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La Journée mondiale du moustique : comprendre, prévenir, protéger

— Par Sabrina Solar —

Chaque 20 août, le monde commémore une découverte scientifique majeure qui a sauvé des millions de vies : celle du Dr Ronald Ross. En 1897, ce médecin britannique a démontré que les moustiques femelles, et plus précisément ceux du genre Anopheles, étaient responsables de la transmission du paludisme. Cette révélation, récompensée par un prix Nobel, a ouvert la voie à une meilleure compréhension des maladies vectorielles et aux stratégies pour les combattre. Pour marquer cet événement, Ross lui-même baptisa cette date « Journée mondiale du moustique », en hommage à sa découverte.

Pourquoi une journée dédiée aux moustiques ?

À première vue, célébrer les moustiques peut sembler paradoxal. Pourtant, il ne s’agit pas d’honorer l’insecte, mais de rappeler les ravages qu’il provoque et d’encourager la prévention. Les moustiques figurent parmi les animaux les plus meurtriers de la planète : plus d’un milliard de cas de maladies sont recensés chaque année et plus d’un million de décès sont liés à leurs piqûres.

Les principaux vecteurs sont :

  • Le moustique tigre (Aedes albopictus) : originaire d’Asie, désormais présent dans de nombreuses régions du monde, il transmet la dengue, le chikungunya et le virus Zika.

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L’Allocation de Rentrée Scolaire : un soutien crucial mais limité pour les familles modestes

— Par Sarha Fauré —

L’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS) est une aide financière importante destinée à soutenir les familles, en particulier les plus modestes, face aux dépenses liées à la rentrée scolaire. Elle est versée chaque année au mois d’août, et en 2025, environ 3 millions de foyers en bénéficieront en métropole, et près de 20 000 foyers en Martinique.

Cette allocation est particulièrement précieuse pour les familles monoparentales et celles vivant avec des revenus proches du SMIC, dont une proportion importante affirme devoir se restreindre dans leurs dépenses liées à leurs enfants depuis plusieurs années. Selon une enquête de 2023, l’ARS représente environ un tiers du budget annuel consacré à la scolarité. Sans cette aide, une majorité de familles devrait rogner sur d’autres postes ou renoncer à des activités extrascolaires. La revalorisation de l’ARS (augmentation de 14,7 % en 2023) contribue donc à alléger cette pression, même si elle ne suffit pas à compenser la modération salariale et la hausse des dépenses contraintes.

Les montants versés varient selon l’âge des enfants, de 423,48 € pour les enfants de 6 à 10 ans, à 462,33 € pour les jeunes de 15 à 18 ans.

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L’Afrique face à la crise des inégalités : Un système injuste qui perpétue la pauvreté

— Par Sarha Fauré —

L’Afrique vit une double crise des inégalités : un écart extrême entre riches et pauvres, et des gouvernements qui, pour la plupart, peinent à engager des politiques ambitieuses pour inverser cette tendance. Le continent, pourtant riche de ses ressources naturelles et humaines, est l’un des plus inégaux au monde. Une étude récente d’Oxfam révèle une réalité frappante : quatre milliardaires africains détiennent plus de richesses que la moitié de la population du continent, soit près de 750 millions de personnes.

Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : les quatre hommes les plus riches d’Afrique possèdent à eux seuls une fortune plus grande que celle de la moitié de la population du continent. De plus, en cinq ans, la richesse des milliardaires africains a augmenté de 56 %, tandis que celle des cinq plus riches a bondi de 88 %. En parallèle, les conditions de vie de la majorité des Africains se détériorent rapidement : la pauvreté, la faim, et les inégalités de genre atteignent des niveaux alarmants. En Afrique, les hommes détiennent trois fois plus de richesses que les femmes, un écart qui dépasse de loin celui observé dans d’autres régions du monde.

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L’autonomie martiniquaise : entre idéalisme et incertitude

La seule définition de l’Autonomie par ce qu’elle n’est pas doit-elle suffire ?

— ContreChroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

La démarche autonomiste martiniquaise est plus que jamais à l’ordre du jour. Dans le maelström institutionnel voire existentiel qui l’entraîne et en cible de courants qui rappellent les Gilets jaunes, tels que « Bloquons tout » ou « C’est Nicolas qui paie », la République semble vouloir se dégager et s’offrir un label décolonial en libérant les forces du largage. Tandis que les autonomistes et indépendantistes y voient une aubaine qui pourrait disparaître dans le confort retrouvé d’une République apaisée. Certes, de la part des postulants, cette démarche est inspirée d’un idéal de dignité et d’une exigence de responsabilité. Mais passé l’énoncé de ces valeurs, on a du mal à découvrir leur réalité dans un projet pour la Martinique dont on ne voit toujours pas la couleur.

En effet, peut-on se contenter de définir l’autonomie par ce qu’elle n’est pas ? De la part de ses porteurs, le discours sur l’autonomie s’est toujours caractérisé par une définition négative que l’on pourrait nommer autonomie du ni-ni : « l’autonomie n’est pas ceci, l’autonomie n’est pas cela ».

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Corriger la carte : l’Union africaine soutient une nouvelle projection mondiale plus juste pour l’Afrique

La semaine dernière, l’Union africaine a officiellement apporté son soutien à la campagne « Correct the Map », un projet porté par les organisations Africa No Filter et Speak Up Africa. Cette initiative vise à réajuster la représentation géographique du monde en adoptant une projection plus fidèle aux proportions réelles des continents. L’objectif ? Réparer une distorsion historique et symbolique laissée par la projection Mercator, un modèle largement utilisé depuis le XVIe siècle. Cette représentation, qui favorise l’Europe et l’Amérique du Nord, réduit considérablement la taille de l’Afrique, une déformation héritée des pratiques coloniales.

Selon Fara Ndiaye, directrice adjointe de Speak Up Africa, cette distorsion n’est pas qu’une question technique : elle façonne les perceptions collectives et influencent l’identité de millions d’Africains. « Quand un enfant africain voit son continent rapetissé sur une carte, cela a un impact sur son sentiment de fierté et d’identité. Corriger la carte, c’est un acte de justice et de dignité, bien au-delà de la simple géographie », explique-t-elle.

La projection de Mercator, conçue pour la navigation maritime, conserve les angles mais déforme les tailles réelles des continents.

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Edwy Plenel en Martinique

— RS n° 408 lundi 18 août 2025 —

La remarque est banale mais tellement vraie : le meilleur remerciement à faire à Edwy Plenel et à Tropiques Atrium pour cet entretien accordé au mouvement social et politique RESPÉ, dans la grande et belle salle Aimé Césaire, c’est de poursuivre la réflexion autour de quelques-uns des thèmes abordés ce 22 juillet dernier.

Les 800 personnes environ qui se sont pressées pour bénéficier de ce moment, ont certes été attirées par la notoriété du fondateur de Médiapart, par la connaissance de son lien particulier avec la Martinique, mais savaient par la publicité faite, que ces thèmes ne seraient point marqués par la légèreté et l’insouciance.

État du monde, génocide en Palestine, colonialisme et suprémacisme, Kanaky, état de la France, égalité, féminisme, internationalisme …Tout cela était au menu et Michèle, Marcel, Anouk, Anne-Claire, Nicole, Malou ont efficacement posé les problématiques que le public a généralement repris en y ajoutant des questions sur le journalisme.

Plutôt qu’un compte-rendu de ces deux bonnes heures d’échanges que personne n’a quittées avant la fin, complétons les notes éclairantes de Colette Césaire, dans un précédent RS, par le retour sur quelques notions importantes martelées par Edwy Plenel.

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Actualités des Caraïbes et d’ailleurs…

Noblesse paysanne

A propos du livre Il était une fois la vie au Morne Baldara de Roset Mongin

— Par Georges-Henrie Léotin —

Dans notre Martinique d’aujourd’hui, on n’imagine pas un tout jeune enfant émerveillé par la lumière d’une ampoule électrique (ce que nous appelions bek), et qui s’amuserait à jouer avec l’interrupteur comme s’il était magicien. Les bambins de nos campagnes, dans l’immédiat après-guerre, ouvraient aussi de grands yeux face aux fontaines des bourgs, face à cette autre magie d’une eau venue au coin des rues, à disposition, au bout d’un robinet métallique. L’enfant que fut Rozet Mongin, habitué de la source, avait déjà toutefois remarqué que l’eau des fontaines publiques n’était pas toujours fraiche comme celle venue directement des entrailles de la terre, « l’eau limpide de Trouboulo, notre source au Morne Baldara ». On mesure le chemin parcouru quand on voit que les fontaines publiques dans les bourgs, qui fascinaient l’enfant, ne sont plus guère aujourd’hui (quand elles existent encore) que des objets de curiosité et des vestiges du passé !

L’ouvrage de Rozet Mongin n’est pas un roman mais un récit de vie, l’évocation de son enfance, de ses parents, de sa famille, de la vie de la campagne du Morne Baldara (dit aussi Morne Babet, ou encore La Raisinier – l’auteur imagine comme origine possible du nom : La (femme) Résignée, mais souvent les noms de lieux dans nos campagnes sont précédés de « La » : La Naud, La Mathilde, La Palmène, La Marchand, La Dumaine, etc.

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Asé pléwé , davwa fo nou gadé pli lwen

La Guadeloupe résiste bien mieux à la crise que ses voisines caribéennes .

— Par Jean-Marie Nol —

La Guadeloupe se trouve aujourd’hui en ligne de mire de la crise et à la croisée des chemins, ballottée entre stagnation économique, cherté de la vie et dépendance alimentaire persistante. Mais force est de souligner qu’il existe un gap avec les autres îles de la caraïbe qui s’avèrent beaucoup plus fragiles que la Guadeloupe sur le plan économique et social , mais que l’actuel brouillard politique identitaire et surtout idéologique empêche de voir dans sa complexité .

Asé pléwé , davwa fo nou gadé pli lwen .

L’archipel, dont l’économie repose encore largement sur le tourisme, l’agriculture, l’industrie légère et les services, doit sa relative stabilité au lien avec la France, dont les subventions et les importations soutiennent les équilibres fragiles. En 2025 pourtant, la croissance est en panne et le PIB par habitant recule depuis 2023, accentuant la fracture avec la moyenne nationale. Avec 27 400 euros par habitant, la Guadeloupe se situe désormais derrière la Martinique, et bien loin des 41 100 euros constatés en métropole.

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La Martinique, une histoire créole

Dimanche 17 août à 21h sur France 5

La Martinique, ce petit morceau de terre baigné par la mer des Caraïbes, fascine autant qu’elle émerveille. Dans la collection documentaire Les 100 lieux qu’il faut voir, un épisode inédit met à l’honneur cette île au passé mouvementé et à la culture foisonnante. Entre mémoire, traditions et paysages grandioses, c’est une invitation à découvrir l’âme créole, portée par ceux qui en sont les héritiers vivants.

Une île aux mille visages

D’une superficie de seulement un peu plus de 1 000 km², la Martinique n’en reste pas moins une terre d’une incroyable diversité. Chaque recoin semble dévoiler un décor nouveau :

  • des plages aux sables changeants, tantôt blancs, tantôt noirs, bordées de cocotiers ;

  • des mornes verdoyants où prospère une végétation luxuriante ;

  • une faune abondante, parfois endémique ;

  • et, en toile de fond, l’imposante montagne Pelée, volcan endormi mais toujours majestueux, qui rappelle à la fois la beauté et la fragilité de cette terre.

Ce chapelet de paysages, qui vaut à l’île son surnom de « perle des Antilles », attire chaque année des milliers de visiteurs venus chercher soleil, exotisme et dépaysement.

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L’éphéméride du 17 août

Naissance de V. S. Naipaul, le 17 août 1932 à Chaguanas à Trinité-et-Tobago

Capitulation de Port-la-Joye et début de la déportation de l’île Saint-Jean le 17 aoùt 1758.

Sir Vidiadhar Surajprasad Naipaul, plus connu sous la signature V. S. Naipaul, né le 17 août 1932 à Chaguanas à Trinité-et-Tobago et mort le 11 août 2018 à Londres au Royaume-Uni1, est un écrivain britannique lauréat du prix Nobel de littérature en 2001.

Biographie
Vidiadhar Surajprasad Naipaul nait à Trinidad dans une famille d’ascendance hindoue. Ses grands-parents venus d’Uttar Pradesh au nord de l’Inde avaient débarqué sur cette île antillaise en 1880 afin de remplacer, sur les plantations, les esclaves noirs affranchis à partir de 18342. Son père est un reporter connu au Guardian de Trinidad, le journal local de l’île.

Brillant élève, Vidiadhar Surajprasad Naipaul bénéficie alors d’une bourse d’étude pour étudier en Angleterre. Il part à l’âge de 18 ans pour Oxford pour suivre des études littéraires. C’est son premier grand voyage : 7 000 kilomètres, celui qui lui donne goût durant toute sa vie de sillonner la planète, notamment l’Inde, l’Afrique et les pays islamiques d’Asie.

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A la population. Aux habitants de la Communauté d’Agglomération « CAP NORD ».

— Comité de grève des travailleurs de Saur Martinique soutenus par la CGTM & l’UGTM —

Depuis le lundi 11 août 2025, nous avons arrêté le travail pour contraindre notre employeur, SAUR Martinique, à respecter son personnel et ses engagements.

CAP NORD a lancé un appel d’offres pour le renouvellement de la délégation de service public (DSP) ayant pour objet la production et la distribution d’eau potable dans la zone CAP NORD. Deux entreprises ont postulé : la Société Martiniquaise des Eaux (SME), 1liale de SUEZ et titulaire du marché jusqu’au 31 décembre 2024, et la SAUR Martinique, 1liale de la Société d’Aménagement Urbain et Rural (SAUR). Avant la SME, c’est une autre 1liale de la SAUR, la Société Martiniquaise de Distribution et de Services (SMDS) qui assurait la production et la distribution de l’eau dans ce secteur. Ces deux multinationales, SAUR et SUEZ, présentes dans de nombreux pays, se sont livrés une féroce bataille pour ce marché. La SME, pour le conserver, la SAUR, pour le reprendre. La SME est même allée jusqu’à saisir la justice pour tenter de faire annuler l’attribution du marché à SAUR Martinique.

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Étudier loin de chez soi

La mobilité des étudiants ultramarins vers l’Hexagone, entre tremplin et épreuve

Un départ qui change tout

Quitter la chaleur familière de son île, ses proches et ses repères, pour atterrir à des milliers de kilomètres dans une ville inconnue. Chaque année, des milliers de jeunes ultramarins vivent ce grand saut. Pour certains, c’est un rêve nourri depuis longtemps, pour d’autres une obligation dictée par l’absence de filières dans leur territoire. Dans tous les cas, cette mobilité est bien plus qu’un simple changement de campus : c’est une épreuve logistique, financière, psychologique… mais aussi une formidable opportunité.

I – Un cadre légal et politique pour soutenir la mobilité

Depuis 2018, la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants (loi ORE) affiche une ambition claire : « favoriser la mobilité géographique des étudiants, en particulier les plus modestes ». L’Hexagone concentre l’essentiel de l’offre d’enseignement supérieur, ce qui rend la mobilité souvent incontournable pour les bacheliers ultramarins.

En 2023, sur 30 800 lycéens de terminale Outre-mer, 19 000 (62 %) ont confirmé au moins un vœu sur Parcoursup vers une formation en métropole.

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De l’idée à l’idéal, la lanterne de la valeur.

— Par Camille Loty Malebranche —

L’idée en tant que perception finie érigée en conception, tout en étant accomplie en synthèse du sens, tout en étant un condensé d’acception, reste ouverte à des extensions. Elle est le centre de l’activité de l’homme comme juge établissant la signification à diverses échelles de la pensée et de l’action. L’idéal, quant à lui, est une transposition idéelle du désirable souhaitable perçu comme appel de l’inatteignable absolu (intemporel) de l’homme. Là, se profile la différence de l’idéal d’avec le rêve ou l’utopie qui reste un désir de choses ou de conditions généralement temporelles car le rêve et l’utopie respectivement restent pour l’homme de la conquête visée à venir, de la création projetée que le temps rendra, dans certains cas, effective. Le rêve et l’utopie ont un faciès d’extrinsèque alors que l’idéal tient du transcendant intrinsèque à l’évolution humaine, au progrès ontologique.

L’idéal tend à la création du meilleur possible, nous l’avons dit ailleurs, c’est un ferment du mélioratif, une sorte de levain dans l’action humaine qui exprime la perfectibilité humaine. Toute idée du bien personnel ou collectif nourrie par un esprit sain selon une vision saine sera porteuse d’un idéal comme attraction finalitaire de la vision du penseur qui en accouche.

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Autonomie sans moyens : le piège ultramarin

De la question paradoxole des réparations et du principe de précaution appliqué à la réflexion sur l’autonomie ?

— Par Jean-MarieNol —

Dans le débat actuel sur l’autonomie des territoires ultramarins, la question des réparations liées à l’esclavage et à la colonisation s’entrelace avec une problématique identitaire , juridique et politique plus vaste : celle du principe de précaution appliqué à une responsabilité locale accrue. Cette combinaison peut, si elle est mal pensée, se transformer en un piège redoutable : transférer aux collectivités ultramarines la charge morale et juridique de réparer des injustices historiques responsables de l’actuel mal développement tout en les privant des moyens financiers et institutionnels nécessaires pour y parvenir.

L’idée de réparation, dans son sens le plus noble, vise à reconnaître un tort, à en évaluer les conséquences et à mettre en œuvre des mesures de compensation. Or, dans le cas de l’esclavage et de la colonisation, la complexité historique et juridique rend cette démarche particulièrement délicate. Bien que la loi Taubira de 2001 ait reconnu l’esclavage comme crime contre l’humanité, aucune procédure claire de réparation matérielle n’a été instituée, et les demandes financières, comme celle des 200 milliards d’euros réclamés par le Mouvement international des réparations en 2005, se sont heurtées à l’impossibilité d’établir avec précision les préjudices subis.

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Foyal Color Red : De retour pour une 10e édition haute en couleurs

Vendredi 15 août dès 12h au Color Village, sur la Savane

La Foyal Color Red, événement incontournable de Fort-de-France, revient ce vendredi 15 août pour sa 10e édition, promettant une journée vibrante et festive. Les rues du centre-ville se transformeront en un véritable terrain de jeu où sport et ambiance conviviale se mêlent dans une explosion de couleurs et de bonne humeur.

L’objectif de cette course ? Franchir la ligne d’arrivée… le plus coloré possible ! Pas de chrono, pas de performance à atteindre : chacun peut courir, marcher ou trotter à son rythme, l’essentiel étant de profiter de l’expérience. La Foyal Color Red, c’est avant tout un rendez-vous multigénérationnel, accessible à tous, de 16 à 77 ans.

Un parcours en couleurs
Le parcours de 4,9 km, ponctué de « Color Zones », offrira une explosion de poudres naturelles et colorées à chaque kilomètre. Les participants seront aspergés de fécule de maïs, créant un véritable arc-en-ciel humain. De plus, des DJs localement installés assureront la bande-son festive de cette aventure sensorielle, de quoi faire le plein de bonnes vibes tout au long du trajet.

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« Quand le silence de la nuit » & « Que sera ce rat ? »

Patrick Mathelié-Guinlet

Quand le silence de la nuit
revêt de son ombre la vie
et qu’alors règnent les esprits,
dans les airs résonnent encore

les mots de ces poètes morts
chantant la liberté, l’amour
à qui veut bien les écouter
jusqu’à ce que lève le jour…

Ces mots que le vent leur murmure
quand il caresse la ramure
des arbres de son souffle ailé,
par les oiseaux tôt relayés…

Leur message est audible pour
qui sait écouter la Nature
car c’est au fond d’une nuit noire
comme une boîte de Pandore
qu’à la fin demeure un espoir…

Que sera ce rat ?

(à Line Renaud)

La peste brune est là !
Amenée par les rats
menés par Bardella,
rat de laboratoire
(pas de bibliothèque !)
au bel art oratoire
pour l’électeur séduire
dont courte est la mémoire
car des dehors impecs
cachent souvent le pire…
Hélas, on ne sait pas
ce que sera ce rat…
“Que sera, sera”!

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L’inconnu de Mer frappée : Chapitre II

— Par Robert Lodimus —
Chapitre II

LE DÉGOÛT ET LA RÉVOLTE

C’était un après-midi d’automne. Les éclairs zébraient dans un ciel gris, chargé de nuages fuyants. Penché sur ma petite table de travail, je remplissais ligne par ligne, avec des mots étranges arrachés à mon cerveau en friche, les pages blanches dans lesquelles j’additionnais quotidiennement mes douleurs inapparentes. Je passais toutes mes journées et mes nuits à courir derrière le char d’Apollon pour le supplier de ramener le soleil sur les ténèbres de nos déboires et de nos humiliations. Haïti ressemble étonnamment à un champ de ruines. La gueusaille des bidonvilles et des campagnes défeuille comme les arbres à l’arrivée de la saison hivernale. Cette Tour de Babel semble être vouée au destin de Capharnaüm, la ville de l’apôtre Pierre, maudite par Jésus. A la vitesse où se déplace le train de sa décadence, un jour, peut-être, si rien n’est fait, on n’en entendra jamais plus parler. Ce pays disparaîtra avec ses héros, ses habitants, son histoire qui pétille comme le champagne dans un verre de cristal. Il s’effondrera avec son épopée qui goûte du vin bien fermenté et bien conservé dans la cave d’un œnologue de métier.

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Martinique : agenda culturel des jours qui viennent… et plus encore!

Mardi 19 août de 13 h à 16 h
Tournoi de jeux vidéo
Médiathèque Alfred Melon- Dégras, Le Saint-Esprit
Animé par Rising Opossum, ce tournoi sera l’occasion, pour les participants, de tester leurs compétences et de se mesurer à d’autres joueurs dans un atmopsphère de jeux de bonne humeur et de compétition amicale. Renseignements et inscriptions : 0596.61.00.

Mardis 19 août à partir de 14 heures
« Soupe sa bon – fout i bon »
Place de la mairie du Carbet
2è édition des mardis « Soupe sa bon – fout i bon ».
déguster de la bonne soupe, pan incontournable du patrimoine culinaire de la Martinique. Vous trouverez des boutiques éphémères et des stands divers sur la place dès 14 heures.A partir de 17 heures, les tenanciers proposeront à la vente, des soupes et veloutés variés réalisés par des professionnels de la restauration, des associations et aussi des particuliers. Le 22/07/25 Léa Galva sera en show case à partir de 20 heures. Inscriptions tant pour les soupes que pour la partie artisanale au 0596.78.08.88. ou 0696.97.97.21.

Mardi 19 Août – 19h30
Labo Mizikal
Goodize –5 rue St Christophe, Kerlys – Fort-de-France (derrière Groupama)
Deux voix exceptionnelles réunies sur scène :
✨ Laurie Jam – puissance, émotion et groove.

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« Un temps pour l’Art »à l’Envol de Ducos

Tous les matins de 8h30 à 12h00 Ateliers Jeux & Création
Tous les jours à 16h 18h00 et 18h30 Spectacles & Rencontres

Korzémo L’ENVOL Scène Conventionnée Art Enfance Jeunesse & Paysage Martinique ré ouvre ses portes pour la saison culturelle 25-26.

Elle présente la 2ème Édition de « Un Temps pour l’Art » qui clôture les grandes vacances, prépare à la rentrée scolaire et anticipe cette année sur les Journées du Patrimoine.

Sise à Ducos, cette structure labellisée poursuit sa mission de programmation artistique et éducation culturelle auprès du jeune public ainsi que sa mission d’accompagnement des artistes en création et en diffusion. 

VACANCES CULTURELLES 2025

UN TEMPS POUR L’ART”

1°) Spectacles & Rencontres – Ateliers Jeux & Création

Projet :

Pour clôturer les grandes vacances 2025, KORZéMO l’ENVOL S.C.I.N. Art Enfance Jeunesse & Paysage réouvre ses portes avec “Un Temps pour l’Art”, une manifestation sur 3 jours qui propose des rencontres, des spectacles et des ateliers ludiques de création.

Objectifs :

-Inviter le jeune public et les familles à mieux connaître nos artistes de Martinique en découvrant leur création, leur démarche, leur métier et le rôle qu’ils jouent dans la société.

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L’éphéméride du 15 août

Inauguration du canal de Panama le 15 août 1914.

Le canal de Panama (espagnol : canal de Panamá) est un canal maritime de 77 km de long, qui traverse l’isthme de Panama en Amérique centrale, reliant l’océan Pacifique et l’océan Atlantique. Sa construction a été l’un des projets d’ingénierie les plus difficiles jamais entrepris. Son influence sur le commerce maritime a été considérable, puisque les navires n’ont plus eu besoin de faire route par le cap Horn et le passage de Drake, à la pointe australe de l’Amérique du Sud. Un navire allant de New York à San Francisco par le canal parcourt 9 500 kilomètres, moins de la moitié des 22 500 kilomètres du voyage par le cap Horn.

Le concept d’un canal à Panama remonte au début du xvie siècle. Une des premières représentations iconographiques du canal est indiquée sur la carte des Conseils du missionnaire breton Michel Le Nobletz vers 1630. La première tentative de construction ne commença qu’en 1880, sous l’impulsion française de Ferdinand de Lesseps, grâce à une collecte de fonds géante à la Bourse de Paris.

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Centenaire de Frantz Fanon

Une étape importante dans la connaissance de Frantz Fanon, surtout en Martinique
Parlons d’abord des réalités chiffrées!

—RS n° 407 lundi 11 août 2025 —

L’extension du public touché
Par le nombre de films et documentaires sortis cette année sur Frantz FANON, (le film de Jean-claude Barny est resté plusieurs semaines à l’affiche à Madiana), par la tenue de trois colloques dans la seule Martinique, par l’évocation de ces colloques dans les médias, par le nombre d’actions pédagogiques réalisées dans les établissements scolaires, par les conférences, par les témoignages dans deux colloques d’un condisciple centenaire de Fanon, par la présence active d’un insoumis de la guerre d’Algérie resté fidèle à ses idéaux, Daniel Boukman, par les émissions dans les médias, par la sortie en première mondiale d’une pièce de théâtre de Fanon jouée par une troupe martiniquaise, (« les mains parallèles »), par les nombreux lieux en Martinique où se sont déroulés les évènements liées au centenaire (Sainte-Luce, Marin, Lamentin, Marigot, Saint-Pierre, Morne-Rouge, Fort-de-France, Schoelcher, François…), nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la connaissance de Frantz Fanon.
Le Mémorial de 1982 sous l’égide du Cercle Frantz Fanon, le colloque scientifique international de 2011 de First Caraïbe, ne sont donc pas restés sans suite.

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Festival Chemins des Arts en Bourgogne : Cap sur la Martinique (2)

— Par Dominique Daeschler —

Dans le tout petit village de Soffin ( 80 habitants à l’année) , le danseur chorégraphe martiniquais Alfred Alerte a rénové, modifié une bergerie quasi en ruines avec Lucie Anceau elle-même danseuse-chorégraphe. En vingt ans, ces deux -là en ont fait un lieu de création, de résidence, d’ateliers de pratique artistique avec la possibilité de trois plateaux « in situ » ( plus lieux insolites comme la « stabul »).

Si le lieu labellisé , reconnu pour son travail en milieu rural par collectivités, Etat et structures culturelles partenaires mène une programmation au cours de l’année, il devient le cœur d’un festival de danse étalé sur trois jours fin juillet.

Une semaine d’ateliers de pratique artistique ( cirque, danse contemporaine…) s’adressant à un tout public n’oubliant pas les enfants précède le temps de la diffusion de spectacles que les artistes ont pu répéter sur place. Tout est fait pour que public d’un jour, participants aux ateliers, habitants du village ( qui hébergent), se rencontrent, dialoguent dans le pré, au bar, lors d’un repas. Une organisation au cordeau, avec des équipes de bénévoles et de « services » qui peuvent laisser croire que tout se fait par magie.

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L’ex-ministre de l’Éducation nationale, Pierre Josué Agénor Cadet…

fer de lance d’une campagne de réhabilitation de la corruption dans le système éducatif d’Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —

Paru en Haïti dans Le Nouvelliste du 6 août 2025, l’article de Claude-Bernard Sérant, « Promouvoir la lecture en créole et en français pour une société plus inclusive, plus cultivée et plus souveraine », interpelle à plusieurs titres. Relatant un récent entretien, cet article a le grand mérite de consigner la vision de Pierre Josué Agénor Cadet, ex-ministre de l’Éducation nationale, sur plusieurs questions majeures, y compris les enjeux linguistiques de l’éducation. Cette vision s’énonce dès le « chapeau » de l’article : « Dans ce deuxième volet de notre entretien avec l’ancien ministre de l’Éducation nationale, réalisé le samedi 2 août 2025 après sa conférence en ligne à la Bibliothèque Nazaréen de Cabaret, Pierre Josué Agénor Cadet s’exprime sur les enjeux linguistiques qui freinent l’accès à la lecture en Haïti. Selon lui, la question de la langue dépasse les clivages linguistiques : elle touche à la justice sociale, à l’égalité des chances et à la souveraineté intellectuelle du pays.

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La bataille contre les sargasses se poursuit

Depuis le 1er mars, un total de 7 225,25 tonnes de sargasses ont été récupérées en mer.

Au cours de la semaine du 4 août, ce sont 226,25 tonnes supplémentaires qui ont été collectées, selon la Préfecture de Martinique. Comparativement à l’année précédente, où seulement 1 535 tonnes avaient été retirées, la situation de cette année est bien plus significative. Les dépôts réguliers de sargasses, en particulier le long de la côte atlantique, continuent d’impacter de manière notable le quotidien des habitants du littoral.

De nouvelles échouées attendues

Les zones sud Atlantique et nord Atlantique sont placées en vigilance orange cette semaine, tandis que la zone sud littoral et la zone Caraïbe sont en vigilance jaune.

Une accalmie prévue pour les deux prochaines semaines

D’après le dernier bulletin de prévision d’échouement des sargasses de Météo France, une accalmie modérée est attendue à court terme. Les zones situées à l’est et au sud-est de la Martinique sont peu chargées en sargasses, avec seulement quelques petites nappes détectées sur les images satellites. À ce jour, aucun signe ne laisse présager l’arrivée d’une masse importante de sargasses dans un avenir proche.

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