« WOUJ », le vernissage.

du 04 au 21 février 2015

 wouj— Par DEGE —

Fraises en fraisiers ou en jus. Tomates en fruits cuits ou crus, en carpaccio… le buffet du PABE (parsemé de tâches vertes complémentaires), cette fois encore, a flatté yeux et papilles. Mais c’est son exposition de photographies qui est un régal de fraîcheur, de diversités et d’originalités.
Huit propositions différentes, moins d’une trentaine au total, qui nous font voyager aux pays de l’abstraction, du figuratif, du surnaturel ; de la mangrove à l’art de rue ; de Paris à Cuba, sans oublier notre île, le carnaval. Huit sensibilités et  interprétations des émotions évocatrices du rouge qui invitent grands et petits, particuliers et collectivités à s’interroger avec plaisir sur les siennes… et à en trouver d’autres !

La plupart des photographies sont accompagnées d’un texte et chaque photographe s’est appliqué à donner un titre à l’ensemble de ce qu’il a choisi d’exposer. Ce qui marque le soin, pour ne pas dire le respect à son public que ce groupe manifeste à chacune de ses expositions. Et l’effort des artistes pour expliciter leur travail non seulement aide à sa compréhension mais encore est plaisant à lire. Ainsi, suivant l’ordre alphabétique,

 Michèle Arrêtche, la présidente flamboyante du Pabe, décrit son panneau comme “Un triple tryptique qui nous interpelle sur la vie et la mort, la tentation, l’émotion, la relativité de l’espace et du temps” .

Pour Daouïa qui a choisi la gourmandise pour illustrer Wouj : “ (…) Cueillir les cerises, les grignoter, lècher leur sang qui s’échappe de nos lèvres, faire tourner leurs noyaux sous la langue, les mâchonner avant de les cracher le plus loin possible : un pur plaisir ! Leur parfum en nez, en bouche, est rouge. Acidulé, sucré, moelleux, leur goût est rouge.”  

Le Doc”, alias Stéphane Jarrin : “J’ai visité Cuba la ROUGE. Impressionné par tant de chaleur humaine avant tout. Cuba, où la vie semble s’être arrêtée en 1950. Richesses abandonnées au temps, véhicules d’une autre époque. Cuba, je t’aime, toi, ton peuple, ton exotisme et ta simplicité. Cette façon de vivre riche de générosité dans un monde de pauvreté. Hasta la victoria siempre…”

Fournier Marie-Annette : “Déchirements…Les déchirures s’affichent ROUGES. Mon Coeur-Artiste saigne. Je répare, restaure, transforme, redessine, refaçonne, redone sens et beauté…Et tel un Phoenix rouge, l’oeuvre de renaissance, la résilience s’accomplit.”

Catherine Bland : “L’homme à la jupe rouge madras. Rouge, couleur double, associée à la faute, au danger, à l’interdit, mais aussi à la vie, à l’amour, à la puissance(…)C’est Mardi Gras”

Françoise Levy : “Paris, le pont des arts, de partout des cadenas sont attachés et fermés à double tour, les clés sont jetées à l’eau (…)Une manière unique et singulière de symboliser la passion…Une question cependant : l’amour et les cadenas font-ils bon ménage?…”

Sandrine Zédame : avec “La Vie en Rouge”, nous propose une merveilleuse et étrange balade au Zoo et  dans la mangrove. “Quand le rouge rime avec la vie…discrètement, soudainement, intensément et joyeusement”.

Nicole Nouel-Hugon : découvre en bord de mer une “Rame échouée au milieu des sargasses : usée par la mer et le soleil, sa peau Rouge domine les autres couleurs, s’accroche au bois et garde sa FORCE.

 

A voir et à revoir à la Médiathèque du Lamentin (derrière le centre culturel), du 4 au 21 février.  Infos au 0596 51 77 88. Ouvert Mardi de 9h à 18h / Mercredi de 9h à 17h/ Jeudi de 9h à 12h 30 et de 14h3à à 18h/ Vendredi de 14h30 à 18h/ Samedi de 9h à 16h. Association PABE Contact : 0696 27 91 09 ; Pabe.martinique@gmail.com
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