— Par Par Nadia Belrhomari —
Évaluer le bien fondé d’un revenu universel qui permettrait à chacun de percevoir une somme minimale lui permettant de vivre décemment… C’est l’une des 20 pistes proposées par le CNNum, le Conseil national du numérique, dans son rapport sur « l’emploi et le travail à l’heure du numérique », remis hier à la ministre du Travail. Focus sur cette mesure que l’on dit novatrice…
Le revenu universel, une idée nouvelle ?
Une idée nouvelle ? Pas si sûr que ça en réalité. Car qu’il s’agisse du revenu de base, de l’allocation universelle ou encore du revenu universel, tous ces termes désignent en réalité une vieille idée : verser à chaque citoyen un revenu. En France, dans les années 90 déjà, des mouvements de chômeurs en avaient fait une revendication majeure, au point qu’un rapport parlementaire avait été publié au début des années 2000 sur ce sujet. Des personnalités politiques s’étaient aussi emparées de ce qui apparaissait alors, déjà comme une nouveauté. En 2006, Christine Boutin avait ainsi déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi créant un dividende universel.

Réalisé par Lisa Azuelo ; avec Sveva Alviti, Jean-Paul Rouve, Ricardo Scarmacio, Nicolas Duvauchelle.

Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Le festival des petites formes, deuxième du nom, proposé par Tropiques Atrium Scène Nationale, met heureusement en lumière(s) les artistes antillais, que leur voix emprunte, pour se faire entendre, la forme théâtrale, la forme poétique ou la forme musicale. Et les femmes y ont cette année plus que droit de cité, une place de choix !
Six cents rassemblements dans le monde. Samedi 21 janvier, la Marche des femmes a donné de la visibilité à celles et ceux qui s’opposent à Donald Trump. Parmi les trois millions de manifestant-e-s, la militante féministe Angela Davis, qui a pris la parole à Washington.
L’histoire se déroule dans les bas-fonds du New York des années 50, dans le milieu italo-américain des dockers du quartier de Red Hook. La tragédie qui va s’y dérouler, on peut la contempler depuis le pont de Brooklyn. Vu du haut, tout ce petit monde s’agite fébrilement, se débat aux prises avec la misère et le chômage qui rôde. Vus du pont, les personnages n’échappent pas à leur destin. La machine infernale se met en train dans la vie d’Eddie Carbone. Eddie est sicilien, docker endurci à la tâche. C’est un homme généreux, accueillant : il a élevé avec amour Catherine, la nièce de sa femme Béatrice. Mais Catherine devient une femme et il sent qu’elle s’échappe. Arrivent chez lui des cousins de Sicile, Marco le taiseux et Rodolpho le chanteur, émigrés clandestins qu’il se fait fort d’abriter et de cacher aux services de l’immigration. Que pensez-vous qu’il se passât ? Comme dirait Voltaire …..

L’histoire naît d’une rencontre fortuite au milieu de la nuit dans un relais d’autoroute, près d’Yverdon, avec le serveur de la buvette.
Lors du GRAND ENTRETIEN du samedi 21 et dimanche 22 janvier 2017, la parole a été donnée à Joseph Jos présenté comme « homme des lettres [martiniquais] », qui déclare, entre autres, « je crois qu’il y a un génie martiniquais de la littérature. Nous avons eu des prix Renaudot, Goncourt, etc » et qui, à la question de l’interviewer (Peut-on parler d’une école martiniquaise de littérature ?), répond « Elle [l’école de littérature martiniquaise] devrait se construire ; nous sommes dans une période de création, à l’instar de ce que nous cherchons à faire dans le domaine des arts »).
Les portraits, créés par Elise Vigier et Marcial Di Fonzo BO à la Comédie de Caen sont des créations itinérantes, portées par un ou deux acteurs, parfois accompagnés d’un musicien.
Au Théâtre du Rond-Point, dans un dispositif qui casse le cadre de la représentation, Claude Degliame incarne la figure d’Aglaé, prostituée depuis toujours, qui regarde sa vie et les spectateurs en face. Troublant et puissant.
— Par Christian Antourel —
À peine investi, le nouveau président des États-Unis a marqué sa rupture avec l’ancienne administration en signant un décret contre le système de santé «Obamacare» qui a fourni une couverture santé à 20 millions de personnes parmi les plus pauvres. Cette réforme, qu’il a promis d’abroger, est un symbole des années Obama.
ÉCRITURE, LECTURE ET FACTURE LEXICALE DU CRÉOLE
Jandira de Jesus Bauer précise dans un entretien à Madinin’Art le pourquoi et le comment de la pièce de Koffi Kwahulé qu’elle monte ici en Martinique pour la première fois.
Lire est un acte solitaire, où celui qui lit se crée, au-delà des mots et des pages, ses propres représentations, qui puisent dans son vécu, mais aussi dans ce que déjà il sait ou pressent de ce qui va lui être dit. Le texte ne s’imprime par sur un esprit vierge, mais il vient compléter, corriger, ou confirmer, débusquer aussi ce qui y dort. Être spectateur est au contraire un acte qui se partage, fait vibrer chacun à l’unisson des autres, et qui offre, sur les mots de l’écrivain, les images, les gestes, les couleurs et les sons choisis par une compagnie d’acteurs. Et le miracle a une fois encore eu lieu ce jeudi soir, au théâtre Aimé Césaire, où le silence quasiment recueilli de la salle, les rires bienvenus aux traits d’humour, destinés à relâcher un peu la tension générée par la gravité du propos, les vibrations enfin d’un public conquis, ont salué le travail de la Compagnie Les Asphodèles.