— Communiqué du G.R.S. —
Le danger d’un nouveau bain de sang en Kanaky est malheureusement réel et imminent.
L’État français organise un recul colossal par rapport aux accords avec le peuple kanak et ses représentants.
En 1988 puis en 1998 les accords de Nouméa et de Matignon, malgré toutes leurs limites, prévoyaient au moins des référendums d’autodétermination avec un corps électoral fermé aux derniers arrivants, français ou autres. A plusieurs reprises ce corps électoral fut à élargi grâce à la générosité et la souplesse des indépendantistes . Deux référendums successifs ont montré un progrès des suffrages pour l’indépendance, un certain nombre de Calédoniens non kanaks ayant rejoint de façon réaliste le camp de la décolonisation . Le 3eme référendum se présentait comme celui de la victoire probable des partisans de la souveraineté nationale Kanak. Mais il fit programmé en plein Covid malgré l’opposition de Édouard Philippe lui-même . Des milliers de décès dus aux Covid ont créé une situation ou toute campagne électorale devenait impossible pour le peuple Kanak dont les coutumes imposent un cérémoniel spécifique pour les enterrements. La demande par les indépendantistes du report des élections fut refusée avec arrogance par la Macronie.