Roland Sabra

Très belle ouverture du festival « Les Révoltés du Monde » qui poursuit sur sa lancée…

— Par Roland Sabra —

La salle était pleine. « Whose streets ? » a estomaqué le public. Un film coup de poing comme un cri de rage face à l’inadmissible, l’insupportable, la négation de l’Autre parce différent dans son apparence, sa couleur de peau…

Le 9 août 2014 Michael Brown, un homme noir de 18 ans, non armé, mains en l’air, a été abattu par un policier à Ferguson, dans le Missouri. Son corps restera des heures interminables sur la chaussée, en plein soleil, début d’un processus de déshumanisation organisée par la police, orchestrée par les médias, soutenue par l’appareil judiciaire. Un lynchage aux ors des oriflammes de ce siècle qui voit la bataille pour la reconnaissance des droits civiques tomber le masque et n’être plus qu’un combat pour le droit de vivre.

L’assassinat de Mike Brown sera un point de rupture pour les résidents de St Comté de Louis. Parents, enseignants, artistes, se mobilisent, affrontent la Garde Nationale et ses armes de guerre et réclament que justice soit faite. En vain ! Le Grand Jury refusera d’inculper le policier assassin. La victime, étudiant, sans histoire particulière compte tenu de ses conditions de vie, bien considéré par sa communauté sera dépeint par la police et ses chiens de garde comme un voyou, un criminel, dans un processus d’animalisation charriant tous les poncifs du genre.

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Parutions : nouveautés du 21 avril 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Demandes de bourse de lycée : à faire avant le 21 juin 2018 !

Pour les élèves de 3e scolarisés en collège public et pour les non boursiers scolarisés en lycée public, les demandes de bourse de lycée pour l’année scolaire 2018-2019 se font désormais en ligne pour tous les établissements publics de toutes les académies. Les demandes doivent être faites avant le 21 juin 2018.

Les parents ou responsables des élèves concernés doivent donc se connecter au portail Scolarité-Services par le biais de FranceConnect ou avec leur compte Éducation nationale (ATEN) fourni par l’établissement de leur enfant .

De cette façon, les parents peuvent :

  • faire une demande pour chaque enfant scolarisé dans le même collège ou lycée public ;
  • récupérer directement leurs données fiscales nécessaires à l’instruction de la demande sans joindre de pièces justificatives ;
  • connaître une estimation de la bourse à la fin de la saisie.

Par contre, pour les élèves scolarisés dans les établissements privés sous contrat ou au Cned, la demande de bourse s’effectue à l’aide du formulaire de demande de bourse nationale de lycée accompagné des pièces justificatives, le dossier complété étant ensuite remis à l’établissement où l’enfant est scolarisé.

  Rappel :

Avant toute demande, vous pouvez vérifier si votre enfant peut bénéficier d’une telle bourse avec le simulateur de bourse de lycée proposé en ligne par le ministère de l’Éducation nationale.

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« Rivages », m.e.s. Rachid Akbal

Abscons ne veut pas dire profond !

— Par Roland Sabra —
L’argument est inspiré de l’air du temps. De ce temps  au cours duquel la Méditerranée est (re)devenue un cimetière marin. Un temps qui déplace Lampedusa aux antipodes. Inatteignable. Eux, les migrants, corps ballottés par les vagues, crèvent dans un cri. Lui, l’artiste, sur les bords de la tombe il invente des objets d’art à partir des débris des naufrages. Elle, la journaliste, elle venue enquêter, elle écrit dans un journal. Les mourants crient, il crée et elle écrit. Comme le dit le texte.

L’émotion est le rempart de l’impensé. Les images du corps d’’Aylan Kurdi, le gamin syrien mort noyé sur une plage en Turquie, émeuvent, bouleversent et puis viennent d’autres images. Dans sa note d’intention Rachid Akbal, le metteur en scène pose d’emblée la question : « Comment faire une œuvre scénique avec une telle matière  ? » C’est toute l’aporie à laquelle il va se heurter sans pouvoir la surmonter. Il semble avoir oublier Louis Jouvet qui affirme « le théâtre ne peut pas être une recherche d’ordre intellectuel, mais plutôt une révélation d’ordre émotionnel. 

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Biennale de Danse de Martinique 2018

— Présentation par Hassane Kassi Kouyaté Directeur, Tropiques Atrium Scène nationale —

Tropiques Atrium Scène nationale poursuit le travail entamé par les fondateurs de cet événement en 1999, en offrant au public une programmation de qualité, éclectique, internationale et martiniquaise. Il s’agit d’offir au spectateur une palette des écritures de la danse aujourd’hui, un art qui se développe dans la transversalité et la mixité des cultures. Afin de rappeler l’œuvre accomplie par les géné- rations précédentes, nous dédions cette édition à Melle Marie-Hélène Nattes, pionnière de la danse moderne puis contemporaine en Martinique, qui vient de nous quitter. L’après-midi du 29 avril est dédiée à Jacqueline Lutbert, qui durant de longues années, aux côtés de l’ AM4 a proposé un travail chorégra- phique à partir de la tradition bèlè, loins des clichés doudouistes.

Télécharger le programme

Ce temps fort de la danse dans notre calendrier permet aux compagnies locales de faire connaître leur travail. Mais c’est aussi un espace de mise en avant des pratiques amateurs qui confirment la vita- lité de la vie associative en Martinique, qui tend de plus en plus vers des productions de qualité.

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Jupiter viole ou mangot maturité ! En même temps (sic !)

— Par Lucien Cidalise Montaise —

Ecrire des mots, après les avoir choisis, pour expliquer à ceux qui nous font le plaisir de comprendre les angoisses qui nous assaillent, chaque fois que l’actualité gourmande se saisit de son rôle, est un choix politique. Quant aux Pouvoirs Publics, ils ont aussi un rôle à jouer. Précautionneusement débarrassés d’arrière-pensées stériles et réactionnaires ! Mais hélas, ils s’étalent complaisamment, divisent hypocritement, vampirisent égoïstement et se persuadent que cette sorte d’analyse de l’actualité est fondamentale à l’instauration de la Sérénité et de la Générosité dans notre petit morceau de terre. Ils appellent ça, la Démocratie!

Nous sollicitons aujourd’hui la sagacité critique mais humaine du lecteur en l’amenant à répondre à cette interrogation. Comment peut-on de nos jours, tromper, Couillonner avec tant de mauvaise foi, ce monde que nous habitons ? Le caractère glauque de l’information est de plus, superficiel, quand il n’est pas pure invention. Prégnant serait le mot sûr et certain ! L’impossibilité de ne pas nous offrir les éléments d’analyse relatifs aux nombreux et sanguinaires évènements qui nous tombent du ciel (sic !) devient plus qu’évidente, car revêtue d’idéologie impérialiste et expansionniste.

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Transports : Elles paient encore le prix fort!

— Par Culture Égalité, —

Les femmes c’est 80% des travailleurs pauvres, 85% des chefs de famille monoparentale, 70% des personnes qui font les courses, 70 à 80% des personnes âgées, et 70% des usagers et usagères des transports en commun !… Pas besoin de grandes investigations pour savoir que ces chiffres qui concernent la France sont encore aggravés sur notre territoire colonial !

Or, depuis bientôt 3 semaines, sur le territoire de la CACEM (Fort-de-France, Saint-Joseph, Lamentin, Schœlcher), les transports collectifs sont à l’arrêt.

Pour les femmes et pour toute la population modeste, c’est encore plus de difficultés pour aller travailler, pour se soigner, pour s’approvisionner, et pour que les enfants aillent étudier… Plus de marche à pied, des attentes plus longues, des trajets plus compliqués et plus onéreux, plus de stops à quémander !

Et cette situation dure ! Depuis le début de l’année cela fait une cinquantaine de jours de perturbations. A cela s’ajoute la non mise en marche du TCSP dans lequel nous avions mis tant d’espoirs : les femmes en ont assez !

Certes, chaque travailleur a le droit de défendre ses conditions de travail et de vie, mais la liberté de circulation est un droit inscrit dans la Déclaration des droits de 1948, et qui conditionne tous les autres : celui de travailler, de se distraire, de prendre part à la culture, d’assumer des responsabilités sociales ou politiques dans la cité.

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Whose Streets?

Vendredi 20 avril 2018 à 18h00 à Madiana

Soirée d’ouverture du Festival International du Film Documentaire au cinéma Madiana en présence de la réalisatrice Sabaah Folayan

Les reportages diffusés aux Etats-Unis sur les émeutes qui ont secoué le pays à la suite de la mort violente de l’adolescent afro-américain Michael Brown ont peu prêté attention aux manifestants qui luttaient pour l’égalité des droits. Le documentaire « Whose Streets » leur donne enfin la parole !

Lorsque Michael Brown, un noir de 18 ans, est abattu en 2014 par un policier blanc à Ferguson, les habitants en majorité noirs de cette bourgade du Missouri sont descendus dans la rue pour protester contre le racisme, les inégalités et les violences policières. C’est à cette funèbre occasion que le mouvement « Black Lives Matter » a été reconnu aux Etats-Unis.

Dans leur documentaire « Whose Streets? », les deux réalisateurs et activistes Sabaah Folayan et Damon Davis font le récit des manifestations de Ferguson.
Whose Streets? Official Teaser

Whose Streets? – Trailer

Un mois après la mort de Michael Brown, tous deux ont commencé leur tournage, restant à Ferguson bien longtemps après le départ des caméras des chaînes de télé.

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« L’épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure » de Raphaël Confiant

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

Raphaël Confiant
L’épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure
Mercure de France
Avril 2018

Raphaël Confiant nous livre, en ce début d’année, son dernier roman, «L’épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure», dédié au grand combattant de notre langue créole, Jean Bernabé. Le titre lui-même est déjà toute une aventure, l’évocation apparente d’un long voyage vers une terre promise, magique et généreuse. Ce voyage n’est pas ordinaire, puisqu’il se développe en une épopée, c’est-à-dire que l’auteur veut nous plonger à la fois dans un monde merveilleux, picaresque, où tout peut arriver à des héros hors du commun, qui doivent aussi nous enchanter par leurs prouesses ou des exploits exceptionnels, et dans lesquels nous pourrions nous reconnaître.

Ce qui donne encore plus de piquant au titre, qui ne doit rien au hasard, quand on connaît Raphaël Confiant, c’est l’identité dont est affublé celui que nous pensons être le héros primordial.

D’abord le prénom, Romulus, le vainqueur de Remus son jumeau, interpelle, car il nous plonge en pleine latinité et rappelle la formule « ab urba condita », à un moment donc de création, de fondation, d’ensemencement dans une douleur assumée.

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Financement de la dépendance : à votre portefeuille, salarié(e)s !

— Par Max Dorléans (Groupe Révolution Socialiste) —

De la même manière qu’au début du capitalisme la charité a œuvré pour limiter l’insécurité de la condition salariale et des familles populaires, de nos jours avec Agnès Buzyn (la ministre de la santé), c’est une réponse de même nature (charité imposée) qui nous est donnée au sujet du financement de la perte d’autonomie des personnes âgées, c’est-à-dire de leur dépendance.

En effet, pour Buzyn, loin d’envisager un financement par l’Etat (une pensée surannée !) à hauteur de l’enjeu, c’est toujours la logique de la responsabilité individuelle qui est privilégiée. Ce sont donc aux individus, aux familles, aux salarié(e)s en l’occurrence ici, à assurer le financement de la dépendance. Une orientation fondée sur un prélèvement individuel sur salaire, et examinée dans deux directions. La première direction, qui a sa faveur – et que Macron a repris lors de son entretien du dimanche 15 avril sur BFM TV – n’est rien d’autre que de la « charité salariale imposée » dénommée solidarité. Il s’agit ici d’une seconde « journée de solidarité » (la première étant l’œuvre de Raffarin, et Chirac en 2003), c’est-à-dire une journée de travail gratuit, imposée aux salarié(e)s.

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« Ti manmay la ki té rété kous kouri soley-la », de Fernand Tiburce Fortuné

— Quatrième de couverture par Raphaël Confiant —

Kont fantastik, menm manniè kont moral, kont satirik épi kont lanmou, ka benyen limajinè moun péyi kréyol pas sé kont-tala wè jou dan bouden bato négriyé épi dan gran fènwè bitasion. Sé manniè palè lespri lannwit, bondjé chalviré épi falfret sa ki gran pasé’w. Ladjables, Papadjab, Zonbi, Lom san tet, Lantikris épi lézot soukouyan navidjé dan tet sa ki, pami nou, té ni chans pa tro konnet radjo
épi pa konnet télévizion pies. Epi yo péla an sel kou ! Disparet pran yo dan fon brech mémwa pété-nou.

Pou….mondjé mèsi ! ki Legba, papa Jézikri oben Marémen viré wè jou anba plim sé vayan matjè pawol nou an. Sé Césaire ki dékouvè « vié amadou » afritjen-an ka brilé dan fondok nou chak-la ; sé Glissant ka rélé kous kouri neg mawon-an dan bòdaj pies kann ; sé Chamoiseau ka chapé kouri dèyè dowlis-la épi Pépin « l’homme au bâton ».

Fernand fortune, li, ka di soley « vini isi ! » Menm « Compère général soleil » -la gran matjè pawol ayisien-an yo kriyé Jacques Stephane Alexis a té bien enmen an.

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Festival de théâtre amateur au T.A.C.

Du 3 mai au 2 juin 2018 à 19h 30

« Jeux de Massacre » de Eugène Ionesco
les 03, 04 et 05 mai  2018 à 19h30

Les 12 de Reginald Rose
17, 18 et 19 mai 2018 à 19h30

« Mi bel mè !!! » de J.M Dubray.
24, 25 et 26 mai 2018 à 19h30

« Le dernier Boléro » de Iliana Prieto Jimenz et Cristina Rebull Pradas
31 mai, 01 et 02 juin  2018 à 19h30.

Théâtre amateur
Un théâtre à part entière

Pourtant, amateur ne signifie pas seulement non-professionnel. Ni débutant. Pour qu’une activité dramatique relève du théâtre amateur – ou d’amateurs, selon la formule encore en usage dans les années 1950 –, trois conditions doivent être remplies, en plus du caractère non lucratif : le théâtre doit être le but principal de l’activité ; la relation à un public doit être inscrite dans la perspective à plus ou moins long terme des participants ; enfin, la structure dans laquelle l’activité s’inscrit doit être elle-même amateur (la participation individuelle d’acteurs inexpérimentés ou de véritables amateurs à un spectacle professionnel ne relève pas de cette catégorie).

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Kadalys, fait florès au pays du matin calme

— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Écrivain —

Kadalys, la première marque de produits cosmétiques tirés des principes actifs du bananier fait florès en Corée du sud. « Le pays du matin calme », un marché de plus de 50 millions d’habitants. La fondatrice de Kadalys, Shirley Billot  est sans conteste une pionnière dans l’âme. Ce pays est la première étape d’une campagne asiatique qui l’a conduite ensuite au Japon, en Chine, et à Singapour.

Kadalys, un des fleurons de la créativité martiniquaise se vend actuellement dans toutes les boutiques de luxe de la capitale, Séoul. « Nos produits ont reçu un bon accueil, grâce à notre positionnement innovant, tout en respectant la médecine et la pharmacopée traditionnelles. Un atout dans ces pays qui allient la tradition et la modernité », souligne Shirley Billot. La marque Kadalys pénètre en effet des cultures asiatiques encore imprégnées de confucianisme, une doctrine philosophique et religieuse qui défend le concept de « société harmonieuse ».

Autres destinations à venir et autres points du globe dans son carnet de voyages, les Émirats arabes unis, dans le nord-est de la péninsule d’Arabie, et, le Qatar, sur le golfe persique.

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« Le marchand de larmes », lecture, mise en espace par José Exélis

« Ici on n’aime pas les étrangers »

— Par Roland Sabra —

Avec la lecture mise en espace du « Marchand de larmes » José Exélis souligne la cohérence d’une démarche entamée avec «  Les enfants de la mer », celle d’un théâtre engagé contre la bêtise, la xénophobie, le racisme, en faveur d’un humanisme qui s’il fût un temps démodé fait aujourd’hui retour. On ne  peut que s’en féliciter.

Dans le roman de Xavier Orville ( 1985) , six pieds sous terre le mort pense, parle encore se lève de la fosse et se mêle aux viants. « Moi Elie Caboste, je suis mort depuis longtemps, mais je n’ai pas de regrets, puisque grâce à elle, j’ai gagné la parole éternelle et Moi qui vous parle, je cours dans les racines, les feuilles, le vent et l’eau. Je suis au cœur de vos pensées les plus secrètes, là même où vous n’auriez jamais l’idée d’aller me chercher. » Et le narrateur de faire le récit des heurs et des malheurs, les seconds recouvrant largement les premiers, de Marie-Triangle devenue la honte de sa famille.

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La différenciation, vivante et fertile problématique des changements..

Par Roland Tell —

La Martinique est née, comme on sait, de cette vieille histoire d’esclavage, où le nègre n’était pas réputé blond comme le colon. En son état d’île, entourée de mers, elle paraît alors, tel un entonnoir naturel, où sont venus aboutir tous les versants géographiques d’Europe, d’Afrique, d’Asie, pour faire ici creuset de civilisation, et aujourd’hui dauphine de nation. C’est là pour ainsi dire sa différenciation, tout ce qui est sève pour l’avenir, tout ce qui est vie, tout ce qui est âme dans une communauté, où la conscience de soi révèle des possibilités inouïes de précieuses découvertes dans son environnement caribéen et américain.

La Martinique politique entre ainsi dans une croissance perpétuelle, depuis que, ces dernières années, elle est devenue consciente d’elle-même, à condition que sa politique, vivifiée, jour après jour, dans un travail créateur d’évolution, s’organise, au mieux, pour convertir la prise de conscience de sa Collectivité Territoriale, en une espèce supérieure d’émancipation. C’est la marche immémoriale vers son destin de peuple, échoué ici par l’histoire, au fil des eaux de mers, vers le milieu de la Caraïbe et des Amériques.

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Qui était Winnie Mandela ?

— Par Emmanuel Argo & Lucien Cidalise Montaise (*)

En ce moment la cause des femmes est à la une. Parler de Winnie Mandela, reconnaître sa valeur et sa détermination de résistante qui lui ont valu le titre de mère de la nation de la nouvelle Afrique du Sud, c’est montrer que, les femmes sont de véritables et authentiques forces dans le monde. Comme aussi chez nous.

Madame Madikizela-Mandela, plus connue par son prénom de Winnie, était la seconde épouse de Nelson Mandela. Elle vient de nous quitter le 2 avril 2018 à l’âge de 81 ans. De leur union sont nées deux filles, Zenani et Zindzi. 

Le 11 février 1990, Winnie est venue accueillir son mari, Nelson Mandela, qui sortait de prison après 27 ans de privation de liberté. Mais c’est Zindzi, la cadette, que le monde entier a découvert officiellement pour la première fois aux côtés de son père lors des cérémonies de l’investiture présidentielle à Prétoria le 10 mai 1994 tandis que Winnie, l’épouse, était tenue à l’écart,dans le parterre des officiels.

Malgré les réjouissances, elle était triste et des afro- américains et caribéens parmi lesquels Camilla Cosby épouse de l’acteur afro-américain, David Dinkins ancien maire de New-York, Harry Belafonte chanteur ou Colin Powell ancien Secrétaire d’État et moi-même, E.

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Parutions : nouveautés du 18 avril 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos.… 

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Zig Zag, textes et m.e.s. de Xavier Lemaire

 

26, 27 & 28 avril 2018 à 19 h au T.A.C.

Trois variations sur la première scène du « Médecin malgrè lui »

Une petite veilleuse sur la scène nue s’appelle une servante. Le conférencier Xavier Lemaire, commence sa leçon, nous ouvrant les coulisses du théâtre afin d’aiguiser notre regard sur les multiples manières de raconter, de mettre en scène.

Car ce sont trois variations sur la première scène du « Médecin malgré lui » de Molière, qui nous seront proposées.

Mais voilà la leçon déjà interrompue par deux régisseurs de plateau clownesques en train de monter le décor. lsabelle Andréani et Franck Jouglas, très drôles, qui joueront également Martine et Sganarelle. Si on laisse la pièce s’exprimer toute seule, on peut ne rien entendre du tout » conclut Lemaire qui cite à I’envi Jouvet, Bouquet ou Vitez. « Le metteur en scène ne demande pas à être Dieu et pourtant il lui ressemble. Il donne le point de vue, la vision de la pièce ».

Suivront une audition savoureuse, avec un intermittent en grève qui ne déclamera qu’un mot sur deux, ou cette vendeuse en grande surface, qui rêve d’être un jour sous les projecteurs.

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« Le monde du Galion : introduction à la sociologie d’un grand domaine sucrier de l’entre-deux guerres »

Mardi 24 avril 2018, à 18h aux Archives de Martinique

Conférence donnée par Jean-Pierre Sainton, professeur d’histoire à l’Université des Antilles

 

La sucrerie du Galion est aujourd’hui le dernier vestige du passé sucrier de la Martinique encore en activité. Le domaine, constitué au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, a traversé le XXe siècle en structurant fortement de son empreinte la totalité du territoire trinitéen. A partir du dépouillement et de l’analyse en cours des fonds d’archives privés du Galion détenus aux ANOM (FP/118 AQ), la communication présentera une première lecture de la sociologie des acteurs de ce grand complexe sucrier qui se confond avec l’espace social global d’une commune et proposera ses premières conclusions sur les rapports sociaux tissés au sein et autour du domaine de l’Usine. 

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Misié Mémé Mapipi Mèt Matjè Matnik

— Par Daniel M. Bertin —

Misié

Ki matjé Kadas

Misié Mémé

Ki matjé Fèwman

Misié Mapipi

Ki matjé Kòw pèdi

Misié Mèt Matjè

Ki matjé An tanpèt

Misié Mémé Mapipi

Ki matjé Mwen Laminè

Misié Mapipi Mèt Matjè

Ki matjé Chien té ka pé

Misié Mapipi Mèt Matjè Matnik

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De la Démocratie à la défaite morale en Martinique

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Nous sommes encore en Démocratie, Dieu merci. Même s’il y a mieux dans la Caraïbe, selon certains qui n’y vont cependant que pour chasser le gibier ou se donner une cure de bonne conscience. Avec les yeux fixés sur la date de retour, bien entendu.

Nous avons toute liberté d’être autonomistes, indépendantistes ou attachés à la France. Et d’être tous ensembles, c’est notre coquetterie, des assimilationnistes pratiquants. C’est qu’à travers ces catégorisations douteuses se recrute une armée de faux-culs, avec généraux, officiers, sous-officiers et hommes de troupe.

Nous avons toute liberté et nous prenons toutes les libertés avec la démocratie. Avec le pouvoir et la justice confondus qui, devenus frileux en souvenir d’un passé douloureux, perdent la boussole à l’idée d’entendre les mots « pouvoir colonial » ou « justice coloniale ». Un « hou » dans le dos rappelant ce passé, et la démocratie est comme paralysée.

Nous avons toute liberté mais les affaires ne se jugent plus. Les dossiers se font et se défont, les affaires pointent le nez et s’évanouissent aussitôt : pas de scandale. Au juge « colonial », au préfet « gouverneur », pas touche les Martiniquais, s’il vous plaît !

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Kendrick Lamar, premier rappeur à remporter le prix Pulitzer de musique

L’Américain, considéré comme le porte-parole de la communauté Afro-américaine, a reçu la récompense pour son album DAMN. Une première pour un artiste hors musique classique ou jazz.

Le rappeur américain Kendrick Lamar a été récompensé lundi par le prestigieux prix Pulitzer dans la catégorie musique pour son album DAMN.. Une première pour un artiste hip-hop et plus largement pour la musique populaire moderne. C’est une nouvelle reconnaissance pour celui qui, à 30 ans, a déjà glané 12 Grammy Awards, les récompenses de l’industrie américaine de la musique, dont 5 pour DAMN. lors de la dernière cérémonie.

Le rappeur américain Kendrick Lamar, considéré comme un porte-parole de la communauté Afro-américaine, a été récompensé lundi par le prestigieux prix Pulitzer dans la catégorie musique pour son album DAMN.. Une première pour un artiste hip-hop et plus largement pour la musique populaire moderne. C’est une nouvelle reconnaissance pour celui qui, à 30 ans, a déjà glané 12 Grammy Awards, les récompenses de l’industrie américaine de la musique, dont 5 pour DAMN. lors de la dernière cérémonie.

Le conseil du Pulitzer a salué cet album comme « une collection de morceaux plein de virtuosité, unifiée par l’authenticité de sa langue et une dynamique rythmique qui proposent des photos marquantes, capturant la complexité de la vie moderne des Afro-Américains ».

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Hommage à la pensée d’aImé Césaire

Mardi 17 avril 2018 à 19h 30 au T.A.C.

http://fortdefrance.fr/wp-content/uploads/2018/04/visuelWEBALPHA.jpgLa Cie Téatlari – Théâtre des Cultures créoles / José ALPHA

La Cie Chouboulman / Jocelyn Régina

présentent

Hommage à la pensée  d’Aimé Césaire

Une pièce théâtrale populaire conçue autour des actes et de la pensée d’Aimé Césaire, qui sera donnée gratuitement au public :

Paroles et Silences d’Aimé Césaire de José Alpha, avec le comédien conteur Jean Claude Duverger accompagné par le comédien musicien Christian Charles, et les danseurs du Caribean AlphaPro de Ruddy Scaron, le mardi 17 avril à 15h (scolaires)  et à 19h30 (tout  public).

Le Nègre pongo, balayeur des quais de la Gare St Lazare, raconte sa rencontre avec Aimé Césaire quand il descendit du train pour la première fois en 1931. Il se rappelle bien du regard porté sur son peuple et sur le Monde, par ce type qui fut le Maire de Fort de France et Député de la Martinique, mais surtout le poète philosophe dont les paroles et les silences marquent encore les peuples opprimés du monde. Une comédie dramatique qui fut donnée sur les quais de la Gare St Lazare pour les cheminots et les usagers de la Sncf en 2013.

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«Cher Aimé Césaire»: un héritage toujours vivace

— par Tirthankar Chanda —

Dix ans après la disparition d’Aimé Césaire, que reste-t-il aujourd’hui de sa pensée poétique et de son action politique ? Une partie de la réponse est à chercher dans le volume collectif composé de lettres adressées au leader défunt, qui paraît à l’occasion de la date anniversaire de sa mort.

1913-2008. Il y a dix ans, le 17 avril 2008, disparaissait Aimé Césaire, poète et homme politique français, originaire de la Martinique. La France fit des funérailles nationales à cet homme de la stature d’un Victor Hugo ou d’un Chateaubriand, avant d’inscrire son nom trois ans plus tard dans la crypte du Panthéon où Césaire a rejoint les grands hommes auxquels la patrie demeure éternellement reconnaissante.

Maire de Fort-de-France pendant 56 ans et député de la Martinique pendant 48 ans, Césaire a été un fin politique, car son action sur le banc des parlementaires a fondamentalement changé le rapport de la France avec ses vieilles colonies d’outre-mer, devenues depuis des départements français.

Plus important encore sans doute, le rayonnement de son œuvre littéraire a profondément marqué l’imaginaire francophone.

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SNCF : derrière le statut, des enjeux économiques, sociaux et environnementaux

— Par Léo Charles et Sabina Issehnane —

Le 15 février 2018, Jean-Cyril Spinetta a remis un rapport au Premier ministre intitulé « l’avenir du transport ferroviaire ». Ce rapport préconise de « recentrer le transport ferroviaire dans son domaine de compétence », de « créer les conditions d’un retour à l’équilibre économique » et de « préparer l’ouverture à la concurrence ». Cette ouverture s’inscrit dans la grande vague de libéralisation des industries de réseaux, comme l’électricité, le gaz, les télécommunications, le transport aérien ou encore La Poste. Ces industries s’appuient sur des infrastructures dont le coût est élevé, si bien que leurs opérateurs en situation monopolistique de fait étaient traditionnellement publics.

La SNCF était jusqu’en 1982 une société d’économie mixte à laquelle l’État avait concédé son réseau ferroviaire. La loi d’orientation des transports intérieurs, dite Loti, a introduit à cette date un droit au transport, celui « de se déplacer dans des conditions d’accès raisonnables, de qualité et de prix ainsi que de coût pour la collectivité, notamment par l’utilisation d’un moyen de transport ouvert au public ». Elle garantit ainsi ce droit pour tous et consacre le réseau ferroviaire comme un service « d’intérêt général ».

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