— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le présent article entreprend d’examiner une problématique de fond qui interpelle les linguistes, les enseignants, les directeurs d’écoles, les universitaires, la presse et l’ensemble de la société civile. Quarante-cinq ans après le lancement de la réforme Bernard de 1979, une réforme lacunaire et inaboutie, le système éducatif national haïtien est-il guidé par UNE VISION comprise dans un énoncé de politique linguistique éducative d’État ? Trente-sept ans après le vote majoritaire de la Constitution de 1987 qui a accordé au créole et au français le statut de langues co-officielles, l’État haïtien a-t-il élaboré, voté et mis en œuvre sa première loi d’aménagement des deux langues de notre patrimoine linguistique historique ? De manière unanime, les analystes du système éducatif national haïtien répondent « non » à ces deux questions de premier plan tout en précisant que ce système a connu, de 1979 à 2023, de multiples « réformes » financées à coup de centaines de millions de dollars et d’euros par les agences de coopération internationale.

BALISAILLE annonce le lancement de la troisième édition du Prix international de l’invention poétique. Décerné sur manuscrit, le prix vise à récompenser des textes poétiques se signalant par leur force et leur originalité, dans deux catégories : langue(s) créole(s) et langue française. Le Prix international de l’invention poétique est ouvert aux poètes et poétesses du monde entier.
Les places se sont vendues très rapidement cette année (l’effet COVID sans doute…) et les 8 premières dates (sur les 11 prévues) sont déjà pleines.
Par Jean Odoutan
L’enseignement bilingue voire multilingue en Haïti revêt une importance particulière mais constitue un problème épineux et complexe. En effet, il ne peut se résoudre sans une prise en charge globale de l’enseignement-apprentissage de toutes les autres disciplines. Il y va des méthodes adoptées et de la gestion du système éducatif haïtien dans son intégralité. Dans le cadre de cet article, j’aborderai successivement les points suivants : le créole et le français dans la réforme Bernard, le type de bilinguisme à viser, la réalité du créole et du français dans la salle de classe et la qualité de leur enseignement-apprentissage. Je terminerai par des propositions en vue d’un aménagement linguistique.
Retraites de base revalorisées ; durcissement du barème du malus automobile ; soldes d’hiver ; tri à la source des biodéchets ; calendrier de versement France Travail ; taux de rémunération du PEL augmenté ; augmentation du prix du tabac… On fait le point sur les nouveautés du mois de janvier 2024.
Vous êtes lycéen, apprenti, étudiant en réorientation et vous voulez vous inscrire dans l’enseignement supérieur public ? Depuis le 17 janvier, vous pouvez vous inscrire sur la plateforme Parcoursup ! Toutes les informations à savoir sur la procédure 2024.
Grace Ineza Umuhoza, née en 1996 au Rwanda, incarne la force et la détermination d’une génération prête à défier les défis planétaires. Son parcours exceptionnel en tant que militante écologiste et écoféministe a débuté dès son jeune âge, marqué par des événements poignants. La destruction de sa maison par des pluies torrentielles a forcé sa famille à migrer, laissant une empreinte indélébile qui allait façonner son engagement passionné contre le réchauffement climatique.
Dans une décision très attendue, la Cour de cassation a confirmé la condamnation du magazine « Valeurs actuelles » pour un article jugé raciste, intitulé « Obono l’Africaine ». Cette confirmation, rendue publique ce mercredi, marque un tournant significatif dans la lutte contre le racisme et envoie un message fort à la société française.
Au cours de sa conférence de presse du mardi 16 janvier 2024, Macron a fait cette annonce, passée pratiquement inaperçue pour les non-initiés : « Nous avons déjà beaucoup fait et nous ferons beaucoup plus. (…) Pour ça, nous mettrons fin aux normes inutiles. Il y a encore trop de complexités qui découragent les entrepreneurs, les industriels, les commerçants, les agriculteurs, les artisans, les maires, ceux qui font. Ces complexités protègent bien souvent des rentes, des statuts, des situations établies. Et nous ne pouvons plus nous le permettre. C’est pourquoi je demande au gouvernement de supprimer les normes, réduire des délais, faciliter encore les embauches, augmenter tous les seuils de déclenchement d’obligation ».
Alice Carré et Carlo Handy Charles / Olivier Coulon-Jablonka
Il avait rassemblé plus de 12 000 personnes en 2022 autour de 95 propositions, le festival Mois Kréyol, orchestré par la compagnie Difé Kako, a rassemblé artistiques et culturelles, témoignant ainsi de l’engouement du public hexagonal et ultramarin pour la diversité des cultures créoles. Artistes confirmés, émergents ou amateurs venus d’ici et d’ailleurs ont partagé leur vitalité lors de cet événement.
L’année 2023 pour la Guadeloupe n’a pas été de tout repos, et l’actualité, pas des plus positives. Cette année a marqué un ralentissement significatif de l’économie de la Guadeloupe, mais en 2024, une conviction guide notre vision de l’évolution politique, économique et financière de la Guadeloupe que nous allons tâcher d’expliciter clairement. Une année nouvelle commence, et avec elle, son lot de bonnes résolutions. Les velléités de réforme des institutions seront au cœur du jeu en 2024.Lors de ses vœux pour la nouvelle année adressés au peuple Guadeloupéen le président du conseil général a lancé un message très clair sur le processus d’évolution des institutions de l’archipel en préconisant la relance du processus de l’évolution statutaire lors d’un prochain congrès prévu en janvier 2024. Dans le même ordre d’idée, le président de la collectivité territoriale de Martinique a interpellé le président Emmanuel Macron pour une ouverture immédiate de négociations sur le chantier de la réforme des institutions. Que nenni tout cela, car s’agit il d’une simple pantomime d’élus locaux désorientés ou sommes nous en présence d’éléments de langage distillés à l’usage de peuples antillais réfractaires à un changement de statut et à qui on voudrait tordre la main ?
En France, la précarité étudiante atteint des niveaux alarmants, selon une étude de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Près de 20 % des étudiants ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins alimentaires de manière adéquate, exacerbant les difficultés académiques et compromettant leur réussite éducative.
L’île de La Réunion, secouée par le passage dévastateur du cyclone Belal, se retrouve plongée dans une scène de chaos et de destruction. Après la levée du confinement, les habitants sortent dans les rues pour découvrir un paysage dévasté. Le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini, souligne que bien que le cyclone ait frappé durement, il n’a pas provoqué de « cataclysme », invitant cependant les 900 000 habitants à rester vigilants.
L’Intelligence Artificielle (IA) suscite actuellement un débat animé quant à son rôle potentiel en tant que moteur économique et à son impact prévu sur l’emploi et la croissance. Depuis une décennie, les économistes produisent des études prospectives offrant des perspectives divergentes, balançant entre la destruction d’emplois et la stimulation de la croissance, alimentant ainsi les spéculations des fervents partisans de cette technologie révolutionnaire.
Dans la belle baie de Saint-Pierre, en Martinique, un projet fou suscite l’incompréhension et surtout la colère des habitants du Nord-caraïbe et plus largement de tous les amoureux de l’île.
Depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune tandis que, dans le même temps, la richesse cumulée de 5 milliards de personnes a baissé. C’est ce que révèle le nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales.
Né man né, man kriyé
Dans le cadre de son cycle « Dé colonisations », la Fabrique décoloniale a organisé le samedi 13 janvier 2023 à la Médiathèque du Lamentin une conférence donnée par Fred RENO, professeur de sciences politiques en GUADELOUPE. Le thème annoncé « La Martinique est-elle ingouvernable ? » avait attiré une assistance nombreuse et variée, quelque peu déçue que le sujet traité fut trop peu martiniquais à leur goût.
I
Les cyclones, également connus sous les noms d’ouragans ou de typhons selon les régions géographiques, sont des phénomènes météorologiques d’une grande ampleur et d’une puissance redoutable, fréquents dans les régions tropicales du globe. Ces tempêtes tropicales sont associées à des dépressions atmosphériques, caractérisées par des vents cycloniques, des pluies torrentielles et des dommages matériels considérables. Ce phénomène naturel, bien que fascinant par sa complexité, représente l’un des risques naturels les plus répandus et dévastateurs sur la planète.
Les noms des tempêtes et cyclones ne sont pas attribués au hasard, mais suivent des procédures strictes établies par différentes organisations météorologiques. Ciaran, Harvey, Irma, Carmen, Gabriel… chaque tempête porte un prénom, masculin ou féminin, pour faciliter l’identification rapide dans les messages d’alerte. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) délègue cette responsabilité à cinq organismes régionaux, qui choisissent les noms en alternant entre masculin et féminin.
1ère partie :
À compter du 1er janvier 2024, les collectivités territoriales sont dans l’obligation de fournir une solution de tri et de valorisation (par compostage ou méthanisation) à leurs populations. À en croire certains titres de presse, la mise en place du compostage relèverait de l’innovation. Pourtant, ce processus est tout sauf récent, comme le rappelle Émile Zola dans son roman