A Madiana
— Par Franck Nouchi —

Plus de trois millions d’entrées en deux semaines ; 32 % de part de marché : Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, le film de Philippe de Chauveron, fait actuellement exploser tous les compteurs du box-office français. Accueil critique ? Inexistant, aucune projection de presse n’ayant précédé sa sortie. Bouche-à-oreille ? Exceptionnel, à tel point que les deux plus gros succès du cinéma français, Intouchables (19,44 millions d’entrées) et même Bienvenue chez les Ch’tis (20,48 millions) ne paraissent pas hors d’atteinte.
Visible sur Internet, l’efficace bande-annonce laisse présager le pire : 1,58 min de clichés raciaux ou racistes, on ne sait trop, en tous genres. Quel est donc ce film qui fait salle comble aussi bien à Paris qu’en régions ? Un ersatz cinématographique des thèmes chers au Front national ? L’affaire est plus compliquée.
Claude Verneuil, catholique, gaulliste et notaire de son état, et madame vivent dans une splendide maison de maître à Chinon, en Indre-et-Loire. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles si trois de leurs quatre charmantes filles n’avaient eu la malencontreuse idée d’épouser l’une un Arabe musulman, l’autre un juif séfarade, la troisième un Asiatique, vraisemblablement d’origine chinoise.


Facilitant concentration et détente, les coloriages pour adultes sont la nouvelle panacée anti-stress, selon les éditeurs. Un véritable phénomène de société et de librairie, puisque les ventes des carnets et des posters s’envolent.
Beauséjour est l’une des plus anciennes habitations sucrières de la Martinique. Elle conserve la maison de maître en bois reconstruite, en 1820, la cuisine extérieure construite en pierre, la chapelle et la rue « case-nègres ».
Le jardin de la Chaudière s’étend entre maison et rivière qui le borde en contrebas tandis qu’un ruisseau le festonne en amont. C’est un jardin composite patiemment aménagé et qui aujourd’hui âgé de dix ans. affirme sa maturité.
Le site d’implantation de ce jardin créé.au sein d’une exploitation agricole, fruitière (goyave), bovine et ovine, est celui d’une ancienne habitation sucrière. Les anciens champs de canne sont aujourd’hui plantés de goyaviers tandis que la voie ferrée et la coulisse qui permettaient le transport des fagots de canne vers l’usine située au Robert, sont les chemins qui structurent l’espace de promenade.
Ce n’est pas un véritable jardin mais il en a bien des vertus cet espace planté de palmiers qui sont autant de pièces de collection !
Un jardin d’agrément accompagne le domaine de production de plantes et fleurs tropicales de Beauvallon. ll se compose en deux espaces d’ambiance très différente qui sont déterminés par la topographie accidentée du lieu.
C’est autour de l’habitation datant de 1831 et dans les hauteurs du Marin,que vous découvrirez ce magnifique jardin oflrant une vue panoramique sur l’océan Atlantique.
Dans un espace pentu et restreint par la présence de grosses roches rondes qui témoignent de l’activité volcanique passée (bombes), la moindre parcelle de terre disponible est ici mise en culture dans le plus grand respect de la nature et de l’homme.
Le jardin Bertin est un jardin d’agrément ou plutôt d’ornement comme peul l’être une pierre précieuse ciselée avec patience et posée dans un écrin.

















Primé au festival de Saint-Sébastien, Pelo malo a pour héros un touchant garçon métis de 9 ans, malmené par une mère seule qui s’escrime à retrouver du travail…
C’est un jardin naturel où chaque plante, chaque arbre, parfois installé sans v avoir été invite. est considéré avec bienveillance. La mauvaise herbe n’existe pas ici : tout végétal est précieux et contient la promesse de ses vertus thérapeutiques, condimentaires ou simplement ornementales.
En 1995, Josette Nicole reçoit en pension une orchidée répondant au nom de Phaleaenopsié mivae. De cette cohabitation est née sa passion pour ces fleurs surprenantes, riches d’un langage de formes et de couleurs tellement vaste !
Le jardin installé sur le flanc du morne Gamelle, est un jardin créole où se mêlent les cultures vivrières de légumes, de fruits et les plantes condimentaires et médicinales : cacao, goyave, banane, canne à sucre, café (arabica aux petits grains et robusta aux gros grains), bois d’Inde, bois pissenlit, calebasse de toutes grosseurs et formes.
En 1982, Jean-Philippe Thoze, artiste paysagiste passionné de botanique, entreprend d’offrir une nouvelle vie à la maison familiale délaissée et à son iardin installé sur le flanc oentu d’un mome. ll compose un jardin botanique paysager d’unè richesse rare. Les allées nous conduisent à la découverte d’inestimables collections constituant de multiples scènes contrastées, mêlant lignes, touffes, espaces dégagés et aquatiques où se mêlent les ports magnifiques, les couleurs et les senteurs des fleurs tropicales dont la précieuse rose de porcelaine.
Un parc paysager a été créé autour des ruines de l’habitation de I’Anse Laiouche fondée au milieu de 17ê- » siècle et détruite lors de l’éruption de la montagne Pelée en 1902.
Le jardin est installé au creux d’un vallon où coule la rivière Latouche. L’eau, n’est pas seulement une présence et un murmure, elle :st un des acteurs essentiels à la vie de cet espace voué à la conservation d’espèces végétales et animales en üoie de disparition.
Le jardin botanique paysager est installé au creux d’un vallon logé au cœur de la forêt tropicale humide. Le ruisseau qui l’habite lui est essentiel comme il l’était au fonctionnement de la distillerie Viviès au 19ème siècle: une allée porte le nom de « chemin du murmure » dont un coté est tapissée de « misère ». L’allée était le lieu de rassemblement des esclaves. [ NDLR]
Depuis trente-cinq ans Mme Servé mêle les plantes pour la beauté de leurs feuillages, de leurs fleurs ou de leurs vertus, dans le jardin qui enveloppe sa maison. Elle surprend leurs secrets intimes que seuls les colibris peuvent entendre, mais les poètes savent écouter…