— Par Camille Loty Malebranche —
En spiritualité, au schème métaphysique, le pessimisme est un déni de conscience, une déchéance dans l’incroyance car la foi est optimisme toujours suprarationnel, force et énergie de victoire sur le mal parce que fondée sur la confiance en la Toute-Puissance, l’Amour total et la Promesse d’agir de Dieu. J’y reviendrai. Dans l’exposé qui suit, c’est sur la condition sociale de l’optimisme et du pessimisme que je vous convie à méditer.
Au niveau de l’opération mentale pour agir, ce qu’on peut appeler la proactivité abstraite qui précède le passage à l’acte, l’optimisme lucide, (pas le délire de l’entreprise folle sans considération des faits de la conjoncture où l’on agit) en tant que tendance à vouloir réussir, suggestion intérieure du succès de l’action que l’on projette ou encore, que l’on est en train d’entreprendre, est une force, une complice de toute conscience agissante pour qui il décuple les chances. De cela, il est évident que le pessimisme, prédisposition à la surenchère des obstacles et donc à l’autofreinage, fait figure de raidissement conscientiel qui ralentit la propension à l’action, mine la volonté et peut empêcher sinon l’action, à tout le moins conditionner celle-ci pour l’échec ou pour un succès qu’il réduit, diminue comme par un manque à gagner.