Par Jean-José Alpha
–La présentation publique de la pensée de Spinoza, philosophe peu connu des Martiniquais et qui aurait pourtant influencé bon nombres de penseurs occidentaux jusqu’à Césaire et Fanon, a effectivement éveillé l’intérêt d’un bel auditoire et de lecteurs invités à la Bibliothèque Schoelcher, juste à la veille des jours gras.
L’écrivain essayiste Roland Davidas, auteur de la surprenante « prosopopée de Spinoza à propos du devenir des Antillais », intitulée Que peut le corps des Antillais ? (ed. Gawoulé), avait invité les martiniquais à échanger vendredi dernier avec Baruch Bento de Spinoza (24 novembre 1632 -21 février 1677 ), philosophe de la joie dont il dit qu’ « imaginer quelque chose de joyeux entraîne parallèlement (mais non causalement) une modification corporelle qui me fait éprouver physiquement de la joie. »
L’étonnement des Amis du Livre, membres de la célèbre bibliothèque foyalaise était perceptible en début de soirée malgré la présentation faite par le philosophe Georges-Henri Léotin et les lectures de José Alpha. Parler d’une philosophie de la joie comme déterminante de liberté et de bonheur dans le contexte sociopolitique vécu notamment par les martiniquais, n’est ce pas encore une provocation des mentalités antillaises profondément conditionnées par la Tristesse avec laquelle on s’est toujours accommodé ?


–Par Roland Sabra–
–Bérard Bourdon, membre dès 1975 de l’équipe qui anime le CMAC et co-fondateur du » poutyi pa téat » en 1980, nous est apparu comme l’un de ceux qui pourraient nous parler de I’histoire du théâtre à la Martinique. il a accepté de répondre à nos questions.
Le carnaval de la Martinique est né de la rencontre des cultures européennes et africaines durant la colonisation Il a connu son heure de gloire à la fin du XIXe siècle.En 1902, l’éruption de la montagne Pelée détruisit la ville de Saint-Pierre. 30 000 habitants périrent, mais la tradition du carnaval se perpétua à Fort-de-France. Les festivités du « mercredi des cendres », typiquement martiniquaises se retrouvent aussi en Guadeloupe et en Guyane.
L’enfant comme énigme était le thème de notre propos précédant.
–Apparue depuis quelques décennies dans l’espace social aux Antilles, malgré quelques initiatives individuelles dans les médias ou quelques rares manifestations publiques, une journée portes ouvertes en 1995, l’organisation des premières rencontres des psychologues de la Caraïbe en Martinique en 2003, ou encore, la sortie de la revue MIBI en 1996, cette discipline demeure encore timidement présente. Aussi, cette initiative revêt l’ambition de s’adresser au plus large public et d’inscrire dans la durée une pratique d’écriture et de réflexion dans le domaine de la psychologie.
Luce Descoueyte a vécu une quarantaine d’années à la Martinique et son nom est inséparable de l’aventure de la psychanalyse à la Martinique et du GAREFP
Même si, dimanche 10 février à Los Angeles, le Grammy du meilleur album de blues a échappé à And Still I Rise de l’Heritage Blues Orchestra, coproduit par la municipalité d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), leur nomination aux 55es Grammy Awards, les prestigieuses Victoires de la musique américaines, dans l’unique catégorie récompensant le blues, fait rêver…

— La question de la gestation pour autrui (GPA) a fait irruption dans le débat sur le projet de loi ouvrant le mariage civil aux couples de personnes de même sexe, par effraction pourrait-on dire, lorsque la circulaire du ministère de la justice, annoncée dès le 16 janvier devant la Commission des lois, a fait l’objet d’une dépêche le 29 janvier.
Il était né Donaldson Toussaint L’Ouverture Byrd II, mais c’est sous le nom de scène Donald Byrd que ce trompettiste de légende a joué avec les plus grands. C’est par la voix de son neveu que l’on a appris son décès lundi 4 février 2013 à l’âge de 80 ans.
Une étude française souligne que le risque associé aux édulcorants est supérieur à celui du sucre
Le Principal du Collège Edouard Glissant après avoir été suspendu les 04 et 05 février de ses fonctions par le Ministère de l’Éducation Nationale a été autorisé à reprendre ses fonctions le 06 février. La presse nous dit qu’ « après une bagarre relativement bénigne, survenue entre adolescentes au sein du collège, le Principal a convoqué dans son bureau leurs parents. Par la suite, le père excédé par les faits qui lui ont été relatés, a porté à sa fille des coups d’une rare violence. Une scène à laquelle a assisté le Principal. Elle remonte au 25 janvier. Or le chef d’établissement n’a signalé ce fait grave au Recteur que le 29 janvier. Une faute d’appréciation, […) considérée comme une faute professionnelle. » ( France-Antilles du 06-02-13 page 5).
Acclamé par les critiques, Lincoln est présenté comme l’un des films les plus achevés de Steven Spielberg : « sobre, complexe et historiquement fidèle » ; ainsi perçoit-on de manière générale cette œuvre. Certaines plumes parlent d’une lecture froide, délibérément antiromantique de la période ; une « esthétique réaliste » qui donne l’apparence du « vrai ». Spielberg n’a-t-il pas jeté une lumière crûe sur le monde interlope de la politique washingtonienne d’alors ; un univers raciste, misogyne, gangréné par les magouilles auxquelles « Honest Abe » prête même implicitement son concours ?
Il y a une Taubira Pride. Depuis le début de l’examen du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, mardi dernier, le Palais-Bourbon bruisse d’admiration pour la garde des Sceaux. «C’est une rock star chez les députés PS», constate un habitué de l’hémicycle. «Elle est plus que cela, complète Matthias Fekl, jeune élu PS. Elle incarne le sens de l’engagement.» «Elle reste calme, mais dégage une rare passion. On a l’impression qu’on fait quelque chose d’utile, de fort. Ça n’arrive pas tous les jours, et elle y est pour beaucoup», dit aussi Barbara Romagnan. Comme beaucoup d’élus, cette députée socialiste est «hyperemballée». Claude Bartolone, président de l’Assemblée, le confirme : «Il y a aussi une reconnaissance de ce qu’elle représente, son parcours, son profil, ses origines. On me dit « Simone Veil », « Badinter » et elle. Elle est dans le top 10.»
La sortie du dernier Tarantino, Django Unchained, un western spaghetti qui narre la revanche d’un esclave, bientôt suivi en France de la sortie du Lincoln de Spielberg, un biopic plus classique (aux Etats-Unis, le second est sorti avant le premier), permet aux spectateurs de se replonger, à un très court intervalle, dans une des périodes les plus sombres de l’histoire des Etats-Unis, qui soulève encore de nombreuses questions.
Pour : Avec ses douze nominations aux Oscars, le profil de ce Lincoln semble bien peu mystérieux : un grand film prestigieux sur le prestige d’un grand président des Etats-Unis. Heureusement, c’est beaucoup plus intéressant que ça. Plus original aussi.
–Il est impossible d’installer les bouleversements liés aux nouvelles méthodes de procréation médicalement assistée (PMA) à l’intérieur de l’ancienne organisation familiale, dont le cadre législatif avait été conçu pour donner aux enfants nés en son sein un père cumulant les fonctions de géniteur présumé, d’éducateur privilégié et de donneur de nom.