre dans plusieurs domaines, comme les industries du tabac et de la pétrochimie ou le secteur agrochimique. A elle seule, l’industrie pétrochimique est la source de milliers de produits toxiques et contribue à l’augmentation massive des niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique, à l’origine du changement climatique.

La lutte pour la protection du climat est entrée dans une nouvelle ère avec l’accord de Paris de 2015, malgré la farouche opposition de climatosceptiques sourds au consensus établi par les scientifiques engagés pour travailler dans l’intérêt général.

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Le piano créole à son zénith

Le pianiste Mario Canonge joue quasi tous les mois au Baiser salé, club parisien attentif aux musiciens afro-français. Il fait partie des compositeurs et improvisateurs qui ont hissé à son zénith le piano d’inspiration caribéenne. Des partitions de standards et d’originaux signés par quinze pianistes majuscules – Mario Canonge, Alain Jean-Marie, Chicko Jehelmann, les regrettés Marius Cultier et Paulo Rosine… – sont regroupés dans “Le piano dans la musique créole – The Creole Piano Book” (notre photo). Ce livre-CD bilingue (français, anglais) édité par l’ADMC (Association pour le développement des musiques créoles, www.admc.fr)), fournit les clés nécessaires à l’étude de cette expression musicale. Introduction du musicologue Roland Pierre-Charles, préface du fameux pianiste Alain Jean-Marie, CD pédagogique, présentation des rythmes, notes biographiques. Un ouvrage essentiel.

Mario Canonge, les 14, 21, 23 et 28 décembre, Paris, Baiser salé (http://www.lebaisersale.com/intro.html); CD Mitan (http://mariocanonge.net). “Le piano dans la musique créole – The Creole Piano Book”, livre-CD (ADMC), 214 pages, 35 euros.

 
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État d’urgence : un régime d’exception bientôt reconduit ?

Amnesty International, la Ligue des droits de l’homme et le Syndicat de la magistrature appellent les députés à ne pas voter cette nouvelle prolongation.

Ont voté pour l’état d’urgence: Alfred Marie-Jeanne, Bruno Nestor Azérot

Contre : Jean-Philippe Nilor

Sans opinion : Serge Letchimy

Régime d’exception, l’état d’urgence est en vigueur depuis les attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. Mardi 13 décembre, dans la soirée, les députés doivent approuver en première lecture sa cinquième prolongation. Créé en 1955, durant la guerre d’Algérie, il permet notamment à l’État d’assigner à résidence toute personne « dont l’activité est dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics » et d’ordonner « des perquisitions à domicile de jour comme de nuit » sans passer par l’autorité judiciaire. Les ministres et préfets peuvent également décider la fermeture provisoire des salles de spectacles et des lieux de réunion, ou d’« interdire la circulation des personnes ou des véhicules » dans certains lieux ou à certaines heures, ou encore d’instituer « des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé ».
Amnesty International, la Ligue des droits de l’homme et le Syndicat de la magistrature ont appelé les députés à ne pas approuver cette cinquième prolongation, plaidant pour que « l’état d’exception ne devienne pas la norme ».

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« Max et Louise »: chaussures à taille unique, pour tout public!

16 décembre 2016 à 9h30 au T.A.C.

— Par Roland Sabra —

Représentations scolaires.

Une paire de chaussures, sans lacet, s’embrassaient à boucle que veux-tu, se roulaient des patins et des galoches au delà de toute raison et de l’intérêt de l’ami-pied qui les portait. Se mêle à l’histoire, une dame gentille, un médecin un peu bête, une voisine boiteuse et des enfants gentils comme tout. Les enfants sont toujours gentils. Enfin presque toujours. En vrai pas toujours. Et même des fois pas du tout, mais bon ce serait une autre histoire…

L’histoire, celle qui est racontée, issue du livre de Pierre Gripari,  La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca, s’appelle à l’origine La paire de chaussures qui elles mêmes s’appelaient Tina et Nicolas. Laurence Couzinet-Letchimy qui a adapté le conte pour le théâtre a procédé à quelques changements. Tina et Nicolas sont désormais Max et Louise, pardon Louise et Max, mais pour le titre elle à gardé le nom du garçon en premier. Elle a ajouté des dialogues, enlevé des personnages, une femme de ménage voleuse par exemple, mais elle a conservé l’essentiel.

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« Je filme le métier qui me plait »

Le concours pédagogique « JE FILME LE METIER QUI ME PLAÎT », saison 10, année 2016-2017, sous la présidence de Costa-Gavras, réalisateur de renommée internationale, est ouvert aux jeunes de votre établissement ? (collège, lycée, CFA, association, mission locale, maison familiale, LEGT, LP, IUT, universités, LFE…)

Savez-vous que chaque année, des jeunes, avec leurs enseigants, animateurs, formateurs, dans le cadre de la découverte des métiers, même s’ils non jamais réalisé une vidéo auparavant, figurent au palmarès et vivent un moment inoubliable sur la scène du Grand Rex à Paris?

Savez-vous que les dotations en matériel sont prévues dès le 18 décembre 2016?

Sous le haut patronage du Ministère de l’Éducation Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le site lecanaldesmetiers.tv, organise pour la 10ème année consécutive le grand concours « JE FILME LE METIER QUI ME PLAÎT » , un événement unique à ce jour qui favorise de manière dynamique une démarche active de découverte des métiers via la création de supports numériques.

Sous le signe des métiers qui procurent des emplois, le concours bénéficie également du soutien du Ministère du travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.

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Les Cavaliers de la chevauchée fantastique

— Vu par José Alpha le 9 décembre 2016 —

Le son répété comme un choc sourd que l’on perçoit dès l’entrée du Théâtre, se prolonge par une longue complainte du Muezzin qui rythme les journées arides dans ces steppes poussiéreuses de l’Afghanistan.

« Les Cavaliers », hommes et chevaux, piaffent d’impatience dans cet espace clos par les nombreux spectateurs, soigneurs, propriétaires et cavaliers, au centre duquel sera donné le départ du Bouzkachi du Roi. Ce sport particulièrement violent pour les cavaliers et les montures, fait la fierté des peuples Pachtounes de l’Asie centrale, où tous les coups sont permis et dont l’enjeu consiste à arracher du sol la dépouille d’un bouc décapité, la transporter dans une course folle, menée à brides abattues entre deux poteaux, sur plus de 2 km, pour lâcher le cadavre dans un cercle appelé le « Cercle de la Victoire ».

Le magnifique roman de Joseph Kessel, Les Cavaliers, transposé à la scène théâtrale par Eric Bouvron, transporte le spectateur dans l’épopée tragique racontée par quatre comédiens dont l’extraordinaire Khalid K, chanteur bruiteur et beatboxon. Ils racontent avec une gestuelle concentrique, poétiquement organisée par des déplacements précis presque chorégraphiés, l’histoire d’Ouroz et de Jehol son cheval fou.

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Mémorial ACTe : Prix du Musée 2017 du Conseil de l’Europe

Le Prix du Musée du Conseil de l’Europe récompense chaque année, depuis 1977, un musée apportant une contribution importante à la connaissance du patrimoine culturel européen. Le musée lauréat reçoit une statuette en bronze de Joan Miró, « la femme aux beaux seins », qu’il conserve durant un an, ainsi qu’un diplôme.

Le prix est attribué sur la base d’une sélection effectuée par le jury du Forum européen du Musée, et fait partie du Prix européen du Musée de l’année.

Les lauréats récents sont le Centre européen de la solidarité de Gdańsk en Pologne (2016), le MUCEM de Marseille en France (2015), le musée Baksi en Turquie (2014) et le musée de Liverpool au Royaume-Uni (2013).

Le Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage de Guadeloupe, Prix du Musée 2017

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Victoire des Sioux face au pétrole

— Par Marie-Noëlle Bertrand —

Engagés contre un projet d’oléoduc qui menace leur réserve d’eau potable, les Lakotas ont obtenu gain de cause auprès des autorités.

«Nous espérons pouvoir rentrer chez nous et passer l’hiver en famille. Nous espérons pouvoir célébrer le Wopila (cérémonie de remerciements de la tribu Lakota – NDLR) dans les jours à venir. Nous espérons que l’administration Trump respectera la décision qui vient d’être prise. » C’est avec une fermeté toute en délicatesse que Dave Archambault II, président de la tribu sioux de Standing Rock, a accueilli la nouvelle, tombée dans la nuit de dimanche à lundi en Amérique du Nord. Vers 22 heures, heure locale, les autorités états-uniennes ont annoncé qu’elles ne valideraient pas le tracé de l’oléoduc qui devait frôler le territoire des Lakotas, Amérindiens du Dakota du Nord. « La meilleure façon de procéder de manière responsable est d’explorer les routes alternatives que pourrait emprunter l’oléoduc », déclarait Jo-Ellen Darcy, sous-secrétaire du corps des ingénieurs de l’armée des États-Unis.

Près de 200 nations amérindiennes se sont oposées au groupe pétrolier

Cette simple phrase, issue d’un communiqué lapidaire, marque une victoire remportée in extremis par ceux qui se sont baptisés The Water protectors (les protecteurs de l’eau).

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Sortie en salles de « Baccalauréat »de Cristian Mungiu Prix de la mise en scène à Cannes

Un film de Cristian Mungiu
Avec Adrian Titieni, Maria Drăguș, Lia Bugnar plus
Genre Drame
Nationalités Roumain, Français, Belge
Synopsis:
Romeo, médecin dans une petite ville de Transylvanie, a tout mis en œuvre pour que sa fille, Eliza, soit acceptée dans une université anglaise. Il ne reste plus à la jeune fille, très bonne élève, qu’une formalité qui ne devrait pas poser de problème : obtenir son baccalauréat. Mais Eliza se fait agresser et le précieux Sésame semble brutalement hors de portée. Avec lui, c’est toute la vie de Romeo qui est remise en question quand il oublie alors tous les principes qu’il a inculqués à sa fille, entre compromis et compromissions…

La presse en parle :

La Croix par Arnaud Schwartz
Écrivons-le sans préambule : voilà exactement ce que l’on est en droit d’attendre d’un grand film cannois. Une oeuvre au souffle long allant puiser dans le plus singulier du récit l’essence d’un partage universel.

Elle par Florence Ben Sadoun
Un film intense d’une inquiétante résonance. A ne pas manquer.

Bande à part par Michel Cieutat
Quatrième long-métrage de Cristian Mungiu, « Baccalauréat » poursuit la réflexion propre au cinéaste roumain autour du malaise existentiel que vit son pays depuis l’écroulement du communisme en 1989.

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La Gentillesse

— Par Michèle Bigot —
La Gentillesse est un texte dramatique inspiré des personnages de L’Idiot de Fiodor Dostoïevski et de La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole: des êtres hors du commun, dont la douceur confine à la naïveté, et qu’on pourrait dire frappés d’innocence. Dans l’univers feutré d’une famille bourgeoise, deux héros improbables et maladroits font exploser les cadres, les règles de la bienséance et des relations sociales. Leur irruption est une déflagration, qui vient détruire, bouleverser la vie, libérer les pulsions dissimulées.
Sur le plateau, quatre personnages, deux femmes figées dans des attitudes prostrées ou mutiques, la mère et la fille ; Dans un coin un homme et une femme (la seconde fille). Lui s’ingénie à démêler une sculpture de filaments colorés. Autoritaire et sûr de lui, il intime sèchement des ordres absurdes. La jeune femme fait de son mieux, elle est docile. C’est une « gentille ». Elle a une voix et une attitude de « ravie de la crèche », mais au fond, ce qu’elle suggère à son partenaire est frappé du sceau du bon sens. Elle l’encourage à sortir de son isolement et de son aboulie.

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Elections 2017, êtes-vous bien inscrit(e) sur les listes électorales pour pouvoir voter ?

Etes-vous inscrit(e) sur les listes électorales ? Pensez-y avant les vacances de Noël car les inscriptions sont closes le 31 décembre sauf si vous avec 18 ans, déménagez, devenez Français(e).

En 2017, auront lieu trois élections :

– celle du président de la République dite « présidentielle », le 23 avril pour le premier tour et le 7 mai pour le second tour,

– celle des députés dite législatives, les 11 et 18 juin,

– celle d’une partie des sénateurs (sénatoriales) puisque 170 sièges sont à renouveler, le 24 septembre.

Les électeurs ne sont concernés que par les deux premières puisque ce sont les grands électeurs qui élisent les sénateurs. http://www.senat.fr/role/colleg.html

Plusieurs questions se posent auxquelles nous répondons.

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Les Mille et Une Nuits – Volume 3 : L’enchanté –

14 décembre 2016 à 19h 30 à Madiana en V.O.

Un film de Miguel Gomes
Avec Crista Alfaiate, Carloto Cotta, Chico Chapas
Genre Drame
Nationalités Portugais, Français, Allemand, Suisse

Synopsis:
Où Schéhérazade doute de pouvoir encore raconter des histoires qui plaisent au Roi, tant ses récits pèsent trois mille tonnes. Elle s’échappe du palais et parcourt le Royaume en quête de plaisir et d’enchantement. Son père, le Grand Vizir, lui donne rendez-vous dans la Grande Roue. Et Schéhérazade reprend : « Ô Roi bienheureux, quarante après la Révolution des OEillets, dans les anciens bidonvilles de Lisbonne, il y avait une communauté d’hommes ensorcelés qui se dédiaient, avec passion et rigueur, à apprendre à chanter à leurs oiseaux… ». Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait.

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Joachim Lepastier
Un film-monstre autant qu’un film-monde, un film qui réactive l’idéal pasolinien d’une œuvre d’intervention s’éloignant de l’imitation sociétale pour mieux générer son propre manifeste poétique.

Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Le dernier volume de la prouesse cinématographique du cinéaste portugais. un film en trois parties à voir comme un tout, qui va bien au-delà du Portugal, bien au-delà du cinéma.

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Bisexualité, race & blues dans la musique de Bessie Smith & de Janis Joplin

— Par Iris Miské —
Dans cet article de Jane Evans Braziel, on apprend que Janis Joplin a payé une pierre tombale à son idole Bessie Smith, que sa musique doit tout à la culture afro-américaine et que la libération sexuelle des beatniks était tristement hétéronormée ! A lire en écoutant «I’m wild about that thing».
Jane Evans Braziel est une universitaire américaine. Dans cet article, elle s’intéresse aux multiples points communs entre les chanteuses Bessie Smith et Janis Joplin, tout en explorant leur différences, liées à l’époque à laquelle elles ont vécu et chanté, mais aussi -et surtout– à leur couleur de peau.
Trente-trois ans après la mort de Bessie Smith, Janis Joplin payait de sa poche une pierre tombale pour honorer l’impératrice du blues, enterrée dans l’anonymat, subissant la ségrégation jusque dans sa mort.
De nombreuses connections existent entre Bessie Smith & Janis Joplin : elles ont toutes deux été décrites comme de grosses consommatrices d’alcool, frivoles, et volages en amour, obscènes, lascives, etc. ( forcément des femmes qui assument leur sexualité, ça fait couler beaucoup d’encre); elles ont toutes deux bouleversé la musique de leur époque et eu des morts tragiques.

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Quand Malraux rencontre Césaire

15 décembre 2016 à 18h au Lamentin.

Salle de conférence du Crédit Agricole au Lamentin – Entrée libre-

En septembre 1958, le général de GAULLE charge son ministre de la Culture, André MALRAUX, d’aller convaincre l’Outre-mer français de voter en faveur du référendum constitutionnel fondateur de la Vème République.

 À la Martinique, le député-maire Aimé CÉSAIRE accueille chaleureusement le ministre à Fort-de-France. Le soir, c’est la manifestation publique dite « de la Savane », où les deux hommes prennent successivement la parole. Les discours alors prononcés n’avaient jamais encore été édités. Joseph JOS a reconstitué et commenté la joute oratoire de haute tenue littéraire qui a uni, plus qu’opposé, l’écrivain-ministre MALRAUX et l’écrivain-député CÉSAIRE.

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Jack London, l’aventure d’une écriture

Romans, récits et nouvelles,de Jack London. édition établie par Philippe Jaworski. Gallimard, « La Pléiade », deux volumes, Vol. I, 1536 pages, Vol. II, 1616 pages, 55 euros le volume.

Une certaine atmosphère de fascination saisit le lecteur de Jack London. Les histoires du Grand Nord emportent le lecteur par exemple, avec une particulière force et vivacité. Comment expliquer cette impression ?
Philippe Jaworski. Cette partie de l’oeuvre illustre bien, en effet, un certain nombre de caractéristiques fondamentales de son imaginaire. En quoi cela peut-il nous toucher ? Peut-être pour deux raisons. Il y en a sûrement d’autres mais j’en retiens deux. L’un des grands thèmes de London, l’un de ceux où il donne le meilleur de lui-même, ce sont les situations d’affrontement. London est le romancier de l’affrontement. Une très grande partie de sa production, tous genres confondus (romans, récits et nouvelles), tourne autour de la mise en scène d’une relation d’affrontement entre deux forces. C’est l’homme contre la nature.
L’homme contre l’homme. C’est l’homme contre l’animal.
L’animal contre l’animal. C’est l’homme, enfin, se battant contre lui-même. Il effectue des variations innombrables sur ce thème.

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« Poil de carotte »

— Par Roland Sabra —

« Une esthétique académico-contemporaine », Voilà ce dont se réclame la Compagnie « Illicite » du danseur-choéragphe Fàbio Lopez qui présentait à Fort-de France « Poil de Carotte ». Et la promesse à été tenue. Le prologue « Molto Sostenuto » est inspiré d’un poème de Vladimir Nabokov « Le Pélerin » :

Ô, comme soudain l’étranger éclatant,
le lointain chemin seront attirants,
quel fardeau de se traîner jusqu’à la fenêtre,
comme je voudrais faire revenir
tout ce qui pleurait en moi,
le plus tremblant, le plus printanier,
et – plus parfait que toute la réalité –
le songe du pays natal…

Retour au pays natal, retour vers la terre maternelle, vers le corps de la mère. Accrochage à’un temps qui n’est plus et qui toujours fait retour. La mère dont il sera question dans la deuxième partie du spectacle sous la figure de la mauvaise mère, Mme Lepic la persécutrice que Poil de carotte pour autant ne pourra jamais vraiment détester. Au delà de cette dimension psychologique il y a dans le poème de Nabokov une douleur et un espoir, celui d’un cosmopolitisme en gestation, comme l’annonciation d’un temps à venir, celui de ce siècle présent.

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Regardons notre Eau, autrement !!!

 — Association écologique PUMA —

Que d’eau, que d’eau, passée sous les ponts, depuis que nous dénonçons certaines pratiques dans sa gestion. Il est urgent de poser la question du bilan de cette dernière, à nos dirigeants. La population attend une réponse, tout comme nous, P.U.M.A, afin de comprendre pourquoi ce service, est très loin d’être ce que nous en attendons.

Voici quelques éléments pour démontrer le dysfonctionnement récurent depuis plusieurs années, dans la gestion de cette importante ressource :

Pour rappel : Il est essentiel de savoir que le mauvais traitement de notre eau de boisson, a généré des maladies graves et aussi la mort de nombreuses personnes. Nous invitons nos ainés (es) à raconter aux jeunes comment la typhoïde a sévi en Martinique dans les années 50. Grâce aux apports scientifiques de l’époque, le chlore a été introduit dans le traitement de l’eau pour stopper cette hécatombe.

Depuis, nous avons assisté à certains changements dans le traitement, la distribution et le prix de l’eau, grâce au travail des Services de l’État et la vigilance de feu Pierre DAVIDAS, armés de la législation.

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« Les Cavaliers » ou Retour en pays d’enfance.

— Par Dégé —

Envoutés, littéralement transportés par la scénographie de Les Cavaliers, adapté du roman de J. Kessel par Eric Bouvron, on n’a pas vraiment envie de savoir par quels effets spéciaux cette magie a opérée.

Le brouillard artificiel qui, tel un tapis volant, nous conduit d’un lieu l’autre dans un Afghanistan hors du temps, là où coutumes et costumes ne sont plus les nôtres ; le projecteur en contre-plongée qui dessine une silhouette féminine magnifiée derrière une tenture, voile qui devient tour à tour rideau de palais ou cloison d’hôpital ; d’où émanent de si étranges sonorités ? Peu importe la technique car la vraie magie ne tient pas à elle. La magie, c’est que l’on croit aux différentes métamorphoses : celles des décors, celles des huit personnages (joués par trois acteurs) et surtout la nôtre, spectateur !

Car nous y croyons à tout ce que nous ne voyons pas : des chevaux, des chiens inexistants ; d’invisibles kilomètres, périlleux et poussiéreux ; des nomades, des peuplades évoqués…Pire ON VOIT, avec « l’aïeul de tout le monde », un costume blanc de moine encapuchonné, un être qui n’existe pas !

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« Mé ki sa nou lé » : reprise à Saint-Joseph

16 décembre 2016  à 19h au Centre Marcé

— Par Annick Justin-Joseph —

Mezzo vocce… et en musique… A voix basse… à voix égale… La comédienne – chanteuse, Sara Corinne EMMANUEL, place d’entrée de jeu en chacune, chacun d’entre nous, la saveur aigre-douce-amère du conte de nos réalités.
Sur le plateau du Théâtre Aimé CESAIRE, un fauteuil tournant d’un blanc immaculé, les tonalités changeantes d’un rideau de fils faisant subtilement office de limite sensuelle ou de passage. La diseuse – corps – pays, parole – et – musique tout en nuance, campe dans ce décor d’une grande sobriété, conçu par Marie – Paule PINEL – FERREOL, des trajectoires de femmes, des rencontres manquées qui disent notre histoire, sur des airs plus ou moins familiers de chansons qui ne sont pas toutes créoles : Se donnent à entendre au piano dirait – on (en réalité au steel band) au tambour, ou sur le souffle du saxo, des musiques qui stigmatisent les non – dits, le désabus de femmes jeunes ou moins jeunes, mécaniquement illusionnées, trop tôt piégées en amour ; elles font écho à des réalités encore tenaces, oppressantes, engageant par là – même la nécessité de se dresser, de faire émerger au – delà de la peur, de toute posture subie, une conscience neuve, la force de commuer en expérience active ce vécu d’une apparente fatalité, la force, pour tout dire, de se fabriquer un destin …

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« Max & Louise » par la Cie Car’Avan

13-15-16 décembre 2016 à 9h30 + à 14h30 le Mardi 13 + à 14h le Jeudi 15 au T.A.C.

max__louise-1Représentations pour les scolaires.

A l’origine, « Max et Louise » a été créé en octobre 2002 au Théâtre Municipal de Verdun sous l’impulsion d’une association d’accueil de travailleurs migrants, commanditaire d’un spectacle jeune public dont le thème imposé était « la chaussure ».

Au travers d’une exposition de chaussures du monde entier, avec la participation d’un cordonnier du Burkina-Faso qui réalisait avec les moyens du bord (vieux pneus, farine de maïs, peaux de chèvre…) des chaussures comme dans son pays, il s’agissait de sensibiliser le public aux différentes cultures, au respect des différences, à la notion de « démarche collective », à l’évocation de problèmes tels que mines anti-personnelles, pays riches/ pays pauvres, etc…

« La chaussure… », thème imposé donc!

Je me suis alors souvenue d’une lecture antan faite, un conte de Pierre Gripari avec des chaussures pour « héros », deux amoureux tendrement « en-lacets » que leurs successifs propriétaires s’acharnent à séparer. Je l’ai repris en main… Oui, il m’amusait… Oui, c’était intéressant de travailler sur cet objet si commun et de prêter ma voix à cette paire de chaussures qui illustre, avec force humour et tendresse, le proverbe éthiopien: « Aimer est l’affaire des grands marcheurs ».

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10 décembre 2016 : « Défendez les droits de quelqu’un aujourd’hui ! »

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 10 décembre Journée des droits humains en 1950 (résolution 423 (V) PDF) afin de promouvoir auprès de tous les peuples la Déclaration universelle des droits de l’homme, idéal commun à atteindre par tous et par toutes les nations.

En 2016, la Journée des droits humains appelle chacun d’entre nous à défendre les droits de quelqu’un ! Il est de la responsabilité de tous de soutenir les droits de l’homme. Tout le monde doit prendre position et défendre les droits des réfugiés ou des migrants, ou les droits des personnes touchées par un handicap, les droits des personnes LGBT, les droits des femmes, des peuples autochtones, des enfants, les droits des personnes d’ascendance africaine ou toute autre personne susceptible de souffrir de discriminations ou de violences.

Télécharger la Déclaration en pdf

Télécharger la déclaration en version  illustrée

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme,

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« Rebelles et Maronnes » de la Caraïbe et des Amériques

Culture Égalité est une association féministe martiniquaise réservée aux femmes. Elle a pour objectif d’amener les femmes à lutter pour :

l’égalité des hommes et des femmes
les droits humains spécifiques des femmes
l’instauration d’une société martiniquaise démocratique et solidaire

L’association présente aujourd’hui au public un carnet de notes illustré présentant 7 femmes de la Caraïbe et des Amériques qui se sont battues à toutes les époques de notre histoire : contre la conquête, comme Anacaona, contre l’esclavage, comme Solitude, Flore ou Harriet, contre la colonisation et le racisme, comme Lumina…

Ce sont des femmes de tous les pays de la Caraïbe ou des Amériques : la Haïtienne Marie-Jeanne, la Martiniquaise Lumina, la Sainte-Lucienne Flore, l’afro-américaine Harriet….

Des femmes de toutes les conditions sociales : Reines comme Anacaona, esclaves comme Marie-Jeanne, libres comme Lumina, déportées à peine débarquées comme Nanny…

Elles ont combattu les armes à la main, parfois enceintes et n’ont pas hésité à se faire meneuses, à la grande et soi-disant vertueuse indignation des racistes, esclavagistes et colonialistes de tout poil, Mais elles ont dû aussi affronter les moqueries, la défiance de leurs propres compagnons d’armes.

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