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Espoir dans la lutte contre le chikungunya

— Par M’A —

La lutte contre le chikungunya prend un tournant décisif avec la validation technique de la demande d’autorisation de mise sur le marché du vaccin de Valneva par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Après avoir obtenu l’approbation aux États-Unis, le vaccin, développé par l’entreprise franco-autrichienne, se dirige vers une possible commercialisation en Europe. Cette avancée significative a été annoncée dans un communiqué du 27 novembre, soulignant l’importance de cette validation technique.

Validation technique par l’EMA : un pas crucial

La validation technique de la demande par l’EMA confirme que tous les éléments réglementaires essentiels nécessaires à l’évaluation scientifique du vaccin contre le chikungunya de Valneva sont inclus dans le dossier. Cette étape ouvre la voie à l’examen approfondi du Comité des médicaments à usage humain (CHMP), une procédure normalement étalée sur 210 jours, mais réduite à 150 jours en raison de l’impact potentiellement majeur de ce candidat vaccin sur la santé publique.

Un vaccin à une dose approuvé aux États-Unis

Le vaccin, baptisé Ixchiq aux États-Unis, a déjà été approuvé pour les personnes de 18 ans et plus présentant un risque accru d’exposition au virus.

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Un pas décisif dans la lutte mondiale contre le chikungunya : Le vaccin Ixchiq approuvé aux États-Unis

Les États-Unis ont franchi une étape majeure dans la prévention du chikungunya en approuvant, le jeudi 9 novembre, le premier vaccin contre cette maladie débilitante. Développé par le groupe européen Valneva, le vaccin, commercialisé sous le nom d’Ixchiq, a reçu l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) pour être administré aux personnes de 18 ans et plus présentant un risque accru d’exposition au virus.

Le chikungunya, transmis par des moustiques infectés, provoque une fièvre soudaine et des douleurs articulaires intenses. Bien que les décès soient rares, la maladie peut entraîner des problèmes de santé graves et durables, en particulier chez les personnes âgées et celles ayant des antécédents médicaux. Le virus peut également être transmis de la mère au nourrisson, avec des conséquences potentiellement fatales pour le bébé.

Une réponse mondiale à une menace émergente

La FDA qualifie le chikungunya de « menace de santé mondiale émergente », signalant une augmentation des cas dans de nouvelles régions du monde, y compris en Europe. Le réchauffement climatique est identifié comme un facteur contributif, favorisant la survie des moustiques vecteurs et augmentant ainsi les risques de transmission.

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Une nouvelle technique bientôt testée pour éradiquer chikungunya, dengue et zika

L’OMS, l’agence de l’ONU pour la santé, et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont travaillé sur une nouvelle technique de stérilisation des moustiques, notamment les moustiques tigres. Des tests à grande échelle vont être lancés dans une vingtaine de pays l’an prochain pour éradiquer la dengue, le zika et le chikungunya.

La technique de la stérilisation des insectes ne date pas d’hier. On l’utilise depuis la fin des années 1950 pour maîtriser les populations de certains ravageurs dans les cultures.

 Sur le papier, ça paraît simple : on élève des moustiques mâles en grande quantité. On les irradie pour les rendre stériles puis on les relâche au sol ou dans les airs par des drones pour qu’ils remplacent les autres mâles au moment de la reproduction. Plus de descendances, donc plus de maladies.

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Après la denghe et le chikungunya, le zika!

zikaAu 29 avril 2015, les autorités brésiliennes rapportaient plus de 6800 personnes touchées par cette nouvelle épidémie qui devrait arriver en Martinique dans les semaines qui viennent, quelques mois tout au plus. Moins dangereux que la dehnghe ou le chikungunya il a la particularité de se transmettre aussi sexuellement et de se manifester par des symptômes difficiles à distinguer de ceux de la denghe!

Lire aussi F-A du 08/06/2015

Le virus Zika (ZIKV) est un arbovirus membre de la famille des Flaviviridae et du genre Flavivirus, responsable de la fièvre Zika. Il tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été identifié pour la première fois en 1947. Répandu dans les régions tropicales d’Asie et d’Afrique, il est responsable en 2007 d’une épidémie sur les îles Yap, en Micronésie, où il infecte près des trois quarts des habitants de l’île. Il est, depuis cet épisode, considéré comme émergent.

Transmis par la piqûre d’un moustique infecté, il peut entraîner un syndrome proche des autres arboviroses, avec fièvre, éruption cutanée, céphalée et douleurs articulaires, spontanément résolutif. C’est par ailleurs le seul arbovirus pour lequel une transmission sexuelle a été mise en évidence.

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Chikungunya : c’est la fin !

 Communiqué de la Préfecture de Martinique.

moustic_chikunAu cours de la première semaine de janvier 2015, le nombre de cas évocateurs de Chikungunya vus en consultation par les médecins généralistes s’élevait à 179. Depuis le début de l’épidémie (décembre 2013), on estime donc à 72 606 le nombre de patients vus en consultation de ville par des médecins généralistes pour motif de suspicion de Chikungunya. Compte tenu du nombre de malades n’ayant pas consulté un médecin, on peut raisonnablement estimer, selon l’enquête flash réalisée par l’ARS en juillet dernier, qu’au minimum 140 000 personnes vivant en Martinique ont été touchées par l’épidémie (soit près d’1/4 de la population).

Depuis maintenant trois semaines, le nombre de ces cas évocateurs est inférieur à 200 pour 82% des communes de la Martinique. Par ailleurs, l’ensemble des autres indicateurs est toujours en forte régression (consultations aux urgences et SOS médecin en baisse). Le nombre de patients hospitalisés plus de 24h n’a pas évolué (1 265 dont 202 sévères, soit un taux de sévérité toujours égal à 19%) et un nombre de décès liés indirectement au Chikungunya inchangé avec 49 décès à l’hôpital et 34 décès à domicile.

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Chikungunya : 27 décès depuis le début de l’épidémie en Martinique !

moustic_chikunSituation épidémiologique actuelle en Martinique

Surveillance des cas cliniquement évocateurs par les médecins généralistes

Depuis début décembre 2013 (S2013-49) et jusqu’en semaine S2014-36 (semaine du 1er au 7 septembre), le nombre total estimé de cas cliniquement évocateurs de chikungunya ayant consulté un médecin généraliste est de 61 860.
Durant la première semaine de septembre, le nombre de cas évocateurs de chikungunya vus en consultation par les médecins généralistes est estimé à 1360 cas. La baisse enregistrée depuis début juillet s’est poursuivie au cours des quatre dernières semaines avec cependant un ralentissement en dernière semaine (S2014-36) (Figure 6).

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Un champignon anti-chikungunya découvert par des scientifiques argentins

— Par le  NouvelObs et l’AFP —

moustic_chikunDes scientifiques argentins ont découvert un champignon capable de détruire les larves de moustiques vecteurs de la dengue et du chikungunya, deux maladies contre lesquelles il n’existe pas de vaccin homologué.

Le Leptolegnia chapmanii peut se développer dans différents milieux, dans des eaux pures ou souillées, quelle que soit la température, pour un coût modique, selon les travaux de 10 chercheurs de l’Université nationale de La Plata, près de Buenos Aires.

Le champignon a un pouvoir mortel sur les larves de 15 variétés de moustiques, dont ceux qui propagent le virus du chikungunya et de la dengue.

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Chikungunya : un vaccin prometteur testé chez l’homme

moustic_chikunDans le cadre d’un essai clinique, des chercheurs américains ont testé sur 25 volontaires sains un vaccin à pseudo-particules virales contre le chikungunya.
Un vaccin prometteur contre le virus du chikungunya mis au point par des chercheurs américains a été testé pour la première fois chez l’homme, indique une étude publiée vendredi dans la revue médicale britannique The Lancet. Selon l’étude, il s’agit d’un vaccin à pseudo-particules virales (VLP) qui a été testé sur 25 volontaires sains dans le cadre d’un essai clinique de phase 1 destiné à tester l’innocuité du produit.

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Chikungunya : le prix de l’inconsistance

moustic_chikun— Par René Bernard —
Et si on n’avait pas encore bien assimilé la culture de l’environnement sur cette île ? Et si pour certains, le cadre de vie n’avait aucune importance ? Que les problèmes de santé publique étaient relégués au second plan par nos élus locaux ? Que les règles élémentaires d’hygiène étaient méconnues par un certain nombre. Que nos premiers magistrats, c’est-à-dire nos Maires ignoraient les réglementations, ne les faisaient pas ou avaient peur de les faire appliquer ? Il suffit de circuler dans toute la Martinique pour constater l’état désastreux de notre environnement. Entre les carcasses de véhicules, les garagistes sauvages, les carcasses d’appareils électroménagers, les pneus usagés, des réservoirs d’eau sans aucune protection, les feuilles de tôle jetées ici ou là, et la liste est encore longue… Tous ces détritus sont souvent des nids à larves de moustiques.
Les communautés de communes font des efforts pour améliorer notre cadre de vie. L’ONF s’implique dans l’entretien et la préservation de nos forêts. Ces communautés de communes ont mis en place un service permettant de collecter les ordures, les encombrants, les carcasses usagées.

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Chikungunya : 6 décès en Guadeloupe, l’épidémie se développe

moustic_chikun— par NouvelObs et AFP —
La ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol Touraine, doit arriver en Guadeloupe et en Martinique, touchées par l’épidémie de chikungunya

Six décès « en lien avec le chikungunya » ont été enregistrés en Guadeloupe depuis le début de l’épidémie en décembre, mais un seul de ces décès « est directement lié à la maladie », celui « d’un sujet âgé chez qui l’infection a provoqué des vomissements et conduit à une infection pulmonaire mortelle », ont annoncé mardi 15 juillet l’Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe et de l’Institut de veille sanitaire (InVS) dans un communiqué commun.

L’ARS de Guadeloupe et l’InVS rappellent que 6 autres décès ont par ailleurs été attribués en Guadeloupe au chikungunya: « des données cumulées tirées de l’exploitation simple des certificats de décès signés par des médecins de ville ou le SAMU font état de 6 décès où la mention du chikungunya est avancée dans les causes de la mort », indique le communiqué.

Il souligne que parmi les 199 hospitalisations en rapport avec le chikugunya « recensées à ce jour » en Guadeloupe, « 165 ont été évaluées et classées (et) 24 des personnes hospitalisées présentaient une forme sévère de la maladie, soit un taux de 15 % ».

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Chikungunya : « une épidémie majeure » aux Antilles, selon Marisol Touraine

moustique_tigre-2Sur BFMTV ce jeudi, la ministre de la Santé a évoqué le chiffre de 5000 nouveaux cas de chikungunya par semaine aux Antilles. 33 décès ont déjà été recensés sur près de 100 000 personnes touchées⋅

[…]Le chikungunya qui sévit aux Antilles-Guyane depuis décembre dernier est une « épidémie majeure », a qualifié jeudi, sur BFM TV, la ministre de la Santé, Marisol Touraine⋅ Elle a évoqué le chiffre de « 5000 nouveaux cas chaque semaine »⋅

Selon le ministère, « la maladie a provoqué indirectement 33 décès chez les personnes âgées fragilisées, touché près de 100 000 personnes et donné lieu à 1000 hospitalisations dans les départements français d’Amérique ».

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Chikungunya : mobilisation pour l’arrivée des vacanciers

moustic_chikunTout faire pour empêcher le chikungunya de ruiner les vacances des 400 000 métropolitains qui devraient passer l’été sous les tropiques. C’est la mission que se sont fixée les pouvoirs publics alors que l’arrivée massive des vacanciers dans les Antilles augmente le risque du retour du virus dans l’Hexagone à la fin de l’été.

Beaucoup sont des ultramarins en visite dans leur famille, connaissant déjà la dengue et n’ayant donc pas changé leurs plans, indiquent les compagnies aériennes qui n’enregistrent pas de baisse notable de réservations⋅

Pour les voyageurs, la prévention commence dans l’avion avec la diffusion d’un message du ministère de la Santé, avant l’atterrissage, invitant à se protéger des moustiques avec des répulsifs et à consulter en cas de symptômes.

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L’épidémie de chikungunya et les rumeurs…

moustic_chikun Suite à l’apparition et à la propagation de nombreuses rumeurs plus folles les unes que les autres sur les médias notamment lors d’émissions antennes ouvertes ou chacun y va de son imagination sans que personne ne puisse lui répondre ni le détromper et devant la situation de l’épidémie, qui maintenant généralisée se poursuit, la cellule de gestion du Chikungunya présidée et réunie par le Préfet chaque semaine a élaboré le document   ci-dessous, sous la forme de questions / réponses pour préciser un certain nombre de choses..

Un des objectif est d’inciter la population à accomplir les mesures préventives nécessaires à la limitation de l’épidémie..

Le Chikungunya fait naître les rumeurs les plus folles [Vrai]

1. LA MALADIE EST DANS L’AIR [Faux]

Le chikungunya se transmet exclusivement par le moustique Aedes Aegypti. Ce virus est uniquement transmis à l’homme par le moustique (genre Aèdes et principalement Aèdes Aegypti appelé moustique tigre pour sa couleur). Il s’agit du même moustique que pour la dengue.

2. LE MOUSTIQUE NE JOUE AUCUN RÔLE DANS L’ÉPIDEMIE [Faux]

Le moustique se contamine en piquant un malade du chikungunya, ensuite chacune de ses piqûres transmettra la maladie.

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Chikungunya : analyse de la situation épidémiologique

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6.600 nouveaux cas de chikungunya durant la première semaine de juin en Guadeloupe.

3.260 dans le même temps en Martinique

12 décès ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie : 8 sont indirectement liés au chikungunya, les autres sont en cours d’évaluation, alors que la maladie progresse encore dans l’île.

Un nouveau foyer de contamination identifié à Saint-Barthélemy... La situation sur le front de l’épidémie devient franchement inquiétante.

En Guadeloupe, La préfet du département, les présidents des Conseils régional et général et le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) ont tenu une conférence hier. Selon la préfet, Marcelle Pierrot, « les moustiques sont devenus résistants aux insecticides que nous utilisons ». Elle a annoncé sa décision de transformer la « cellule de suivi » du chikungunya en « cellule de crise ». Cette cellule se réunira non plus tous les quinze jours mais chaque semaine, tandis que le « comité de gestion » réunissant les communes se réunira tous les quinze jours au lieu d’une fois par mois.

Sur le terrain, une « brigade anti-chik » composée de 250 jeunes en insertion, vont faire du « porte-à-porte pédagogique » et faire la démonstration de la capacité des moustiques à se reproduire dans les eaux stagnantes des vases à fleurs, des coupelles de pots à plantes, les réservoirs de vidage des cafetières ou les gouttières.

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Guyane face à la plus importante épidémie de dengue depuis 20 ans

La Guyane, département amazonien de 300 000 habitants, fait face à une épidémie de dengue d’une ampleur sans précédent depuis une vingtaine d’années, selon les chiffres alarmants publiés par Santé publique France. Depuis le début de l’année 2023, 5 800 cas confirmés de dengue ont été recensés, dont 2 996 rien qu’en 2024. La situation est critique, avec une moyenne de 800 nouveaux cas déclarés chaque semaine depuis janvier.

Les autorités sanitaires de la région sont en alerte, soulignant que la présence de deux génotypes de la dengue parmi les quatre existants contribue à l’intensification de l’épidémie. La saison des pluies aggrave la situation en créant des zones d’eau stagnante propices à la reproduction des moustiques Aedes, vecteurs du virus.

Le problème ne se limite pas à la Guyane, car le Brésil voisin est également confronté à une épidémie de dengue sans précédent. Le moustique Aedes albopictus, communément appelé « moustique tigre », peut véhiculer divers virus, dont ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Le nombre de cas de dengue explose au Brésil, en particulier à Brasilia, avec des hôpitaux débordés par l’afflux de patients fiévreux.

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Carnaval de Martinique : histoire et déroulement

Le carnaval de Martinique se déroule du samedi au mercredi de la semaine des jours gras précédant le carême ; notamment le samedi gras (présentation des reines du carnaval), le lundi gras (défilé des mariages burlesques costumés en travestis), le mardi gras (défilé des diables rouges costumés en rouge) et le mercredi des cendres (défilés en noir et blanc, mort de Vaval).

Dates et programme du carnaval 2024

Histoire

Le carnaval de la Martinique est né de la rencontre des cultures européennes et africaines durant la colonisation. Il a connu son heure de gloire à Saint-Pierre, à la fin du XIXe siècle. La tradition du carnaval se perpétue à Fort-de-France depuis la destruction de Saint-Pierre en 1902 (éruption de la montagne Pelée).

Déroulement

Les manifestations commencent un peu plus tard que dans les deux autres départements français d’Amérique (DFA), généralement après l’Épiphanie, soit mi-février.

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Covid-19 en Guadeloupe : l’herbe à pic est-elle un vrai remède contre le virus ?

Un laboratoire guadeloupéen, qui commercialise déjà le Virapic, dit avoir trouvé dans une plante médicinale de quoi contrer les virus, et notamment le Covid-19. Toutefois, des études cliniques doivent encore le confirmer

— Par Aubin Laratte —

« Je ne sais pas si vous réalisez ce qu’on est en train de vivre aujourd’hui. C’est un moment historique pour la Guadeloupe. » Quand il prononce ces mots, le jeudi 11 février, le docteur Henri Joseph vient de faire sensation, quelques minutes plus tôt, sous le toit du conseil régional de Guadeloupe, à l’occasion d’un forum autour de la santé. Son annonce ? Il aurait trouvé dans l’herbe à pic – une plante qui pousse aux Antilles et dans d’autres régions du monde – le remède contre les virus et notamment contre le Covid-19.

Qu’est-ce que l’herbe à pic ?

Sur l’île, on connaît bien cette plante qui peut monter jusqu’à plusieurs mètres de hauteur et se ramasse sur les chemins ou au bord des routes. Le département français n’en a pas le monopole : elle pousse dans toutes les Caraïbes et en Amérique centrale.

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Pourquoi faut-il se faire vacciner contre la Covid-19 ?

Des médecins, des scientifiques, des professionnels de la santé des Antilles et de la Guyane lancent un appel à la vaccination

Nous, médecins, scientifiques, professionnels de la santé, nous appelons nos populations à nous protéger collectivement contre la Covid-19 en se faisant vacciner dès lors que les différents vaccins autorisés par l’Agence européenne du médicament (EMA) sont proposés et disponibles sur nos territoires.

Les derniers sondages réalisés suggèrent que seulement 56% des Français sont prêts à se faire vacciner. Cette défiance élevée est aussi retrouvée dans les populations de Guadeloupe, Martinique ou Guyane. Les raisons principalement avancées sont le doute concernant l’efficacité d’un vaccin pour lequel nous n’aurions pas suffisamment de recul (63%) et la crainte d’effets indésirables de la vaccination (46%). Si le questionnement de nos concitoyens est légitime, leurs doutes sont amplifiés de manière démesurée par un foisonnement de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux.

Nous considérons que les bénéfices de la vaccination doivent être mesurés à l’aune des risques que fait peser la Covid-19 sur nos populations vieillissantes (25% de plus de 60 ans) et touchées par des taux de comorbidités beaucoup plus élevés que la moyenne nationale (diabète, hypertension artérielle, insuffisance rénale, drépanocytose, surpoids et obésité).

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La Guadeloupe touchée par une longue épidémie de dengue

— Par Simon Auffret —

Plus de mille infections au virus sont détectées chaque semaine sur l’île, qui n’a pas quitté le stade épidémique depuis plus d’un an. La lutte contre les moustiques est devenue une priorité.

La cause de l’épidémie se cache dans des endroits inattendus. Dans les coupelles soutenant des pots de fleurs, au fond d’une gouttière bouchée par la dernière tempête, dans une citerne dont le couvercle mal positionné laisse la lumière du jour éclairer un peu d’eau claire. La saison cyclonique vient de se terminer en Guadeloupe à la fin du mois d’octobre, et dans les rues de la commune de Morne-à-l’Eau, l’Aedes aegypti se régale après chaque averse. Le moustique au corps strié de blanc, responsable de la transmission du virus de la dengue, pond ses œufs sur les parois lisses de ces petits points d’eau. « Nous avons retrouvé des gîtes larvaires jusqu’au fond de gobelets à brosse à dents », remarque Lise Rosinel, chef de la brigade municipale de lutte antivectorielle (contre les maladies transmises par des vecteurs comme les insectes ou les parasites, telles que le paludisme, le chikungunya, etc.).

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Pourquoi les moustiques vont de plus en plus nous piquer

Un nombre croissant d’espèces de moustiques pourrait attaquer l’être humain, explique « The Guardian ». Parmi les facteurs déterminants : l’urbanisation.

Ils sont la terreur de l’été. La menace que vous cherchez à éviter tous les jours. En France, 65 espèces de moustiques sont recensées, dont le plus célèbre, l’aedes albopictus (le moustique-tigre), fait l’objet d’une campagne de sensibilisation de l’Anses. Mais la majorité ne sont pas une menace. Une situation qui pourrait toutefois être amenée à évoluer, explique The GuardianEn effet, certains facteurs favoriseraient l’évolution des moustiques, plus prompts à chercher à se nourrir sur l’homme et pas sur les animaux.

L’étude, publiée dans Current Biology, s’intéresse justement au fameux moustique-tigre. Présent dans cent pays sur les cinq continents, l’insecte originaire d’Asie du Sud-Est fait partie des espèces les plus invasives au monde. Les chercheurs ont collecté des œufs de moustique-tigre sur 27 sites d’Afrique subsaharienne. Leur analyse a permis de découvrir des variations inconnues jusque-là. Les moustiques vivant dans des zones plus densément peuplées ou dont le climat est plus sec étaient plus enclins à attaquer l’homme que les animaux.

Lire aussi Écraser les moustiques fait-il de vous un tueur sanguinaire ?

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Production et logistique des masques, une tragédie en cinq actes

ANALYSE. En 2010, les autorités étaient prêtes à affronter une épidémie de type grippale. Une série de décisions publiques a depuis laminé ses capacités de réponses.

— Par Aurélien Rouquet, Neoma Business School —

Au début de l’épidémie du coronavirus, l’État n’avait en stock qu’une centaine de millions de masques chirurgicaux et aucun masque FFP2. Alors qu’il n’existait plus sur le sol français de véritable filière industrielle pour produire des masques, l’État a alors réservé les faibles stocks existants aux soignants, et expliqué à la population que le port d’un masque n’était « pas utile ».

Face au risque de pénurie, l’État a passé de multiples commandes en Chine, et a improvisé pour recréer en urgence des capacités de production nationales. Disposant de plus de stocks et capacités, l’État a peu à peu changé son discours, et recommande désormais le port du masque.

La stratégie et le discours de l’État sur les masques ont ainsi été dictés par ses faibles moyens industriels et logistiques. Comment comprendre ce fiasco, alors que le stock de masques était, en 2010, d’1,7 milliard et qu’existait alors en France une usine capable de produire 180 millions de masques dans l’année ?

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 Infléchir au plus vite la politique de protection

* Lettre ouverte à Mr le Préfet et Mr le DGARS (État) ; Mr le Président du CE de la CTM ; Mr le Président de l’Association des maires (collectivités)

— Par Christian Ursulet, directeur général honoraire de l’ARS —

Afin de gagner du temps dans cette situation de crise épidémique, je m’adresse à vous par ce moyen* afin d’apporter, si possible, une modeste contribution à notre lutte dont je n’ignore aucune des difficultés dans le contexte martiniquais. Je me réfère pour me permettre cette démarche à 10 ans de gestion de crises multiples (cyclone Dean, H1N1, séisme, Haïti, dengue et chikungunya, volet sanitaire de 2009 etc.).
Les conditions de succès dans la gestion de crises importantes que nous avons apprises d’expérience, les préfets successifs et moi-même sont :
1) Le pilotage coordonné au niveau préfecture-État des principaux décideurs (préfet, DGARS, CTM, Association des maires), s’appuyant sur un COPIL (comité de pilotage) technique quasi quotidien ;
2) La mise en place dès le départ d’un Comité scientifique indépendant des autorités politico-administratives ;
3) L’anticipation des mesures incontournables à prendre au vu des données épidémiologiques par tous les moyens possibles ;
4) L’autonomie dans la résolution des difficultés spécifiques à notre situation, quand bien même la solidarité nationale serait essentielle ;
5) L’implication totale et coordonnée des équipes de terrain des administrations d’État compétentes, des municipalités et des professionnels de santé ;
6) La communication quotidienne, transparente et sincère, mettant à disposition de la population toutes les informations disponibles, y compris les erreurs, les incertitudes ou les carences en tout genre, destinée plus à indiquer les actions en cours et le chemin suivi qu’à rassurer coûte que coûte en sacrifiant parfois bon sens et intelligence.

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Propositions pour un retour sur Terre

— Par Dominique Bourg, Philippe Desbrosses, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Xavier Ricard-Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton —

Penser écologiquement et socialement le monde de demain, celui de l’après Covid-19, préoccupe et nourrit de nombreuses réflexions. Afin de nourrir le débat, nous republions ici en intégralité les Propositions pour un retour sur Terre proposées par Dominique Bourg, Philippe Desbrosses, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Xavier Ricard-Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton et mises en ligne d’abord sur le site La Pensée Écologique.

La pandémie du Covid-19, et plus précisément la façon dont un grand nombre de pays tentent d’y répondre, peuvent nous permettre d’analyser la donne plus générale qui nous échoit. L’enjeu est une véritable bascule de civilisation avec un socle commun, consensuel, à partir duquel l’adversité démocratique – le jeu majorité et opposition – peut à nouveau se déployer et s’exprimer. Quel est ce socle commun ? De quelle bascule s’agit-il ?

La pandémie : une conséquence de notre rapport au vivant

Ce que tout le monde pensait impossible, un arrêt partiel des économies, s’est imposé à la quasi-totalité des nations sur Terre.

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Comment naissent les grandes épidémies

Par Professeur Didier Sicard —

La pandémie de Covid-19 n’est pas la première à trouver son origine dans la transmission d’un virus de l’animal à l’homme. En favorisant une meilleure connaissance de cette chaîne de transmission, la recherche scientifique pourrait contribuer à prévenir de telles catastrophes. Alors que nous sommes confrontés à une pandémie mondiale terrifiante, comment expliquer qu’on laisse la recherche du point de départ de celle-ci à l’arrière-plan ? Cet oubli pourrait donner le sentiment que cette origine est anecdotique, alors qu’il en va de notre survie. De façon étrange, la recherche scientifique s’est polarisée de façon quasi exclusive toutes ces dernières années sur la biologie moléculaire, les médicaments et les vaccins, laissant dans l’ombre avec une forme d’indifférence la recherche sur les facteurs de transmission des maladies infectieuses de l’animal à l’homme. Or toutes les crises sanitaires de nature infectieuse ont peu ou prou pour origine un vecteur animal qui sert de réservoir ou d’hôte intermédiaire. Tant que ce réservoir est enclos ou marginal, tant que les hommes n’ont pas de contacts directs avec lui, la transmission reste rare, voire inexistante.

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Lettre ouverte au Président de la République

Fort-de-France, le 30 mars 2020

Monsieur le chef de l’État,
Face aux perspectives désastreuses de l’évolution du coronavirus ; Face à l’insuffisance structurelle des dispositifs médicaux dans notre pays ;
Face à nos particularités sanitaires et médicales particulièrement aggravées par le scandale du chlordécone ; la forte prévalence du diabète, de l’hypertension artérielle, des cancers du sein et de la prostate, du nombre de trait drépanocytaires, des épidémies saisonnières de la dengue, du zika ou du chikungunya…;
Face aux prévisions épidémiologiques qui s’inscrivent dans des perspectives très graves : 180 000 contaminés, 10 000 formes graves, 2 500 décès… ;
Face aux limites de nos moyens logistiques et matériels de soins et de protection qui démontrent notre incapacité à faire face une telle accélération de l’épidémie (courbe ascendante et exponentielle du nombre des malades à l’instar de la France hexagonale, avec un nombre de cas attestés qui double presque tous les trois jours) ;
Face à l’évidence d’une catastrophe dont l’ampleur se confirme ;
Nous, Parlementaires de la Martinique,
Soutenons sans réserve les initiatives des chercheurs et médecins du collectif « Initiative Citoyenne Chercheurs et Médecins MARTINIQUE COVID-19 » et de tous nos professionnels de santé qui militent pour « un étalement de la courbe » des malades afin de mieux en maîtriser les conséquences.

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