— Par Michael Walzer —
Depuis la révolution iranienne, je vois la gauche se débattre pour comprendre le retour du religieux. Chacune des grandes religions fait aujourd’hui l’expérience d’un retour ; cette foi retrouvée, loin d’être un opiacé, constitue un stimulant puissant. Depuis la fin des années 1970, et en particulier ces dix dernières années, c’est dans le monde musulman que ce stimulant agit avec le plus de force.
Du Pakistan au Nigeria, mais aussi dans certains pays d’Europe, l’islam est aujourd’hui une religion capable d’inciter un grand nombre d’hommes et de femmes à tuer ou à mourir en son nom. Certains d’entre nous tentent de répondre à cette situation mais, pour la plupart, échouent lamentablement. L’une des raisons de cet échec tient à la peur panique d’être traité d’« islamophobe ». L’antiaméricanisme et une forme radicale de relativisme culturel jouent également un rôle important, mais ce sont des pathologies anciennes.
Pour ma part, je vis dans la peur de toute forme de militantisme religieux. Mais j’admets que les islamistes fanatiques sont ceux qui m’effraient le plus, parce que le monde musulman est, à ce moment de notre histoire (il n’en a pas toujours été ainsi et il n’est aucune raison de croire qu’il en sera toujours ainsi), particulièrement fiévreux et fervent.

La Région Martinique – Grand Saint Pierre/ Embellie des Trois Ilets, et la municipalité de Saint Pierre, invitent les Martiniquais à participer activement à la Journée du 22 mai à Saint Pierre de 9h à 20 h, sur la place Bertin de Saint Pierre.
Mercredi 20 Mai, 20h
le 21 Mai 2015 de 8h30 à 11h30
—Par Christian Antourel —
“Anti-Charlie de tous les pays, unissez-vous !” Ce titre-manifeste s’étend en double page centrale du dernier numéro [06/05/15] de Charlie Hebdo, qui fait d’une pierre deux coups : répondre aux critiques émises récemment par le démographe
(Intervention lors du colloque autour de l’ouvrage « Les traites négrières coloniales – Histoire d’un crime » organisé par le conseil général du Val de Marne et l’Association de Descendants d’Esclaves Noirs et de leurs amis (ADEN) en novembre 2009 à l’Atrium (conseil général de Martinique)
Jean-Hugues Miredin et Laurent Troudart (Cie Art&Fact), Yna Boulangé, Fred Lagnau, Michel Beroard,David Gumbs
Fin mars 2015, des élèves de Seconde, Première et Terminale de l’académie, ont rencontré l’écrivain haïtien Gary Victor, l’auteur du roman «
Le président français était le 12 mai en Haïti. Nous n’étions pas nombreux à l’écouter. Déjà qu’il existe un vieil adage en créole, « ay, tou sa se Lafrans » (« ah, tout ça c’est la France »), qui sert à exprimer le scepticisme après un discours que l’on croit sans suite. Et puis, le président s’exprime dans une langue étrangère pour la majorité des Haïtiens, une belle langue que des élites indifférentes au sort de cette majorité utilisent comme outil d’exclusion et de domination.
C’est d’une rencontre avec Edouard Glissant qu’est né « L’Or noir ». Arthur H. était venu lui lire du Césaire ! Peu de temps après sur la scène de l’Odéon il lit des vertiges de l’Anthologie poétique du Tout-monde et la nécessité d’un spectacle consacré aux écrivains et poètes créoles s’impose dans toute son évidence. Il y ajoute des extraits de « L’ivrogne dans la brousse » du nigérian Amos Tutuola, roman publié en 1952 et traduit en français par Raymond Queneau l’année suivante. La part du lion du lion de la soirée est consacrée au maître tutélaire Aimé Césaire. L’entame se fait avec Corps perdu, de « Cadastre » mais viennent aussi des extraits du Cahier et d’autres des « Armes miraculeuses ». Édouard Glissant est lu à deux endroits. Une première fois après Césaire avec un passage de La Cohée du Lamentin et une seconde fois de nouveau après Césaire avec Marie-Galante mais comme point de clôture du spectacle. Encadrés par ces deux piliers on entend des textes de Dany Laferrière, René Depestre, Gilbert Gratiant, James Noël.
— Par Nadine Eghels —
— Propos recueillis par Alexandre Fache —
B.B. King était l’une des dernières légendes vivantes du blues des origines, musique qu’il jouait depuis la fin des années 40 et qu’il a continué de défendre sur scène jusqu’à sa mort, muni de sa fidèle Gibson surnommée « Lucille ».
Récit d’un parcours atypique, d’une blessure encore vive, de souvenirs d’enfance, N’appartenir raconte une histoire universelle, nourrie des lectures d’Arendt, Sartre, Balzac, Orwell, Manchette, des musiques de Johnny Rotten, Patti Smith, Janis Joplin, Jimi Hendrix. De celles et ceux qui ont dit la réalité écorchée, dissimulée et emmurée dans l’hypocrisie et le mensonge de toutes les sociétés.
Au Théâtre de Poche de Montparnasse Du domaine des murmures mis en scène par José Pliya est une reprise d’un travail déjà présenté l’an dernier, notamment au Festival de Caves (26 avril-27 juin 2014). Il était alors porté par la comédienne, chanteuse et musicienne Léopoldine Hummel. Elle a laissé place cette fois à la jeune Valentine Krasnochok.
— Par Fara C. —
Le Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre en partenariat avec l’EPCC Atrium Martinique accueille Arthur H pour une lecture musicale.
Troisième élément d’une fratrie qui fricote avec le crime, Titli tente d’échapper au déterminisme familial en prenant la poudre d’escampette avec les maigres économies du clan qu’il se fait voler par des flics corrompus. Contraint de retourner au bercail, les frangins après lui avoir administré une bonne raclée, décident de le marier de force, espérant par là le tenir. Las, l’épouse amoureuse d’un autre et plutôt dégourdie va lui proposer un arrangement boiteux et Titli va reproduire le comportement et les manières violentes qu’il cherchait à fuir. Ce n’est pas tant la reproduction sociale à l’intérieur de la cellule familiale qui est traitée que l’omniprésence de la violence incorporée et intériorisée de la société indienne. La violence de la ville, celle des frères braqueurs d’automobilistes, celle de l’aîné sur ses puînés, celle des hommes à l’égard des femmes, celle du patriarche sur la famille n’est dans Titli que la plaque projective d’une violence qui traversant les individus de part en part surgit presque toujours de façon inattendue à la suite de moments lourds d’un silence chargé d’oppression.
– ROUGE ? Le rouge ?
TRIBUNE – Patrick Karam, ancien délégué interministériel et président du Conseil représentatif des Français d’Outre-mer (CREFOM) appelle à ce que « l’égalité réelle en Outre-mer doit devenir la priorité de la nation ».
Réfléchir sur la tragédie sans diviser, c’est l’objectif du Mémorial Acte inauguré ce dimanche. Mais après dix ans de péripéties, ce beau projet fait encore l’objet de rivalités et de règlements de comptes locaux.
Par Leonardo Benvenuti, Piero De Bernardi | Avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern