— Par Simon Auffret —
Plus de mille infections au virus sont détectées chaque semaine sur l’île, qui n’a pas quitté le stade épidémique depuis plus d’un an. La lutte contre les moustiques est devenue une priorité.
La cause de l’épidémie se cache dans des endroits inattendus. Dans les coupelles soutenant des pots de fleurs, au fond d’une gouttière bouchée par la dernière tempête, dans une citerne dont le couvercle mal positionné laisse la lumière du jour éclairer un peu d’eau claire. La saison cyclonique vient de se terminer en Guadeloupe à la fin du mois d’octobre, et dans les rues de la commune de Morne-à-l’Eau, l’Aedes aegypti se régale après chaque averse. Le moustique au corps strié de blanc, responsable de la transmission du virus de la dengue, pond ses œufs sur les parois lisses de ces petits points d’eau. « Nous avons retrouvé des gîtes larvaires jusqu’au fond de gobelets à brosse à dents », remarque Lise Rosinel, chef de la brigade municipale de lutte antivectorielle (contre les maladies transmises par des vecteurs comme les insectes ou les parasites, telles que le paludisme, le chikungunya, etc.).