Roland Sabra

Entre « modèle anglo-saxon » des communautés et « modèle républicain » : deux conceptions de l’antiracisme ?

— Par Amar Bellal(*) —.
C’est un fait, déplorable sans doute : la lutte contre le ­racisme est traversée par de profondes divisions. Elle rassemble de multiples acteurs qui ont su mener des luttes communes pendant des années, allant du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) à la Ligue des droits de l’homme (LDH), et même des ­fédérations d’associations plus récentes, comme le Conseil représentatif des associations noires (Cran). Depuis quelques années s’y est ajouté un mouvement qui prétend lutter contre le racisme mais qui déconcerte une bonne partie des acteurs « historiques » de ce combat. Il se caractérise par une forte affirmation – voire ce qu’on peut appeler une assignation – d’une identité de Noir, de musulman, et par le recours à des néologismes largement utilisés comme « racisé » ou « islamophobie » et à des expressions clés, relayées par le Parti des indigènes de la République (PIR) en tête, comme « racisme d’État », « racisme républicain », qui relèvent d’une laïcité perçue avant tout comme un instrument de discrimination.

Le discours de ce mouvement ­déconcerte jusqu’à celles et ceux qu’il prétend défendre.

→   Lire Plus

Festival Culturel de la Ville de Fort-de-France 2017 : quelques éléments de programme

Le Festival Culturel de Fort-de-France est le plus important festival de la ville-capitale. Il se déroule chaque année au mois de juillet. Durant la manifestation, les rues de la ville sont animées par divers spectacles : concerts de musique, spectacles de danse, défilés, expositions, etc. Les animations se déroulent au Boulevard Général de Gaulle, à l’Avenue de la Liberté et sur le bord de mer. Ce festival est une bonne opportunité pour les touristes qui veulent découvrir la culture de la ville et s’imprégner de son ambiance festive.

Voir le programme ci-après

→   Lire Plus

Les prix 2017 des critiques de danse, de musique et de théâtre

La 55ème édition du prix des journalistes spécialisés dans les arts de la scène s’est tenue ce lundi matin 19 Juin, dans le foyer du Théâtre National de la danse-Chaillot.
Depuis maintenant 55ans, l’association professionnelle de la critique de théâtre, de musique et de danse distingue, les spectacles qui ont marqué la saison. Cette année, Louis Langrée, Julien Gosselin, Sharon Eyal et Gay Behar ont reçu, ce lundi, 19 juin, les prix les plus prestigieux respectivement dans les catégories théâtre, musique et danse.
Cette cérémonie a été l’occasion de saluer la vitalité des arts de la scène, leurs unions dans des créations interdisciplinaires.
Parce que les arts de la scène dépendent de leurs soutiens financiers, certains lauréats, comme le metteur en scène David Geselson ou le directeur du ballet du Capitole de Toulouse, Kader Belarbi ont tenu à le rappeler. Cette vitalité et cette diversité sont intimement liées à l’État et aux collectivités locales. Ainsi qu’à la société qui souvent nourrit le spectacle dans toutes ses formes.

*****

Le Palmarès:

En Théâtre,

Grand Prix (meilleur spectacle théâtral de l’année): 2666, de Roberto Bolaño, mis en scène par Julien Gosselin (Festival d’Avignon – Odéon, Théâtre National de Bretagne – Ateliers Berthier)

Prix Georges-Lerminier (meilleur spectacle théâtral créé en province) : Les Bas fonds, de Maxime Gorki, mis en scène par Éric Lacascade (Théâtre National de Bretagne – Les Gémaux)

Meilleure création d’une pièce en langue française : Doreen d’après Lettres à D.,

→   Lire Plus

Légende de la forêt de Bwa Kannon

Jeudi 22 juin 2017 20h Tropiques-Atrium

Conte chorégraphique dansé de Josy Michalon

« Le Bwa Kannon ou Bwa Twonpèt est un arbre sacré selon les anciens. Ses feuilles palmées blanches au-dessous se retournent pour signaler de graves intempéries. À Noël, les enfants utilisaient les branches creuses pour faire des canons ».
Aujourd’hui, les vraies valeurs sont rejetées, l’évolution de l’homme s’évalue à la quantité d’ordures produites. La pollution atmosphérique tue chaque année des millions d’êtres humains. Cette course effrénée au matérialisme entraîne la destruction quotidienne de l’environnement, la disparition de la paix, de l’harmonie et de l’amour. « La Terre hurle de douleur ! »
Haine, violence, intolérance, discrimination sociale et raciale, gaspillage, avarice, méchanceté, égocentrisme permettent aux uns d’errer dans une totale indifférence des malheurs, de la pauvreté, de la souffrance des autres.
Quelles luttes devrons-nous mener dans ce monde pour sauver notre planète et faire régner la paix, le bonheur, l’harmonie, la joie et l’amour ?
« La Terre n’est pas un don de nos parents. Ce sont nos enfants qui nous la prêtent ». – Proverbe amérindien
Légende de la forêt de Bwa Kannon
Conte chorégraphique dansé de Josy Michalon
Josy Michalon
Danseuse, chorégraphe, pédagogue, chercheur en ethno chorégraphie, professeur au SERMAC durant plus de 30 ans, membre du Conseil International de la Danse de l’Unesco, elle demeure une figure historique de la danse en Martinique.

→   Lire Plus

« Quatre heures du matin », adaptation et mise en scène de Hassane Kassi Kouyaté

— Par Alvina Ruprecht —

Présenté au Tarmac du 23 au 24 mai, 2017

Cette adaptation par Hassane Kouyaté,  du roman d’Ernest J. Gaines  (nommé aux Prix Pulitzer et Prix Nobel de littérature), est une  production de Tropiques Atrium ( Fort de France) oὺ Kouyaté dirige  la scène nationale. Cette saison, deux créations de l’ Atrium  ont été intégrées à la programmation du Tarmac :  Le But de Roberto Carlos  (mise en scène et scénographie de Kouyaté ), une coproduction du Tarmac et de la Scène nationale de Martinique,  est une réflexion sur la migration recréée par un acteur, un chanteur et un musicien. Ensuite, Paris a reçu  Quatre heures du matin, adapté du roman de l’Américain Ernest Gaines et mis en scène par Kouyate.  Ce monologue est  une coproduction de la Scène nationale  et de la Cie  2 temps 3 mouvements.  Ruddy Syllaire, acteur d’origine haïtienne établi  depuis de nombreuses années en Martinique et qui a  interprété Othello à Montréal sous la direction de Denis Marleau, a eu le rôle du  jeune migrant, alors qu’un   acteur d’origine congolaise Abdon Fortuné Koumbha  a incarné  Lewis, le jeune noir  qui se débat contre le racisme américain dans le texte de Gaines.

→   Lire Plus

L’UFM et le résultat des législatives

— Communiqué UFM suite aux élections législatives et à l’élection de la 1ere députée femme de Martinique —

L’UFM salue l’avancée vers l’égalité que représente l’élection de la première femme députée de Martinique.

De nombreuses années après la Guadeloupe et la Guyane, cette élection contribue à faire entrer dans la normalité la présence de femmes à tous les postes électifs politiques et plus largement dans les sphères de notre société… en réduisant le plafond de verre qui les affectent singulièrement !

Il faut d’ailleurs souligner le nombre croissant de candidates (20 sur 53) à cette élection en Martinique.

De même, à l’assemblée nationale française, le nombre de femmes élues à ces élections atteint des records (223 députées, soit 38,65 % des élu-es) et nous en pouvons que nous réjouir de ce progrès notable.

Cependant, nous soulignons que l’égalité statistique n’est qu’une partie de la véritable égalité entre les femmes et les hommes :

  • C’est par des politiques volontaristes pour l’égalité, contre le sexisme, toutes les discriminations, et contre les violences envers les femmes, que la situation va évoluer : dans toutes les sphères, déconstruire les stéréotypes, donner une culture d’égalité aux jeunes, faire participer davantage les hommes à cette lutte pour l’égalité, donner des moyens conséquents aux associations et structures publiques ou privées pour y arriver… Il y a encore beaucoup à faire !

→   Lire Plus

Tous pour la Musique!

TRIBUNE. Chaque année, le 21 juin, la musique réussit un tour de force dont aucun parti politique ne pourrait rêver : les rues sont encombrées de partisans en liesse, unis malgré la grande variété de leurs pratiques, de leur âge ou de leur origine, dans un grand moment de fraternité spontanée.

Alors que la France a refermé, au soir du dimanche 18 juin, des mois de batailles électorales qui ont ravivé ses cicatrices profondes, la Fête de la musique offre l’espace d’une nuit l’occasion pour toute la population d’oublier quelques instants ses différences et ses divergences.

Cependant, cet élan est éphémère. La Fête de la musique offre certes un espace à la musique, mais elle l’enferme en même temps dans un lieu et dans un temps. La musique ne risque-t-elle pas de devenir un art qui ne se partage qu’une nuit par an ? Dès le 22 juin, le projecteur s’éteindra, laissant de côté les milliers d’initiatives qui émergent à travers tout le territoire et qui, pour faire parler d’elles, devront attendre l’année prochaine.
Un travail qui mérite un salaire

Pour nous, auteurs, compositeurs, artistes, interprètes, éditeurs, producteurs, managers, entrepreneurs de spectacles ou éditeurs de services de musique en ligne, limiter la musique à la fête, c’est oublier que celle-ci a non seulement une valeur, mais qu’elle est aussi le fruit d’un labeur.

→   Lire Plus

La question linguistique haïtienne : Textes choisis

— Par Robert Berrouët-Oriol et Hugues Saint-Fort —

Éditions Zémès
288
Port-au-Prince, juin 2017

L’observateur : En 2011, vous avez co-rédigé, avec le linguiste Hugues Saint-Fort et al, le livre de référence «L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Éditions de l’Université d’État d’Haïti et du Cidihca). Aujourd’hui, à Livres en folie, vous publiez « La question linguistique haïtienne / Textes choisis » (Éditions Zémès). Qu’apporte de nouveau cette publication aux lectorats d’Haïti et de la diaspora ?

Robert Berrouët-Oriol – Le livre « La question linguistique haïtienne / Textes choisis » prolonge l’état des lieux et les propositions contenues dans « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » et, également, il innove. Il mûrit en l’approfondissant le diagnostic posé dans « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions ». Cette nouvelle publication accorde une large place à la créolistique avec des textes de haute facture de Hugues Saint-Fort, et ma contribution éclaire mieux la situation linguistique du pays à l’aune de la jurilinguistique. Ce livre étaye davantage les notions centrales de « droits linguistiques », de « droit à la langue maternelle créole », d’« équité des droits linguistiques », de future « parité statutaire entre le créole et le français », de « politique linguistique d’État » et de « loi contraignante d’aménagement linguistique » ciblant simultanément le créole et le français.

→   Lire Plus

État d’urgence : l’inquiétant constat du Conseil d’État

Près de 40 % des mesures coercitives prises dans le cadre de l’état d’urgence et contestées devant une juridiction administrative ont été jugées illégales en 2016.

Assignations à résidence, perquisitions administratives, saisies de documents : près de 40 % des mesures coercitives prises dans le cadre de l’état d’urgence et contestées devant une juridiction administrative ont été jugées illégales en 2016, a-t-on appris jeudi au Conseil d’État. « Les juridictions administratives dans leur ensemble ont été saisies en 2016 de nombreux recours portant sur des mesures prises sur le fondement de l’état d’urgence », a expliqué mardi le vice-président du Conseil d’État, Jean-Marc Sauvé, lors de la présentation du rapport 2017 de la plus haute juridiction de l’ordre administratif.

« Au total, les tribunaux administratifs ont été saisis de 863 affaires pour lesquelles, dans près d’un tiers des cas (32,8 %), ils ont prononcé des annulations ou des suspensions, totales ou partielles, des décisions contestées », a-t-il détaillé. Le Conseil d’État a quant à lui rendu 112 ordonnances sur le fondement de l’état d’urgence. Dans près de 40 % des cas, la décision initiale du ministre de l’Intérieur a été remise en cause, soit que le ministère ait abrogé lui-même la décision prise, soit que le Conseil d’État ait suspendu en totalité ou partiellement la mesure, a indiqué le haut magistrat.

→   Lire Plus

Fête de la musique 2017. Le programme à Fort-de-France.

1. Place Fabien VERONIQUE / Angle Rue Perrinon- 18h à 22h
Alfred VARASSE-Percussion

2. Théâtre Municipal – Récital Classique
17h30 – 21h

3. Place de l’enregistrement- Cour Perrinon
Steel Pan – Saxophone- Clarinette- Atelier du SERMAC- 16h-20h

4. Salles des pas perdus –Centre culturel Camille DARSIERE
Mise à disposition du piano -10h à 20h

5. Intérieur Centre commercial Cour Perrinon
L’univers du Tango- Association de TANGO 18h30-20H30

6. Jardin du Parc Aimé Césaire
Percussion Afro Cubaine- Atelier SERMAC- 17h30-20h

→   Lire Plus

Cirque Plume : un au revoir avec « La dernière saison »

— Par Dominique Daeschler —

Pas de meilleure introduction au spectacle que les mots de Bernard Kudlak son fondateur, directeur artistique, metteur en scène, scénographe.
« Le cirque Plume habite un chapiteau et le Jura des forêts…Aujourd’hui la nature, le vivant, le sauvage sont devenus des objets. A détruire ou à consommer. Le cirque Plume s’empare de la forêt, de la neige et du vent. A sa façon dans le rire et la fragilité en actes de cirque et de musiques. »
Cette « dernière saison » nous est donnée comme un acte poétique à partager ensemble en représentation et à savourer « à la fraîche », entre chien et loup, quand les ombres se jouent de la réalité et de nos mémoires. Quatorze artistes sur le plateau (France, Espagne, Argentine, Usa) et cinquante quatre en coulisses qui conjuguent les métiers du spectacle : mise en scène, administration, régie, construction des décors, fabrication des costumes, montage…
Comme au théâtre le spectateur est face à la scène. Noir ! Les saisons se déroulent en commençant par l’automne : une branche suspendue symbolise le cycle éternel de la nature se dénudant, se couvrant de neige puis de feuilles et de fleurs.

→   Lire Plus

La préférence régionale à l’emploi en question ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Une étude récente de l’Insee indique que 48% des jeunes mettent plus d’un an et plus  pour trouver leur premier emploi stable et jusqu’en 2020, environ 1200 jeunes actifs de niveau Bac + 2 à Bac +5 devraient faire leur entrée chaque année sur le marché du travail de chacune des deux îles des Antilles.  L’étude de l’Insee révèle par ailleurs que les natifs diplômés ou étudiants du supérieur sont très mobiles. En effet, plus de 61% d’entre  eux résident dans une autre région que celle de leur naissance, contre 40% au niveau national. Aux Antilles en 2017, cette mobilité atteint les 49%.  

Le niveau d’études aux Antilles est largement en hausse et il n’existe, à ce jour, peu ou pas de programmes qui concernent l’accompagnement des jeunes diplômés vers leur premier emploi. Ceci constitue un réel problème tant pour la Guadeloupe que la Martinique.  Ils sont jeunes, ils sont Guadeloupéens ou Martiniquais, ils sont diplômés… Mais ne trouvent pas de boulot en Guadeloupe et Martinique. « Nous sommes tous titulaires de diplômes allant du Bac jusqu’au doctorat.

→   Lire Plus

Journée mondiale des réfugiés le 20 juin

A l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, dans plus de cinquante villes de Rouen à Toulouse, des moments conviviaux d’échanges et de partages sont organisés entre la population locale et les réfugiés à l’initiative des militants de l’association Amnesty International. A cette occasion et pour l’année à venir, des milliers de raisons seront collectées. L’an prochian le 20 juin 2018, elles seront adressées au président de la République afin de démontrer que la volonté des Français de protéger et d’accueillir les réfugiés est bien réelle !

L’action est ligne à partir du 20 juin 2017

À Paris, ce 20 juin, depuis la place de la République, le bus « I WELCOME » entamera un périple d’un an qui le mènera aux quatre coins de la France. À chaque étape, un dialogue sera engagé avec le public. Des actions de solidarités et des animations de sensibilisation seront proposées (rencontres, expositions, concerts, etc.). Une des principales initiatives sera de collecter les raisons de chacun pour accueillir les réfugiés.
De juin à septembre, le bus I WELCOME effectuera une tournée estivale qui le mènera de Jazz à Vienne au Festival d’Avignon puis de Douarnenez jusqu’à Pau pour le Festival Emmaüs.

→   Lire Plus

Épidémie de conjonctivite

— Par l’ARS Martinique —

Une épidémie de conjonctivite d’origine virale est en cours : l’ARS rappelle les mesures de précaution afin de prévenir la transmission.

Les indicateurs de surveillance sanitaire suivis en routine font état d’une augmentation importante de cas de conjonctivite infectieuse sur nos territoires depuis cinq semaines. Les prélèvements réalisés en Guadeloupe ont mis en évidence de l’entérovirus et en Martinique ainsi que de l’adénovirus en double circulation en Martinique.
En Guadeloupe, l’éclosion épidémique a débuté à Marie-Galante et a ensuite diffusé sur la Grande-Terre puis la Basse-Terre récemment.
En Martinique, l’épidémie qui à ses début s’était concentrée sur le Centre et le Sud de l’île a depuis diffusé à une grande partie du territoire.
A Saint-Martin, l’épidémie a démarré il y a deux semaines tandis que la situation épidémiologique de la conjonctivite à Saint-Barthélemy reste calme.
Dans la zone Caraïbe et d’Amérique du Sud, une épidémie sévit en Guyane depuis la fin du mois d’avril (Semaine 2017-17). Le Surinam, la République Dominicaine et Haïti font également état d’une épidémie de conjonctivite de grande ampleur depuis plusieurs semaines.

→   Lire Plus

Inouï: viol tranquille gare de Lyon, sur les quais du RER D?

— Communiqué de la Fédération Total Respect —
Une adhérente guadeloupéenne de la Fédération Total Respect (Tjenbé Rèd) a subi samedi soir, en gare de Lyon sur les quais du RER D, un harcèlement sexuel sous le regard égal des usagers & agents de la SNCF. Alors qu’elle prenait son train pour Corbeil-Essonnes, trois hommes l’ont poursuivie en exigeant des faveurs sexuelles (https://www.facebook.com/10154791466193693).

Alertés, les services de la SNCF n’ont pas approché les harceleurs, ne les ont pas interpellés, ne les ont pas interrogés… alors qu’ils restaient sur place à narguer leur victime. Au contraire, les agents de la SNCF alliés aux usagers masculins du train ont reproché à la jeune femme de bloquer le trafic, ne lui laissant d’autre choix que de descendre du train (puisque les harceleurs manifestaient l’intention d’y monter).

Juëlle BOYER, présidente par intérim de Total Respect, a déclaré: «Ce comportement de la SNCF est vraiment inouï & participe d’une culture française du viol. Nous avons saisi Guillaume PEPY, président de la SNCF & François MOLIN, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris.

→   Lire Plus

« C’est pas de l’amour », succès de la projection-débat de l’UFM à Saint Pierre le 16 juin

— Par Rita Bohneur pour l’UFM —

L’UFM a marqué le 13 juin,  journée martiniquaise de lutte contre les violences faites aux femmes, par une projection-débat à la mairie de Saint Pierre le vendredi 16 juin.

Depuis 2005, suite à un drame conjugal qui a couté la vie à une femme d’une manière atroce, cette journée existe à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique, en mémoire de toutes les femmes assassinées, et pour celles qui ont été, et celles, encore trop nombreuses, qui sont victimes de violences, sous toutes ses formes, dans le couple, en Martinique.

Cette soirée en 2 temps a débuté par la projection du film « C’est pas de l’amour » de Jérôme Cornuau, saluée par le maire de la ville.

Ce film raconte l’histoire d’une femme victime des violences de la part de son conjoint, homme affable et bien intégré professionnellement, au-dessus de tout soupçon. Mais son originalité est de traiter ce thème en mettant l’accent sur l’action de l’entourage, en l’occurrence sa voisine et la façon dont, en tant que témoin, elle réagit et s’implique pour l’aider à s’en sortir.

→   Lire Plus

Ahmad Jamal pianiste et marseillais de cœur

— Entretien réalisé par Fara C.—

L’humble et radieux maestro, Ahmad Jamal (au centre), entouré par le charismatique slameur poète Abd Al Malik, et la chanteuse Mina Agossi. Pour un acte de partage musical et humain inoubliable. Valéry Duflot.

En prélude au Festival Jazz des cinq continents, et bientôt à Jazz à Vienne, le pianiste de génie présente le radieux CD Marseille. Entretien avec ce géant du jazz et son invité Abd Al Malik.

En avant-première du fameux Festival Jazz des cinq continents de Marseille (FJ5C), le pianiste et compositeur culte américain Ahmad Jamal, bientôt 87 ans, d’une créativité sémillante, a présenté son nouvel album, Marseille, lors de deux concerts dans un Opéra de Marseille archicomble, où le festival avait convié 300 jeunes des quartiers dans le cadre d’actions culturelles. Aux côtés de l’humble et radieux maestro, son triangle d’or (le contrebassiste James Cammack, le batteur Herlin Riley et le percussionniste Manolo Badrena), le charismatique slameur poète Abd Al Malik, et, avec la grâce d’une princesse yoruba, la chanteuse Mina Agossi. Pour un acte de partage musical et humain inoubliable.

Quelle est la genèse de Marseille  ?

→   Lire Plus

« Abord psychanalytique du concept de créolisation chez Édouard Glissant »

Mercredi  21 juin 2017 à 18h 30 à la Bibliothèque Schoelcher

  • Conférence de Jeanne Wiltord, psychiatre, psychanalyste
  • Des corps et des voix : textes de Monchoachi, poète, écrivain, philosophe, lus par Clément Relouzat, professeur agrégé de Lettres
  • Glissant sur la trace : « La trace c’est la manière opaque d’apprendre la branche et le vent : être soi, dérivé à l’autre. » Texte d’Édouard Glissant, mise en espace par Hervé Deluge, comédien, metteur en scène, mis en musique par Luther François, déclamé par Nicole Ozier-Lafontaine et Hervé Deluge

 

Le concept de créolisation, élaboré par Édouard Glissant n’est pas à confondre avec la notion de métissage, il n’inscrit pas l’identité dans une visée de l’être, ni dans la recherche d’une origine ou d’une racine. Jeanne WILTORD interrogera ces conséquences, à partir de ce qu’enseigne la psychanalyse avec des femmes et des hommes dont l’histoire personnelle a eu à s’inscrire dans l’histoire de l’expérience première de la créolisation, puis dans l’expérience de l’assimilation : conséquences subjectives sur ce qui fonde l’identité ; conséquences sur le fonctionnement du lien social.

→   Lire Plus

Jwé mizik (Pou lafèt lanmizik)

— Par Daniel M. Berté —

Bat tanbou, tibwa, batri ek dé lanmenw

Pran siyak, bwa-ronflé, chacha ek dé pyéw

Mennen piano, violon, awmonyòm ek djòl-ou

Pòté tronpèt, sakso, tronbòn ek Zorè’y-ou

Epi klarinet, flit, awmonika ek dé ziéw

Plis djita, siyak, manman-kochon ek tout kòw

Mayé tousa an awmoni ek kadans épi lespriw

Pou mété bel anbians an lafèt lanmizik

Akòwdé !

Balansé lasòs !

Twa-kat !

Jwé misik !

→   Lire Plus

« La roche empoisonnée », un polar de Loïc Léry, préfacé par P. Chamoiseau

Loïc Kéry, auteur du roman largement autobiographique  « Le gang des Antillais » adapté au cinéma par Jean-Claude Barny publie son deuxième roman « La roche empoisonnée ».

L’histoire se déroule dans le milieu de la drogue et plus précisément celui du crack aux Antilles. Ce polar met en scène des toxicomanes à la fois fiers et blessés, violents et fragiles, angoissés et impétueux.
L’ouvrage est préfacé par Patrick Chamoiseau et la couverture réalisée par Jacques de Loustal.
Loïc Léry est né en Martinique. Adolescent, il foule la « terre patrie » où il reçoit ses premières calottes raciales. Quelques années plus tard, il se lie aux frères du ghetto pour écumer les bureaux de poste parisiens, ce qui le conduit en prison. C’est dans le milieu carcéral qu’il découvre la littérature et plus particulièrement les piliers de la littérature nègre pour ensuite se muer en un talentueux écrivain. A sa sortie de prison, il s’installe en Martinique où il vit depuis, partageant son temps entre son travail en milieu hospitalier et l’écriture. « La roche empoisonnée » est son second polar après « Le gang des Antillais » qui a été porté à l’écran en 2016.

→   Lire Plus

« Amitiés créoles »

— Par Patrick Singaïny, essayiste —

La dernière fois que j’ai échangé avec mon ami Roger de Jaham, c’était en février dernier, à La Réunion, où je suis retourné vivre en 2009, après 10 années passées en Martinique. Il n’était plus chef d’entreprises, je n’étais plus journaliste pour l’hebdomadaire Antilla. Il se rendait régulièrement dans l’Océan Indien, et nous trouvions toujours un moment pour savourer un repas au cours duquel nous confrontions nos points de vue et analyses, à travers différents sujets.

Le ton était toujours très amical et enjoué. Habituellement, il commençait par me raconter longuement et avec plaisir ce que j’étais supposé avoir raté des dernières nouvelles martiniquaises. Puis il se mettait dans la peau du président de l’association « Tous Créoles » auquel j’avais consacré un article dès sa création, dont les propos de l’époque étaient partagés entre vifs enthousiasme et petits doutes. Février dernier à la fin d’un long petit-déjeuner pendant lequel nous nous étions réjouis des changements profonds dans le cours de nos vies respectives, l’ami a voulu s’adresser davantage à l’essayiste. Roger de Jaham disait préférer une bonne conversation avec un spécialiste plutôt que la lecture de son livre.

→   Lire Plus

« Joséphine, cérémonie pour actrices désespérées » : une « cubanité » en errance

— Par Roland Sabra —

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde,
mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. »

Gandhi

L’exil est une coupure avec le lieu de l’origine, la perte du sens d’une rencontre entre l’individu et le soleil qui l’a vu naître. Cette rupture est une mort. La chanson ne dit-elle pas : partir c’est mourir un peu ? L’exil suppose une hypothèque sur un passé présent qui ne renonce pas et qui provoque le regret. Comment dire adieu à ce que l’on a été sans que l’être soit manquant ? Augustin dans une prière le dit ainsi : «  Je ne veux pas être où je suis et je ne puis être où je veux : misère de part et d’autre ! »

« Joséphine, cérémonie pour actrices désespérées »  conte un exil en son propre pays. Joséphine est née en 1885, au mitan d’une décennie qui a vu les États-Unis prendre la main sur l’économie cubaine et évincer les anciennes puissances coloniales européennes. Guerre révolutionnaire d’indépendance et guerre hispano-étasunienne aboutiront en 1902 à la proclamation de l’indépendance de Cuba.

→   Lire Plus

Bill Cosby reste une idole déchue malgré l’absence de condamnation

— AFP —

Pionnier des Noirs à la télévision, humoriste adulé, incarnation du père idéal, Bill Cosby fut tout cela avant de devenir un paria accusé par des dizaines de femmes. L’annulation de son procès samedi ne devrait néanmoins pas redorer son image.
Jusqu’à sa chute brutale et son inculpation fin 2015, il avait gagné sa place au panthéon de la télévision américaine pour avoir notamment contribué à y faire tomber les barrières raciales.
Il fut ainsi le premier acteur noir à tenir un rôle principal dans une série à succès, « I Spy », et à décrocher un Emmy Award du meilleur premier rôle dramatique, en 1966, en plein mouvement des droits civiques.
Mais plus encore qu’à la télévision, c’est dans les salles de spectacle que Bill Cosby a commencé à imprimer sa marque sur la culture américaine.
Ses « one-man shows » ont marqué plusieurs générations d’humoristes, Jerry Seinfeld en tête, par sa capacité à emmener son auditoire dans son univers, tout en utilisant un langage dépourvu de toute vulgarité.
Lors de son procès, c’est un vieil homme fatigué, de près de 80 ans, qui s’est présenté chaque jour à l’audience avec une canne, se disant aujourd’hui aveugle.

→   Lire Plus

Fête de la musique. Faites de la musique!

Mercredi 21 juin 2017

Programme Martinique ci-dessous.

La Fête de la musique a lieu à travers le monde le 21 juin, principalement le soir et la nuit jusqu’au lendemain matin. Elle est actuellement célébrée dans une centaine de pays. Divers festivals de musique locaux qui se déroulaient ce jour de solstice participent aujourd’hui à cette fête populaire.

Elle est parfois connue aussi sous le nom World Music Day (Journée mondiale de la Musique) bien que le nom français soit aussi souvent utilisé dans certains pays anglophones (en même temps que Make Music!, traduction littérale de « Faites de la musique ! ») ou germanophones, ou bien sous des noms traduits littéralement comme Fiesta de la música (espagnol), Festa della Musica (italien), Święto Muzyki (polonais), Praznik Muzike (bosnien) ou encore Dünya Müzik Günü (turc), avec des logos similaires graphiquement à ceux utilisés en France pour les festivités affiliées au programme français.

→   Lire Plus

20e édition du Théâtre d’Outre-Mer en Avignon ( T.O.M.A.)

Du 7au 30 juillet 2017

—Par Greg Germain et Marie-Pierre Bousquet —

« Le premier théâtre que chacun se joue est à vrai dire celui de son lieu, qu’il met en relation avec les lieux du monde : l’imagé des pays et des villes et des déserts et des brousses, les obscurs de tant d’histoires…
L’histoire de la Chapelle du Verbe incarné, à partir du moment où elle a commencé d’être un lieu de théâtre, confirme un tel cheminement, et consacre un tel passage, de l’invitation à la Relation, à la présence de la diversité, au chant du monde. »
Nous faisons nôtres ces quelques lignes que nous avait adressées Edouard Glissant. Nous aimons les territoires d’ouverture. Nous aimons les incertitudes que procurent les rencontres. Depuis 20 ans, en recevant les créateurs venus d’ailleurs jusqu’en cet Avignon qui bouscule et s’insurge, nous déposons nos paysages.
Merci à la Mairie d’Avignon, aux Ministères de l’Outre-Mer et de la Culture, à nos Collectivités de Guadeloupe et de Martinique, et à tous nos merveilleux partenaires.
Pot’la wouvè, kontan vwè zot!

Greg Germain et Marie-Pierre Bousquet

 

 

Suivez-nous grâce au hashtag #TOMA17

 A LA UNE J-20 avant la 20e édition du T.O.M.A.

→   Lire Plus