— Par Selim Lander —

Trahisons
Sans doute la pièce la plus célèbre d’Harold Pinter. En tout cas la plus souvent représentée en Avignon. Et l’on ne se lasse pas de la revoir, tant elle met en évidence le génie quasi diabolique de Pinter lorsqu’il s’agit de bâtir une intrigue. Il faut ajouter, ce qui est tout aussi essentiel, que les comédiens s’y montrent en général inspirés. C’est incontestablement le cas dans la version mise en scène par Christophe Gand au théâtre Buffon. Les trois comédiens principaux qu’il serait dommage de ne pas citer – Gaëlle Billaut-Danno, François Feroleto et Yannick Laurent – sont parfaitement à l’aise dans des personnages complexes qui se trahissent à qui mieux mieux – comme le titre l’indique suffisamment – non sans garder toujours un flegme et une élégance très british. Il ne faut surtout pas dévoiler les méandres de cette histoire tant le spectateur prend de plaisir à les découvrir.


Les fans étaient déchainés dans les centres commerciaux qui, certainement par amour des clients, avaient installé chaises et grand écran. Ce même amour qui avait conduit des chefs d’entreprises, tellement peu conciliants le reste du temps, à assurer que leurs salariés puissent suivre les matchs sur le lieu de travail.
Je n’ai pas le colonialisme français et les faiseurs de pwofitasyon au bout du fusil. De fusil je n’en ai pas.
Après la mort de Roger Bellemare, beaucoup de ses élèves, ses collègues, ses camarades syndicaux et politiques lui ont rendu hommage.
Décidément Molière a tout pour se sentir à l’aise en Avignon. Après Les Fâcheux dont nous rendions compte dans notre précédent billet, nous découvrons cette M.E.S. de L’Ecole des femmes dans le style de la commedia dell’arte. Certes, Molière ne reconnaîtrait pas exactement son texte ou plutôt il serait surpris par quelques ajouts (une conteuse, des intermèdes chantés) et suppressions (comme le personnage du notaire) car les alexandrins fameux sont bien là et donc le drame du vieil Arnolphe désespérément amoureux de la jeune Agnès. Ecoutons-le :
La grand-mère n’est plus. Disparue dit-on par cet euphémisme qui n’ose dire la mort. L voleur de vie s’appelle Massala, gardien de cette forêt tropicale qui borde la vie les hommes dans l’attente de les engloutir. L’enfant, Eric, ne veut pas, n’accepte pas. Il part à la recherche de la grand-mère dans le domaine de l’après vie. Elle lui a laissé pour tout viatique morceau de papier avec de mots : une lettre. Il y rencontre un caïman blanc qui pleure sur sa blanchitude, un faune Maskili semblable à ceux de Flaubert « frappant sur la mousse des bois la corne de leurs pieds, les faunes à bouche fendue », une sirène, une Mami Wata » ,un « Wata Mama » plus connue sous le nom de « Maman Dilo » ou Maman Dlo », qu’importe le nom pourvu qu’on ait la crainte qui l’accompagne. De monstre en monstre l’enfant chemine et toujours échappe aux dangers qui menacent de l’engloutir, de l’avaler, de l’absorber. Images d’une oralité grand-maternelle qu’il faudra laisser sur le coté du chemin…

Festival d’Avignon 2018, cour d’honneur du palais des Papes
Chorégraphie Bachir Tassembedo, avec Jules Soguira Gouba et Bachir Tassembedo
— Par Géraldine de Thoré, membre de Culture Égalité —

Les portraits, créés par Elise Vigier et Marcial Di Fonzo BO à la Comédie de Caen sont des créations itinérantes, portées par un ou deux acteurs, parfois accompagnés d’un musicien.
D’Arthur Rimbaud
Quitter la terre, Joël Maillard/Sélection suisse en Avignon. Festival d’Avignon off 2018. 11.Gilgamesh Belleville
Qui suis-je d’après le roman de Thomas Gornet, m.e.s.. Yann Dacosta, dessinateur Hughes Barthe
Festival d’Avignon off 2018
C’est parce qu’il n’est pas question de toucher à l’actuelle répartition des richesses dans un sens défavorable aux nantis et aux plus puissants, que Macron et cie – après tous les gouvernements qui les ont précédés depuis une quarantaine d’années – poursuivent , sous couvert de sauver la Sécu, l’entreprise de démolition de cette institution fondamentale née en 1945 – et plus largement le système de protection sociale – ainsi que les autres acquis sociaux gagnés ultérieurement.
Jogging
Bal(l)lade enchantée du côté de Corée-en-Caraïbes
An flè wouj félisitaj